Filtrer
Support
Langues
Françoise Vergès
-
L'histoire du mouvement féministe en France dans les années 1970, période au cours de laquelle le mouvement se pacifie au profit d'un féminisme étatique fondé sur des avancées législatives en terme d'égalité et de laïcité. L'internationalisme des luttes est également abordé. Enfin, des pistes d'action pour un féminisme politique sont proposées.
-
De nos jours, dans notre Occident moderne et progressiste, il est difficile d'imaginer de politique publique qui ne fasse mention des droits des femmes.
Selon un retournement particulièrement cruel, les gouvernements n'en retiennent que l'aspect le plus franchement répressif, à savoir la lutte contre les violences faites aux femmes. Dans ce livre, et après avoir signé un pamphlet pour un féminisme décolonial, Françoise Vergès propose de prendre à brasle- corps ce pont aux ânes des violences.
-
Programme de désordre absolu : décoloniser le musée
Françoise Vergès
- Fabrique
- 3 Mars 2023
- 9782358722490
La décolonisation du musée occidental universel est impossible, c'est l'argument de départ. Elle est impossible parce que pour que la décolonisation du musée soit accomplie, il faudrait des bouleversements qui remettraient radicalement en cause ses fondements, son fonctionnement, sa structure, sa mission, ses objectifs, et dès lors, pourrionsnous encore parler de musée ? Le musée, qui n'a jamais été un espace neutre, protégé des luttes sociales et idéologiques, symbolise la puissance de l'État, la richesse de la nation et son niveau de « civilisation ». Dire que cette décolonisation est impossible ne veut pas dire qu'il ne faut pas se battre pour que des amendements, des changements et des transformations de cette institution aient lieu, que des négociations ne soient pas entreprises avec les communautés dont des objets sont exposés, répondant ainsi à des exigences de réparation et de restitution et de justice épistémologique et sociale.
Françoise Vergès part de cette impossibilité pour penser ce qui serait possible, ce qui remplacerait le musée dans un monde post-raciste et post-capitaliste. Car si le programme de la décolonisation est celui d'un « désordre absolu » car il « se propose de changer l'ordre du monde » (Frantz Fanon, Les damnés de la terre, Maspero, 1961), alors il nous faut imaginer ce qu'est ce programme. S'attaquer à l'ordre de ce monde (et non du monde, pour être précise), c'est s'attaquer à ses institutions.
Le premier chapitre revient sur une défaite, celle du projet Maison des civilisations et de l'unité réunionnaise à l'île de La Réunion et explique pourquoi cette défaite était inévitable dans un contexte de colonialité. Ensuite, l'auteure rappelle le rôle du pillage dans la constitution du plus grand musée français, le Louvre, accompli par les armées napoléoniennes dans des États d'Europe et en Égypte, établissant ainsi une politique qui trouvera son plein développement avec la colonisation. Puis l'auteure présente des pratiques qu'elle a imaginées et mises en oeuvre qui cherchent à expérimenter des méthodes collectives de performance artistiques. La conclusion portera sur « l'abolition-révolution » ou le programme décolonial de désordre absolu. -
Le ventre des femmes ; capitalisme, racialisation, féminisme
Françoise Vergès
- Albin Michel
- Espaces Libres ; Idees
- 10 Février 2021
- 9782226458407
Dans les années 1960-1970, l'État français encourage l'avortement et la contraception dans les départements d'outre-mer alors même qu'il les interdit et les criminalise en France métropolitaine. Comment expliquer de telles disparités ?
Dès 1945, invoquant la « surpopulation » de ses anciennes colonies, l'État français prône en effet le contrôle des naissances et l'organisation de l'émigration. Partant du cas emblématique de La Réunion où, en juin 1970, des milliers d'avortements et de stérilisations sans consentement pratiqués par des médecins blancs sont rendus publics, Françoise Vergès retrace la politique de gestion du ventre des femmes d'outre-mer, stigmatisées en raison de la couleur de leur peau.
