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Prix des cinq continents de la Francophonie 2025
On se souvient qu'en 2024 le prix avait été attribué au livre multiprimé et pébliscité par les lecteurs Ce que je sais de toi d'Eric Chacour.
Voici la sélection des 10 titres en lice pour l'édition 2025.
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Je veux être l'élue, la mère, la pute, la copine, la salope, la pote, la pire et la meilleure, le plan cul, la baise d'un soir, l'amour d'une vie. J'attends l'amour de mes rêves, il peut venir, je suis prête. Féministe ou pas, j'attends la douceur et la fièvre, le prince Disney, l'amant à la Duras. J'attends qu'il glisse un numéro de téléphone, un regard, me sauve de mes nuits littéraires et solitaires. Du lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuil et du lit au lit, mes gestes ont trop de plaies, mon monde est trop confit, une saleté de cerise collante sans gâteau ni bougies.
Fille unique d'un père fou et d'une mère absente, Clotilde a trouvé dans sa chambre envahie de livres un abri à ses tourments. Livrée à elle-même depuis l'enfance par son père, blanc, issu d'une riche famille belge, Clotilde cherche, à travers la littérature, à combler le vide laissée par sa mère noire et congolaise.
Mais en ce début d'été, un coup de foudre la surprend et son équilibre vacille. Les Fragments d'un discours amoureux accompagnent sa dérive dans les rues de sa ville natale, Bruxelles. De quartier en quartier, elle erre, en quête d'amour et de ses origines. Les hommes et les femmes qu'elle rencontre la maintiennent debout. Jusqu'à quand?? -
«Dans l'avion qui me menait au loin, j'ai eu le sentiment de respirer à pleins poumons pour la première fois de ma vie et j'en ai pleuré de soulagement. On peut mourir mille morts, un peu à la fois, à essayer de sauver malgré lui l'être aimé. J'avais offert à Dorothée mon corps en bouclier, mon silence complice, le souffle attentif de mes nuits d'enfant et en grandissant l'argent que me rapportaient mes larcins, sans parvenir à l'arrimer à la vie. Je pensais ne jamais la quitter mais lorsque les événements m'y contraignirent, j'hésitai à peine. C'était elle ou moi.» Zack a fui le Cameroun à dix-huit ans, abandonnant sa mère, Dorothée, à son sort et à ses secrets. Devenu psychologue clinicien à Paris, marié et père de famille, il est rattrapé par le passé alors que la vie qu'il s'est construite prend l'eau de toutes parts... À quelques décennies de là, son grand-père Zacharias, pêcheur dans un petit village côtier, voit son mode de vie traditionnel bouleversé par une importante compagnie forestière. Il rêve d'un autre avenir pour les siens... Avec ces deux histoires savamment entrelacées, Hemley Boum signe une fresque puissante et lumineuse qui éclaire à la fois les replis de la conscience et les mystères de la transmission.
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«Aïcha courut à travers le village. Ses jambes tremblaient et son coeur battait si fort qu'il semblait vouloir sortir de sa poitrine. Elle connaissait le mot, dhabahine, les égorgeurs. Dhabahine, dhabahine !» Algérie, 1988. Après les premières émeutes sauvagement réprimées, le mouvement islamiste montre sa puissance grandissante. La jeune Selma vit dans la proche banlieue d'Alger. Elle n'a qu'une passion, l'équitation, qu'elle pratique dans un centre non loin du village de Sidi Youcef, où se déroulera en 1997 l'un des épisodes les plus atroces de la guerre civile. Elle consacre tout son temps libre au dressage d'un cheval que tout le monde craint, tandis que les déchirements de l'histoire traversent sa famille comme toute la société algérienne : certains sont farouchement opposés aux islamistes, d'autres penchent pour le FIS, d'autres encore profitent du chaos pour s'enrichir... C'est dans ce contexte tragique que Selma apprendra à grandir, trouvant dans la relation avec son cheval et avec la nature un antidote à la violence des hommes. Bien que le martyre du village de Sidi Youcef éclaire d'une lumière terrible les trajectoires des divers personnages, ce roman reste constamment chaleureux et humain.
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Annabella Morelli, vingt-trois ans, habite dans le Vieux Lyon, loin du Congo-Brazzaville où elle est née. Elle est étudiante, amou reuse et se rêve poétesse. Ses parents : un ouvrier franco-italien exilé en Afrique ; une villageoise congolaise, devenue mère trop jeune. De son enfance, Annabella se rappelle l'odeur du karité, les danses endiablées et les éclats de rire. Jusqu'au Noël de ses sept ans où la colère de son père explose et sa mère quitte le domicile familial : Annabella grandit vite, dans l'ombre de son père et de ses excès. Lorsqu'elle apprend la mort de ce dernier, resté en Afrique, son monde s'effondre pour la deuxième fois. Confrontée à la question du rapatriement du corps en France, Annabella enquête, se perd, fouille et démêle bien plus que ce qu'elle cherchait. Secrets de famille, mensonges, corruption. Jusqu'à la dernière page, nul ne sera épargné, pas même elle. Un premier roman haletant qui signe la naissance d'une écrivaine.
