Filtrer
Support
Éditeurs
Langues
Prix
L''''Association
-
Vingt ans après avoir découvert l'art inuit au musée des beaux-arts de Québec, Edmond Baudoin réalise avec son ami le dessinateur Troubs, ce grand voyage qu'ils attendaient depuis longtemps : se rendre dans deux territoires peuplés par des Inuits, le Labrador et le Nunavut. Un périple aussi compliqué qu'onéreux car ces régions isolées sont difficiles d'accès... La force des récits de Baudoin et Troubs réside dans l'accumulation de témoignages et de points de vue variés comme ceux d'une bibliothécaire, d'un ancien maire, d'un sculpteur, d'un archéologue, d'une activiste... En assemblant leurs récits, Inuit évoque les problèmes économiques, sociaux et écologiques que rencontrent ces populations autochtones du nord du continent américain et surtout, l'angoisse existentielle qui les habite. Car les modes de vie se sont radicalement transformés au cours du siècle passé - du fait de la sédentarisation et de la colonisation - et des pans entiers de la culture traditionnelle disparaissent. Loin d'être uniquement un livre de voyage vers des contrées lointaines, Inuit propose un état des lieux poétique, non-exhaustif et humaniste de la culture inuite en ce début de XXIe siècle.
-
Dans Nunavut, Edmond Baudoin évoque, à l'aide de mots qu'accompagnent les dessins à l'encre de Troubs ainsi que les siens, leur voyage au Labrador et au Nunavut, sur les traces de l'art inuit.
Si leur bande dessinée commune, Inuit, relatait leur périple en donnant la parole aux femmes et aux hommes rencontrés, Nunavut se présente comme un essai qui nous (re)plonge dans les coulisses de ce voyage qu'Edmond Baudoin avait, comme il le rappelle, rêvé et fantasmé. Mais dans un contexte postcolonial, les Inuits, dont les cultures sont menacées, s'avèrent difficiles à rencontrer.
C'est cette réalité complexe qu'explore Baudoin, tout en évoquant son amitié avec Troubs, l'autre dessinateur « aux horaires stakhanovistes » (sic), dont il admire le travail, dressant en filigrane le portrait d'un compagnonnage de longue date, nourri par la curiosité du monde et l'amour du dessin.
Cet ouvrage a été publié grâce au soutien de la région Île-de-France. -
Humains ; la Roya est un fleuve
Edmond Baudoin, Troubs
- L''''Association
- Eperluette
- 19 Avril 2018
- 9782844147172
La Roya est un fleuve qui prend sa source en France, au col de Tende et se jette dans la Méditerranée à Vintimille, en Italie. Durant l'été 2017, Baudoin et Troubs ont parcouru cette vallée à la rencontre des membres du collectif « Roya Citoyenne », des gens qui, comme Cédric Herrou, viennent en aide aux migrants qui tentent de passer la frontière. Comme à leur habitude (Viva la vida, Le Goût de la terre), ils ont rempli leurs carnets de portraits et ils interrogent avec bienveillance et simplicité, la violence du monde et l'humanité qui en jaillit. Cette fois ils sont ici, dans le sud de la France, confrontés au racisme et à la solidarité. Cette question ne les quitte pas : « Pourquoi pour moi c'est possible et pas pour un Afghan, un Soudanais, un Érythréen, un... ? ».
Préfacé par J.M.G Le Clézio, Humains interroge notre vivre ensemble et notre projet européen confronté aux migrations politiques aujourd'hui et climatiques demain et nous rappelle que ce que les états qualifient de flux représentent en fait de précieuses vies humaines.
-
A l'aube de ses 80 ans, le dessinateur Edmond Baudoin se lance dans la réalisation de ce livre qu'il porte en lui depuis longtemps. Le titre est sans équivoque : Fleurs de cimetière. Une longue et ambitieuse autobiographie qui se déroule au fil de pages composites, denses, où l'évocation des moments passés se mêle aux commentaires rétrospectifs, aux citations d'écrivains admirés ou aux portraits de l'artiste réalisés par des proches.
