À propos

Il était une fois, Gabriel, un homme acharné à demeurer normal. Par normal, il entendait marié une seule et bonne fois pour toutes. Et, pour se prévenir de son hérédité ô combien nomade, il s'était choisi un métier de paix et de racines: les jardins.
Que Dieu soit maudit et tout autant célébré dans les siècles des siècles.
Par un jour de grand froid, une passion arrive à notre Gabriel. Elle s'appelle Elisabeth, c'est la plus belle femme du monde. Hélas, deux enfants l'accompagnent et un époux l'attend: commencent le miracle et la douleur de l'adultère durable. Non les frénésies d'une passade mais trente-cinq années d'un voyage éperdu.
A Paris, Séville, Sissinghurst, Gand et Pékin, Gabriel et Elisabeth, ces deux amants à l'ancienne, vont se fuir et se retrouver dans les larmes, les vertiges éblouis du corps et la géographie.
Peu à peu, ils vont s'inventer la seule demeure qui résiste aux protestations de la morale: une légende.
Ils vont découvrir que la seule vérité, la seule dignité, la seule aventure, c'est le temps.
Voici le portrait de cet animal indomptable et démodé: un sentiment.
E.O.

Rayons : Littérature > Romans & Nouvelles

  • Auteur(s)

    Erik Orsenna

  • Éditeur

    Fayard

  • Distributeur

    ePagine

  • Date de parution

    09/03/1998

  • Collection

    Littérature Française

  • EAN

    9782213674292

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    466 Pages

  • Diffuseur

    Hachette

  • Entrepôt

    ePagine

  • Support principal

    ebook (ePub)

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Erik Orsenna

Je suis né à Paris, le 22 mars 1947 (de mon vrai nom Erik Arnoult), d'une famille où l'on trouve des banquiers saumurois, des paysans luxembourgeois et une papetière cubaine. Après des études de philosophie et de sciences politiques, je choisis l'économie. De retour d'Angleterre (London School of Economics), je publie mon premier roman en même temps que je deviens docteur d'État. Je prends pour pseudonyme Orsenna, le nom de la vieille ville du Rivage des Syrtes, de Julien Gracq.
Suivent onze années de recherche et d'enseignement dans le domaine de la finance internationale et de l'économie du développement (Université de Paris I, École normale supérieure). En 1981, Jean-Pierre Cot, ministre de la Coopération, m'appelle à son cabinet. Je m'y occuperai des matières premières et des négociations multilatérales. Deux ans plus tard, je rejoins l'Élysée en tant que conseiller culturel (et rédacteur des ébauches de discours subalternes). Dans les années 1990, auprès de Roland Dumas, ministre des Affaires étrangères, je traiterai de la démocratisation en Afrique et des relations entre l'Europe du Sud et le Maghreb. Entre-temps, j'ai quitté l'Université pour entrer, en décembre 1985, au Conseil d'État. Conseiller d'État depuis juillet 2000, je suis actuellement en disponibilité.
J'ai toujours voulu avoir un autre métier que l'écriture, d'abord pour être libre de donner le temps qu'il faut au livre. Le livre doit être le lieu de la liberté. J'écris chaque matin, pendant deux heures. Restent vingt-deux heures, largement de quoi s'occuper. Mes autres métiers me renseignent sur l'univers.
Parallèlement à mes activités administratives, j'ai donc écrit sept romans, dont La Vie comme à Lausanne, prix Roger Nimier 1978, et L'Exposition coloniale, prix Goncourt 1988. J'ai été élu, le 28 mai 1998, à l'Académie française, au fauteuil de Jacques-Yves Cousteau (17e fauteuil).
En plus de l'écriture, les voyages, la mer et la musique tiennent une place essentielle dans ma vie et dans mes livres. Ces passions, je les dois beaucoup à ma famille.
Ma mère m'a donné la passion des histoires et de la langue française.
Mon père, dont la famille avait une maison sur l'île de Bréhat, m'a enseigné la mer, les marées, les bateaux, les voyages au loin. Je préside d'ailleurs le Centre de la Mer (Corderie royale, à Rochefort).
J'entendais, de l'autre côté du mur, mon frère répéter inlassablement ses exercices de guitare. Et mon grand-père, qui me parlait de nos ascendances cubaines, esquissait de temps à autre, en dépit de sa corpulence, des pas de salsa.
Je n'ai fait que prolonger ces héritages.

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