Une sélection de la librairie Point-Virgule à Namur
Londres, 1967. Dans l'effervescence des Swinging Sixties se forme un improbable groupe de folk-rock psychédélique nommé Utopia Avenue. Chapeauté par l'excentrique manager canadien Levon Frankland, ce groupe fictif connaît une ascension fulgurante et croise la trajectoire de célébrités bien réelles telles que Syd Barrett, Francis Bacon, Leonard Cohen ou Janis Joplin.
Dans ce roman aux accents de biographie rock, David Mitchell raconte avec une minutie éblouissante le mystère de la composition de chansons, le tumulte des premiers concerts dans les bars et les sessions en studio, les rencontres décisives, les caprices du hasard, les ambitions contradictoires et les conséquences de la célébrité. Au-delà, c'est le portrait d'une époque encore toute proche qu'il dresse, celui d'un Londres où le sexe se libère et où circule le LSD, mais où certains lieux publics et emplois sont encore interdits aux Noirs et aux Irlandais.
Comment se fait-il que, trente ans après sa mort, le culte voué à John Lennon ne se soit jamais démenti ? A partir de sources et de témoignages inédits, Philip Norman fait revivre tant le gamin anonyme, querelleur et moqueur, que le milliardaire idolâtré, complexe et paradoxal. En éclairant le parcours d'une des figures majeures du XXème siècle, Philip Norman restitue l'esprit et l'énergie du temps.
Janvier 1969. Lorsque les Beatles se réunissent pour enregistrer leur nouvel album, Get Back, ils sont dans une période de transition et de doute : George Harrison rentre de New York où il a travaillé main dans la main avec Bob Dylan, Paul McCartney est dans son histoire d'amour naissante avec Linda Eastman, John Lennon est inséparable de Yoko Ono, sa partenaire à la ville comme à la scène. L'enregistrement de « L'Album blanc », en 1968, a divisé le groupe, et la disparition de leur mentor à tous, « M. Epstein », a laissé un grand vide. Pourtant, c'est dans cette atmosphère étrange, tandis qu'ils repartent à la source de leur art, que les Beatles vont composer quelques-unes des leurs plus belles chansons, cultes dès leur sortie. Pendant un mois, Michael Lindsay-Hogg enregistre les sessions studio des Beatles, de Twickenham à Savile Row, en vue d'une émission spéciale en mondovision et d'un live, qui sera le mythique concert sur le toit, au sommet de l'immeuble d'Apple Corps. Le montage qui a été fait de ses prises de vues dans le documentaire Let it be, sorti après la scission du groupe en avril 1970, mettait volontairement l'accent sur l'aspect dépressif, chaotique, du processus créatif. Or, c'est justement ce que ce livre et le documentaire qui l'accompagne vient nuancer, sinon de contredire, comme l'écrit Peter Jackson dans sa préface : « La véritable essence des séances de Get Back est contenue dans ces pages : il suffit de compter le nombre de fois où la mention «rires» est indiquée entre parenthèses. » Hanif Kureishi, renchérit : « Le résultat de toutes ces blagues, de ce travail incessant et de ces disputes, c'est un final fabuleux. La séance live sur le toit de l'immeuble qui se déroule à la fin du mois de janvier 1969, et en février de la même année, les Beatles qui se mettent allègrement à travailler à ce chef-d'oeuvre qui se révélera être Abbey Road. » Grâce à ces archives enfin restaurées et révélées au grand public, tous les fans des Fab Four ont le privilège d'entrer en studio pour assister aux premiers brouillons, aux erreurs, à la dérive de chacun et aux digressions de tous, à l'ennui, à l'excitation, au brouillage joyeux et aux percées soudaines... D'assister au crépuscule superbe de leurs idoles.
1965. Paul McCartney conquiert les sommets - et le coeur des fans des Beatles. Cinquante ans plus tard, il n'est pas redescendu : il a formé puis quitté Wings, oeuvré en solo, connu la prison avant d'être anobli. Un destin extraordinaire, qui n'avait jamais été si bien conté que par Philip Norman. Son récit, précis et passionné, s'impose comme le portrait définitif du légendaire musicien.
