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Jan Baetens
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Comme le titre l'annonce, l'ambition de ce recueil est d'établir un dialogue avec une des références les plus connues et durablement populaires de notre regard sur Rome : Vacances romaines, film réalisé en 1953 par William Wyler, avec Audrey Hepburn et Gregory Peck. Le présent livre n'a toutefois rien d'un « remake » : l'histoire qu'il raconte n'est pas ouvertement amoureuse, les lieux qu'il décrit ne se retrouvent pas forcément dans les guides touristiques de Rome, ce qui s'observe est souvent une matière de langue. L'imagination, enfin, n'y perd pas ses droits : tous les chemins mènent à Rome, mais la poésie garde le droit de traverser la ville de manière plus rêveuse, sans toutefois perdre le contact avec le réel. Jan Baetens est l'auteur de plus de vingt recueils de poésie, qui combinent souci formel et passion du quotidien. Les sujets qu'il aborde sont dès lors peu communs, comme le basketball, la bande dessinée ou la novellisation en vers d'un film de Godard. Son écriture se veut à la fois lyrique et précise, dans la lignée de Raymond Queneau et de la poésie américaine. Son travail sur les rapports entre texte et image, fait de lui un des grands spécialistes du roman-photo et de la bande dessinée.
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1861-1865. La guerre de Sécession oppose les États-Unis d'Amérique et les États confédérés. Cette guerre civile est l'un des premiers conflits à être couvert par des photographes. L'un d'eux en tire la matière d'un ouvrage célèbre, « Gardner's Photographic Sketch Book of the Civil War ».
Années 1960. Un jeune garçon, en Flandre, découvre le monde des images à travers les chromos offerts dans les paquets de chewing-gum. Une des séries, consacrée à la guerre de Sécession, le marque durablement.
De nos jours. Venu aux États-Unis faire l'acquisition de photographies inédites de la guerre de Sécession, un reporter affronte des péripéties obscures de roman noir.
Entrelaçant l'Histoire, la mémoire personnelle et la fiction, Faire sécession propose une méditation sur les rapports entre la guerre et ses représentations forcément trompeuses, et, plus généralement, entre le récit et l'image. Les gravures de Frédéric Coché, qui accompagnent le livre sans l'illustrer, repensent la même thématique à la lumière de l'histoire de l'art.
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De 1955 à 1965 le cinéma a vécu sous une autre forme, le ciné-roman-photo. Chaque nouveau film paraissait sous ce format hybride, reprenant les codes formels du roman-photo et intellectuels du cinéma. Issu des archives de Jan Baetens, Une Fille comme toi est un ciné-roman-photo au second degré : une collection privée de plus de 1.500 magazines a été remixée, de manière à créer l'équivalent fictif d'un film qui n'a jamais existé, mais dont on reconnaît pourtant toutes les images.
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Après, depuis est un livre de deuil. Cette chose tout à fait commune, ce thème en soi banal se voient traités ici sur un mode particulier, qui fait basculer le ton forcément subjectif de l'expérience unique vers un cadre plus général, non pas impersonnel mais susceptible d'être investi par n'importe quel lecteur. En six étapes, de la chambre vide à la maison à vendre, chacune d'elles rédigées et composées dans un style et un rythme différents, ce livre fait le tour de ce qui reste et de ce qui change après la mort d'un être aimé.
Le ton du livre rappelle par moments les grands textes lyriques de John Ashbery, mais aussi la fantaisie des listes telle qu'on la trouve chez Borges ou Sei Sh ? nagon. L'essentiel pourtant est le souci de lisibilité, puis la tentative de dépasser le vécu purement individuel. Après, depuis est une élégie dont la grande ambition est d'offrir un écho, certes décalé mais parfaitement reconnaissable, de la vie de ses lecteurs.
Auteur francophone de langue maternelle néerlandaise, Jan Baetens est l'auteur de quelque vingt recueils de poésie, dont SLAM, poèmes sur le basketball, Cent ans de bande dessinée (en vers et en poèmes), Vivre sa vie, une novellisation en vers du film de Jean-Luc Godard ou Ici, mais plus maintenant. Les styles et thèmes de ces livres varient considérablement, mais leur point de départ est toujours le même : la vie quotidienne, refaite et repensée par la littérature.
