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Sciences humaines & sociales
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Famine rouge ; la guerre de Staline en Ukraine
Anne Applebaum
- Folio
- Folio Histoire
- 6 Octobre 2022
- 9782072996788
La famine meurtrière qui frappa l'Ukraine au début des années 1930 reste un des chapitres les moins explorés de l'Histoire soviétique. Anne Applebaum impressionne par la somme des connaissances rassemblées sur cette véritable extermination de tout un peuple organisée par le Parti communiste soviétique sous Staline, mais aussi par son talent d'écrivaine. Son récit des faits débute par l'histoire de la révolution ukrainienne en 1917 et celle du mouvement national qui en est issu, puis se poursuit avec les premières décisions du Politburo sur la politique agricole à mener dans cette province si fertile de l'Union soviétique, jusqu'à la persécution systématique de l'élite ukrainienne. La famine «organisée» fit plus de 5 millions de victimes - dont 3,9 millions d'Ukrainiens - et l'héritage de cette mémoire, que l'URSS a tenté d'éradiquer, joue un rôle considérable dans les relations russo-ukrainiennes.Famine rouge s'impose par sa documentation incontestable et les perspectives qu'il dégage. C'est aussi un livre nécessaire pour comprendre un épisode tragique de l'Histoire du XX? siècle autant que la réalité politique actuelle de cette région.
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Rideau de fer ; l'Europe de l'Est écrasée 1944-1946
Anne Applebaum
- Folio
- Folio Histoire
- 14 Janvier 2016
- 9782070464890
Rideau de fer raconte, comme cela n'a jamais été fait, la manière dont les «terres de sang» - essentiellement trois pays emblématiques : Allemagne, Hongrie et Pologne - ont été soviétisées (réparations économiques, nettoyages ethniques systématiques que l'on associe rarement à cette période de l'Histoire, récupération partielle de l'appareil policier hérité du nazisme, etc.). S'interrogeant sur le «Haut Stalinisme» (1944-1956), soit les douze années de soviétisation de l'ancien «espace vital» (Lebensraum) nazi, Anne Applebaum - à qui l'on doit déjà une remarquable étude Goulag : Une histoire - renverse complètement le point de vue : l'Est vu non plus par l'Ouest mais par l'Est. Les sources écrites et orales inédites - archives, entretiens, voyages, témoignages personnels - enrichissent considérablement les réponses aux questions que l'observateur contemporain
de l'Europe de l'Est se pose face aux échecs ou aux revers de la démocratisation des nouvelles nations émancipées du joug soviétique
depuis 1989. Il y a deux manières de renouveler l'Histoire : poser de nouvelles questions sur des sujets apparemment rebattus et trouver de nouveaux documents ou de nouveaux témoins. Dans ce livre magistral, Anne Applebaum accomplit les deux. -
Démocraties en déclin : Réflexions sur la tentation autoritaire
Anne Applebaum
- Grasset
- 12 Mai 2021
- 9782246855125
L'historienne américaine Anne Applebaum n'est pas la seule à faire le constat alarmant que nos démocraties sont en danger. Mais son expérience - les années qu'elle a passées en Pologne après avoir travaillé à Londres - donne à son regard une acuité que peu d'observateurs possèdent. Son livre nous propose un voyage en Pologne, en Hongrie, au Royaume-Uni puis aux Etats-Unis qui nous conduit de l'intérieur de la droite modérée vers cette nouvelle droite flirtant avec l'illibéralisme et la tentation autoritaire. Son analyse est précise et s'appuie sur une connaissance approfondie des politiques mises en place par Droit et Justice en Pologne ou par le gouvernement Orban en Hongrie, en décrivant notamment les purges dans les administrations, institutions culturelles et médias. Applebaum examine ensuite les raisons qui ont poussé des hommes comme Boris Johnson à soutenir l'idée du Brexit et comment le mensonge assumé est devenu une arme politique d'une efficacité redoutable. L'hypocrisie, le cynisme, la soif de pouvoir d'une droite prête à tout prend des formes légèrement différentes dans ces pays, mais la tentation de gouverner de manière autoritaire est la même partout, et le trumpisme en fut l'illustration la plus spectaculaire pour Anne Applebaum. Son livre est un cri d'alarme à la fois rigoureusement argumenté et infiniment personnel.
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Il y a deux manières de renouveler l'Histoire : poser de nouvelles questions sur des sujets apparemment rebattus et trouver de nouveaux documents ou de nouveaux témoins.
Dans ce livre magistral, Anne Applebaum accomplit les deux.
S'interrogeant sur le « Haut Stalinisme » (1944-1956), soit les douze années de soviétisation de l'ancien Lebensraum nazi (en se concentrant essentiellement sur trois pays emblématiques : Allemagne, Hongrie et Pologne), l'auteur renverse complètement le point de vue : non plus l'Est vu par l'Ouest mais l'Est vu par l'Est. Les sources archivistiques et orales inédites - lectures dans au moins cinq langues, entretiens, voyages, témoignages personnels - enrichissent considérablement les réponses aux questions que l'observateur contemporain de l'Europe de l'Est se pose face aux échecs ou aux revers de la démocratisation des nouvelles nations émancipées du joug soviétique depuis 1989.
Rideau de fer prend exactement la suite chronologique de l'ouvrage de Timothy Snyder, Terres de sang, consacré au nazisme et au stalinisme de 1933 à 1945 : il raconte, comme cela n'avait jamais été fait, la manière dont ces « terres de sang » ont été soviétisées (réparations économiques, nettoyages ethniques systématiques que l'on associe rarement à cette période de l'Histoire, récupération partielle de l'appareil policier hérité du nazisme, etc.).
Ce grand livre a été unanimement salué comme un des chefs-d'oeuvre de l'Histoire récente.
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Les Kontslaguer apparurent en Russie dès 1918, comme instrument de répression politique et bientôt comme réservoir de main-d'oeuvre forcée pour l'industrialisation soviétique. De la Révolution à la Glasnost, 18 millions d'individus en furent les victimes ; 4,5 millions n'en revinrent jamais.
Soljenitsyne et Chalamov en ont donné un inoubliable témoignage littéraire ; Anne Applebaum, puisant dans une masse à peine explorée d'archives, de témoignages et d'entretiens avec des survivants, propose une étude sociologique de la vie quotidienne des millions de détenus, les zeks. À l'absurdité des arrestations, la cadence infernale des travaux, la terreur, les violences inouïes, les effroyables conditions d'hygiène et la mort omniprésente s'opposent les stratégies de survie, les tentatives d'évasion, l'espoir et la solidarité qui, en dépit de tout, subsistent.
Les camps devinrent rapidement une nation à l'intérieur de la nation, presque une civilisation à part entière, avec ses propres lois, sa diversité sociologique, sa littérature, son folklore, son argot, ses coutumes.
C'est au coeur ténébreux de ce monde que nous convie l'auteur.