Ziggy Stardust, Halloween Jack, The Thin White Duke ou Nathan Adler... Si David Bowie a toujours su se cacher derrière les multiples personnages faisant de lui le caméléon de la pop britannique, le monde entier connaît ses tubes intemporels. De Space Oddity à Changes, de Young Americans à « Heroes », ou de Let's Dance à Absolute Beginners, on a tous un souvenir en lien avec une de ses chansons. Passé maître en l'art de dissimuler des références dans des textes tantôt accessibles, tantôt insondables, le chanteur aux mille visages a égrainé les clins d'oeil au fil des 456 chansons composant sa discographie. Avec toujours un coup d'avance sur ses contemporains, ses méthodes d'enregistrement, ainsi que dans le choix de ses collaborateurs (Mick Ronson, Tony Visconti, Brian Eno...), ont prouvé son génie musical. De ses premiers singles sous le nom de Davie Jones en 1964 à son album testament « Blackstar », paru deux jours avant sa mort le 10 janvier 2016, « David Bowie La Totale » révèle tous les secrets cachés tous les albums de l'artiste.
Dans ce livre hors du commun, Paul McCartney raconte, avec une rare sincérité, sa vie et sa musique à travers 154 chansons qui ont jalonné toute sa carrière - depuis ses compositions adolescentes jusqu'à la folle décennie des Beatles, sans oublier les Wings et ses albums solo les plus récents.Pour chacune de ces chansons, il raconte les circonstances dans lesquelles elle a été écrite, précise les personnes ou les lieux qui l'ont inspirée et confie les émotions qu'elle fait naître en lui aujourd'hui.Illustrés de nombreuses images exceptionnelles - brouillons de chansons, lettres, photographies... - tirées des archives personnelles de Paul McCartney et presque toutes inédites, ces deux superbes volumes lèvent le voile sur les créations et l'univers intime d'une légende vivante.Au fil de ces pages, le lecteur apprend à connaître l'homme, découvre comment certaines des plus grandes mélodies du xxe siècle ont été créées et assiste, comme en coulisses, aux moments d'inspiration. La voix et la personnalité de Paul McCartney surgissent de chaque page.
La biographie de l'une des plus grandes voix du XXe siècle.
Véritable légende dans son pays, le Canadien Leonard Cohen (1934-2016) a marqué la musique du XXe siècle par la beauté de ses compositions.
On reconnaît Cohen à son timbre chaud et à la douceur mélancolique de ses chansons, souvent écrites en hommage aux femmes qu'il a aimées : Suzanne, Marianne, d'autres encore... Dans cette biographie, le lecteur traverse par flash-backs la vie d'un artiste remarquable, avec ses coups de génie (le morceau « Hallelujah », dont les reprises ont parfois éclipsé l'original) et ses coups du sort (la perte des droits de « Suzanne », les manoeuvres d'agents indélicats...), croisant au passage Janis Joplin, Lou Reed ou Phil Spector...
Un ouvrage unique au monde. 672 pages consacrées aux 211 chansons décryptées, analysées et expliquées afin de comprendre comment les Beatles ont définitivement marqué l'histoire de la musique. Le 6 juin 1962, les Beatles interprètent pour la première fois Love Me Do dans les studios d'Abbey Road.George Martin, responsable du label Parlophone, a organisé cette audition et prendra la décision de les signer quelques semaines plus tard. De ce morceau désormais mythique à leur dernier single anglais Let It Be paru en mars 1970, peu avant l'éclatement du groupe, les Beatles auront enregistré 13 albums originaux et composé près de 200 titres. Grâce à des témoignages de leurs proches et de leurs collaborateurs de l'époque, cet ouvrage apporte un éclairage aussi bien contextuel que technique sur le processus créatif des Fab Four. Techniques de studio, instruments, innovations musicales, tout est passé au crible pour apprécier l'extraordinaire démarche artistique de John, Paul, George et Ringo.
Le 10 avril 1970, la nouvelle fait la une de la presse internationale : Paul McCartney quitte les Beatles. Son départ marque le terme d'une aventure extraordinaire, celle de quatre adolescents partis des caves de Liverpool pour devenir le groupe le plus populaire de tous les temps, incarnation de la soif de liberté qui secoue toute la génération de l'après-guerre. Alors que Let It Be, leur chanson-testament, s'impose comme un dernier succès, McCartney attaque en justice ses trois compagnons. Le rêve est fini. Et pourtant, cinquante ans après, leur légende demeure.
Help!, Yesterday, Penny Lane, All You Need Is Love, Hey Jude... Les deux cents morceaux enregistrés par les « quatre garçons dans le vent » en à peine huit ans sont toujours vénérés par des millions de fans. Leurs douze albums constituent une discographie aussi intimidante qu'indépassable, source d'inspiration pour tous les musiciens d'aujourd'hui. Chaque réédition fait l'objet de campagnes marketing particulièrement efficaces, mais qui ont tendance à remplacer l'histoire par le mythe.