Edmond raconte son père, sa mère, le temps de l'enfance, passée à dessiner aux côtés de Piero, son frère admiré. Remontant le fil des années, il évoque une existence vorace de liberté, qui n'obéit qu'à une seule boussole, le dessin, la peinture, l'écriture. L'auteur déplie ses contradictions, expose ses relations familiales et tente de disséquer, incertain, son rapport aux femmes. Vaste ouvrage à la narration audacieuse, Fleurs de cimetière semble suivre les courbes de la mémoire et ses mystères.
Les époques, les personnages se côtoient au grès de pages-collages foisonnantes. Comme si Edmond souhaitait pouvoir tout réagencer une dernière fois. Car dès les premières pages, l'artiste prévient : j'écris sur quelqu'un qui va mourir inabouti.
-
Quand Baudoin voit un clochard et que cela le rend triste, quand Baudoin apprend l'histoire de l'arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-(...)-grand-mère de Nelson Mandela et que cela l'émeut, Baudoin fait un livre.
-
Couma Acò est paru chez Futuropolis en 1991 et a obtenu l'Alph'Art du meilleur album en 1992. Dans ce livre, son premier à être ouvertement autobiographique, Baudoin met en forme les souvenirs relatifs à son grand-père, un homme de la terre qui ne parlait pas beaucoup, une figure qui l'a énormément marqué dans son enfance.
Couma Acò se situe chronologiquement entre Le Portrait et Éloge de la poussière.
-
Au début des années soixante, Edmond Baudoin est appelé pour faire son service militaire, il est incorporé chez les hussards à Orléans. Même si la fin de la guerre est proche, l'armée française continue ses opérations en Algérie. Il sait qu'il devra tôt ou tard partir pour combattre, mais la feuille de route pour le départ n'arrivera jamais. Alors que ces camarades sont déjà sur place, il apprend qu'il n'ira pas, ses supérieurs ayant décidé de mettre à contribution ses qualités exceptionnelles de tireur d'élite dans des concours.
J'ai été sniper retrace les souvenirs de l'auteur là où l'on ne l'attendait pas, lui qui préfère vraisemblablement ses pinceaux aux fusils.
-
Août 2017 : sur un quai de gare à Nice, Edmond Baudoin croise Mariette et sa fille Lou. Sa quête de l'humain s'arrête sur leur regard. Il revient de La Roya où il travaillait avec Troubs pour décrire le quotidien de ceux qui aident les réfugiés en difficulté (Humains, La Roya est un fleuve), elles rentrent de Suisse, à pied, du lac Léman à la Méditerranée, le long de cette frontière intangible et pourtant si sévère pour ceux qui tentent de la franchir. Mariette et Lou ont une histoire, terrible : elles ont perdu un mari et un père brutalement en montagne, en 2009. Depuis, elles partent dès qu'elles le peuvent toutes les deux, marcher et explorer la montagne, partout dans le monde, comme il aimait le faire.
-
Dans Couma Acò, Baudoin dépeignait son grand-père maternel. Ici, il raconte son grand-père paternel, qui a rencontré Buffalo Bill pendant la conquête de l'Ouest américain (mais si!).
-
L'Espignole est le nom de la rivière de Baudoin, dans son pays, vers le Chemin de Saint-Jean. Baudoin rend hommage à sa manière à ce cours d'eau qui l'a vu grandir. Ce petit livre est donc un complément au Chemin de Saint-Jean, pour continuer à y rêver un peu.
-
Viva la vida ; los suenos de Ciudad Juárez
Edmond Baudoin, Troub's
- L''''Association
- 22 Août 2011
- 9782844144317
Ciudad Juarez, située au nord de l'Etat de Chihuahua au Mexique, connaît depuis deux décennies une criminalité qui l'a rendue tristement célèbre. Une longue série de meurtres et de disparitions de femmes a coloré la ville de manière à la faire classer comme une des plus dangereuses au monde. La façon la plus honnête d'aborder Juarez, pour Baudoin et Troubs, tous deux très familiers du carnet de voyage, était de partir d'une base simple: « Faire le portrait de ceux qui voudront bien, et leur demander : "Quel est votre rêve ?". Dire la vie dans cette ville où on meurt. » Le récit de ce périple à travers la violence évoque le pire comme le meilleur des relations humaines, à travers une collaboration inédite où les styles de Baudoin et de Troubs se complètent impeccablement.
