521 romans sont attendus en librairie d'ici fin octobre. Déjà nos tables sont couvertes de nouveautés. Et bien que nous nous plaignions comme chaque année de cette abondance, c'est en fait avec beaucoup de fébrilité et d'impatience que nous ouvrons les colis à la recherche de pépites. Voici les 21 premiers coups de coeur de l'équipe d'A Livre ouvert, d'auteurs connus ou à découvrir, styles et thèmes confondus. Bonne lecture!
Quand il n'est pas sur un ring à boxer, Max Le Corre est chauffeur pour le maire de la ville. Il est surtout le père de Laura qui, du haut de ses vingt ans, a décidé de revenir vivre avec lui. Alors Max se dit que ce serait une bonne idée si le maire pouvait l'aider à trouver un logement.
C'est une sorte de village de pêcheurs aux maisons d'un étage, niché au creux d'un bras de mer qui s'enfonce comme une langue, à l'extrême nord de la Norvège. C'est là que tout a commencé: l'accident sur la plateforme pétrolière, de l'autre côté du chenal, la fissure qui menace dangereusement le glacier et ces poissons qu'on a retrouvés morts. Et si tout était lié ?
C'est en tant qu'ingénieur géologue que Noah, enfant du pays, va revenir en mission et retrouver Anå, son amour de jeunesse, ainsi que les anciens amis qu'il avait initiés aux jeux de rôle. Il était alors Sigurd, du nom justement de cette maudite plateforme.
Avec Climax, Thomas B. Reverdy réveille le roman d'aventures en lui offrant une dimension crépusculaire et contemporaine puisque désormais les glaciers fondent, les ours meurent et l'homme a irrémédiablement tout abîmé. Au moins, il reste la fiction pour raconter cette dernière aventure, celle de la fin d'un monde.
Palmarès 2021 Les 100 livres de l'année du magazine Lire
« Le temps ne va pas dans une direction donnée. Il s'accumule, c'est tout - dans le corps, dans le monde -, comme le bois. Couche après couche. Claire, puis sombre. Chacune reposant sur la précédente, impossible sans celle d'avant. Chaque triomphe, chaque désastre inscrit pour toujours dans sa structure. »
D'un futur proche aux années 1930, Michael Christie bâtit, à la manière d'un architecte, la généalogie d'une famille au destin assombri par les secrets et intimement lié à celui des forêts.2038. Les vagues épidémiques du Grand Dépérissement ont décimé tous les arbres et transformé la planète en désert de poussière. L'un des derniers refuges est une île boisée au large de la Colombie-Britannique, qui accueille des touristes fortunés venus admirer l'ultime forêt primaire. Jacinda y travaille comme de guide, sans véritable espoir d'un avenir meilleur. Jusqu'au jour où un ami lui apprend qu'elle serait la descendante de Harris Greenwood, un magnat du bois à la réputation sulfureuse. Commence alors un récit foisonnant et protéiforme dont les ramifications insoupçonnées font écho aux événements, aux drames et aux bouleversements qui ont façonné notre monde. Que nous restera-t-il lorsque le dernier arbre aura été abattu ?Fresque familiale, roman social et écologique, ce livre aussi impressionnant qu'original fait de son auteur l'un des écrivains canadiens les plus talentueux de sa génération.
Palmarès des libraires 2021 - Livres Hebdo
Et si le grand roman américain de cette rentrée littéraire nous venait du Canada ? Du souffle, de nombreux rebondissements, des personnages mémorables, la petite histoire dans la grande. Tout est là. Page des libraires
Un premier roman dans les pas de Steinbeck. France Info
Un roman magistral et épique. Lorsque le dernier arbre ne se lit pas. Il se dévore. La République du Centre
Un mot s'impose à la fermeture de ce roman : impressionnant. Impressionnant de complexité, de richesse, de subtilité, de vraisemblance, de recul, de maîtrise, de maturité. Librairie Le Hall du livre
BOOKER PRIZE 2020.