À travers des documents rares et des entretiens inédits, Frédéric Granier raconte avec maestria cette épopée moins lisse et paisible que ne laissent paraître les records de vente (plus de deux milliards de disques écoulés depuis 1962). Des débuts erratiques jusqu'à l'hystérie de la Beatlemania, des expérimentations sonores de Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band aux premières échappées en solitaire, le destin commun des Beatles est jalonné de triomphes, mais aussi de deuils, de désillusions, de controverses, de rancoeurs et même d'échecs retentissants.
Derrière la plus belle partition du rock se dessine enfin une autre histoire, tout aussi fascinante : celle de la culture de masse, du psychédélisme, des paradis artificiels, de l'activisme pacifiste... Autant de phénomènes que les Beatles ont traversés ou marqués de leur empreinte, qui ne racontent pas seulement les années soixante, mais dévoilent une révolution sociale et culturelle dont les effets se ressentent encore aujourd'hui. Comme le dira justement McCartney : « On n'était pas seulement dans l'air du temps ; on était dans l'esprit du siècle. »
Coffret de deux volumes vendus ensemble, réunissant David Bowie Rainbowman 1967-1980 et David Bowie Rainbowman 1983-2016
David Bowie était un lecteur compulsif qui ne se déplaçait jamais sans sa bibliothèque portative. Trois ans avant sa mort, en 2013, dans le cadre de la mémorable exposition qui lui a été consacrée, il a offert au public une liste des cent livres l'ayant le plus influencé. Dans cet ouvrage, John O'Connell a choisi de les passer en revue en examinant leur impact sur la vie et l'oeuvre de la star.
Dans un premier temps, les titres semblent se succéder comme autant de pièces d'un puzzle insoluble : que viennent faire 1984 ou Sur la route à côté des Chants de Maldoror ? Fiction, essais, revues de bandes dessinées, occultisme, spiritualité, psychologie et histoire de l'art... La liste et les domaines qu'elle englobe sont pour le moins éclectiques !
Au fil des pages, l'auteur nous abreuve d'indices et d'une mine d'anecdotes qui permettent de se faire une idée plus précise de cet artiste transformiste. Un éclairage passionnant sur un esprit curieux, qui a su se nourrir de ses diverses passions pour construire une carrière et une oeuvre devenues cultes.
Au début des années 1960, Brian Jones fonde les Rolling Stones, groupe avec lequel il bouleversera le paysage musical. Drogue, violence, procès, jalousies et rivalités minent rapidement le groupe, considéré comme la face sombre des Beatles. Brian Jones et Mick Jagger se disputent également le leadership de la formation.
Impuissant, le guitariste légendaire des Rolling Stones quitte le groupe un mois avant cette fameuse nuit de juillet 1969 où il se noie dans sa piscine. Accident, suicide, homicide ou overdose ? Depuis plus de 50 ans, cette mort étrange engendre les rumeurs les plus surprenantes !
Cette enquête très documentée sur la création des Rolling Stones offre le portrait d'un musicien déchiré entre l'impuissance créatrice et la folie.
Une édition actualisée et augmentée suite aux rebondissements de l'enquête concernant les causes du décès de Brian Jones.
Avant d'être compositeur ou chanteur, Leonard Cohen est un poète, universel, lumineux et sincère. Abondamment illustré par l'auteur lui-même, ce volume rassemble plus de deux cents poèmes d'humour, d'amour et de désir. En vers comme en prose, l'artiste dit, entre gravité et autodérision, la solitude, l'angoisse de la mort, l'envie d'absolu. Chaque mot est une question et chaque question est une quête, celle du bonheur et de l'harmonie.
Traduit de l'anglais par Jean-Dominique Brierre et Jacques Vassal. Édité sous la direction de Jean-Paul Liégeois.
La traduction en français a été revue par Leonard Cohen, dont c'est l'une des langues maternelles.
Avant sa mort, Leonard Cohen a passé de longs mois à reparcourir ses carnets, nombreux et étalés sur des décennies, pour opérer une sélection de poèmes, chansons, pages de journal intime et dessins, la plupart encore inédits. Un dernier geste créatif en forme de testament littéraire, empreint d'une mélancolie toujours teintée d'humour, où il est question d'amour et de sexualité, de peur de l'abandon, de flamme jamais éteinte, du temps qui passe et laisse ses traces, mais aussi de religion et d'aspiration à la sagesse.
La fin des années 1970 est difficile pour Leonard Cohen. Deuil de sa mère, séparation d'avec la mère de ses enfants, approche de la cinquantaine. Il opère alors un retour au judaïsme et explore sa relation à l'Éternel, tout en se méfiant de toute religion qui prétendrait à l'exclusivité.
