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Patrick Artus
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Quelle France en 2050 ? Face aux grands défis en Europe et dans le monde
Marie-paule Virard
- Odile Jacob
- Economie
- 15 Mai 2024
- 9782415008642
À quoi ressembleront la France et l'Europe en 2050 ? Confrontées à la menace du déclassement, auront-elles la capacité de rester dans la course face aux économies américaine, chinoise ou indienne ?
Au moment où le monde vit une série de ruptures (énergétique, climatique, géopolitique, démographique, industrielle...), il s'agit, pour nous, Français, de relever six défis majeurs : le vieillissement démographique, la fragmentation du monde, la transition énergétique, le réarmement industriel, la bataille de l'épargne, sans oublier les bouleversements associés au passage d'une économie d'abondance à une économie de rareté.
Avec ce livre, Patrick Artus et Marie-Paule Virard proposent des solutions autour de deux priorités absolues : d'abord, sortir du piège à croissance faible en corrigeant nos handicaps structurels, en particulier la défaillance de la productivité ; ensuite, modifier en profondeur la politique économique menée par Bruxelles. Deux boulets aux pieds qui tuent la croissance et nous empêchent de relever les nombreux défis qui s'annoncent. -
De l'économie d'abondance à l'économie de rareté
Olivier Pastré
- Odile Jacob
- 8 Mars 2023
- 9782415004187
« Le monde est en plein bouleversement. Parmi les nombreuses ruptures que nous observons aujourd'hui, la plus fondamentale est sans aucun doute celle du passage d'une économie d'abondance à une économie de rareté : rareté du travail, des matières premières, de l'énergie.
En économie, qui dit rareté, dit hausse des prix et pose ainsi le problème de l'inflation (et par voie de conséquence celui du pouvoir d'achat). Ce thème que l'on croyait presque oublié depuis au moins deux décennies ressurgit aujourd'hui avec force. Or une inflation mal régulée peut être source de drames individuels, mais aussi collectifs, voire de nouvelles guerres.
Après avoir examiné les surprises que nous ont réservé ces multiples ruptures et crises, nous entrerons dans le détail de ces raretés. Puis, nous esquisserons les pistes de réflexion qui nous semblent prioritaires et urgentes. » P. A. et O. P.
Un nouveau paradigme économique. -
Le point de vue éclairé de deux économistes d'aujourd'hui, sur cette crise inédite de la Covid-19 qui met les États devant des responsabilités fortes.
Penser l'après-Covid est vital. Deux scénarios sont envisageables. Le premier est celui d'une aggravation de la crise sanitaire, économique et sociale, faute de réponses adaptées. Le second est celui de la maîtrise, même imparfaite, de la pandémie et d'une refondation de l'économie mondiale sur des bases plus saines et durables.
Pour définir où se fixera le curseur entre ces deux scénarios, tout dépendra des politiques économiques et sanitaires mises en oeuvre. Première solution : le repli sur soi, le protectionnisme, terreau de tous les populismes. Seconde solution : la prise de conscience que la coopération et la solidarité sont les seuls piliers d'une sortie de crise par le haut.
La politique à mettre en oeuvre ne peut pas être réformiste. Il faut des ruptures. Ce livre en propose huit. Il dessine ainsi le « chemin de crête » qu'il est possible de suivre pour sortir de cette crise historique de manière équitable et pérenne. -
Pour en finir avec le déclin : les priorités économiques et sociales de la France
Marie-paule Virard
- Odile Jacob
- 2 Mars 2022
- 9782415001421
Quelles politiques économiques et sociales faut-il mener dans les années qui viennent pour retrouver confiance et foi en l'avenir ?
Patrick Artus et Marie-Paule Virard nous proposent dans ce livre six grandes priorités, du pouvoir d'achat des plus modestes à la modernisation de notre appareil industriel en passant par la transition énergétique.
Le fil rouge de ce livre est l'éducation et la formation pour ceux qui en ont le plus besoin : les jeunes, les chômeurs, les seniors.
Car la bataille de l'éducation et des compétences conditionne tout le reste.
C'est elle qui permettra à la France de redevenir une nation forte et entreprenante. -
Le capitalisme néolibéral, dont la nature a beaucoup évolué depuis les années 1980, est en sursis. Perçu comme injuste et inégalitaire, il nourrit colère et rancoeurs, faisant le lit des populismes. Circonstance aggravante, il se révèle inefficace en créant de moins en moins de croissance.
Alors, faut-il en finir et changer radicalement de système ?
Dans ce livre, Patrick Artus et Marie-Paule Virard prennent la question à bras-le-corps. Leur diagnostic est sévère : la dévaluation du travail par le profit, le choix de privilégier l'actionnaire au détriment du salarié et des autres partenaires de l'entreprise constituent, selon eux, l'ADN du capitalisme néolibéral et expliquent l'asthénie de la demande. Dès lors, loin d'être tout-puissant, ce dernier a besoin de béquilles pour continuer à avancer. Béquilles qui ne sont rien d'autre que l'endettement sous toutes ses formes et la création monétaire.
Montrant que ces politiques économiques atteignent aujourd'hui leurs limites, Patrick Artus et Marie-Paule Virard ne se contentent pas d'analyser les risques qu'elles font courir à nos sociétés : en proposant un autre modèle de capitalisme, ils partagent avec nous les raisons d'espérer. -
40 ans d'austérité salariale ; comment en sortir ?
Patrick Artus
- Odile Jacob
- 27 Mai 2020
- 9782738151773
« L'austérité salariale, depuis quarante ans, façonne nos économies.
