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François Weerts
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C'est l'histoire d'une balle qui claque contre la pierre de l'escalier de la Butte du Lion de Waterloo. Un coup de fusil dont on ignore l'auteur. Ni s'il visait vraiment la cible : Louis Aragon.
Nous sommes en 1965. Viktor, avec un K, comme KGB ou Kalachnikov, est un détective privé qui a tendance à se prendre pour l'un de ces héros qui déambulent dans les Série noire qu'il vénère. Mais ce fils de communistes fervents fut aussi un jeune résistant, dont les souvenirs de combattant agacent son amoureuse, la belle Marie- Claire, laquelle accueille dans son club tout ce que la Belgique, la France et l'Angleterre comptent de vedettes.
Chargé d'enquêter sur l'attentat gardé secret, Viktor va devoir replonger dans l'épouvante de la Seconde Guerre mondiale et ce séisme que fut le pacte germano-soviétique. Paul Nizan rendit alors sa carte du parti, quand Aragon gardait la sienne.
Avec une passionnante érudition, François Weerts place au coeur de son intrigue les rapports douloureux entre l'écriture, les écrivains et leur époque. Quelles trahisons pourraient bien faire reprendre les armes vingt ans après la fin d'une guerre ? -
Alors qu'un terrible attentat vient de déchirer la communauté catholique, fauchant des familles et des vieillards à Beauraing, tout paraît accuser de jeunes Belges revenus d'une terre de djihad. Sous le choc des événements, les deux associés d'une modeste agence de presse tentent de rassembler des informations. Yves Demeulemeester active ses contacts dans le milieu islamiste tandis que Léopold Verbist recueille le témoignage du père de l'une des victimes. Tout se corse lorsqu'Ingrid Mertens, militaire d'active et mère adoptive d'un enfant-soldat du Congo, leur apprend la disparition de son fils, petit voyou évoluant aux marges de bandes urbaines. Aux dernières nouvelles, Jérémie s'était mis à fréquenter des cathos ultras, les croisés.
Dans un Bruxelles que ne vont pas tarder à bouleverser de violentes émeutes et le déclenchement de lois martiales, Léo et ses acolytes ne cessent de buter sur les mêmes énigmatiques personnages. Que cachent le chanoine Dillens, chef spirituel des croisés, et l'officier Athlan, qui prend peu à peu la main sur le service d'ordre de la ville ? À quelles manoeuvres se livrent dans l'ombre leurs nervis ? Jusqu'à quel point porte leur influence dans la hiérarchie policière ?
Dans la lourde atmosphère d'une capitale où monte la peur, François Weerts livre d'une main de maître un passionnant roman, portrait d'une ville autant qu'intrigue politique, dont aucun de ses personnages ne s'extirpera indemne. -
1984, Bruxelles est en pleine mutation architecturale. Dans le quartier où des filles s'exposent en vitrine, Antoine Daillez vient d'hériter de L'Alexandrie, lieu de plaisirs dont les pintes de bière ne sont pas seules responsables. Mais drames et incidents se multiplient autour de ce bar qui semble susciter bien des convoitises. La vieille Mémé Tartine, locataire si gentille avec les travailleuses du quartier, est retrouvée assassinée. Des skinheads aux ordres d'un parti d'extrême droite flamand s'attaquent à l'établissement, à sa patronne et à l'une des filles. La sauvegarde de la morale n'est certainement pas leur motivation. Pas plus que la protection offerte par Monaco, le caïd du quartier, ne doit avoir pour but la défense du petit commerce... Pour essayer de comprendre, Antoine doit fouiller la jeunesse de son grand-père, aidé par Martial Chaidron, inspecteur de la brigade des moeurs, et Piotr Bogdanovitch, historien de son état. Les secrets découverts datent du temps de l'Occupation, quand se jouait un jeu trouble, dont l'un des acteurs n'était pourtant qu'un homme ordinaire, avec ses raisons, ses faiblesses, ses failles - pas forcément politiques. Les Sirènes d'Alexandrie s'inscrivent dans la meilleure tradition du roman noir. Celle qui sait dire, avec son lot de violence et d'amour, un destin personnel sur fond social urbain où misères et espoirs, qu'ils soient communs ou individuels, sont bien souvent balayés par le vent de l'Histoire.