Faite de longues migrations, de victoires et de défaites, de fondations et de ruines de royaumes, l'histoire des Goths a contribué durant la période décisive des "Grandes Invasions" à façonner le destin de l'Europe. Les Goths ont été bien autre chose que des barbares en quête de butin. Ils ont manifesté des capacités d'adaptation étonnantes, assimilant aussi bien les techniques de combat des nomades de la steppe que les traditions administratives romaines, se dotant lors de leur conversion au christianisme d'une écriture particulière et d'une langue liturgique. D'une façon ou d'une autre, presque toutes les parties de l'Europe continentale ont été marquées durablement par leur action.
"Indépendante depuis 1991, l'Ukraine a connu au début du XXIe siècle deux révolutions puis un conflit avec la Russie. Ces événements s'enracinent dans une longue histoire peu connue en France, où elle n'a généralement été étudiée qu'à travers le prisme russe. L'ouvrage propose une lecture de cette histoire, des origines à nos jours, en partant des questions les plus souvent posées ou les plus complexes. Des chronologies et un atlas historique complet font de cet ouvrage un outil de référence pratique pour tous ceux qui veulent comprendre le passé et la situation actuelle de l'Ukraine. Cette deuxième édition a été améliorée et complétée pour la période 2008-2019."
Synthèse sur la Horde d'Or, héritière de l'empire Mongol, qui a exercé une influence politique et culturelle à la fin du Moyen Age en Europe. La future Russie demeura sous son contrôle jusqu'en 1480.
Le nomadisme a donné lieu à des cultures originales qui, des plus célèbres aux plus obscures dominèrent les steppes d'Eurasie durant l'Antiquité et le Moyen Age. Près de quarante peuples ou ensembles tribaux nomades se sont partagé ces immenses étendues. Au-delà de leurs différences physiques, linguistiques ou religieuse, leurs cultures les rapprochent d'une "même civilisation des steppes". Aujourd'hui, l'archéologie permet de redécouvrir leur art, leurs moeurs et leurs systèmes sociaux, révélant une part importante de l'histoire du continent eurasiatique.
Réédition d'un classique de la littérature scientifique.
Du début de l'âge du Fer aux XVIIIe-XIXe siècles, les vastes steppes eurasiatiques ont été dominées par des peuples de cavaliers nomades réputés comme guerriers. Si l'arc a toujours été l'outil de combat favori de ces nomades, ce sont les armes blanches à lame épées puis sabres, poignards, coutelas... qui se sont conservées le mieux dans le matériel archéologique et ethnographique, et qui nous apportent aujourd'hui les meilleures connaissances. Instruments sophistiqués, chefs-d'oeuvre d'artisanat, support d'art décoratif, objets rituels ou sacrés, les armes présentées ici nous renseignent sur la science de la guerre des nomades, mais aussi sur bien d'autres domaines de leur mode de vie et de leur pensée. Cette synthèse unique en son genre fait ainsi défiler les panoplies du dizaines de peuples durant presque trois millénaires, des " Cimmériens " semi-mythiques aux derniers nomades de Mongolie et d'Asie Centrale, en passant par les Seythes, Sarmates, Huns, Turcs et bien d'autres.
Cousins asiatiques des Scythes et Sarmates d'Europe, les Saces et les peuples apparentés ont longtemps dominé les steppes, les montagnes, et les déserts d'Asie Centrale, de Sibérie, et du Turkestan Oriental.
Pasteurs et guerriers de type europoïde et de langue iranienne, ils ont lourdement pesé sur le destin de leurs voisins. Ils ont combattu et servi les souverains perses achéménides, défié Alexandre le Grand et ruiné les Etats hellénistiques nés de ses conquêtes, fondé l'empire parthe en Iran et plusieurs grands royaumes en Inde. A partir des sources gréco-romaines, perses, chinoises et indiennes, et de l'abondant matériel archéologique disponible aujourd'hui, ce livre présente les grands épisodes de l'histoire des Saces et reconstitue leur civilisation.
