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Prix
Jean Clément Martin
-
L'exécution du roi : 21 janvier 1793
Jean-Clément Martin
- Tempus / Perrin
- Tempus
- 2 Janvier 2025
- 9782262109875
Le procès de Louis XVI.
Le 21 janvier 1793, à 10 heures du matin, Louis XVI - considéré par ses sujets comme le représentant de Dieu sur terre et à la tête d'une monarchie séculaire - monte sur l'échafaud. Comment un tel événement, impensable pour les contemporains, a-t-il pu se produire ? C'est à cette question que répond Jean-Clément Martin, montrant de manière très claire que l'exécution du roi est l'enjeu d'une lutte féroce entre toutes les composantes sociales et politiques générées par la Révolution : Feuillants, Girondins, Jacobins, sans-culottes, fédérés, royalistes. Et que chaque camp se positionne face aux autres pour sa survie. Il explore aussi et surtout comment le procès ne pouvait pas être un acte judiciaire, mais un acte éminemment politique à l'issue débattue âprement jusqu'aux derniers instants. -
La Révolution française
Jean-Clément Martin
- Eyrolles
- 50 Objets Racontent
- 27 Février 2025
- 9782416017537
Quand les objets font l'histoire.
Les objets ont une histoire mais ils permettent aussi de faire l'Histoire. C'est particulièrement vrai de la Révolution française. De 1789 à 1799, une décennie marquée par des tournants majeurs, des objets nouveaux apparaissent (la guillotine, le ballon d'observation, la carte départementale, les habits à dix-sept boutons), certains se transforment et prennent de nouvelles significations (la cocarde, la faux emmanchée, le calendrier, les assiettes illustrées, les chaînes des esclaves, la culotte), d'autres enfin deviennent des symboles (le pantalon rayé, le carrosse royal, la baignoire de Marat, le masque mortuaire de Charrette ou encore la pyramide de la place de la Concorde).
Au fil d'un récit chrono-thématique articulé autour de 50 objets qui se répondent (de l'habit de cour au bonnet de laine, du bonnet phrygien au rabalet , de la guillotine au tombereau), Jean-Clément Martin nous conte une France en Révolution : celle de tous les jours, celle des grandes journées et des grands événements, celle des inventions durables, comme celle des drames personnels inoubliables. -
Nouvelle histoire de la révolution française
Jean-Clément Martin
- Tempus / Perrin
- Tempus
- 12 Septembre 2019
- 9782262081515
La Révolution hors des sentiers battus.
Ce qui est postulé dans cette nouvelle manière de considérer la Révolution est que rien n'a été énigmatique, ni l'éclatement des événements, ni l'usage de la terreur , ni les atrocités en Vendée ou l'entrée dans des guerres de conquête. Tout s'explique par les rapports de forces entre factions et partis antagonistes, mais aussi par les résonances, parfois imprévues, des journées ou des batailles. Se dessine ainsi l'itinéraire d'une aventure collective qui s'engage dans une entreprise de régénération et qui se transforme peu à peu, sous l'effet des conflits et des rivalités, en une authentique révolution voulant créer un monde nouveau. Les contraintes imposées par une guerre inexpiable, où la défaite signifiait la disparition de la nation, radicalisèrent les choix au point de changer la nature même de la Révolution, de diviser entre eux ses partisans et de la faire évoluer, chaotiquement, entre coups d'Etat et révolutions de palais. Si bien qu'en définitive, tout s'acheva lorsqu'en rétablissant la paix un général ambitieux imposa aussi un nouveau régime. -
La grande peur de juillet 1789 : 22 juillet-6 août 1789
Jean-Clément Martin
- Tallandier
- Histoire
- 21 Mars 2024
- 9791021055193
Juillet 1789, la France est parcourue par des paniques et des révoltes d'une violence inattendue, liées aux événements politiques des débuts de la Révolution. Les rumeurs les plus folles circulent : les Anglais prépareraient un débarquement, les aristocrates prendraient les armes contre le peuple, les « accapareurs » spéculeraient sur le prix des grains... À ces peurs se mêlent destructions de châteaux, agitations urbaines, incendies, émeutes et assassinats qui embrasent une grande partie du territoire français.