Glasgow, années 1980, sous le règne de fer de Margaret Thatcher. Agnes Bain rêvait d'une belle maison bien à elle, d'un jardin et d'un homme qui l'aime. À la place, son dernier mari la lâche dans un quartier délabré de la ville où règnent le chômage et la pauvreté. Pour fuir l'avenir bouché, les factures qui s'empilent, la vie quotidienne en vrac, Agnes va chercher du réconfort dans l'alcool, et, l'un après l'autre, parents, amants, grands enfants, tous les siens l'abandonnent pour se sauver eux-mêmes.
Un seul s'est juré de rester, coûte que coûte, de toute la force d'âme de ses huit ans. C'est Shuggie, son dernier fils. Il lui a dit un jour : « Je t'aime, maman. Je ferai n'importe quoi pour toi. » Mais Shuggie peine d'autant plus à l'aider qu'il doit se battre sur un autre front : malgré ses efforts pour paraître normal, tout le monde a remarqué qu'il n'était pas « net ». Harcèlement, brimades, injures, rien ne lui est épargné par les brutes du voisinage. Agnes le protégerait si la bière n'avait pas le pouvoir d'effacer tous ceux qui vous entourent, même un fils adoré.
Mais qu'est-ce qui pourrait décourager l'amour de Shuggie ?
Shuggie Bain est un premier roman fracassant qui signe la naissance d'un auteur. Douglas Stuart décrit sans détour la cruauté du monde et la lumière absolue.
« Comme j'ai hâte, comme j'ai hâte d'arriver à cet âge où on n'est plus trop jeune. » Justine vit seule avec sa mère à Cressac, un village où il ne se passe jamais rien. Sauf cet été, puisqu'Océane a disparu. Justine la connaît de vue, elles sont dans le même lycée. Sa disparition qui se prolonge donne à ce début d'été qui ne promettait qu'ennui une couleur trouble. Son absence réveille chez Justine une soif impérieuse de partir loin d'ici, seule ou avec un garçon « comment font-elles, toutes les autres, pour trouver quelqu'un ? ».
Ce premier roman est un voyage dans l'intériorité fiévreuse d'une adolescente qui refuse d'être une fille sans histoires dans une campagne sans histoires. La précision et la sensualité de l'écriture de Timothée Stanculescu restituent au plus près la vérité d'un âge qui ne transige avec rien et nous rappellent avec quelle intensité, adolescents, nous rêvions et désirions.
Prix Transfuge 2021 du meilleur roman hispanophone, sélection de la rentrée littéraire France Inter/Le point et France Culture/L'Obs.
Elle arrive de New York, il vient de Cuba, ils s'aiment. Il lui montre une photo de groupe prise en 1989 dans le jardin de sa mère et elle y reconnaît la sienne, cette femme mystérieuse qui ne parle jamais de son passé.
Ils vont chercher à comprendre le mystère de cette présence et les secrets enfouis de leurs parents...
Leonardo Padura nous parle de Cuba et de sa génération, celle qui a été malmenée par l'histoire jusqu'à sa dispersion dans l'exil : « Poussière dans le vent. » Nous suivons le Clan, un groupe d'amis soudés depuis la fin du lycée et sur lequel vont passer les transformations du monde et leurs conséquences sur la vie à Cuba. Des grandes espérances des nouveaux diplômés devenus médecins, ingénieurs, jusqu'aux pénuries de la « période spéciale » des années 90, après la chute du bloc soviétique (où le salaire d'une chercheuse représente le prix en dollars d'une course en taxi) et la fuite dans l'exil à travers le monde.
Des personnages magnifiques, subtils, nuancés et attachants, soumis au suspense permanent qu'est la vie à Cuba et aux péripéties universelles des amitiés, des amours et des mensonges. Ils vont survivre à l'exil, à Miami, Barcelone, New York, Madrid, Porto Rico, Buenos Aires. Ils vont prendre de nouveaux départs, témoigner de la force de la vie.
Leonardo Padura écrit un roman universel. Il utilise la forme classique du roman choral mais la sublime par son inventivité et son sens aigu du suspense, qui nous tient en haleine jusqu'au dernier chapitre. Ce très grand roman, qui place son auteur au rang des plus grands romanciers actuels, est une affirmation de la force de l'amitié et des liens solides et invisibles de l'amour.