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Au tournant des années 2000, Mme Doumbey et ses deux enfants, Maéline et Benny, le narrateur, bourlinguent de chambres d'hôtel miteux en chambres chez l'habitant peu scrupuleux. Avec lucidité et tendresse, le narrateur rend leur dignité à toutes les mères étrangères qui, comme la sienne, se débattent pour donner à leur progéniture une vie d'enfant et un avenir possible dans la France qu'elles ont choisie. On suit avec gravité et humour le destin du jeune garçon entre ses 11 ans et la sortie de l'adolescence, ses amitiés, son amour de la danse et le choix qu'il fait d'être un Peau-Rouge qui ne se laissera pas exterminer par les Visages Pâles. Un roman qui rappelle La vie devant soi. Une plongée dans le monde des sans-papiers qui se font discrets au milieu de nous, pour faire comme « ceux-qui-sont-là-depuis-toujours ».
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Gisèle Pineau interroge la possibilité de vivre avec les ombres des ancêtres. Le roman vibrant de générations marquées par l'histoire commune de l'esclavage.
Margy et Yaëlle vivent en Guadeloupe. Pour ces amies-soeurs, tout se partage depuis l'école maternelle : les premières fois avec des garçons, les épreuves du bac ratées, les danses et sorties la nuit, les rêves d'une vie d'artiste, la violence des hommes et la foi en leur rédemption. Quand, à la demande de son petit ami Benja, Margy avale une trentaine de boulettes de cocaïne et réussit sans accident à débarquer en France, elle en déduit que c'est là de l'argent facile, l'espoir d'un avenir meilleur. Alors pourquoi ne pas enrôler son amie dans le business ? Yaëlle à son tour y voit une échappatoire. Mais en plein vol vers Paris, elle est prise de convulsions : les capsules se rompent, l'une après l'autre, répandant la cargaison dans son corps.
D'autres femmes avant elle avaient rejoint Paris : Annette, sa tante, qui a fui très tôt dans l'espoir d'enterrer un secret honteux. Joycy, une jeune Nigériane, échappée des réseaux de prostitution, qui aspire à une seconde chance. Et Maya, étudiante métisse qui cherche à connaître les origines de son père, inconnu au bataillon. Y aurait-il un lien entre tous ces destins ?
Roman magistral où se tissent les vies de femmes et d'hommes reliés par un héritage invisible de douleur, La vie privée d'oubli analyse les conséquences des traumatismes des générations précédentes sur les suivantes. En explorant la place de la mémoire intime et celle de la mémoire collective dans le déroulé de nos existences, Gisèle Pineau interroge : comment panser les plaies d'un autre âge ? -
Elle sait à peine prononcer son nom, Adikou, que la narratrice décrit tour à tour comme un lézard et comme un vautour, un double et une étrangère. Sa lignée est floue, son histoire familiale trouble. Pourtant le monde entier voudrait qu'elle donne son origine, coche noire, ou blanche, ou bien fifty-fifty. Qu'elle accepte de se ranger.
Alors, un lourd jour d'été, Adikou n'y tient plus. Elle s'échappe, prend la route du Togo, pays du père dont elle sait si peu de choses, et la narratrice n'a d'autre choix que de la suivre. C'est un départ qui fait écho à d'autres : une dégringolade du Nord vers le Sud des Etats-Unis lors d'un séjour d'étude, une tentative de retour à la source avec une ONG humanitaire. Mais cette fois-ci, elle est décidée à y séjourner aussi longtemps qu'il faudra pour trouver quelque chose d'elle-même. Un nom, une famille, une trace, une présence. Ou peut-être simplement un air plus respirable.
Lomé ne sera qu'un début, un avant-goût moite et poussiéreux d'avancées vers des zones toujours plus mouvantes. Territoires intérieurs, qui la renvoient vers son insoluble lien au métissage. Territoires familiaux et géographiques, en quête des origines d'un père qui a depuis longtemps fui son pays. Territoires historiques marqués par l'esclavage puis la colonisation.
Dans ce road trip initiatique, l'identité est une affaire d'interstices, de miroirs brisés et de parentés inventées - et la littérature son territoire d'affirmation. Un premier roman dans lequel l'appartenance s'exprime dans sa complexité et à travers une langue puissante, charnelle, à la fois âpre et douce, intérieure et comme à distance d'un « soi » introuvable. Une voix qui va compter. -
«De l'autre côté de la vitre, sur le quai, Franco et les enfants m'attendent, emmitouflés dans leur manteau d'hiver. Je leur souffle un baiser, qui se perd dans les rafales poudreuses. On pourrait croire que, plutôt que de revenir, je m'apprête à les quitter. »Pour comprendre cet étourdissant mirage qui voile son présent, Mélisa se télescope dans cent fragments de son passé, kaléidoscope de sexe, de religion, d'argent, de violences; de moments vécus ou refoulés dont on ne sait plus toujours très bien distinguer lesquels sont vrais et lesquels sont faux.Car c'est ainsi que l'on devient adulte : à grands coups d'illusions, de vérités transformées et de mensonges à demi-avoués.
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Né à Port-au-Prince, Gary Victor est l'auteur d'une oeuvre originale saluée par de nombreux prix. Il est le romancier le plus lu de son pays.
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Vers la plumerie du village convergent les désirs de tous âges et de toutes fortunes. Et Peau-de-Sang, la plumeuse qui y oeuvre, a des airs de diablesse ensauvagée, libre de corps et d'âme. Avec ses mains magiciennes, elle soigne les vivants en portant les interdits qu'ils n'osent transgresser. Si chez elle le maire, le médecin, le notaire, le ferblantier, le facteur et surtout Sulfureur viennent payer leur plaisir en espèces ou en fourrures, les femmes y découvrent comment vibrer enfin au diapason de leur sexe.