« Ce livre est né, écrit Jean-Clément Martin, de la découverte de milliers de petites pages dans une boîte en carton oubliée », des notes prises par l'historien Georges Lefebvre pour son ouvrage La Grande Peur de 1789, publié en 1932. Jean-Clément Martin rouvre l'enquête et renouvelle entièrement la question en faisant le récit de l'ensemble des « désordres ». Il redonne toute leur place aux agitations populaires ainsi qu'à la répression menée par les élites, qui canalisent la Révolution. C'est tout le mois de juillet 1789 qui est ainsi relu, s'ajoutant à l'histoire bien connue de la prise de la Bastille. -
Infographie de la Révolution française
Jean-Clément Martin, Julien Peltier
- Passés composés
- 13 Octobre 2021
- 9782379331107
De 1789 à 1799, la France est en révolution. Pour rendre compte des grands événements et des grands changements qui ont marqué ces années, ce livre allie récit et modélisation des données historiques. Il propose ainsi la première histoire de la Révolution par l'infographie au monde. Il ne s'agit pas ici d'illustrer un texte mais de permettre une autre lecture de l'histoire, à la façon d'un kaléidoscope.
Au-delà de la puissance d'analyse de Jean-Clément Martin, nourrie par trente ans de réflexion sur la période, et du talent exceptionnel du data designer Julien Peltier, l'intérêt de la démarche est de pouvoir allier conceptualisation et émotion, généralité et singularité. Les grandes journées révolutionnaires et les grandes mutations doivent être comprises dans leurs multiples dimensions au gré de différentes échelles.
Les thèmes traités ici - la chute de la monarchie, la Terreur, la contre-révolution, la condition des femmes, la révolution militaire, la Vendée, l'esclavage, la déchristianisation... - le prouvent. C'est ce foisonnement qui est saisi par les auteurs, grâce au supplément de sens porté par l'infographie.
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Comment fabrique-t-on un monstre, ou un nouveau portrait de Robespierre.
Comme l'on sait, aucune artère parisienne ne porte le nom de Robespierre, passé à la postérité comme l'archétype du monstre. Sans l'absoudre ni l'accabler, mais en le suivant pas à pas à travers chacune de ses prises de position politiques, Jean-Clément Martin montre que cette réputation a été fabriquée par les Thermidoriens. Après avoir abattu le tyran , ils voulurent en effet se dédouaner de leur propre recours à la violence d'État. Ainsi, les 10 et 11 thermidor, qui voient l'exécution de l'Incorruptible et d'une centaine de révolutionnaires, servent à imputer au premier la seule responsabilité de la Terreur . Non seulement cette accusation a réécrit l'histoire de la Révolution, mais elle continue à s'imposer encore à nous. Une démonstration sans faille et un livre à l'image de Robespierre : éminemment politique.
Jean-Clément Martin, Professeur émérite à l'université Paris 1, Panthéon-Sorbonne, ancien directeur de l'Institut d'histoire de la Révolution française, a notamment publié La Guerre de Vendée , La Machine à fantasmes et, chez Perrin, la Nouvelle Histoire de la Révolution française .
Jean-Clément Martin, dans un travail maîtrisé et impeccablement informé, loin de tout affect psychologisant, démontre cette ?fabrication d'un monstre' pour mieux retrouver le Robespierre qui précède.
Le Monde -
En 1793, alors que la Révolution française se radicalise et cherche à se défendre contre les pays voisins, la mobilisation de 300 000 soldats déclenche des révoltes dans de nombreuses régions. Mais c'est au sud de la Loire, dans le département de la Vendée, qu'une troupe d'insurgés disperse le 19 mars 1793 l'armée venue rétablir l'ordre. Une guerre particulièrement violente, menée sous l'impulsion de la Convention à Paris, suit cet événement fondateur et soude entre eux les révoltés, appelés désormais les Vendéens, des Sables-d'Olonne à Saumur, de Nantes à Luçon.