En s'appuyant sur les notions de genre, de race, de classe dans une ère postcoloniale, l'auteure entend faire la lumière sur l'histoire mutilée de ces femmes d'outre-mer, héritage douloureux d'un système esclavagiste, capitaliste et colonialiste encore largement ignoré aujourd'hui. -
De la violence coloniale dans l'espace public : visite du triangle de la Porte Dorée à Paris
Françoise Vergès
- Shed Publishing
- Arpentages
- 15 Octobre 2021
- 9782957749805
Ce guide décolonial nous emmène à l'est de Paris visiter un véritable « triangle colonial », composé de trois monuments qui offrent un condensé de l'histoire culturelle, économique, raciale et politique de la France. On y croisera une colossale fresque mettant en scène le travail forcé dans les colonies, un monument qui fait régulièrement l'objet d'actions anti-colonialistes, et une statue d'Athéna représentant « La France apportant la paix et la prospérité aux colonies ». Posant les bases d'une pédagogie critique explorée par le collectif Décoloniser Les Arts (DLA), cet ouvrage revient sur les débats et les luttes menées à travers le monde autour de statues, célébrant esclavagistes et colonialistes, « au pied desquelles le pouvoir dépose des gerbes de fleurs. » Accompagné d'une riche sélection d'images d'archives et ponctué par les interventions visuelles de l'artiste Seumboy Vrainom :?, Françoise Vergès nous livre ici un texte incisif qui propose une nouvelle manière d'aborder la
-
La Mémoire enchaînée : Questions sur l'esclavage
Françoise Vergès
- Albin Michel
- 3 Mai 2006
- 9782226171016
Pour la première fois en France, traite négrière et esclavage font la une des journaux, sont débattus dans les médias et suscitent des controverses. Deux questions s'imposent : pourquoi le débat public est-il si tardif ? Et pourquoi revêt-il un caractère si extrême ? En revenant sur les termes de ce débat, Françoise Vergès suggère que la lenteur qui a présidé à cette prise de conscience peut être analysée comme un point aveugle dans la pensée française. Elle revient sur les conditions et les causes de l'oubli, pour imaginer les conditions de son dépassement, sans céder à ceux qui veulent faire de la mémoire de la traite et de l'esclavage une rente de situation ou à ceux qui tentent de l'utiliser pour justifier des dérives populistes.
Le débat montre que la majorité des descendants d'esclaves ne veulent plus être esclaves de l'esclavage qui fut imposé à leurs ancêtres. Ils refusent d'être enfermés dans le passé, mais sont convaincus que, sans un examen et un tri de l'héritage, ce passé restera un passif, une assignation à résidence. -
L’homme prédateur ; ce que nous enseigne l'esclavage sur notre temps
Françoise Vergès
- Albin Michel
- Bibliotheque Idees
- 13 Avril 2011
- 9782226208897
Le 21 mai 2001 fut publiée au Journal officiel la loi reconnaissant la traite négrière et l'esclavage comme « crimes contre l'humanité ».Françoise Vergès revient sur l'extraordinaire capacité de l'esclavage à s'adapter aux nouvelles technologies comme au progrès social et juridique. Hier, la prédation signifiait razzias, guerres, kidnapping ; aujourd'hui, guerres et enlèvements perdurent comme sources d'asservissement, auxquelles il convient d'ajouter la fabrication par la violence économique de vies vulnérables et fragiles.Il est temps d'étudier les politiques et les économies de prédation non comme des traces de l'arriération, mais comme des formes régulièrement réinventées, tout à fait compatibles avec l'existence de discours humanitaires et une économie du profit.
-
Abolir l'esclavage : une utopie coloniale
Françoise Vergès
- Albin Michel
- Bibliotheque Idees
- 21 Novembre 2001
- 9782226130105
Qu'y a-t-il de commun entre le discours et la politique abolitionnistes de la fin du XIXe siècle et le discours et la politique humanitaires d'aujourd'hui ? Pourquoi et comment la notion de réparation de la traite des Noirs et de l'esclavage a-t-elle pris tant d'importance depuis quelques années ?
Dans cet essai d'histoire culturelle et politique sur les contradictions de la doctrine anti-esclavagiste, Françoise Verges s'attache à montrer comment s'établit, dès la fin du XIXe siècle, une rhétorique de l'urgence où l'Afrique joue un rôle central. Se précisent alors les images du bienfaiteur et de la victime, le désir de faire le bien, l'injonction morale de prévenir et de soulager des souffrances, l'indignation devant les bassesses humaines, la croyance en l'idéal éducatif européen, et la volonté d'élaborer un droit d'intervention des nations éclairées dans des pays souverains.
Ce livre suit l'évolution d'une politique de la pitié et de l'amour, avec toutes ses ambiguïtés. Il met en lumière des liens peu connus entre l'abolitionnisme, les politiques de réparation, l'héritage du colonialisme et les origines complexes et souvent inattendues de l'humanitaire. -
MAKING THE WORLD CLEAN ; WASTED LIVES, WASTED ENVIRONMENT, AND RACIAL CAPITALISM
Françoise Vergès
- Mit Press
- 24 Décembre 2024
- 9781913380397
An antiracist theory of cleaning.