"Une vaste fresque ambitieuse, foisonnante de personnages." - Le Figaro Littéraire
"Un roman éblouissant, plein de sensualité et d'humour." - Télérama
"Avec son sens du détail, Padura nous livre le roman des spoliés et des illusionnés, des amoureux et des amis, des mères et d'une fille. Magistral !" - Librairie Le Square (Grenoble)
"Un roman magistral, addictif. [...] Le rythme et la construction de l'histoire sont d'une efficacité redoutable et le style unique de Padura fait des merveilles. C'est dense, intense, porté par des personnages incarnés et attachants. C'est un immense coup de coeur." - Librairie Mot à mot (Fontenay-sous-Bois)
« Quand j'ai quitté Atlanta en jurant de ne jamais y revenir, j'ai emporté ce que j'avais cultivé durant toutes ces années : l'évitement muet de mon passé, le silence et l'amnésie choisie, enfouis comme une racine au plus profond de moi. »
Memorial Drive raconte deux quêtes d'indépendance. L'une, celle de Gwendolyn, la mère, échouera, se terminant dans la violence la plus inacceptable. L'autre, celle de Natasha, la fille, sera une flamboyante réussite. Elle deviendra une écrivaine reconnue, Poet Laureate à deux reprises, puis récompensée par le prestigieux prix Pulitzer.
Tout commence par un mariage interdit entre un homme blanc et une femme noire. Leur fille métisse, Natasha, apprend à vivre sous les regards réprobateurs. Sa peau est trop claire pour les uns, trop foncée pour les autres. Lorsque Gwendolyn quitte son mari, elle pense s'affranchir, trouver enfin la liberté. Mais Joel, vétéran du Vietnam épousé en secondes noces, se révèle un manipulateur né, irascible et violent. Elle parvient malgré tout à le quitter. Rien ne pourra enrayer la spirale tragique du destin de Gwendolyn : elle meurt en 1985, tuée par balle. Le meurtrier : Joel, dit « Big Joe ».
Dans un récit intime déchirant, Natasha Trethewey affronte enfin sa part d'ombre. Pour rendre à sa mère, Gwendolyn Ann Turnbough, sa voix, son histoire et sa dignité.
Première sélection du Prix Fémina étranger 2021Rentrée Littéraire 2021Un roman vibrant et emprunt d'humour noir, à l'écriture incisve.
" Voici l'histoire de la famille Toimi et de quelques événements qui influèrent de manière significative sur la vie de ses membres. Quand je dis la famille Toimi, je pense à la mère et au père, Siri et Pentti, et je pense à tous leurs enfants, ceux qui vivaient au moment des événements et ceux qui ne vivaient plus. "Toimi' est un drôle de nom pour une famille. En suédois, le mot signifie "fonctionnel'. Ce serait un drôle de nom pour plus d'une famille. Mais surtout pour celle-ci. Nous passerons le plus clair de notre temps dans la cambrousse. En Tornédalie finlandaise, plus précisément. En réalité, il suffit de savoir cela. Et que les Toimi sont des paysans, que nous sommes au début des années 1980, que Noël approche et que la famille compte beaucoup d'enfants, un peu trop à mon goût. "Immense best-seller en Suède où il a figuré sur les listes des prix les plus prestigieux, Au nom des miens est un roman polyphonique enivrant, déroutant, porté par une voix au ton à la fois féroce et résolument drôle. " C'est tout simplement merveilleux." Expressen Retrouvez toute la Rentrée Littéraire Robert Laffont ici : http://rentreelitteraire.robertlaffont.com/
Le blizzard fait rage en Alaska.
Au coeur de la tempête, un jeune garçon disparaît. Il n'aura fallu que quelques secondes, le temps de refaire ses lacets, pour que Bess lâche la main de l'enfant et le perde de vue. Elle se lance à sa recherche, suivie de près par les rares habitants de ce bout du monde. Une course effrénée contre la mort s'engage alors, où la destinée de chacun, face aux éléments, se dévoile.
Avec ce huis clos en pleine nature, Marie Vingtras, d'une écriture incisive, s'attache à l'intimité de ses personnages et, tout en finesse, révèle les tourments de leur âme.