La guerre et la répression qui la prolonge unifient les populations dans une même identité aux yeux de tout le pays, et même de toute l'Europe, mais elles donnent aussi à tous les révoltés une identité politique qui perdurera après la fin de la guerre. La région Vendée est née et les Vendéens deviennent les héros de la Contre-Révolution, défenseurs du royalisme et du catholicisme.
Cette lutte continue pendant les deux siècles suivants, chaque génération se réaffirmant, bon gré mal gré, Vendéens ou républicains jusqu'au XXIe siècle. C'est cette biographie collective d'une communauté célèbre dans le monde entier qui est l'objet de ce livre.
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La guerre de Vendée (1793-1800)
Jean-Clément Martin
- Points
- Points Histoire
- 3 Avril 2014
- 9782757836569
Cette nouvelle édition, entièrement revue et mise à jour par son auteur, vise à remettre à la disposition du public, loin de la controverse, une synthèse des faits les mieux établis sur la guerre civile la plus violente que la France ait jamais connue et qui, avec ses 200 000 morts - soit 20 à 30% des morts de la Révolution française -, n'a toujours pas trouvé la place qui lui revient dans la mémoire nationale. Réfractaire à tout catéchisme idéologique, Jean-Clément Martin a voulu comprendre le « phénomène vendéen », dans sa genèse et son développement, en rompant avec l'idée reçue d'une Vendée éternelle, préexistante au drame de son accouchement, et en affranchissant la période des interprétations consacrées qui l'inscrivent toujours dans une lutte entre le bien et le mal. Une question sur laquelle, depuis la première édition de ce livre, en 1987, il n'a cessé de revenir.
Il livre aujourd'hui le dernier état d'une réflexion à laquelle il a consacré une large partie de son oeuvre. Relisant les massacres de 1793-1794 à la lumière des mécanismes ordinaires des guerres civiles et des états d'exception, il montre que la violence qui se déchaîne en Vendée est moins une violence d'État que la conséquence de l'un de ses défaut, lié aux surenchères entre rivaux politiques engagés dans des combats fratricides.
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Penser les échecs de la Révolution française
Jean-Clément Martin
- Tallandier
- 27 Octobre 2022
- 9791021049093
«Terreur », guerres de Vendée, impossible représentation du peuple, abandon des idéaux d'égalité : la Révolution française était-elle vouée à l'échec ?
La Révolution est exemplaire dans l'histoire de France, par les espoirs qu'elle a suscités et les déceptions qu'elle a provoquées. Qui n'a loué l'enthousiasme de ses débuts et la grandeur de son projet ? Qui ne connaît les désenchantements causés par les violences, les massacres de Vendée, l'exclusion des opposants ou des femmes de la vie politique, l'ambiguïté des promesses abandonnées ? Ce livre expose et étudie les contradictions de la période révolutionnaire hors des polémiques ou des plaidoyers. Il ne s'agit ni de justifier les violences au nom d'idéaux parfois illusoires, ni de rejeter tout en bloc.
Dans un essai incisif qui tire parti de décennies de recherches, Jean-Clément Martin fait l'histoire de ce qui a échoué dans le but de répondre aux débats encore vifs et de mieux penser les enjeux politiques et sociaux contemporains. -
Cet ouvrage éclaire d'un jour nouveau la Terreur, et au-delà, la Révolution française, période-clef de notre histoire contemporaine, dont il est un épisode décisif.
La terreur est le meilleur concept politique français à l'exportation : terreur rouge, terreur brune, terreur islamiste... alors que les historiens ne s'accordent toujours pas sur la nature de cet épisode de la Révolution française. S'il est admis que la Terreur prend fin le 10 thermidor an II (28 juillet 1794), avec l'exécution de Robespierre, une multitude de questions demeurent. Quand a-t-elle réellement débuté ? Qui a utilisé le terme, et dans quel but ? Doit-on l'écrire avec une majuscule ? Est-elle le produit d'une politique ou la conséquence de la vacance du pouvoir ?