Il éclaire des aspects peu connus des échanges culturels en Eurasie au Ier millénaire av. J.-C. et durant les premiers siècles de notre ère : le rôle des nomades iranophones d'Asie dans le développement de la cavalerie cuirassée ou de l'art animalier, leur influence en Perse, en Inde, ou en Chine, la rencontre des cultes nomades et du zoroastrisme ou du bouddhisme. Cet ouvrage constitue une première synthèse sur un sujet aussi vaste que varié, qui n'avait jusqu'à présent jamais été traité de façon globale.
Synthèse sur les Sarmates, peuple nomade venus de Russie et qui ont influencé l'histoire européenne.
La conquête du Caucase a été l'une des principales entreprises coloniales de l'empire de Russie. En moins d'un siècle, les Russes ont refoulé Ottomans et Perses et subjugué les nombreux peuples de la région, souvent au prix de durs combats. La phase la plus intense de cette conquête, la Grande Guerre du Caucase (1816-1864), les a opposés aux Tchétchènes et Daghestanais fanatiques de l'imam Chamil, mais aussi aux tribus tcherkesses des rives de la mer Noire.Ce fascicule relate l'histoire de ce long conflit, aux conséquences encore sensibles aujourd'hui. Il présente les traditions guerrières des Montagnards et leur influence sur l'armée russe.La guerre du Caucase a couvert d'une gloire impérissable les deux parties belligérantes. La fermeté, le courage, l'abnégation, poussés jusqu'au plus haut degré de l'héroïsme, étaient les traits distinctifs du Caucasien, aussi bien parmi les troupes russes que chez les Montagnards. On ne trouve guère dans l'histoire récente d'épopée semblable à la Guerre du Caucase.G. N. Prozritélev (1849 1933), ethnographe et archéologue russe
Cet ouvrage fait la synthèse des connaissances actuelles sur les différents peuples hunniques, qui jouèrent un grand rôle en Eurasie du IVe au VIe siècle : Huns d'Europe, mais aussi Chionites, Huns Kidârites, Hephtalites ou Huns Blancs... À partir de sources écrites, archéologiques, linguistiques, anthropologiques et artistiques, il présente de façon claire l'histoire des populations hunniques, leur mode de vie, leurs religions, leurs traditions guerrières et leurs styles décoratifs. Il les resitue dans l'évolution générale du monde des steppes eurasiatiques.
On y retrouve des figures célèbres comme Attila, mais aussi des personnages moins connus comme le cruel « roi de l'Inde » Mihirakoula qui possédait 2 000 éléphants de guerre.
L'exposé prend en compte les dernières découvertes et les théories les plus récentes pour répondre aux questions, toujours ouvertes, de l'origine et de l'apparentement des divers peuples hunniques.
Cet ouvrage met en lumière, sur la base des sources disponibles, les raisons et enjeux de la campagne d'Attila en Gaule en l'an 451 de notre ère. Quels étaient les buts de ce chef de guerre ? Que s'est-il vraiment passé à Orléans, puis aux " Champs Catalauniques " ? La bataille de 451 a-t-elle été décisive pour l'histoire de l'Europe ? La réalité est assez éloignée des grands mythes simplistes, mais beaucoup plus intéressante.
Les Scythes sont les cavaliers nomades de langue iranienne qui, après avoir ravagé l'Asie occidentale au VIIe siècle av J-C, établirent leur domination sur l'actuelle Ukraine. Ils y développèrent, du VIIe au IIIe siècle av J-C, une culture brillante, connue aujourd'hui surtout pour son art animalier ouvert aux influences grecques. Pour conter leur histoire et dresser leur portrait, ce livre combine les données des textes antiques, des trouvailles archéologiques accumulées depuis le XVIIIe siècle, de la linguistique et d'autres disciplines. Il pose la question de l'origine des Scythes, relate leurs luttes contre Perses, Thraces ou Macédoniens, explore la Scythie sur les traces d'Hérodote. Il présente ce qui est connu de l'aspect physique et de la langue des Scythes, examine leur mode de vie, leur organisation sociale et politique, leurs techniques guerrières, leur religion, leur expression artistique. L'étude replace aussi les Scythes européens dans le plus vaste contexte de la constellation « scythique », l'ensemble des peuples apparentés qui ont élaboré des cultures très proches, de la plaine hongroise à la Mongolie en passant par la Sibérie et l'Asie Centrale. Cette homogénéité permet de parler, dans la plus grande partie des steppes eurasiatiques, d'un stade scythe qui constitue, du VIIe au IIIe siècle av J-C, l'un des apogées de la civilisation nomade de ces régions. Cette nouvelle édition de l'ouvrage initialement publié en 2001 a été entièrement revue, corrigée, et enrichie.
