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Sciences humaines & sociales
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Autocratie(s) : Quand les dictateurs s'associent pour diriger le monde
Anne Applebaum
- Grasset
- Essais Grasset
- 15 Janvier 2025
- 9782246834113
« Si Trump parvient à utiliser les cours fédérales et les forces de l'ordre contre ses ennemis, de pair avec une campagne massive de trolling, le mélange des mondes autocratique et démocratique sera complet. » A.A.
Les autocraties travaillent désormais ensemble pour assurer surveillance et désinformation afin de détruire la démocratie. Les dirigeants russe, chinois, iranien, vénézuélien, ou nord-coréen savent que le langage de la transparence, de la responsabilité, de la justice et de la liberté séduira toujours une partie de leurs citoyens, et que pour rester au pouvoir, ils doivent saper ces idées.
Autocrati(e)s décrit ce nouveau monde kleptocrate et autoritaire - d'où il vient, pourquoi il dure, comment il fonctionne, de quelle façon l'Occident a involontairement contribué à le consolider -, et la manière dont nous devrions nous organiser pour lui faire face.
« Courageux et clairvoyant. » The Guardian
Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Aude de Saint Loup et Pierre-Emmanuel Dauzat -
Famine rouge ; la guerre de Staline en Ukraine
Anne Applebaum
- Folio
- Folio Histoire
- 6 Octobre 2022
- 9782072996788
La famine meurtrière qui frappa l'Ukraine au début des années 1930 reste un des chapitres les moins explorés de l'Histoire soviétique. Anne Applebaum impressionne par la somme des connaissances rassemblées sur cette véritable extermination de tout un peuple organisée par le Parti communiste soviétique sous Staline, mais aussi par son talent d'écrivaine. Son récit des faits débute par l'histoire de la révolution ukrainienne en 1917 et celle du mouvement national qui en est issu, puis se poursuit avec les premières décisions du Politburo sur la politique agricole à mener dans cette province si fertile de l'Union soviétique, jusqu'à la persécution systématique de l'élite ukrainienne. La famine «organisée» fit plus de 5 millions de victimes - dont 3,9 millions d'Ukrainiens - et l'héritage de cette mémoire, que l'URSS a tenté d'éradiquer, joue un rôle considérable dans les relations russo-ukrainiennes.Famine rouge s'impose par sa documentation incontestable et les perspectives qu'il dégage. C'est aussi un livre nécessaire pour comprendre un épisode tragique de l'Histoire du XX? siècle autant que la réalité politique actuelle de cette région.
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Rideau de fer ; l'Europe de l'Est écrasée 1944-1946
Anne Applebaum
- Folio
- Folio Histoire
- 14 Janvier 2016
- 9782070464890
Rideau de fer raconte, comme cela n'a jamais été fait, la manière dont les «terres de sang» - essentiellement trois pays emblématiques : Allemagne, Hongrie et Pologne - ont été soviétisées (réparations économiques, nettoyages ethniques systématiques que l'on associe rarement à cette période de l'Histoire, récupération partielle de l'appareil policier hérité du nazisme, etc.). S'interrogeant sur le «Haut Stalinisme» (1944-1956), soit les douze années de soviétisation de l'ancien «espace vital» (Lebensraum) nazi, Anne Applebaum - à qui l'on doit déjà une remarquable étude Goulag : Une histoire - renverse complètement le point de vue : l'Est vu non plus par l'Ouest mais par l'Est. Les sources écrites et orales inédites - archives, entretiens, voyages, témoignages personnels - enrichissent considérablement les réponses aux questions que l'observateur contemporain
de l'Europe de l'Est se pose face aux échecs ou aux revers de la démocratisation des nouvelles nations émancipées du joug soviétique
depuis 1989. Il y a deux manières de renouveler l'Histoire : poser de nouvelles questions sur des sujets apparemment rebattus et trouver de nouveaux documents ou de nouveaux témoins. Dans ce livre magistral, Anne Applebaum accomplit les deux. -
At the end of the Second World War, the Soviet Union unexpectedly found itself in control of a huge swathe of territory in Eastern Europe. Stalin and his secret police set out to convert a dozen radically different countries to a completely new political and moral system: Communism.
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Uncovers in detail one of the greatest horrors of the 20th century: the vast system of Soviet camps that were responsible for the deaths of countless millions.