A-t-elle été inventée pour disqualifier Robespierre, voire toute l'oeuvre de la Révolution ? A-t-elle été plus meurtrière que les crises contemporaines, en Europe et en Amérique ? Plus de deux cents ans après les faits, il est temps de faire le tri entre la légende et la vérité, afin de mieux comprendre ce que fut la Révolution, période clé de notre histoire nationale. -
Un livre de plus sur les malheurs de la Vendée ? Non. Mais une synthèse accessible au plus vaste public, qui aborde tous les sujets délicats : y a-t-il eu ou non génocide ? Etait-ce une guerre civile et, si oui, de quelle nature ? Quel fut le rôle de Turreau, le général éradicateur ? Combien y eut-il de victimes et comment la mémoire locale et nationale en a-t-elle tenu compte ?
La Vendée est le premier orage idéologique qui s'abat sur la France contemporaine et dont certaines traces sont toujours repérables. La dénonciation du complot, la peur des ruraux, la crainte des populations maritimes, la volonté de ruiner le pouvoir des Girondins, tant de nuées idéologiques, historiques et sociales ont cristallisé dans un événement qui a frappé comme la foudre et qui semblait né d'une logique inéluctable. Son déroulement l'a confirmé : rejet de l'ennemi, recours à la violence débridée de la guerre civile et des machines de guerre. Le travail a été achevé par la mémoire : la Vendée a compté par l'échec de son action, plus que par sa reconnaissance. La région est née de sa défaite. Et la mémoire nationale de la Révolution s'est fabriquée autour de ce conflit emblématique autant qu'autour de la Terreur.
Jean-Clément Martin, professeur à Paris I-Sorbonne, a notamment publié Violence et Révolution, essai sur la naissance d'un mythe national ; Contre-Révolution, Révolution et Nation, France 1789-1799. -
Camisards et Vendéens ; deux guerres françaises, deux mémoires vives
Philippe Joutard, Jean-Clément Martin
- Alcide
- 4 Octobre 2018
- 9782375910313
Témoignant du basculement de la France et de l'Europe vers un nouveau monde, la guerre des camisards et la guerre de Vendée encadrent le XVIIIe siècle. La première est une révolte face à la volonté d'absolutisme de Louis XIV et deviendra a posteriori le symbole d'une lutte pour la liberté de conscience;la seconde est une révolte qui symbolise à la fois la Contre-Révolution et la marche forcée vers l'État-nation. Des protestants luttant pour garder leur liberté de culte sans contester la légitimité du pouvoir royal;des catholiques se battant pour préserver leur manière de pratiquer,en contestant le bien-fondé d'un nouveau régime qui les instrumentalise. Deux rapports à l'État mais la même incapacité de l'État d'appréhender la diversité.
La mémoire de ces deux guerres est demeurée très vivace,non seulement dans les régions concernées,les Cévennes et la Vendée, mais également à l'échelle nationale voir internationale. Ce sont des récits fidèlement transmis, de génération en génération. Mais ce sont aussi deux mémoires façonnées par le temps et dont la perception a pu changer, parfois de manière radicale.
À travers le récit des révoltes, ce livre à deux voix est une réflexion originale et limpide qui questionne le rapport à l'histoire et à sa mémoire, écrite, orale et picturale.
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La Révolution n'est pas terminée : interventions, 1981-2021
Jean-Clément Martin
- Passés composés
- 5 Janvier 2022
- 9782379337772
En 2021, la période révolutionnaire demeure toujours présente dans les mémoires comme dans les débats français. Elle sert de référence pour apprécier ce que nous vivons et elle représente encore un enjeu dans nos discussions. Elle garde une actualité mémorielle, politique et, pour employer un mot à la mode, sociétale, puisqu'elle conditionne nos relations selon que nous apprécions ou condamnons Robespierre ou Marie-Antoinette, quand nous évoquons la réalité ou l'invention du « génocide vendéen ». Non seulement la Révolution n'est pas terminée, mais le passé vit toujours dans le présent.
Il n'est pas assuré pour autant que cela soit à mettre au crédit de la Révolution en tant que telle : si elle retient notre attention c'est à cause de toutes les questions sans réponse qu'elle suscite encore. Comme souvent, la présence du passé tient aux deuils inaccomplis. La page n'est pas tournée, ce que démontre avec finesse et brio Jean-Clément Martin à travers ce recueil de ses interventions médiatiques depuis plus de vingt ans.
