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Hubert Mingarelli
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1945. Dans l'Allemagne occupée, un photographe de guerre part au hasard des routes. Hanté par la libération d'un camp de concentration, il photographie les gens de ce pays devant leur maison. Pour comprendre. Un jeune soldat anglais, qui vient juste d'arriver et qui n'a rien vécu de la guerre, l'escorte. Lui-même poursuivi par un secret dont il ne peut parler. La Terre invisible raconte leur voyage.
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Quatre soldats de l'Armée rouge se sont repliés dans la forêt. L'hiver fini, les voici contraints de regagner le front, et la faim, tenace, incite aux razzias dans les villages. Un jour, les quatre hommes épuisés croisent sur leur chemin un jeune garçon désireux de combattre à leurs côtés. Le gamin est enrôlé de bonne grâce, pour le meilleur et pour le pire...
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Un fils est prêt à tout pour adoucir les derniers jours de son père malade. Tous les soirs, il lui tient compagnie, lui parle du splendide milan qu'il a vu dans un magasin et qu'il désire ardemment posséder. Lorsque la neige commence à tomber, lorsque la mort se met à rôder, le garçon prend peur : et si son père partait avant d'avoir pu admirer le milan ?
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Un petit garçon, primo, vit seul avec son père, ouvrier au chômage.
Pauvreté matérielle et dénuement psychologique marquent ce récit. le père et l'enfant imaginent faire fortune en cultivant des rosiers. on leur coupe l'électricité. ils vont manger dans un bistrot où une femme chante des chansons grivoises. ils volent des cierges dans une église pour s'éclairer. c'est tout et c'est immense. un récit d'une simplicité bouleversante sur les relations père-fils.
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Stepan vit avec sa chienne quelque part en Israël dans une maison isolée près des bois. Il écrit chaque jour à son fils Yankel, forcé de se cacher à l'autre bout du monde. Il dit son espoir de le retrouver et se souvient de l'époque où il contrôlait les Palestiniens aux postes-frontières, partagé entre la haine, la honte et la compassion. Jusqu'au jour où sa solitude se voit bousculée par un jeune Palestinien mystérieux qui lui rend visite et s'attache peu à peu à la chienne.
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Cela fait déjà plusieurs heures qu'ils ont quitté la plaine. Les moutons, à l'arrière du camion, commencent à s'agiter. Horacio garde les yeux fixés sur la route, sans desserrer les dents. Son jeune aide n'ose plus un mot. Il sait que le pire les attend. La nuit tombe, la neige redouble de violence, et le col, devant eux, se fait menaçant.
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Je ne savais pas si j'espérais que Tjaden sortirait bientôt de la baraque pour que nous rentrions à bord nous coucher, ou bien si je souhaitais rester encore avec le garçon, même sans nous parler. Car j'avais un peu peur. A nos pieds, sous les détritus qui flottaient, je devinais l'eau noire, et les ténèbres profondes et insondables, là où peut-être la tristesse et la mélancolie se cachaient. Mais il me semblait que l'odeur du garçon et sa fragile silhouette avaient le pouvoir, comme si je les connaissais depuis longtemps, de les tenir à distance.
Un bateau fait escale à Haïti. Tous les marins s'apprêtent à profiter des plaisirs qu'offre la terre ferme. Tous, sauf le narrateur et son ami Tjaden, consignés à bord.
Dans cette histoire d'amitié fragile, suspendue entre deux temps, Hubert Mingarelli excelle à faire parler les silences et les non-dits.
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1942. Élie, onze ans, s'est réfugié dans le cimetière du ghetto de Varsovie. La police allemande traque les jeunes trafiquants sans lesquels le ghetto serait affamé. Une nuit, Élie est rejoint par l'un d'eux, Gad, un peu plus âgé que lui. Ensemble, ils s'inventent un monde intime, fragile. Au loin résonnent des coups de feu, qui se rapprochent... Un texte d'une grande intensité sur le sort inhumain réservé aux populations prisonnières des ghettos.