Anton Torvath est tzigane et dresseur de chevaux. Né au coeur de la steppe kirghize peu après la Première Guerre mondiale, il grandit au sein d'un cirque, entouré d'un clan bigarré de jongleurs, de trapézistes et de dompteurs. Ce « fils du vent » va traverser la première moitié du « siècle des génocides », devenant à la fois témoin de la folie des hommes et mémoire d'un peuple sans mémoire. Accompagné de Jag, l'homme au violon, de Simon, le médecin philosophe, ou de la mystérieuse Yadia, ex-officier de l'Armée rouge, Anton va voyager dans une Europe où le bruit des bottes écrase tout. Sauf le souffle du vent.
À la fois épopée et récit intime, Avant que le monde ne se ferme est un premier roman à l'écriture ample et poétique. Alain Mascaro s'empare du folklore et de la sagesse tziganes comme pour mieux mettre à nu la barbarie du monde.
Fausto a quarante ans, Silvia en a vingt-sept. Il est écrivain, elle est artiste-peintre. Tous deux sont à la recherche d'un ailleurs, où qu'il soit. Alors que l'hiver s'installe sur la petite station de ski de Fontana Fredda, au coeur du val d'Aoste, ils se rencontrent dans le restaurant d'altitude Le Festin de Babette. Fausto fait office de cuisinier, Silvia, de serveuse. Ils se rapprochent doucement, s'abandonnant petit à petit au corps de l'autre, sans rien se promettre pour autant. Alors qu'arrive le printemps et que la neige commence à fondre, Silvia quitte Fontana Fredda pour aller toujours plus haut, vers le glacier Felik, tandis que Fausto doit redescendre en ville rassembler les morceaux de sa vie antérieure et finaliser son divorce. Mais le désir de montagne, l'amitié des hommes et des femmes qui l'habitent et le souvenir de Silvia sont trop forts pour qu'il résiste longtemps à leur appel.
Après le succès mondial des Huit Montagnes, Paolo Cognetti revient sur ses sommets bien-aimés avec un éblouissant roman d'amour, véritable ode à la montagne tour à tour apaisante, dangereuse, imprévisible et puissante.
Prix Renaudot des lycéens 2021, Prix Goncourt choix des Etats-Unis 2022, Grand Prix des Lectrices de ELLE 2022
C'était en janvier 2003.
Dans notre boîte aux lettres, au milieu des traditionnelles cartes de voeux, se trouvait une carte postale étrange.
Elle n'était pas signée, l'auteur avait voulu rester anonyme.
L'Opéra Garnier d'un côté, et de l'autre, les prénoms des grands-parents de ma mère, de sa tante et son oncle, morts à Auschwitz en 1942.
Vingt ans plus tard, j'ai décidé de savoir qui nous avait envoyé cette carte postale. J'ai mené l'enquête, avec l'aide de ma mère. En explorant toutes les hypothèses qui s'ouvraient à moi. Avec l'aide d'un détective privé, d'un criminologue, j'ai interrogé les habitants du village où ma famille a été arrêtée, j'ai remué ciel et terre. Et j'y suis arrivée.
Cette enquête m'a menée cent ans en arrière. J'ai retracé le destin romanesque des Rabinovitch, leur fuite de Russie, leur voyage en Lettonie puis en Palestine. Et enfin, leur arrivée à Paris, avec la guerre et son désastre.
J'ai essayé de comprendre comment ma grand-mère Myriam fut la seule qui échappa à la déportation. Et éclaircir les mystères qui entouraient ses deux mariages. J'ai dû m'imprégner de l'histoire de mes ancêtres, comme je l'avais fait avec ma soeur Claire pour mon livre précédent, Gabriële.
Ce livre est à la fois une enquête, le roman de mes ancêtres, et une quête initiatique sur la signification du mot « Juif » dans une vie laïque.
Depuis qu'il a composé le nine one one, le gérant pakistanais de la supérette de Franklin Heights, un quartier au nord de Milwaukee, ne dort plus : ses cauchemars sont habités de visages noirs hurlant « Je ne peux plus respirer ». Jamais il n'aurait dû appeler le numéro d'urgence pour un billet de banque suspect. Mais il est trop tard, et les médias du monde entier ne cessent de lui rappeler la mort effroyable de son client de passage, étouffé par le genou d'un policier.