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La Vendée est à nouveau d'actualité. Les livres de Philippe de Villiers ou de Patrick Buisson connaissent des succès retentissants, faisant écho à celui que connaît le spectacle du Puy-du-Fou. Les querelles historiographiques continuent autour du « génocide » vendéen, revitalisées par les incertitudes de l'Etat pour savoir que faire des squelettes retrouvés au Mans, témoins de la répression de 1793. Le présent livre s'était initialement attaché à suivre l'histoire des relations entre la Vendée et la France de 1800 à 1980 pour mettre en valeur l'importance que le souvenir des guerres de Vendée, grossièrement de 1793 à 1799, avaient eue dans l'histoire de notre pays. L'ouvrage s'arrêtait alors aux années d'avant le bicentenaire de la Révolution, moment qui avait vu, paradoxalement, l'attention nationale et internationale se focaliser sur l'exemple de la Vendée. Il était nécessaire de le reprendre en le complétant par l'analyse des quarante dernières années où il a été question de cette dernière. Il permet ainsi de suivre l'évolution contrastée des souvenirs et des mémoires pour mettre en lumière le tournant manifestement définitif pris par les traces des guerres de Vendée dans notre mémoire collective.
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La Terreur ; part maudite de la Révolution
Jean-Clément Martin
- Gallimard
- Decouvertes Gallimard
- 14 Octobre 2010
- 9782070439140
La mort de Louis XVI et de Marie-Antoinette, les massacres de Septembre et la guerre de Vendée, la guillotine et les lois de Prairial sont, dans notre mémoire collective, autant d'exemples de la Terreur. Aucun accord n'existe cependant, ni sur sa durée, ni sur son ampleur, ni sur ses auteurs. La mort de Robespierre, le 10 thermidor an II (28 juillet 1794), en serait le terme, avec l'exécution du principal responsable. Mais aurait-elle commencé en mars 1793, avec la naissance du tribunal révolutionnaire, en septembre 1792 avec les tueries, voire en juillet 1789, avec les premières têtes coupées ? Dérive inéluctable annonçant les totalitarismes ou rigueur inévitable pendant une guerre civile, la période est au coeur des débats sur la nature même de la Révolution française.
Jean-Clément Martin inscrit la Terreur dans la longue histoire de la violence politique.
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Idées reçues sur la Révolution française
Jean-Clément Martin
- Le Cavalier Bleu
- Idees Recues ; Poche
- 17 Juin 2021
- 9791031804415
La Révolution française est l'un des moments clés de l'histoire nationale. Nos imaginations sont marquées par des noms, des mots, des lieux. Réservoir inépuisable de fantasmes, cette période suscite nombre d'idées reçues, sans cesse revisitées au gré de notre propre histoire : « La Révolution est fille de la misère », « La Révolution française commence avec la prise de la Bastille », « Robespierre fut le roi de la Révolution », « La Révolution est anti-religieuse », « La Révolution française a causé un génocide en Vendée », « La Révolution française marque le début des temps modernes »...
Jean-Clément Martin est professeur émérite de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, ancien directeur de l'institut d'Histoire de la Révolution française. Il a consacré de nombreux livres à la Révolution française comme à la Contre-Révolution et à leurs mémoires.
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Nous vivons une époque où les spectres de la terreur, qu'elle soit brune, rouge ou noire, ne cessent de nous submerger, de nous interroger sur le rôle de la terreur dans notre histoire. Les terreurs des deux guerres mondiales et des guerres coloniales, les terrorismes récents n'ont-ils pas bousculé nos sensibilités ?
Jean-Clément Martin rappelle comment « la Terreur » a été inventée, en 1794, après la mort de Robespierre dans le but de le rendre responsable des violences commises et de clore la révolution populaire. Cette invention s'est imposée, pendant deux siècles, parce qu'elle satisfaisait le goût du macabre et du mélodrame, autant qu'une aspiration au sublime et à l'enthousiasme.