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Japon, 1946. Hisao, tout juste démobilisé, souffre d'une soif obsédante qu'il doit étancher à tout instant. Pour sacrifier à cette obsession, il descend du train qui le conduit vers sa promise et y oublie le précieux présent qu'il lui destinait. S'ensuit une quête pour le retrouver, émaillée des souvenirs traumatisants des combats. Prix Landerneau roman 2014, prix Louis Guilloux 2014.
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Pour éviter de participer aux exécutions sommaires, trois soldats allemands d'une compagnie isolée en Pologne battent la campagne en quête de fugitifs juifs. Ce jour-là, ils en ont débusqué un qu'ils doivent ramener au camp. Ils font halte dans une maison abandonnée pour partager leurs maigres vivres. L'arrivée d'un Polonais à l'antisémitisme affiché va, contre toute attente, réveiller chez les soldats un sentiment de fraternité vis-à-vis de leur proie.
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Pendant que leur navire est au mouillage dans une baie, quelque part en Amérique centrale, deux marins, Homer et Olmann, s'éloignent à pied sur une longue route, à la recherche d'un bordel isolé dans les collines. On devine peu à peu qu'ils cherchent à échapper à cette promiscuité masculine, imprégnée d'un goût de sel et de gazole, qui constitue la seule vie possible sur un bateau. Mais bientôt, Homer va rencontrer Maria...
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Une ferme, quelque part dans le sud des états-unis.
Une journée torride. samuel s'occupe de la " vieille ", paralysée dans son fauteuil, muette. à samuel de faire les questions et les réponses, de meubler de ses rêves une journée entière. seuls, deux personnages passeront entre le lever et le coucher du soleil : chester, ouvrier agricole et homer, en quête de travail, qui raconte la mer, les bateaux. un ailleurs qui s'achèvera à la tombée de la nuit.
Et demain, tout recommencera, dans un huis-clos pesant, inquiétant.
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Une histoire de tempête
Hubert Mingarelli
- Editions Du Sonneur
- Ce Que La Vie Signifie Pour Moi
- 24 Septembre 2015
- 9782916136899
La tempête est là, sur le port. Celui-ci ou un autre, qu'importe. D'ici ou d'ailleurs, les solitudes sur les quais déambulent de la même manière, s'évitent, se frottent, se quittent. Ont-elles jamais existé qu'elles sont déjà des ombres, des fantômes. Il y a ceux qui renoncent, ceux qui s'accrochent. Le narrateur d'Hubert Mingarelli est de cette trempe-là. Ici, il n'est pas venu défier les éléments, la nuit et l'océan qui se confondent, la pluie qui tombe avec rage, rince tout ce qu'elle peut, les docks, les corps, les âmes. Il est là pour écrire, mettre des mots sur une histoire, affronter la sienne peut-être, faire face, trouver une issue, un sens. Cette nuit de tous les déluges, il va mettre au monde un personnage de roman, celui que l'auteur porte en lui, à qui il se doit de donner vie. Coûte que coûte. C'est le prix de l'écriture - errance, acharnement et pour finir, une naissance.
Avec une tendresse infinie, Hubert Mingarelli prend par la main son narrateur, l'accompagne sous la tempête, le malmène, le protège, lui éclaire le chemin hasardeux de l'écriture. À coups de silences et de foudres, de phrases suspendues comme hors du temps, hors du monde, Hubert Mingarelli se livre, se délivre. Il dit ce que la vie signifie pour lui : une lutte, une main tendue à toutes les histoires qui font les hommes.
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Deux frères partent en pleine nuit pour atteindre des gorges où coule une source. Quelque chose de leur enfance y est attaché. Renzo est le plus jeune, fragilisé par le décès de leur père. George a endossé le costume du grand frère protecteur mais ce n'est pas vraiment du sur mesure. Ils font du stop, et continuent à pied, au coeur de gorges qui les rapprocheront l'un de l'autre, de leur destin et de ce père disparu, porteurs ensemble d'un talisman : une fusée de détresse trouvée dans ses affaires. Au fur et à mesure de leur périple, les dialogues nous dévoilent des bribes de leur histoire et les deux frangins y puisent le courage dont ils ont besoin pour ce qu'ils doivent accomplir. La Source est aussi une histoire d'héritage, si l'héritage est une chose intime, un bloc de silence tenu au chaud des rêves... Au final, dans une ultime scène merveilleuse, c'est la grâce qui nous cueille, celle d'avoir touché à ces moments épiphaniques où la vie n'est pas autour de nous, mais jaillit du livre qu'on lit. Et dont on se souviendra longtemps avec le désir d'en partager l'émotion.