L'écriture des psaumes l'amène à « renoncer à sa petite volonté » pour entrer dans un dessein plus grand, beaucoup plus grand, qui permet une réunification de l'être en réparant ce qui a été brisé. Il se sauve ainsi du désespoir, et souhaite que ses psaumes en fassent autant pour ses lecteurs.
Les psaumes contemporains de Book of Mercy (Livre de la Miséricorde) chantent la plainte humaine et passionnée d'un homme à son Créateur. Ancrés au coeur du monde moderne, ces poèmes résonnent avec une tradition de dévotion plus ancienne, biblique notamment.
L'oeuvre-vie de Leonard Cohen racontée dans une biographie sans égale.
Virtuose, explosive, Janis Joplin, première star féminine du rock, transgressa toutes les lois du genre, qu'il soit sexuel ou musical. Amoureuse de sa voix et de son personnage, Jeanne-Martine Vacher est partie à sa rencontre, passant par le Texas, la Californie, New York et Denver. Entre émotions et réflexions, à travers la découverte des lieux et des paysages qui furent siens, à l'écoute des paroles croisées de ses intimes et des acteurs emblématiques de l'époque, Sur la route de Janis Joplin dessine le portrait complexe d'une femme et d'une musicienne dont le destin flamboyant rencontra l'Histoire américaine des années cinquante et soixante: féminisme, mouvement gay, lutte pour les droits civiques, hédonisme hippie
Le château d'Hérouville est un véritable condensé des années 70. En y créant ses célèbres studios, Michel Magne découvre l'amour fou, rassemble les plus grands créateurs de l'époque et révolutionne le sens de la fête.
1970. Marie-Claude rencontre Michel Magne, génial compositeur de musiques de films. C'est le coup de foudre. Elle le rejoint dans son château d'Hérouville où Bowie, Elton John et bien d'autres stars se rassemblent. Mais le succès attise les convoitises. Derrière le conte de fée, la tragédie se profile. Ce roman vrai révèle le destin inouï de Michel Magne au coeur de la pop culture des années 50 à 80.
La bible de la musique indépendante !
Ces hommes et ces femmes ne sont pas connus du grand public et pourtant, leurs oeuvres ont bouleversé l'histoire de la musique. Pour remettre sur le devant de la scène des artistes dont la popularité n'égale pas l'influence, Arnaud Le Gouëfflec et Nicolas Moog nous content les histoires de ces fabuleux créateurs. Parmi eux, (re)découvrez le génie sensible et maniaco-dépressif Daniel Johnston, la reine péruvienne de l'exotica Yma Sumac, l'improbable SDF aveugle Moondog, les chineurs classieux de The Cramps, la légendaire Patti Smith et tellement d'autres... Véritable bible illustrée de la scène musicale underground, cette anthologie de 50 récits biographiques invite à découvrir des maestros méconnus, géniteurs de chefs d'oeuvres sous-écoutés. Destiné aux érudits comme aux simples curieux, Underground parvient par ses nombreuses anecdotes et son sens du récit à ouvrir les portes d'incroyables mondes personnels et sonores. Plus important encore - car sens premier de l'ouvrage finalement - ces pages vous donneront envie d'aller plus loin et d'écouter tous ces trésors oubliés.
Depuis les années 60 et Bob Dylan, jusqu'à Kurt Cobain dans les années 90, en passant par Bowie, Lou Reed, les punks, Sonic Youth et bien d'autres artistes, William Burroughs, écrivain novateur, rebelle et sulfureux, exerce une fascination et une profonde influence sur le monde du rock. Une étude originale sur des rapports parfois complexes...
États-Unis, années 50. Nick Tosches nous entraîne dans les débuts de l'industrie du rock'n'roll, dans les magouilles et autres règlements de compte qui jalonnent son histoire. il explore avec l'acuité du journaliste et la langue emportée de l'écrivain les coulisses d'une industrie qui a délaissé de grands musiciens aujourd'hui injustement méconnus, tant lLa compétition entre maisons de disques et la mafia en ont brisé quelques-uns... Et, au passage, Tosches prend un malin plaisir à détrôner les icônes, tels Elvis et les Beatles, ce "groupe de filles idiot avec des organes génitaux mâles".
Truffé d'anecdotes, ce panorama littéraire de la scène rock présente les qualités d'un véritable documentaire, la neutralité en moins : le ton irrévérencieux est de mise et il réjouit.