Le débat sur la Terreur de la Révolution française continue, mais cette terreur n'est certainement plus notre contemporaine. Au moment où une autre ère commence, ce livre retrace deux cents ans de discussions, de représentations et de réflexions autour de cette légende politique qui a bâti notre conscience nationale.
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Comment fabrique-t-on un monstre, un nouveau portrait de "l'Incorruptible" Le parti pris de cette nouvelle biographie de Robespierre - qui fait sa valeur et son originalité - est le refus revendiqué de toute approche psychologisante, de tout affect et de tout sensationnalisme. Nous voyons ainsi évoluer l'homme parmi ses pairs et ses rivaux, dont beaucoup ont partagé avec lui les mêmes expériences : une enfance difficile, une adolescence studieuse et une réussite sociale, mondaine et littéraire précoce. A travers ses multiples et successives prises de position politiques, y compris celles qui paraissent mineures, on comprend qu'il s'exprime en réponse aux Danton, Marat, Pétion, Saint-Just, Fabre d'Eglantine, Camille Desmoulins, Hébert, Collot d'Herbois, dans un jeu de bascule permanent, sans pouvoir exercer une quelconque magistrature suprême. Lorsqu'il paraît enfin pouvoir y accéder, il est condamné hors la loi par ses collègues, le 9 thermidor 1794.
Chacun le sait, aucune artère parisienne ne porte le nom de Robespierre, passé à la postérité comme l'archétype du monstre. Sans l'absoudre de rien, sans l'accabler non plus, Jean-Clément Martin explique que cette réputation a été fabriquée par les thermidoriens qui, après l'avoir abattu, voulurent se dédouaner de leur recours à la violence d'Etat : les 10 et 11 thermidor, qui voient l'exécution de Robespierre, de Couthon, de Saint-Just et de près de cent autres, servent en réalité à dénoncer " l'Incorruptible " comme le seul responsable de la " Terreur ". Cette accusation a réécrit l'histoire de la Révolution et s'impose encore à nous. En historien, l'auteur démonte les mythes et la légende noire pour retrouver l'homme. Une démonstration sans faille et un livre à l'image de Robespierre : éminemment politique. -
Alors que les Vendéens abandonnent le siège du Mans en décembre 1793, les Républicains se livrent à une répression féroce. Près d'Angers, aux Ponts-de-Cé, des milliers de prisonniers sont exécutés, selon les témoignages recueillis par les représentants en mission. Quelques-uns citent l'exécution et l'écorchement de 32 hommes sur ordre d'un officier de santé, Pecquel, qui aurait fait ensuite traiter les peaux par un tanneur d'Angers.
Au lendemain de Thermidor, des membres du Comité de salut public sont accusés d'avoir installé à Meudon une tannerie de peaux humaines, pour en faire des culottes ou pour relier des exemplaires de la Constitution.
Jean-Clément Martin entreprend d'examiner les pièces du dossier, afin de rendre compte des rumeurs, des accusations et des faits, tels qu'ils peuvent être recensés dans les années 1793-1799. Mais au-delà, il inscrit ces éléments dans la perspective plus large de l'histoire de l'écorchement, supplice ou pratique chirurgicale, voire sociale, repérable de l'Antiquité à nos jours. Le détour par la description du climat culturel de l'Europe moderne est indispensable pour comprendre dans quel contexte ont pu se perpétuer de telles atrocités. L'ouvrage s'interroge enfin sur la perpétuation de ces dénonciations en brossant leur itinéraire avant d'analyser les rapports noués entre Révolution, violence et sacré.
