Cloîtré dans un centre de désintoxication, Saul Indian Horse a décidé de raconter son histoire : son enfance au coeur du Canada, rythmée par les légendes ojibwées, la récolte du riz et la pêche ; son exil à huit ans avec sa grand-mère, suite à un hiver particulièrement dur ; son adolescence, passée dans un internat où des Blancs se sont efforcés d'effacer en lui toute trace d'indianité. C'est pourtant au coeur de cet enfer que Saul trouve son salut, grâce au hockey sur glace. Joueur surdoué, il entame une carrière parmi les meilleurs du pays. Mais c'est sans compter le racisme qui règne dans le Canada des années 1970, même au sein du sport national.
Après le succès du «Pays sous le vent», de «Braises» et de «Dans l'ombre, la mère», réédition du chef-d'oeuvre de Grazia Deledda (prix Nobel de littérature 1926), «Elias Portolu». À sa sortie de prison, Élias, rejoint son village natal et rencontre la fiancée de son frère, de qui il s'éprend. Leur idylle prend de l'ampleur malgré l'union de la jeune femme avec son frère. Lorsqu'elle tombe enceinte d'Élias, il décide de devenir prêtre. La mort de son frère fera-t-elle vaciller le choix de cette vocation? Un roman bouleversant et tragique, qui explore toutes les facettes des sentiments, des interdits et des tergiversations qui en découle, dans la Sardaigne du début du XXe siècle.
Quatre anciens camarades de lycée désormais trentenaires sont par hasard réunis à New Canaan, la petite ville de l'Ohio où ils ont grandi. Bill Ashcraft, toxicomane, ancien activiste humanitaire, doit y livrer un mystérieux paquet. Stacey Moore va rencontrer la mère de son ex-petite amie disparue et espère aussi régler ses comptes avec son frère, qui n'a jamais accepté son homosexualité. Dan Eaton, vétéran de la guerre d'Irak, est venu retrouver son ancien amour. Tina Ross, elle, veut se venger d'un garçon qui continue de hanter son esprit. Tous incarnent cette jeunesse meurtrie et désabusée qui, depuis les attentats du 11 Septembre, n'a connu que la guerre, la récession, la montée du populisme et l'échec du rêve américain.
Le Garçon sauvage commence sur un hiver particulier : Paolo Cognetti, 30 ans, étouffe dans sa vie milanaise et ne parvient plus à écrire. Pour retrouver de l'air, il part vivre un été dans le Val d'Aoste. Là, il parcourt les sommets, suspendu entre l'enfance et l'âge adulte, renouant avec la liberté et l'inspiration. Il plonge au coeur de la vie sauvage qui peuple encore la montagne, découvre l'isolement des sommets, avant d'entamer sa désalpe, réconcilié avec l'existence. Néanmoins, ce séjour initiatique ne parvient pas à l'affranchir totalement du genre humain : « je pourrais me libérer de tout, sauf de la solitude. »
Toute la lumière que nous ne pouvons voir possède la puissance et le souffle des chefs-d'oeuvre. Magnifiquement écrit, captivant de bout en bout, il nous entraîne, du Paris de l'Occupation à l'effervescence de la Libération, dans le sillage de deux héros dont l'existence est bouleversée par la guerre : Marie-Laure, une jeune aveugle, réfugiée avec son père à Saint-Malo, et Werner, un orphelin, véritable génie des transmissions électromagnétiques, dont les talents sont exploités par la Wehrmacht pour briser la Résistance.
Cette fresque envoûtante, bien plus qu'un roman sur la guerre, est une réflexion profonde sur le destin et la condition humaine. La preuve que même les heures les plus sombres ne pourront jamais détruire la beauté du monde.
Un écrivain électrique qui défie les ténèbres, rallume la lumière avec les mots. Philippe Chevilley, Les Echos.
Un livre rare. Julien Bisson, Lire.
Un éblouissant tour de force. Alexandre Fillon, Livres hebdo.
PRIX PULITZER
Un roman d'amour militant sur les idéaux déçus, la défaite et la vengeance, dans la Barcelone libertaire qui a trop cru à la République. Une entrée en littérature très remarquée pour l'immense interprète catalan, devenu une référence morale pour trois générations.
Il est évident que la fortune pour le moins tardive de ma grand-mère a joué un rôle important dans cette histoire. Sans tout cet argent, mes parents ne seraient jamais revenus s'installer dans le Finistère. Et moi-même sans doute, je n'aurais jamais quitté Brest pour habiter Paris. Mais le vrai problème est encore ailleurs, quand il a fallu revenir des années plus tard et faire le trajet dans l'autre sens, de Paris vers Brest.
«Moi je pense que le public vient surtout pour voir si ça fonctionne. Jusqu'où on tient. On peut dire qu'on veut du rêve mais en vrai, c'est la faille qu'on espère. En voir chez les autres, ça rassure.»À Vladivostok, dans un cirque déserté, l'un des meilleurs trios de barre russe au monde prépare un numéro exceptionnel:quatre triples sauts périlleux d'affilée. Nathalie, leur costumière, les observe s'entraîner inlassablement. Mais à mesure que la lumière du jour pâlit, la tension monte. Chacun doit lutter contre ses peurs pour bâtir la confiance nécessaire en l'autre, car à la moindre erreur, la chute peut s'avérer fatale.
Dans ces essais écrits entre 2006 et 2011, la célèbre romancière Siri Hustvedt, après avoir pris pour sujet d'étude le matériau autobiographique («Vivre»), examine les complexes fonctionnements de l'esprit, de la mémoire, des émotions et de l'imaginaire chez l'être humain («Penser») et explicite le rapport qui est le sien à la création visuelle dans tous ses états («Regarder»). Authentique somme intellectuelle retraçant le parcours de son auteur, l'ouvrage pose des questions essentielles quant à la manière dont tout individu se constitue en tant que tel, élabore, à travers la pensée, la mémoire, le langage, son problématique «être-au-monde» et interagit avec autrui.
L'histoire d'amour entre Hiromi, une jeune mère célibataire, et Chiyoko, une lycéenne, débute au moment où cette dernière s'apprête à se jeter sous un train. Avec Sosûke, le fils de Hiromi, les deux femmes fondent une nouvelle famille et ouvrent une maison d'hôtes d'un genre unique, baptisée l'Auberge de l'arc-en-ciel.