Le meurtre de George Floyd en mai 2020 a inspiré à Louis-Philippe Dalembert l'écriture de cet ample et bouleversant roman. Mais c'est la vie de son héros, une figure imaginaire prénommée Emmett - comme Emmett Till, un adolescent assassiné par des racistes du Sud en 1955 -, qu'il va mettre en scène, la vie d'un gamin des ghettos noirs que son talent pour le football américain promettait à un riche avenir.
Son ancienne institutrice et ses amis d'enfance se souviennent d'un bon petit élevé seul par une mère très pieuse, et qui filait droit, tout à sa passion pour le ballon ovale. Plus tard, son coach à l'université où il a obtenu une bourse, de même que sa fiancée de l'époque, sont frappés par le manque d'assurance de ce grand garçon timide, pourtant devenu la star du campus. Tout lui sourit, jusqu'à un accident qui l'immobilise quelques mois... Son coach, qui le traite comme un fils, lui conseille de redoubler, mais Emmett préfère tenter la Draft, la sélection par une franchise professionnelle. L'échec fait alors basculer son destin, et c'est un homme voué à collectionner les petits boulots, toujours harassé, qui des années plus tard reviendra dans sa ville natale, jusqu'au drame sur lequel s'ouvre le roman.
La force de ce livre, c'est de brosser de façon poignante et tendre le portrait d'un homme ordinaire que sa mort terrifiante a sorti du lot. Avec la verve et l'humour qui lui sont coutumiers, l'écrivain nous le rend aimable et familier, tout en affirmant, par la voix de Ma Robinson, l'ex-gardienne de prison devenue pasteure, sa foi dans une humanité meilleure.
Dans la petite ville côtière de Crosby, dans le Maine, Olive Kitteridge est connue - et redoutée - pour son caractère bien trempé et son franc-parler détonant. Professeure de maths retraitée, veuve depuis peu, elle apprend à négocier les épreuves mais aussi à apprécier les joies que lui réserve cette nouvelle période de sa vie : bientôt, Olive se remarie, renoue avec son fils, essaie d'apprivoiser ces créatures étonnantes que sont ses petits enfants, et, surtout, le temps qui passe. Au fil des années, elle croise sur son chemin nombre de connaissances, amis ou anciens élèves : une jeune femme sur le point d'accoucher au moment le plus incongru, une autre qui vit recroquevillée depuis qu'elle a un cancer, ou encore une fille confrontée à l'effroi de ses parents lorsqu'elle leur révèle exercer la profession de maîtresse SM. Dans le sillage d'Olive, on pousse des portes et découvre les histoires, les drames et les destinées singulières des habitants de Crosby.
Une fois encore, Elizabeth Strout met brillamment à nu la vie des gens ordinaires et livre un roman superbe, tendre, mélancolique et plein d'humour sur le couple, l'amour, la vieillesse et la solitude, en déroulant le fil de l'histoire de son irrésistible Olive à l'automne de sa vie.
« Strout est parvenue à me faire aimer cette femme étrange que je n'avais jamais rencontrée et dont je ne connaissais rien. Quelle extraordinaire écrivaine. »
Zadie Smith
« Une écrivaine au sommet de son art. »
The Guardian
« Un véritable triomphe. »
The Washington Post BEST-SELLER DU NEW YORK TIMES
PAR L'AUTEURE D'OLIVE KITTERIDGE,
PRIX PULITZER DE LITTÉRATURE
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Pierre Brévignon
Prix Goncourt des lycéens 2021, Prix Femina 2021, Prix Landerneau 2021
C'est l'histoire d'un enfant aux yeux noirs qui flottent, et s'échappent dans le vague, un enfant toujours allongé, aux joues douces et rebondies, aux jambes translucides et veinées de bleu, au filet de voix haut, aux pieds recourbés et au palais creux, un bébé éternel, un enfant inadapté qui trace une frontière invisible entre sa famille et les autres. C'est l'histoire de sa place dans la maison cévenole où il naît, au milieu de la nature puissante et des montagnes protectrices ; de sa place dans la fratrie et dans les enfances bouleversées. Celle de l'aîné qui fusionne avec l'enfant, qui, joue contre joue, attentionné et presque siamois, s'y attache, s'y abandonne et s'y perd. Celle de la cadette, en qui s'implante le dégoût et la colère, le rejet de l'enfant qui aspire la joie de ses parents et l'énergie de l'aîné. Celle du petit dernier qui vit dans l'ombre des fantômes familiaux tout en portant la renaissance d'un présent hors de la mémoire.Comme dans un conte, les pierres de la cour témoignent. Comme dans les contes, la force vient des enfants, de l'amour fou de l'aîné qui protège, de la cadette révoltée qui rejettera le chagrin pour sauver la famille à la dérive. Du dernier qui saura réconcilier les histoires.La naissance d'un enfant handicapé racontée par sa fratrie.Un livre magnifique et lumineux.