Il est également l'auteur de nombreuses études sur les rapports entre textes et images, dont récemment Le roman-photo (en collaboration avec Clémentine Mélois, éd. du Lombard) et Adaptation et bande dessinée (Les Impressions Nouvelles). Aux éditions JBE, il vient de publier le "? remix ? " d'une collection privée de ciné-romans-photos, Une fille comme toi.
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Adaptation et bande dessinée
Jan BAETENS
- Impressions Nouvelles
- Traverses
- 8 Octobre 2020
- 9782874498046
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Cahiers de Grenade : Retrait au noir
Jan Baetens
- Tetras Lyre
- Lyre Sans Borne
- 16 Septembre 2023
- 9782930685700
Onze vues de Grenade est paru en 2009, dans la collection «Accordéon». Alors pourquoi, aujourd'hui, revenir avec Cahiers de Grenade ? Pourquoi Grenade ? Pourquoi en reparler encore une fois ?
Retrait : repli, retraite, éloignement. Mais aussi, par pseudo-traduction de l'italien ritratto : portrait, dessin, silhouette. Quant à «noir» et « Grenade », n'est-ce pas une allégorie des caractères alignés sur la page blanche - à cette différence près qu'en l'occurrence, c'est le blanc qui écrit sur le noir ? -
Illustrer Proust : histoire d'un défi
Jan Baetens
- Impressions Nouvelles
- Reflexions Faites
- 8 Septembre 2022
- 9782874499777
Le brillant essai de Jan Baetens présente et discute les réponses successives données par les artistes et leurs éditeurs au désir et à la difficulté d'illustrer Marcel Proust, depuis plus d'un siècle. Il en retrace l'histoire, du premier livre de Proust, Les Plaisirs et les jours (1896), illustré par Madeleine Lemaire, un des modèles de Mme Verdurin, à la nouvelle édition d'Un amour de Swann, « ornée » par Pierre Alechinsky en 2013. Les changements de goût en matière d'illustration, le profil personnel de chaque artiste, le contexte historique des projets éditoriaux, les rapports d'une publication à l'autre déterminent la forme et le contenu des images qui accompagnent le texte de Proust. Cette riche iconographie esquisse un « texte dans le texte », qui aide à relire la Recherche.
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Le Problème du Sud est le titre d'un des articles les plus célèbres d'Antonio Gramsci, qui continue à inspirer tous ceux qui, en politique comme en littérature, essaient de reconstruire le monde. Mais que faut-il entendre par le mot Sud, et comment donner une expression littéraire à ce terme ? On trouvera donc ici des cycles très divers, à commencer bien entendu par une réflexion sur le texte de Gramsci même, mais qui s'étendent jusqu'à l'actualité la plus directe (le dernier groupe de poèmes évoque la ville fantôme de l'Aquila, détruite par un tremblement de terre en 2009 et non reconstruite par un gouvernement qui défend surtout les intérêts du Nord). Mais on y tombera aussi sur un sosie de Tarzan, un manuel d'espagnol, et quelques retraités.
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Dans ce recueil d'essais portant sur des auteurs du domaine français, Jan Baetens déballe une partie de sa bibliothèque d'amateur. Chaque chapitre est l'occasion d'articuler l'examen d'un écrivain (Jean Paulhan, Léon-Paul Fargue, Valery Larbaud, Julien Gracq, Bernard Frank...) avec une question littéraire plus générale : le plaisir et les surprises de la relecture, les vertus du livre pauvre, la fécondité des erreurs d'interprétation, l'âge des textes et des lecteurs, les mécanismes de l'allusion, les limites de la hiérarchie des genres. Mais on trouvera aussi dans ces pages un essai sur la disparition des timbres-postes et des croquis de Grenade et de Brattleboro, car la vie est inséparable de la fréquentation des livres.
En se donnant pour modèle « Jaune, bleu, blanc » de Valery Larbaud, Jan Baetens renoue avec la tradition des mélanges, ces recueils de textes inclassables qui rappellent que la littérature ne circule pas que dans la fiction.
