Poète maintes fois déprimé, Marc Menu arpente les méandres de son existence avec la curiosité tranquille du passant.
De temps en temps, il s'arrête pour prendre note d'un paysage, d'une idée, d'une rencontre - le plus souvent, avec un sourire amusé. Parce qu'il serait assez peu convenable de prendre tout ça au sérieux.
Voilà déjà quelques années qu'il laisse à son chien le soin d'écrire ses textes à sa place. Celui-ci manie l'ironie avec un certain bonheur et tout en remuant la queue - ce qui, reconnaissons-le, de la part d'un auteur, serait inapproprié.
Maintenant qu'il y pense - voilà déjà quelques années qu'on lui dit qu'il écrit mieux.
Vous savez comment ça se passe... Un mot en entraîne un autre, et encore un autre, et puis... on ne sait pas jusqu'où ça peut nous mener. C'est qu'ils sont pervers, les mots, ils ont leur petite vie propre. Ils n'ont l'air de rien, comme ça, mais vu la façon dont il les aligne... bonjour les dégâts ! Quand on pense que ce garçon avait l'air si convenable... Enfin ! Il faut espérer que tout ça n'aura pas de conséquences...