Le grand roman de Joyce Maynard : l'histoire bouleversante d'une famille sur cinq décennies
Lorsque Eleanor, jeune artiste à succès, achète une maison dans la campagne du New Hampshire, elle cherche à oublier un passé difficile. Sa rencontre avec le séduisant Cam lui ouvre un nouvel univers, animé par la venue de trois enfants : la secrète Alison, l'optimiste Ursula et le doux Toby.
Comblée, Eleanor vit l'accomplissement d'un rêve. Très tôt laissée à elle-même par des parents indifférents, elle semble prête à tous les sacrifices pour ses enfants. Cette vie au cœur de la nature, tissée de fantaisie et d'imagination, lui offre des joies inespérées. Et si entre Cam et Eleanor la passion n'est plus aussi vibrante, ils possèdent quelque chose de plus important : leur famille. Jusqu'au jour où survient un terrible accident...
Dans ce roman bouleversant qui emporte le lecteur des années 1970 à nos jours, Joyce Maynard relie les évolutions de ses personnages à celles de la société américaine – libération sexuelle, avortement, émancipation des femmes jusqu'à l'émergence du mouvement MeToo... Chaque saison apporte ses moments de doute ou de colère, de pardon et de découverte de soi.
Joyce Maynard explore avec acuité ce lieu d'apprentissage sans pareil qu'est une famille, et interroge : jusqu'où une femme peut-elle aller par amour des siens ? Eleanor y répond par son élan de vie. Son inlassable recherche du bonheur en fait une héroïne inoubliable, avec ses maladresses, sa vérité et sa générosité.
Depuis l'enfance, une question torture le narrateur :
- Qu'as-tu fait sous l'occupation ?
Mais il n'a jamais osé la poser à son père.
Parce qu'il est imprévisible, ce père. Violent, fantasque. Certains même, le disent fou. Longtemps, il a bercé son fils de ses exploits de Résistant, jusqu'au jour où le grand-père de l'enfant s'est emporté : «Ton père portait l'uniforme allemand. Tu es un enfant de salaud ! »
En mai 1987, alors que s'ouvre à Lyon le procès du criminel nazi Klaus Barbie, le fils apprend que le dossier judiciaire de son père sommeille aux archives départementales du Nord. Trois ans de la vie d'un « collabo », racontée par les procès-verbaux de police, les interrogatoires de justice, son procès et sa condamnation.
Le narrateur croyait tomber sur la piteuse histoire d'un « Lacombe Lucien » mais il se retrouve face à l'épopée d'un Zelig. L'aventure rocambolesque d'un gamin de 18 ans, sans instruction ni conviction, menteur, faussaire et manipulateur, qui a traversé la guerre comme on joue au petit soldat. Un sale gosse, inconscient du danger, qui a porté cinq uniformes en quatre ans. Quatre fois déserteur de quatre armées différentes. Traître un jour, portant le brassard à croix gammée, puis patriote le lendemain, arborant fièrement la croix de Lorraine.
En décembre 1944, recherché par tous les camps, il a continué de berner la terre entière.
Mais aussi son propre fils, devenu journaliste.
Lorsque Klaus Barbie entre dans le box, ce fils est assis dans les rangs de la presse et son père, attentif au milieu du public.
Ce n'est pas un procès qui vient de s'ouvrir, mais deux. Barbie va devoir répondre de ses crimes. Le père va devoir s'expliquer sur ses mensonges.
Ce roman raconte ces guerres en parallèle.
L'une rapportée par le journaliste, l'autre débusquée par l'enfant de salaud.