Every year, capitalism produces tons of goods that go right to waste. Mining, deforestation, social inequalities, racism, extractivism, and hyper-consumption add to this fantastic amount of waste. How is their disappearance and invisibility organized? Who cleans the world? Upon whose bodies rests bourgeois and white cleanliness? -
Nègre je suis, nègre je resterai
Aimé Césaire, Françoise Vergès
- Albin Michel
- Itineraires Du Savoir
- 16 Novembre 2005
- 9782226158789
Père de la « négritude », concept qu'il a créé dans les années 30 avec Senghor, Aimé Césaire fait aujourd'hui figure de patriarche (il a 92 ans) des lettres francophones. Recueils de poésie, pièces de théâtre, essais innombrables, son oeuvre demeure toujours d'une grande actualité. Dans ces entretiens, Césaire évoque sa jeunesse, son arrivée à Paris, son entrée à l'École Normale Supérieure, sa rencontre avec Senghor, son engagement politique. À partir de 1945, date de son élection à la mairie de Fort-de-France puis à la députation, il mène une double carrière : homme politique et écrivain. Les questions du colonialisme, de la place des Antillais dans leur propre pays, de la culture africaine sont abordées avec humour et détachement ; c'est la voix d'un homme immense qu'il nous est donné d'entendre, dans sa force et sa modestie.
-
Amarres : Créolisations india-océanes
Françoise Vergès, Jean-Claude Carpanin Marimoutou
- L'Harmattan
- 1 Juin 2005
- 9782747585736
Dans cet essai, Françoise Vergès et Carpanin Marimoutou revisitent la notion de créolisation en partant des spécificités de l'océan indien. S'appuyant sur la théorie postcoloniale, les auteurs proposent le paradigme d'amarres, de créolisations india-océanes pour réinscrire la Réunion, île du monde créole, à la croisée des mondes africain, musulman, asiatique, insulaire et européen, dans une problématique de réappropriation. Il n'est pas question ici de faire de la créolisation un modèle unique ni une voie royale du devenir du monde, mais de contribuer au débat sur la diversité culturelle et la démocratie.
-
Liberté ! le mémorial de l'abolition de l'esclavage
Cherel Emmanuelle, Marie-Helene Jouzeau, Françoise Vergès
- PU de Rennes
- Editions Du Chateau Des Ducs De Bretagne
- 10 Mai 2015
- 9782906519411
Liberté !
Le mot, répété en plusieurs langues dans le Mémorial de l'abolition de l'esclavage, témoigne du besoin profond et insatiable de celles et ceux qui ont combattu l'esclavage.
Liberté !
C'est en son nom que révoltes et insurrections se mènent, c'est en son nom que philosophes, économistes, romanciers, artistes, féministes et esclaves écrivent pour démontrer que l'esclavage est un crime, la violation d'un droit fondamental et universel, la liberté.
Ancré au coeur de la ville de Nantes, dans un vaste parc sur la rive de la Loire, d'où partaient les bateaux négriers, le Mémorial inauguré en 2012 est un lieu de recueil, de méditation et de réflexion. En dédiant le monument aux textes antiesclavagistes à travers le monde, les concepteurs Krzysztof Wodiczko et Julian Bonder offrent un espace où les mots luttent contre l'oubli et activent une mémoire citoyenne.
-
Memwa ; sur les traces de la traite et de l'esclavage
Philippe Monges, Frédéric Régent, Françoise Vergès, Doudou Diene, Edouard j. Maunick
- Trans Photographic Press
- 18 Avril 2013
- 9791090371194
Mémoire des lieux où s'est déroulée durant près de quatre siècles l'histoire de la traite négrière et l'esclavage colonial.
Ruines, bâtiments cossus, paysages imprégnés de cette mémoire tragique, restitués ici dans un format confortable.
. Ghana, Sénégal, Guadeloupe, Martinique, Guyane, Réunion, Haïti, Bordeaux, La Rochelle, Le Havre, Lorient, Marseille, Nantes.
En faisant en sorte que la lumière captée atteigne la totalité de la pellicule, Philippe Monges transforme les encoches d'entraînement de la pellicule photographique en autant d'empreintes noires et indélébiles...
-
La République coloniale : Essai sur une utopie
Françoise Vergès, Pascal Blanchard, Nicolas Bancel
- Albin Michel
- 1 Octobre 2003
- 9782226136817
La « République coloniale »... Cette figure étrange, hybride, un peu monstrueuse, puisqu'elle rassemble deux visions opposées, résume l'utopie d'un Empire républicain, d'un impérialisme démocratique, d'une « plus grande France ». Pendant près d'un siècle, la République sera en guerre, militairement et juridiquement, pour maintenir son autorité sur des dizaines de millions d'indigènes.
En même temps, la République colonise par générosité, par bonté. « Il y a pour les races supérieures un droit, parce qu'il y a un devoir pour elles. Elles ont le droit de civiliser les races inférieures », déclare Jules Ferry devant la Chambre des députés, le 28 juillet 1885. Les rêves d'une douceur de la colonisation, d'une mission civilisatrice accompagneront ainsi les massacres, l'exploitation brutale, le déni du droit.