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Pour le roman-photo
Jan Baetens
- Impressions Nouvelles
- Reflexions Faites
- 2 Novembre 2017
- 9782874495731
De tous les genres littéraires, le roman-photo est à la fois le plus méprisé et le moins connu. Pour le roman-photo a l'ambition de révéler toute la richesse de ce genre hybride, dont l'importance est capitale à une époque où se rapprochent littérature et photographie.
Abordant aussi bien les stéréotypes du roman-photo sentimental que les inventions du roman-photo moderne, notamment sur Internet, le livre nous donne d'abord un aperçu très richement illustré de l'histoire du genre, que l'auteur compare à ses faux frères, la bande dessinée et le ciné-roman. Il examine aussi la manière dont texte et image peuvent s'allier pour inventer des récits entièrement inédits. Il propose enfin des analyses des grands auteurs du « nouveau roman-photo » (Marie-Françoise Plissart, Michael Snow, Sophie Calle ou Suky Best).
Prenant le contrepied de tout ce qu'on écrit depuis cinquante ans, cet essai nous invite à lire, d'urgence, des romans-photos.
Paru une première fois en 2010 aux Impressions Nouvelles, nous vous en proposons, à l'occasion de la grande exposition « Roman-Photo » présentée au Mucem (cf. description sur le site du musée : www.mucem.org), une réédition augmentée et richement illustrée.
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En 1962, Jean-Luc Godard annonce ainsi Vivre sa vie " Un film sur la prostitution qui raconte comment une jeune et jolie vendeuse parisienne donne son corps mais garde son âme alors qu'elle traverse comme des apparences une série d'aventures qui lui font connaître tous les sentiments humains profonds possibles et qui ont été filmés par Jean-Luc Godard et joués par Anne Karma.
" En 2003, Jan Baetens a transposé l'esprit de Vivre sa vie à un recueil de poésie en 15 tableaux qui tentent chacun de rendre le goût et la couleur des images et des péripéties de ce film mythique. Pour ce faire, il s'est appuyé sur les techniques de la " novellisation ", cette forme particulière de l'adaptation qui part du film pour aboutir à un livre.
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Le combat du droit d'auteur
Jan Baetens
- Impressions Nouvelles
- Batons Rompus
- 11 Octobre 2001
- 9782906131323
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Pour ma dalle: qu'elle soit jetée Comme sur un lit maigrement défait Pour vous: que vous restiez sans Crainte des images même feintes.
Pour mon épitaphe: qu'elle se lise Comme une feuille d'horoscope Pour moi, même de moi-même privé:
Que rien , que rien, que dalle.
Pour mes os: un boulier, un bouclier pour mieux les enfiler
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Le monde est une drôle de chose.
Il est aussi plein d'objets, qu'on peut collectionner, quitte à les transformer en autre chose encore - un texte, un film, une illusion, un mensonge.
On trouvera dans ce livre, ni répertoire ni catalogue raisonné, quelques exemples de pareil passage, par collections interposées, du monde à son double.
Dresser des listes, inventorier le monde à la manière de Georges Perec ou de Thomas Clerc, ou le dupliquer à la manière de Kenneth Goldsmith, est-ce une manière de le collectionner? Comment concilier le double impératif du choix et de l'ordonnancement? Une série est-elle une collection? Existe-t-il des collectionneurs heureux ? Peut-on se débarrasser d'une collection? Est-il possible d'enseigner une collection? À quoi bon la montrer, et à qui? Telles sont quelques-unes des questions agitées en ces pages où le motif de la collection est envisagé sous divers angles : comme thème ou principe organisateur d'un certain nombre d'oeuvres, artistiques ou littéraires; comme objet éditorial ; comme manière d'être au monde chez ces personnes qu'on dit collectionneurs (plutôt les modestes amateurs que les «grands collectionneurs»). En s'interrogeant sur le devenir-collection du monde, cet essai suggère que le plaisir de la collection est celui d'inventer des rapports qui sans elle n'existeraient pas; et que «le vrai collectionneur est celui qui s'autorise le droit à l'erreur, sans craindre les faux pas. Sans ratés de collectionneur, une collection n'est rien d'autre qu'une forme d'héritage». -
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Cent ans et plus de bande dessinée (en vers et en poèmes)
Jan Baetens
- Impressions Nouvelles
- Traverses
- 1 Mai 2007
- 9782874490316
Ce livre décrit en quelque soixante poèmes toute l'histoire de la bande dessinée, de rodolphe töpffer, qui inventa le genre dans sa forme contemporaine, à aurélia aurita, auteure de fraise et chocolat, en passant par tous les grands auteurs américains et européens qui ont " fait " la bande dessinée et qui lui ont permis de devenir un des arts les plus vivants d'aujourd'hui.
