A Mayotte, vers la fin des années 1940, dans un petit village retiré de toute civilisation occidentale, un casque colonial tombe, par hasard, dans les mains d'un petit garçon qui n'avait encore jamais vu d'homme de race blanche... Brutalement, deux mondes, deux cultures, deux villages, deux mentalités se télescopent et c'est le début d'un long calvaire qui va ébranler toute la communauté indigène. Même les baobabs imperturbables auront du mal à s'en remettre.
Ces nouvelles construites à partir de l'autobiographie de l'auteur relatent des souvenirs de l'enfance à Mayotte, durant les années 1960-70. A cette époque, le seul lycée de l'archipel des Comores se trouve à Moroni. Dans l'île natale de l'auteur, tout le monde se déplace à pied, une vingtaine de véhicules tout au plus parcourent les routes. Le lecteur retrouve ici le Mayotte évoqué par l'auteur dans son premier roman Le calvaire des baobabs.
Il s'agit là d'une comédie satirique dans la lignée du théâtre nassurien. Cette pièce qui a soulevé des vagues de rires, à Mayotte et à la Réunion, se fait l'echo des formidables mutations de la société mahoraise où les traditions musulmanes sont confrontées à la modernité occidentale. Ainsi évoque-t-il le problème de la femme et de son émancipation, celui de la régulation des naissances, de l'allusion à la réforme des noms patronymiques et à la départementalisation...
Arraché à son Afrique natale, au milieu du XIXè siècle, un jeune bouvier sans nom se retrouve dans une île inconnue. Tout en se recroquevillant dans un mutisme total, il rumine, néanmoins, son évasion de l'île prison qui le séquestre. Malheureusement, Nerf de Boeuf, le contremaître blanc, règne en maître absolu dans la plantation de Hajangwa. Il ne laisse aucun répit aux têtes de nègre. Aucun répit, jusqu'au jour où...
Ressuscité après son enterrement, un cadavre se retrouve face aux anges préposés à la mort de l'homme. Ces derniers qui sont tenus de remettre à Allah, un compte rendu détaillé et exhaustif sur la vie terrestre de chaque créature, le harcèlent de questions sur le non-respect des " Dix commandements de Dieu ", à travers les enseignements du judaïsme, du christianisme, du bouddhisme, de l'hindouisme et de l'islam.
Accusé d'avoir violé une de ses anciennes élèves, M. Sora Malutu se retrouve devant un tribunal correctionnel. Malgré les incohérences du dossier, qui innocenteraient le défendeur, le Procureur de la République demande la mise en route immédiate du prévenu. En arrière-plan de ce procés, c'est l'erreur judiciaire que dénonce le dramaturge satirique maorais.
Comme dans toute société à tradition orale, où seule la parole des anciens permet de transmettre les us et les coutumes, les mythes, les légendes et les contes locaux, Mayotte n'a pas failli à cette règle. Ce recueil de contes se veut donc un trait d'union entre l'enseignement traditionnel et moderne.
Afin d'aider le lecteur étranger à mieux épouser la culture comorienne de Mayotte, pour la première fois, un autochtone dévoile la véritable face cachée des coutume de son pays. Ni psychologue, ni antropologue, ni ethnologue, Nassur Attoumani connaît, cependant, la mentalité maoraise de l'intérieur. Dans cet essai, l'auteur de La Fille du polygame nous livre un témoignage inédit sur la richesse culturelle d'un peuple en pleine mutation socioculturelle.
Un naufragé clandestin est ramassé dans la mangrove par un autochtone. A cause des nouvelles lois de la République française, le médecin légiste refuse de délivrer le permis d'inhumation. Il veut amener le macchabée anonyme à la morgue pour l'autopsier au grand dam du notable qui, lui, veut, selon la religion musulmane, l'enterrer ensuite. Dans ce débat entre les coutumes locales et la loi française, Iblis s'invite et sème la zizanie...