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Au début du premier récit, il y a ce nuage atomique qui s'élève dans le Pacifique sud. Des marins
regardent, sidérés, lorsque soudain le vent tourne, et le souffle tiède de cet événement sans nom
passe au-dessus d'eux, les traverse. Mais ils n'en parleront pas, car le nuage nucléaire, c'est
l'indicible même. Dans le second récit, un chien monté à bord depuis longtemps porte le nom d'un
homme : Giovanni. C'est le nom de son ancien maître, la couchette appartient désormais au chien
qui devient une sorte de personnage sacré sur le navire, à travers lequel se transmet le besoin de
consolation des hommes. C'est encore de consolation que parle le troisième récit : histoire d'un
père et d'un fils, qui rappelle d'autres histoires de pères et de fils, dans la lignée de ces
bouleversants dialogues auxquels nous a habitués Hubert Mingarelli.
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La lettre de Buenos Aires
Hubert Mingarelli
- Buchet Chastel
- Litterature Francaise
- 3 Février 2011
- 9782283024867
Le livre Un homme, à la fin de sa vie, revient en Europe après avoir vécu à Buenos Aires. Là-bas, il y a des années, il a écrit une lettre à son fils qu'il n'a jamais vu... Un homme vit seul au bord de la mer ; une souris mélancolique lui tient compagnie... Deux amis regardent couler l'eau sous un pont ; et pourtant rien ne sera plus comme avant... Un bateau accoste à Port-au-Prince ; mais personne ne pourra descendre à quai... Dans un froid glacial, affamés et épuisés, deux hommes se croisent... Deux frères liés à la vie à la mort entreprennent un périlleux périple sur l'eau...
Comme souvent dans ses livres, Hubert Mingarelli raconte des errances. Le monde, autour, est menaçant. Même si la nature contient encore la beauté des choses. Sur la route, des personnages vivent leur voyage. Ils ne sont jamais nombreux. Un, deux, ou trois. Ce sont des histoires possibles, à hauteur d'homme. Les vies les plus humbles possèdent leur mystère et leur tragédie. Hubert Mingarelli les dévoile au lecteur avec pudeur et poésie.
Un recueil de nouvelles où l'on retrouve les thèmes chers à l'auteur : l'errance, la solitude, l'amitié, la disparition.
L'auteur Né en 1956, baroudeur autodidacte, Hubert Mingarelli habite sur le plateau du Vercors. Entre autres ouvrages, il a publié Une rivière verte et silencieuse, La Beauté des loutres, Quatre soldats (Prix Médicis), Hommes sans mère.
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Sur son île battue par les vents, vincent rêve du continent et de ses mystères.
Il attend impatiemment le retour de son père et des hommes du village partis pour la grande guerre. en cachette, il tente de remettre à flot un vieux canot échoué, mais qui pourra lui apprendre à naviguer ? un jour, son père revient. muré dans le silence de ses insoutenables souvenirs, il est incapable d'aider son fils. a force de ténacité, vincent réussira-t-il à franchir les jetées ?
Ce roman sobre et sensible nous fait partager le désarroi et les rêves d'un adolescent dont la vie est bouleversée par la guerre, mais qui reste profondément attiré par la mer.