Les poèmes, toutefois, ne sont pas de simples descriptions des bandes dessinées ou de leurs auteurs, mais tentent à chaque fois de saisir ce qu'une oeuvre a de plus spécifique, et de rattacher cette "griffe" à une expérience de lecture qui ajoute aux dessins des perspectives inédites et imprévues. en ce sens, les poèmes se veulent à la fois une anthologie de la bande dessinée, mais faite à l'aide de mots seulement, et une encyclopédie de tout ce qu'on pourrait dire, écrire et penser sur elle.
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- Boileau: «Vingt fois sur le métier» (Art poétique) - Ponge: «Une rhétorique par objet» (My creative method) - Queneau: 99 variations sur le même événement (Exercices de style) Boileau + Ponge + Queneau = Cent fois sur le métier, soit cent poèmes sur cent professions, à chaque fois dans un style différent mais qui se veut «juste» tout en restant, de ton et d'inspiration, aussi libre que possible.
Toutes les professions décrites sont de vraies professions. Comme l'auteur est Belge, le métier VI est celui de roi.
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«J'ai eu l'idée de faire ce livre après avoir lu les Chroniques Taurines de Jacques Durand (éd. de Fallois, 2003), qui m'a ravi et dont la prose apporte ce qui fait souvent défaut à la poésie: la précision, la justesse, la surprise.
Le sport n'est pas un sujet facile. On cite d'ailleurs les mêmes titres depuis 50 ans, dont certains ne sont pas très bons. Le cas du basket-ball, lui, semble désespéré: il lui manque l'aura de la boxe ou de la tauromachie; la télévision est déjà passée par là, qui ne laisse que des miettes; c'est un sport américain; la commercialisation très agressive de ce jeu n'arrange guère les choses.
La poésie aurait tort, pourtant, d'en rester aux sujets faciles et convenus (l'Homme, Dieu, la Nature, le Poème, Ich & Du, etc.).»
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Pour une poésie du dimanche
Jan Baetens
- Impressions Nouvelles
- Traverses
- 16 Octobre 2009
- 9782874490804
La poésie n'est pas seulement faite par les poètes, mais aussi par des gens qui exercent un métier normal, sans rapport avec l'écriture ou la littérature.
Le but de ce recueil, qui est à la fois une création personnelle et un essai sur la poésie, est de montrer que la poésie a tout à gagner d'une telle situation. C'est en effet grâce au travail des poètes que la poésie peut se rapprocher à nouveau de ce qui lui fait le plus défaut aujourd'hui : la vie. Le recueil offre un panorama de la poésie d'hier et d'aujourd'hui. Il évoque pour une cinquantaine d'auteurs souvent très connus (de Jacques Roubaud, mathématicien, à Wallace Stevens, assureur, en passant par Alfred Brendel, pianiste, Mao Zhé Dong, homme politique, ou encore Jean-Luc Caizergues, machiniste d'opéra) les jeux et les glissements entre le métier et l'oeuvre.
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Pour en finir avec la poésie dite minimaliste
Jan Baetens
- Impressions Nouvelles
- Reflexions Faites
- 5 Juin 2014
- 9782874491894
Ce livre est un livre de combat : en plein renouvellement aujourd'hui, la poésie française doit d'abord se débarrasser d'une forme d'écriture qui domine le paysage français depuis près d'un demi-siècle et dont la puissance institutionnelle empêche l'épanouissement du nouveau : la poésie dite minimaliste, qui combine effacement de la forme (aux mots sur la page on préfère les blancs) et profondeur du sens (un poème n'est valable que dans la mesure où il se rapproche de la philosophie). Refusant les partis pris et la grande pauvreté d'une telle conception de la poésie, ce livre analyse le travail des auteurs contemporains qui proposent une alternative proprement littéraire : Pierre Alferi, Vincent Tholomé, Virginie Lalucq, Stéphane Bouquet, Philippe Beck, Sophie Loizeau et Jean-Christophe Cambier.