-
« C'est un arbre qui a comme des mains au bout. Des mains qui offrent. C'est un des arbres les plus vieux de la planète. » L'arbre décrit ici par Baudoin, c'est l'araucaria, un arbre originaire du Chili, pays qu'il va découvrir un mois durant, en 2003.
Invité par la bibliothèque de l'institut franco-chilien, il est là pour donner des cours de dessin, et pourtant, il découvre et apprend autant qu'il enseigne. Dans les pages de ce carnet, on le retrouve en voyageur insatiable, curieux de tout, des paysages et des autres. Il est avide de mieux connaître ce pays encore meurtri par les terribles années de la dictature de Pinochet, lui qui avait tant cru à la promesse du socialisme chilien et pleuré Allende. De Santiago à Valparaiso, Baudoin garde aussi trace de ses rencontres chiliennes avec les étudiants, les indiens mapuche, ou d'anciens dissidents du régime militaire, autant d'amitiés qui l'aident à comprendre le Chili, pays de Pablo Neruda, ce poète qui lui est si cher et qu'il avait pu rencontrer des années auparavant.
-
Originellement paru dans la prestigieuse collection « 30-40 » de Futuropolis, Le Portrait est longtemps resté épuisé.
Cette réédition, dotée d'une nouvelle couverture, vient trouver tout logiquement sa place aux côtés des travaux ultérieurs de Baudoin. Parabole magistrale sur le thème de l'artiste et du modèle, Le Portrait est un des chef-d'oeuvre de Baudoin, un classique de la bande dessinée.
-
Gens de Clamecy
Edmond Baudoin, Mireille Hannon
- L''''Association
- Ciboulette
- 11 Septembre 2017
- 9782844146748
Edmond Baudoin est un grand portraitiste.
Son livre Le Portrait est un des livres phares de sa bibliographie. Ces dernières années, dans Viva la vida puis Le Goût de la terre, en compagnie de Troubs, il est allé dessiner les gens au Mexique, puis en Colombie. Faire un portrait, c'est pour Baudoin l'occasion de parler et d'écouter, c'est un bavard à grandes oreilles.
En séance de dédicaces, il est debout (il dessine toujours debout), en train de parler, parler, en regardant son lecteur, son auditeur, son interlocuteur, en même temps que son dessin, ce doit être peu ou prou la même chose. Baudoin aime les gens, il ne fait pas semblant. Que ce soit en Amérique du Sud, ou en Bourgogne, dans cette petite ville de Clamecy. Mais il n'aime pas n'importe qui, pas n'importe comment, c'est toujours, in fine, pour nous parler de politique. Eh oui : ça se fait encore.
Dans cette ancienne capitale du bois de flottage, plus de 3 000 républicains ont défendu la IIe République lors du coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte en 1851. Baudoin a réalisé 44 portraits de gens de Clamecy dans les cafés, les marchés, la librairie, en essayant de voir un peu ce qu'il reste de tout cela aujourd'hui.
Précédé par De barricades en barricades de l'historien Thomas Bouchet, le récit est coécrit avec la réalisatrice Mireille Hannon, à partir de documents historiques, il nous raconte cette période de résistance.
-
Seconde édition définitive en ÉPERLUETTE, augmentée de quarante pages, du livre le plus intime d'Edmond Baudoin. Le Chemin de Saint-Jean, c'est son chemin à lui, dans l'arrière-pays niçois, il en connaît les cailloux et les arbres par coeur. Mais ce chemin peut le mener ailleurs, au Québec, par exemple.
-
Second recueil issu de la collaboration japonaise de Baudoin avec la revue Morning (Kodansha), Salade niçoise est une sorte de florilège plutôt noir autour de la ville de Nice, sa jetée, ses banlieues, ses laissés pour compte et ses espoirs. Toute la compassion et l'exaspération du regard de Baudoin sur notre monde.
-
Ce fut une fierté pour L'ASSOCIATION de se voir choisie par Edmond Baudoin comme l'éditeur succédant à Futuropolis pour publier ses bandes dessinées. Éloge de la poussière fait ainsi suite à Couma Acò. À partir d'un portrait de sa mère devenue amnésique, l'auteur a entrepris un travail sur la mémoire, où se mêlent réflexions et souvenirs de diverses époques.
