Littérature générale
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Des mots de contrebande (aux inconnus qui comme moi...)
Alain Cadéo
- Editions La Trace
- 1 Février 2023
- 9791097515898
Ces petits mots, ces intentions, ces billets, sont destinés à celles et à ceux qui, ne se connaissant pas, font partie de la même famille éparpillée :les affamés d'azur.
Nous, mendiants de la lumière, tendant la main pour des piécettes de partage, menue monnaie de notre joie, ce que nous cherchons c'est de pouvoir,sans aigreur ni amertume, poursuivre notre quête, nous assembler autour des « mots de la tribu ». Là, dans la caverne aux mille reflets de nos têtes, devant un bon brasier de phrases crépitantes, compagnons retrouvés nous tenant chaud, enfin nous ne serons plus seuls... -
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Depuis que Zoé et moi échangeons nos écrits, j'ai la bonne impression d'avoir brisé ma solitude. Elle est, avec son écriture ronde, une petite boule de tendresse et d'originalité versée dans le café noir de ma mélancolie. Quand je vais à la boulangerie, c'est désormais un réconfort de la voir exister au milieu des autres. Plus personne ne fait attention à moi. On ne me regarde plus de travers. Je suis enfin un vrai client, un habitué. Notre minute est devenue quart d'heure. Elle joue, rien que pour moi, son numéro parfait de boulangère.
Henry vit retiré dans une espèce de fort isolé au bout d'une piste de dix kilomètres. Tous les deux jours, le vieil homme se rend au village voisin pour acheter son pain. C'est à la boulangerie qu'il rencontre Zoé, la jeune vendeuse de dix-huit ans. Au fil du temps, une curiosité réciproque et une complicité muette s'installent entre eux. Chacun est intrigué par l'autre, au point qu'un dialogue épistolaire et presque clandestin s'instaure : Zoé glisse des petits billets dans les miches de pain qu'achète Henry auxquels il répond avec une constance sans faille. -
Les anges disparaissent
Alain Cadeo
- FeniXX réédition numérique (Autres Temps)
- Temps romanesque
- 7 Mai 2016
- 9782402107532
C'est une voix étrange que celle d'Alain Cadéo. Dans son roman il exprime et accompagne la quête, par sa demi-soeur Mariam, du frère disparu. Samuel n'est plus là. L'absence est inexplicable et lourde. Mariam veut savoir. Veut découvrir. Veut comprendre. Si ce n'est retrouver. Sur un fond géographique qui mêle intimement l'Ardèche et Venise, elle tente cet impossible parcours. Toujours vivant dans son esprit, cependant. Ce roman se lit à plusieurs niveaux, comme un polar ou un livre d'aventures aux multiples rebondissements, de par la qualité de son écriture au langage accessible : « Ah, ce mélange de gouaille et de beau langage ! Avec ça on peut tout raconter, les bons, les mauvais jours. Unité de style, mon cul ! Je laisse cette ficelle aux parvenus, aux vieux retors de l'écriture, aux fabricants d'illusions... »
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Depuis deux ans, ou un peu moins, ou une éternité, je marche, je prends des trains, des bus, je fais du stop, je m'agrippe à la route comme un scarabée vert ayant replié ses élytres. Je croise les humains, parle à peine avec eux, je ne suis pas très liant. Il m'arrive parfois de rester un ou deux jours en leur compagnie, mais, c'est plus fort que moi, je repars assez vite. C'est curieux, je n'ai aucune mémoire. Ou plutôt j'ai des trous, grands et veloutés comme des ailes de phalènes. J'avance et tout s'efface derrière moi.
Après un accident de voiture, le jeune Iwill a rompu toute attache familiale. Il va désormais au hasard des routes. Lorsqu'il arrive à Luzimbapar, il rencontre Sarah et Laston. Le couple vit coupé du monde, entouré d'une meute de chiens féroces. Pendant que Laston creuse des tunnels sans fin dans une ancienne mine de cuivre, Sarah confie à Iwill un cahier sur lequel il devra consigner sa vie, instaurant un pacte tacite : il s'en ira une fois le cahier achevé... Une étrange relation s'installe entre eux : ses hôtes inquiètent Iwill autant qu'ils le fascinent. Mais Iwill est-il vraiment libre de ses mouvements, les chiens le laisseraient-ils partir sans broncher s'il le décidait ?