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Vitrail et guerre de Vendée
Guy Le goff, Nicole Blondel, Jean-Clément Martin, Patrice Giraud, François Lasa
- Revue 303
- Images Du Patrimoine
- 1 Février 1994
- 9782906344419
À partir de la fin du XIXe siècle, dans les diocèses d'Angers et de Luçon, les maîtres-verriers commémorent, jusqu'en 1937, les événements survenus 100 ans plus tôt à l'occasion de la guerre de Vendée. En effet au moment où les églises de France commandent des vitraux dont les sujets sont puisés dans l'histoire générale de l'église et se cantonnent dans une exaltation quasi archéologique des grands thèmes et des grands personnages, ces verrières attestent de l'originalité de la création religieuse régionale qui trouve une inspiration dans sa propre histoire, reconnue comme la source d'un authentique enseignement religieux. Elles écrivent « l'histoire vivante » de la région, exaltée par la technique du vitrail revivifiée depuis la seconde moitié du XIXe siècle. Cette création renseigne alors sur la transmission de l'histoire régionale et sur sa place dans les consciences. Aujourd'hui, deux cents ans après les guerres qui ont endeuillé la Vendée, de nouvelles créations de vitraux rappellent ces faits : ils sont ainsi les moyens d'une pédagogie populaire, les témoins d'une conception de l'histoire, les images d'une sensibilité régionale.
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Blancs et bleus dans la vendee dechiree
Jean-Clément Martin
- Gallimard
- 11 Décembre 2008
- 9782070379743
Entre 1793 et 1796, les opposants à la Révolution vivant au sud de la Loire sont impliqués dans une des plus grandes guerres civiles que notre pays ait connues : la guerre de Vendée. «Blancs» contre «Bleus», royalistes contre républicains, elle fut marquée par des personnalités exceptionnelles ainsi que par de multiples atrocités. La complexité de ce conflit, son importance politique immédiate, puis sa charge mémorielle en font un des «lieux de mémoire» essentiels pour comprendre l'histoire de France, mais aussi l'histoire générale, «vendéen» étant devenu un terme commun pour qualifier les mouvements «contre-révolutionnaires» dans le monde. Jean-Clément Martin, historien de la Révolution française, éclaire les origines et les enjeux de cette révolte paysanne qui déchira la Vendée.
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Les échos de la Terreur ; vérités d'un mensonge d'Etat (1794-2001)
Jean-Clément Martin
- Belin
- Contemporaines
- 11 Juillet 2018
- 9782410002065
Nous vivons dans une époque où les spectres des terreurs, brune, rouge noire ne cessent de nous entourer et de solliciter nos mémoires. Peut-on parler de terreur sans penser à « La Terreur » de 1794 ? Le lien a été - et demeure - encore discuté notamment depuis Hannah Arendt.
L'objet de ce livre est d'examiner comment se sont développés au fil du temps ces échos de la terreur qui influencent nos imaginaires et de mettre en évidence les prolongements jusqu'à aujourd'hui de cet épisode décisif de l'histoire de France. Il s'agit de rendre compte des liens entre terreur politique et démocratie, de la terreur comprise comme mode de gouvernement, de la terreur comme structure politique indissociable de la Révolution française. Il s'agira aus si de mettre en lumière les lacunes de la démonstration, qui a renversé le sens même du mot terreur, qui a utilisé sans précaution le mot terroriste, qui a aussi oublié, voire masqué, d'autres véritables terreurs.
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La revolution francaise, 1789-1799
Jean-Clément Martin
- Belin éducation
- 3 Septembre 2004
- 9782701136974
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Au coeur de la révolution ; les leçons d'histoire d'un jeu vidéo
Jean-Clément Martin, Laurent Turcot
- Vendemiaire
- Chroniques
- 2 Avril 2015
- 9782363581730
A l'heure de la sortie du dernier Assassin's creed, Unity, le jeu vidéo d'Ubisoft au succès planétaire, la polémique politique fait rage en France : la vision qu'il propose de Paris sous la Révolution est-elle réactionnaire ? Preuve que cet épisode de notre histoire n'a pas fini de susciter le débat, même représenté sur un support que l'on pourrait considérer comme un simple divertissement.
Mais qu'en est-il réellement ? Le jeu ne rend-il pas compte d'une réalité historique ? Ce sont à ces questions que répondent les deux conseillers scientifiques d'Assassin's creed Unity, Jean-Clément Martin, historien français et spécialiste incontesté de la Révolution, et Laurent Turcot, historien canadien. Pour mieux souligner sa réelle valeur pédagogique.