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Les Kontslaguer apparurent en Russie dès 1918, comme instrument de répression politique et bientôt comme réservoir de main-d'oeuvre forcée pour l'industrialisation soviétique. De la Révolution à la Glasnost, 18 millions d'individus en furent les victimes ; 4,5 millions n'en revinrent jamais.
Soljenitsyne et Chalamov en ont donné un inoubliable témoignage littéraire ; Anne Applebaum, puisant dans une masse à peine explorée d'archives, de témoignages et d'entretiens avec des survivants, propose une étude sociologique de la vie quotidienne des millions de détenus, les zeks. À l'absurdité des arrestations, la cadence infernale des travaux, la terreur, les violences inouïes, les effroyables conditions d'hygiène et la mort omniprésente s'opposent les stratégies de survie, les tentatives d'évasion, l'espoir et la solidarité qui, en dépit de tout, subsistent.
Les camps devinrent rapidement une nation à l'intérieur de la nation, presque une civilisation à part entière, avec ses propres lois, sa diversité sociologique, sa littérature, son folklore, son argot, ses coutumes.
C'est au coeur ténébreux de ce monde que nous convie l'auteur.
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Il y a deux manières de renouveler l'Histoire : poser de nouvelles questions sur des sujets apparemment rebattus et trouver de nouveaux documents ou de nouveaux témoins.
Dans ce livre magistral, Anne Applebaum accomplit les deux.
S'interrogeant sur le « Haut Stalinisme » (1944-1956), soit les douze années de soviétisation de l'ancien Lebensraum nazi (en se concentrant essentiellement sur trois pays emblématiques : Allemagne, Hongrie et Pologne), l'auteur renverse complètement le point de vue : non plus l'Est vu par l'Ouest mais l'Est vu par l'Est. Les sources archivistiques et orales inédites - lectures dans au moins cinq langues, entretiens, voyages, témoignages personnels - enrichissent considérablement les réponses aux questions que l'observateur contemporain de l'Europe de l'Est se pose face aux échecs ou aux revers de la démocratisation des nouvelles nations émancipées du joug soviétique depuis 1989.
Rideau de fer prend exactement la suite chronologique de l'ouvrage de Timothy Snyder, Terres de sang, consacré au nazisme et au stalinisme de 1933 à 1945 : il raconte, comme cela n'avait jamais été fait, la manière dont ces « terres de sang » ont été soviétisées (réparations économiques, nettoyages ethniques systématiques que l'on associe rarement à cette période de l'Histoire, récupération partielle de l'appareil policier hérité du nazisme, etc.).
Ce grand livre a été unanimement salué comme un des chefs-d'oeuvre de l'Histoire récente.
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On associe traditionnellement le terme de « camp de concentration » à l'Allemagne nazie ; la mémoire historique en Occident semble avoir oublié que des camps semblables, les « kontslager », apparurent en Russie dès 1918, lorsque au lendemain de la Révolution, Lénine et Trotski organisèrent la répression contre les « ennemis du peuple ». Dès lors, le phénomène du Goulag ne cessa de s'amplifier pour devenir, dès avant Staline, la première administration de l'Union soviétique, et ne disparut qu'à la chute du régime en 1989. Il fit près de 20 millions de victimes. Si Soljenitsyne, avec L'Archipel du goulag, en a donné un inoubliable témoignage littéraire, aucun historien jusqu'à présent n'avait entrepris de faire la synthèse historique de l'univers concentrationnaire propre au régime soviétique. C'est ce qu'a fait Anne Applebaum, en puisant dans une masse prodigieuse et jusqu'ici largement inexplorée d'archives, de témoignages, de mémoires et d'interviews de survivants. Goulag retrace l'origine des camps, leur essor sur tout le territoire soviétique, des Solovki à la Kolyma, puis leur déclin progressif. À cette analyse historique, géographique et économique du système s'ajoute, pour la première fois, une étude sociologique minutieuse de la vie quotidienne des millions de « zeks » emprisonnés : l'absurdité des arrestations, la cadence infernale des travaux, la terreur, les violences inouïes et la mort, omniprésentes, les effroyables conditions d'hygiène et de subsistance, mais aussi les stratégies de survie, les tentatives d'évasion, et l'espoir et la solidarité qui, en dépit de tout, subsistent... Cet ouvrage est une étude historique à la fois passionnante et d'une importance capitale, un recueil bouleversant de témoignages essentiels à la compréhension d'un phénomène trop longtemps ignoré.