Scythie, Ruthénie, Petite-Russie - mais aussi Cimmérie, Roxolanie, « Pays des Cosaques »... Ces noms d'origine indigène ou étrangère ont en commun d'avoir été portés par les territoires qui constituent aujourd'hui l'Ukraine. L'étude de ces appellations et de leur usage permet de revisiter l'histoire du pays, de sa formation, de l'éveil et du développement de l'identité nationale ukrainienne. Elle éclaire aussi les visions qu'ont eues de ces régions les observateurs étrangers, d'Hérodote aux témoins de la lutte pour l'indépendance.
"Cet ouvrage présente les États qui ont prétendu à la souveraineté sur les territoires à majorité ukrainienne des anciens empires russes et austro-hongrois de 1917. Il montre comment l'héritage de la première indépendance a été revendiqué par le mouvement national ukrainien durant la période soviétique, puis par la nouvelle Ukraine indépendante à partir de 1991. Cette synthèse permet de réexaminer une période clef, à un moment où la crise ukraino-russe ouverte en 2014 remet en cause les frontières et les bases historiques de l'État ukrainien actuel."
Avant les Scythes, les sources grecques signalent dans les steppes européennes le peuple des Cimmériens.
Connus également par des textes assyriens, les Cimmériens déferlèrent aux VIIIe-VIIe siècles av. J.-C. sur le Moyen-Orient et l'Asie Mineure, où ils attaquèrent successivement l'Assyrie et l'Anatolie. Ils formèrent un puissant royaume avant de disparaître vers 600 av. J.-C. Héritières des cultures indo-européennes de l'Age du Bronze, ces tribus, au tournant de l'Age du Bronze et de l'Age du Fer, ont inventé le nomadisme dans les steppes d'Europe orientale, joué un rôle dans la diffusion de l'usage du fer.
Le croisement des diverses sources antiques, des données archéologiques, des éléments linguistiques, permet une enquête qui touche à des questions existentielles de cette période-clef, comme la naissance du nomadisme, l'émergence de la cavalerie d'archers montés, ou la formation et les débuts de ce qui deviendra la culture scythe.
"Du XVIè au XVIIIè siècle, l'administration russe a désigné les Cosaques ukrainiens par le nom de « Tcherkasses », une variante de l'appellation courante des Tcherkesses du Caucase septentrional. On découvre ainsi qu'il existe de nombreux indices d'une présence des vrais Tcherkesses en Ukraine et dans les steppes russes, dès l'époque de la domination mongole. Cette étude retrace le processus qui a conduit à transférer leur nom aux Cosaques et pose l'hypothèse de leur participation directe à la formation de la première Cosaquerie ukrainienne. Elle replace la question dans le contexte plus large des migrations nord-caucasiennes en Europe orientale, dont on constate la répétition au fil de l'Histoire. - - "
Le 31 décembre 406, Vandales, Alains et Quades venant d'Europe centrale franchirent le Rhin et envahirent la Gaule romaine qu'ils dévastèrent jusqu'en 409. Dans leur sillage s'installèrent d'autres Barbares et plusieurs usurpateurs tentèrent, durant cette période, de prendre le pouvoir. C'est aussi, côté romain, un fantastique carrousel de généraux et de fonctionnaires félons. Ces événements chaotiques marquent, pour la Gaule, le début de la fin et constituent, pour l'Europe, l'un des grands tournants de l'histoire.
"Les peuples des Alains, comme je l'ai dit, des Suèves, des Vandales et beaucoup d'autres avec eux [...] franchissent le Rhin, envahissent les Gaules et, d'un même élan, parviennent jusqu'aux Pyrénées. Repoussés un temps par cette barrière, ils se répandent dans les provinces environnantes." Orose - Histoire contre les païens (VII, 40,3).