L'étude de la participation active et dévouée des républicains à l'aventure coloniale - construction juridique, culturelle et politique de l'Empire - permet de mettre en lumière les effets de cette utopie sur la culture, la politique et le droit en ce début de XXIe siècle. Cet essai, qui décrit l'intime intrication entre « République » et « colonisation », ouvre des pistes de réflexion neuves pour comprendre pourquoi la colonisation fut en grande partie oeuvre républicaine, en quoi elle a renforcé la République elle-même, et comment ce « couple maudit » engendre toujours des situations de crises. -
La colonisation française
Pascal Blanchard, Françoise Vergès, Nicolas Bancel
- Milan
- Les Essentiels Milan
- 24 Mai 2007
- 9782745922670
Colonisation, colonialisme, décolonisation, outre-mer, anticolonialisme, esclavage, abolition, culture
coloniale, post-colonialisme, francophonie... Du xvie siècle au xxie siècle, ces mots ont
accompagné l'histoire de France. Au moment où notre pays redécouvre son passé colonial, ce livre
offre une vision d'ensemble d'un processus majeur qui a touché plus de cinquante pays dans le
monde, a marqué en profondeur nos identités collectives et demeure un débat national toujours
d'actualité. Des premiers comptoirs aux traites négrières, de la conquête de l'Algérie à la
République coloniale, des indépendances aux DOM-TOM, de l'oubli au retour de mémoire, c'est un
panorama complet qu'offrent les auteurs de ce livre.
-
Antonio Gramsci : retour d'une pensée du Sud pour le Monde
Antonio Gramsci, Françoise Vergès
- Idem
- 12 Juillet 2022
- 9782364300507
À travers des textes choisis et traduits de l'écrivain et activiste italien Antonio Gramsci (1891-1937), Écrits politiques : « La révolution contre Le Capital, » « Je hais les indifférents », « La question méridionale », « La guerre et les colonies », et enfin Les Carnets de prison(1,2,3), mais aussi dans l'ouvrage Retour d'une pensée du Sud pour le Monde ; des contributions d'intellectuels contemporains ; où s'ébauchent, se construisent et se développent, des éléments de compréhension des idées et de la pensée du célèbre philosophe. Comment pourraient-ils être utilisés pour les combats d'aujourd'hui ? « Dans chaque pays, la couche des intellectuels a été radicalement transformée par le développement du capitalisme, le vieux type d'intellectuel était l'élément organisateur d'une société à base essentiellement paysanne et artisanale », écrit Antonio Gramsci. S'élaborent ensuite des pistes sûres et inspiratrices pour nos sociétés du XXIe siècle, en pleine mutation en ces temps difficiles de pandémie du Covid-19. De bien belles et utiles propositions à méditer.
-
REVUE TUMULTES n.54 : Voix/voies entravées ; percées émancipatrices
Dambury Dambury, Françoise Vergès
- Kime
- Revue Tumultes
- 3 Juin 2020
- 9782841749775
Publié sous la direction de Gerty Dambury, Leïla Cukierman et Françoise Vergès, l'ouvrage Décolonisons les arts (2018) faisait un état des lieux et concluait sur des propositions. Dans ce numéro de Tumultes qui lui fait suite, Gerty Dambury et Françoise Vergès veulent donner voix à ces nouvelles émergences, en tenant compte de la multiplication de créations autonomes par des artistes racisé.e.s. Elles veulent aussi offrir une analyse critique de la capacité du néolibéralisme qui, tout en les trahissant, intègre des demandes de transformation dans le monde des arts et de la culture. Elles souhaitent dès lors croiser des niveaux d'écriture - essais, manifestes, interviews, propositions - qui reflètent le moment critique dans lequel nous vivons, de la nécessité de décoloniser les arts sans céder aux politiques de l'assimilation.
-
De l'esclave au citoyen
Françoise Vergès, Philippe Haudrière
- Gallimard
- 23 Octobre 1998
- 9782070534548
1716 : la France, puissance coloniale, s'engage dans le commerce des esclaves. Les négociants du royaume sont autorisés à faire le «commerce des Nègres». 1790 : premier débat à l'Assemblée sur l'esclavage. Le mouvement abolitionniste voit le jour. 1848, année du «printemps des peuples». Dans les colonies françaises, des centaines de milliers d'individus sont esclaves. La République ne saurait admettre ce déni du droit et de la raison. Le 27 avril, le gouvernement abolit l'esclavage. 1946 : les Colonies deviennent départements français. Philippe Haudrère et Françoise Vergès décrivent ce long cheminement qui, de l'esclave au citoyen, éclaire l'histoire de la démocratie.