-
Réflexions de l'auteur sur la vie et le monde, et surtout la difficulté à y communiquer. A travers, bien entendu, l'amour. Baudoin sait comme personne représenter ce à quoi notre "terra incognita" ressemble désormais.
-
Ce nouveau livre de Baudoin marque une étape majeure dans son cycle autobiographique commencé à la fin des années 80. Amatlan se situe au Mexique, et s'il commence comme un carnet, il prend vite une consistance imprévue qui en fait l'un de ses livres les plus accomplis et les plus touchants. Si Baudoin dessine les paysages d'Amatlan avec ses montagnes magnifiques où Zapata s'est jadis caché, il dessine ausssi Neige, la bien-aimée qui l'accueille là-bas. Neige, écrivain, rédige un texte magnifique sur le carnet en cours, ce qui pousse le dessinateur dans ses retranchements les plus intimes, conférant à l'ensemble un témoignage unique sur l'amour, au dessin toujours plus magistral. Si Baudoin fait, selon ses dires, "toujours le même livre", il va néanmoins un cran plus loin, et atteint ici une épure contemplative et apaisée, en même temps qu'il témoigne d'un enchevêtrement emblématique de la complexité des sentiments.
-
Le nouveau livre d'Edmond Baudoin est un événement. Sa rencontre avec le livre Travesti du roumain Mircea Cartarescu lui a permis de renouveler son approche de la bande dessinée autobiographique. Travesti s'inscrit en effet dans ce genre : Cartarescu y raconte une jeunesse tourmentée, à la limite de la schizophrénie. Mais Baudoin n'effectue pas une simple adaptation de ce texte, il se l'accapare comme matière première. S'il livre sa propre lecture du livre, c'est pour mieux s'y projeter lui-même. Il alterne donc la retranscription du roman Travesti, avec ses rencontres de l'écrivain Mircea Cartarescu qui s'était lui-même transposé dans Victor, le personnage de son roman. On a donc ici une sorte d'autobiographie au deuxième degré, où les obsessions de Cartarescu résonnent étrangement avec celles de Baudoin : sexe, folie et angoisse sont les ingrédients de cette expérience inédite de transfusion hallucinatoire entre un écrivain et un auteur de bandes dessinées.
-
Ce fort Volume de 320 pages reprend six livres publiés chez Futuropolis (le vrai, l'unique) : Les Sentiers cimentés (1981), Passe le temps (1982), La Peau du Lézard (1983), Un flip coca ! (1984), Un rubis sur les lèvres (1986) et Le Premier Voyage (1987). On pourra suivre le début du parcours de Baudoin, progressant à chaque livre grâce à un éditeur qui croyait en lui, et explorant comme bien peu avant lui en bandes dessinées les relations humaines, le temps qui passe, ou un chemin abîmé par l'homme. On y a ajouté Derrière les fagots, petit livre publié par Z en 1996, dans lequel l'Auteur remet cette période en perspective. Bref, l'introduction idéale à Baudoin.
-
Le Voyage est un livre au destin particulier: dessiné par un Français pour l'éditeur japonais Kodansha, il a dû être traduit, relettré et inversé pour pouvoir être présenté dans son pays d'origine. Néanmoins, la quête intérieure et le parcours initiatique de ce Voyage ne sacrifient en rien à la vogue des mangas...
-
Couma Acò est paru chez Futuropolis en 1991 et a obtenu l'Alph'Art du meilleur album en 1992. Dans ce livre, son premier à être ouvertement autobiographique, Baudoin met en forme les souvenirs relatifs à son grand-père, un homme de la terre qui ne parlait pas beaucoup, une figure qui l'a énormément marqué dans son enfance. Couma Acò se situe chronologiquement entre Le Portrait et Éloge de la poussière.
-
Baudoin, précurseur de l'autobiographie et de la finesse psychologique en bande dessinée, a surpris ses lecteurs en 2005 avec Crazyman, aventures d'un... super héros. Américain, bien entendu... mais puceau (qu'on se rassure cet inconvénient sera arrangé)... Ce stratagème semi-parodique permet à Baudoin de nous livrer une nouvelle forme de parabole sur notre monde malade.