En moins de cent ans, de la fin du XIIe à la fin du XIIIe siècle, le peuple nomade des Mongols, conduit par Gengis Khan et ses successeurs, a bâti le plus grand empire de l'histoire. L'ampleur de cette aventure pose bien des questions : comment les frustes Mongols ont-ils pu triompher de leurs rivaux de la steppe, des principales puissances sédentaires, puis prétendre à la domination universelle ? Les Mongols ont-ils dû leurs succès à la faiblesse de leurs ennemis, à leur qualités guerrières, ou au génie militaire de leurs chefs ? A l'inverse, comment s'expliquent leurs rares échecs, par exemple face au Japon ?
Le Dit de la campagne d'Igor, texte épique rédigé en slave-oriental, relate l'expédition malheureuse d'un prince ruthène contre les Polovtses nomades, dans les steppes ukrainiennes, en 1185. Ce chef-d'oeuvre énigmatique et controversé est présenté ici dans une traduction française inédite, accompagnée d'extraits des chroniques kiéviennes des années 1183-1185. L'ouvrage évoque l'histoire des principautés ruthènes à la fin du XIIè siècle, au moment où apparaissent le nom d'"Ukraine " et se dessinent les contours du peuple ukrainien moderne
Réédition intégrale (texte bilingue russe/français et illustrations) d'un ouvrag aussi somptueux qu'introuvable : le catalogue publié en 1869 pour présenter la collection d'armes la plus prestigieuse de la Russie de l'époque. Cette collection appartenait au Tsar Alexandre II. Elle rassemblait des pièces exceptionnelles : armes russes, d'Europe orientale, armes et armures occidentales et orientales.
Les armes traditionnelles sont un témoignage essentiel des cultures caucasiennes. Les cinq essais qui composent l'ouvrage portent sur la panoplie archaïque des Khevsours de Géorgie et son adaptation progressive à la modernité ; l'origine controversée des deux armes blanches caucasiennes les plus connues : le sabre « chachka » et le poignard « kindjal » ; la valeur historique des descriptions d'armes dans l'épopée nord-caucasienne des Nartes ; les phénomènes d'hybridation de l'équipement guerrier observés aux confins du Caucase et de ses voisins européens et asiatiques. Des illustrations complètent cette étude, outil de référence précieux sur les pratiques guerrières parfois surprenantes de populations mal connues et sur des types curieux d'armes inédits en Occident. (voir aussi : https://www.editions-harmattan.fr/livre-armes_et_guerriers_du_caucase_les_traditions_guerrieres_des_peuples_caucasiens_iaroslav_lebedynsky-9782296058491-26244.html).
Il y a les Amazones du mythe : le peuple de femmes guerrières.
Les Anciens y voyaient un modèle d'inversion de la normalité, mais beaucoup crut cru à leur existence. Il y a les Amazones de la réalité : dans les steppes d'Eurasie, durant l'Antiquité et bien plus tard, la plupart des peuples nomades ont ancré les femmes et, chez certains. elles semblent bien avoir pris part à des combats. Mythe et réalité se. Sont ainsi mêlés dès l'Antiquité : les Amazones de la légende, initialement localisées en Asie Mineure, ont été ensuite associées aux régions pontico-caucasiennes, d'où provenaient des informations sur d'authentiques femmes guerrières.
Inversement, ces dernières ont été parées de certains traits mythiques. Les connaissances actuelles permettent de mieux cerner la vérité de ce phénomène. Il reste à l'interpréter dans son contexte, en écartant certaines élucubrations idéologiques d'hier et d'aujourd'hui. Les vraies "Amazones" de la steppe rejoignent alors l'image fascinante d'une civilisation qui a souvent fait à la femme une place éminente jusque dans les activités les plus valorisées.
Parmi les nombreux peuples "barbares" présents en Gaule à la fin de la période romaine, les Sarmates et Alains, cavaliers des steppes de langue iranienne, sont peut-être les moins connus. Des Sarmates ont été installés dès le IVe siècle, et des Alains fuyant l'empire des Huns les ont rejoints lors de la grande invasion de 407. Ce livre expose ce que l'on sait de leur histoire en Gaule et en explore les traces de toutes sortes.