Critique et poète flamand d'expression française, Jan Baetens est l'auteur d'une quinzaine de recueils remarqués et de nombreuses études sur la poésie contemporaine (souvent publiées en anglais), qu'il analyse en ses rapports avec d'autres arts. En septembre 2013, il a participé au projet de résidence « SIC » de la Fédération Wallonie-Bruxelles dans le cadre du OFF de la Biennale Venise. En juin 2014, la collection patrimoniale Espace Nord publie une importante anthologie de son travail, Vivre sa vie et autres poèmes.
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Inspiré de la tradition poétique américaine de Whitman (Feuilles d'herbe), Pound (les Cantos) ou Ginsberg (Howl), tous auteurs qui ont su dire le monde en des poèmes épiques à multiples ramifications, Ce Monde est une tentative de donner forme et vie à une expérience globale du monde. Caractérisé par un style à la fois direct et mesuré, Ce Monde est un montage rapide, parfois saccadé, aux multiples changements de ton et de style, qui entraîne le lecteur dans un flot d'images, d'anecdotes, de faits plus que divers et de jugements tournés en nouvelles interrogations. Composé autour du thème central de la fuite et de l'érosion, Ce Monde reconstruit à l'aide de mots l'esprit de notre temps. Écrit pour la page autant que pour la scène, Ce Monde connaîtra aussi plusieurs prolongements multimédia, notamment sous la forme d'un court-métrage animé. Jan Baetens est peut-être le dernier poète flamand d'expression française. Professeur à l'Université de Leuven, il est l'auteur de nombreux ouvrages d'analyse et de critique littéraire et de plusieurs volumes de poésie, dont : Vivre sa vie, une novellisation en vers du film de Jean-Luc Godard (2005), SLAM ! Poèmes sur le basketball (2006), Cent ans et plus de bande dessinée (2007), Pour une poésie du dimanche (2009), Autres nuages (2012), Le Problème du Sud (2013) et Pour en finir avec la poésie dite minimaliste (2014). Il a reçu le Prix triennal de poésie 2007 de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour son recueil Cent fois sur le métier, paru en 2003 aux Impressions Nouvelles.
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"La Lecture" est un des tableaux les plus connus mais aussi les plus intrigants d'Henri Fantin- Latour: il représente deux jeunes femmes dans un intérieur bourgeois ; une de ces femmes lit, l'autre écoute. Cette toile est singulière parce qu'elle existe en deux versions très différentes l'une de l'autre (celle de 1870 se trouve à Lyon, celle de 1877 est à Lisbonne). Et son thème reste une énigme : il s'agit certes d'un portrait, mais l'essentiel est ailleurs.
Les poèmes de ce livre s'interrogent sur la signification du tableau, notamment sur l'importance de la lecture dans la vie des femmes, hier et aujourd'hui. L'ambition du texte est d'imaginer l'expérience de cette lecture et tout ce qui l'emporte hors d'elle-même.
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Rome n'est plus dans Rome. Rome est toujours dans Rome. On ne se promène jamais deux fois dans la même ville, surtout quand, pour la première fois, on y retourne seul : ce livre de déambulations urbaines, de souvenirs sédimentés, est aussi un tombeau, hanté par le fantôme d'une absente. Aux poèmes répond une suite de douze photographies, d'apparence « romaine ». Ah, mais furent-elles prises à Rome ?
Cette ville, cette errance, que de raisons, toutes liées à une personne que la grammaire appelle deuxième et la vie, absente.
Devant la caisse, par toutes heures et par heureuse malchance, une file, comme pain sans croûte.
Puis je sens une main sur mon épaule, je sais qu'au moindre mouvement elle me sera enlevée.
C'est pourquoi j'aime m'arrêter dans ce bazar de fortune, je tiens à sentir deux fois ta main, celle qui me soutient, celle que je devine et qui tremble.
L'effroi aussi tient compagnie.