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* C'est la chronique de trois hommes isolés, en marge d'une insurrection qui
vient de renverser le pouvoir. Deux d'entre eux sont des insurgés, Clétus et
Daniel, ils ont la charge de garder San-Vitto, un officier qui vient d'être
capturé et qui sera jugé. Mais peu à peu, sur cette colline loin de tout où ils
se trouvent piégés, attendant l'ordre de redescendre et croyant même avoir été
oubliés par ceux qui font l'histoire officielle, les gardiens et le prisonnier
se rapprochent, on n'ose pas dire qu'ils fraternisent, c'est beaucoup plus
inavoué, plus sauvage, plus incertain. Clétus et San-Vitto, principalement,
parce qu'ils sont d'âge mûr, devinent qu'ils ont traversé les mêmes peurs,
assisté ou peut-être participé aux mêmes atrocités. À l'usine de caoutchouc, il
y a eu « de sales choses ». Clétus finira par avouer avoir tué un homme devant
la caserne, un gros homme qui ne savait pas courir. Personne ne lui a demandé
de dire ça. Daniel en est indigné. Trop jeune, il ne comprend pas ce qu'est le
remords. Chacun cherche la consolation dans une image douce, un souvenir. San-
Vitto voudrait vraiment que son chien soit là. Pour Clétus, le souvenir
consolateur (qui fournit la matière du magnifique dernier chapitre), c'est une
marche en forêt dans la neige, jusqu'à une église désaffectée en bois noir, à
l'intérieur de laquelle il a construit un feu, jadis. Regarder danser les
flammes, écouter la voix paisible du vent, c'est tout et cela suffit. * Hubert
Mingarelli vit dans un village de montagne en Isère. Il est l'auteur d'une
douzaine de livres (romans, nouvelles) parmi lesquels Une rivière verte et
silencieuse, La dernière neige, La beauté des loutres, La promesse. Il a obtenu
le prix Médicis 2003 pour Quatre soldats.
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" Je ne vais pas mentir à propos de ma jambe. Je n'ai pas envie de me faire plaindre en disant qu'elle me faisait mal. Parce que, aussi loin que je me rappelais, ma jambe ne m'avait jamais fait mal. Elle ne m'empêchait pas non plus de marcher aussi vite que n'importe qui. Peut-être même que je marchais plus vite que la moyenne des gens. [...] C'était pour être le moins longtemps possible ridicule à marcher de la sorte, en me déhanchant à cause de ma jambe droite qui était raide depuis toujours. [...] Je marchais comme un demeuré, quelqu'un qui aurait eu un problème dans la tête. Mais je n'avais pas un problème dans la tête. J'avais seulement que ma jambe refusait de plier. Voilà tout ce qu'il y avait, ma parole. "
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Emilio, 12 ans, découvre sur une plage déserte une mine antipersonnel qui affleure.
Confronté seul à sa découverte, il est tenté de fuir. Mais l'histoire de son père, blessé par une mine toute semblable, lui revient en mémoire. Alors, Emilio parle à la mine. D'ailleurs, comment pourrait-elle exploser au visage d'un gosse à la vie épatante ? Et Emilio de s'inventer une vie extraordinaire... Il parle longuement de son rêve : un élevage de poissons-chats. Le soir, il aura réussi à déterrer la mine...
Avant de la laisser tomber dans l'eau, gardant sa victoire pour lui-même. Une plongée magistrale au coeur de l'enfance : tout l'univers d'Hubert Mingarelli.
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From the author of A Meal in Winter, a resonant story of war and friendship. Tightly focused and simply told, this is a story of friendship and the fragments of happiness that can illuminate the darkness of war.
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Un groupe de guérilleros en perdition pénètre dans une maison d'un village d'Amérique centrale.
Ils en sortent avec pour seul butin une paire de bottes, que leur chef enfile afin de remplacer ses chaussures usées, et qui lui font mal. Mais surgit un vieux domestique, habitant la maison voisine, Eladio, pour qui le vol des bottes d'Alvaro Cruz est un acte inacceptable, une offense à la dignité. En réponse à ses protestations, le vieux est assommé d'un coup de crosse. Une heure s'écoule, Eladio se réveille migraineux.
Sa décision est prise, un choix dont il ne mesure pas encore combien il est au-dessus de ses forces : partir à pied vers les montagnes sur la trace des soldats, récupérer les bottes d'Alvaro Cruz. Acte de pure abnégation, héroïsme discret d'un serviteur pour son maître. Eladio se traîne, les montagnes sont immenses, à des jours de marche.
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