Au point de départ, il y a eu l'idéologie libérale et la volonté d'accroître les revenus du capital. Mais, aujourd'hui, l'enjeu est beaucoup plus vaste : depuis la crise de 2008, l'austérité salariale a favorisé des politiques économiques fortement expansionnistes, avec une inflation faible et des taux d'intérêt bas, qui maintiennent la solvabilité des États malgré un endettement public très élevé.
Or, aux États-Unis, en France, en Italie, partout en Europe, les partis populistes ont fait campagne précisément sur la sortie de l'austérité salariale et la hausse du pouvoir d'achat. » P. A.
Il faut se rendre à l'évidence : l'austérité salariale est une menace pour les démocraties. Mais comment en sortir alors qu'elle est devenue une pièce centrale de l'équilibre économique ?
Patrick Artus analyse ici les conséquences de ce qu'il appelle la « aponisation » des économies, explore les conditions de sortie de l'austérité salariale et prend position dans le débat qui fait rage outre-Atlantique sur les taux d'intérêt bas et la nécessité ou non de les remonter.
Un débat dont l'issue dessinera les vingt prochaines années...
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L'accroissement du poids de la finance par rapport à l'économie réelle change profondément le fonctionnement des économies et accroît fortement le risque de crise.
Alors que, dans le passé, c'étaient les chocs de l'économie réelle qui influençaient la sphère financière, ce sont aujourd'hui les chocs financiers qui conduisent au dérèglement de l'économie réelle et du système monétaire international.
Si la menace d'une nouvelle crise de très grande ampleur se précise, elle n'est pourtant pas inéluctable.
Ce livre propose des solutions concrètes pour discipliner la finance, éviter la répétition des crises et favoriser le passage à une véritable finance de long terme.
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Et si la monnaie était une chose trop sérieuse pour être confiée à nos banquiers centraux ?Mario Draghi (zone euro), Janet Yellen (États-Unis) et quelques autres, encore inconnus hier, sont devenus les nouveaux maîtres du monde et jouissent désormais d'un pouvoir fou.En 2008, ils ont voulu éviter un désastre encore plus grave que celui de 1929 en injectant des milliers de milliards de dollars ou d'euros dans l'économie. Aujourd'hui, on compte sur eux pour faire repartir la croissance, combattre la déflation, résoudre les problèmes d'endettement des États ou empêcher l'éclatement de l'euro.Mais nos banquiers centraux ont échoué à faire redémarrer la machine. Pis encore, en nous inondant de liquidités, ils jouent un jeu dangereux. Par leur inconséquence, ils nous ont installés dans l'ère de la crise financière permanente, où chaque secousse sera suivie de répliques encore plus courtes et dévastatrices.Les auteurs décortiquent l'engrenage infernal dans lequel les banques centrales nous entraînent et expliquent à quoi pourrait ressembler une « bonne » politique monétaire, créatrice de prospérité, de richesses et d'emplois. Chef économiste de Natixis, Patrick Artus est professeur à l'université Paris-I Panthéon-Sorbonne. Marie-Paule Virard est journaliste économique. Elle a notamment publié avec Patrick Artus Le capitalisme est en train de s'autodétruire, La France sans ses usines et Croissance zéro, comment éviter le chaos ?
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Cessons de nous voiler la face : les prévisions de croissance retrouvée que nous égrènent, depuis 2009, les gouvernements successifs sont une vaste plaisanterie. 2 % de croissance en 2016 : même pas en rêve ! Pas plus qu'en 2017, en 2018 ou en 2023. La croissance qu'a connue la France à la fin du xxe siècle, fondée sur les gains de productivité et le progrès technique, n'était pas la règle d'un monde nouveau mais l'exception d'une histoire têtue.
Ce livre démontre, au travers de brefs détours théoriques et de multiples anecdotes, que les rêves de croissance de nos gouvernants sont de funestes chimères. Faut-il pour autant se décourager ? Bien sûr que non. La France ne tombe pas. Elle est au seuil d'un nouveau modèle de développement. Soit elle refuse d'affronter cette réalité et Billancourt, désespéré, pourrait bien basculer dans la violence la plus légitime. Soit elle change de logiciel, elle s'adapte à son nouvel environnement et elle s'ouvre de nouvelles pistes de création de bien-être.
Ces nouvelles pistes peuvent permettre à notre pays, non pas de raser gratis dès demain, mais d'offrir à sa jeunesse des perspectives qui lui ôtent toute envie de s'enliser dans le triangle des Bermudes que délimitent aujourd'hui le repli sur soi, l'expatriation et la violence.
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Depuis la crise des subprimes, les Banques Centrales ont changé de comportement et ont désormais un double objectif :
- l'obtention d'un niveau le plus élevé possible d'emploi, - le soutien de la solvabilité budgétaire des États.
Face à ce changement des Banques Centrales, cet ouvrage permets :
- de comprendre les causes du changement de stratégie, - de déterminer les formes de ce nouveau comportement, ce nouvel objectif, - de tirer les conséquences de ce changement de comportement.
L'approche se veut résolument pédagogique grâce à une écriture accessible et illustrée par de nombreux graphiques et encadrés.
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Les apprentis sorciers ; 40 ans d'échecs de la politique économique française
Marie-paule Virard
- Fayard
- Documents Fayard
- 27 Mars 2013
- 9782213671772
Les fermetures d'usines et les licenciements se multiplient. Le chômage est au plus haut, la croissance cale et 2013 s'annonce comme une nouvelle année de difficultés et d'inquiétudes pour les Français. Cette dégradation de la situation économique et sociale qui, aujourd'hui, semble irrésistible, vient de loin. La France paie quarante années de politique économique sans vision et les Français leur refus de s'adapter aux mutations qui emportent le monde dans un bouleversement sans précédent. Cette incapacité à affronter le réel, c'est la malédiction française.
Impossible pourtant d'espérer sortir de la crise sans comprendre d'abord l'enchaînement des événements, sans décrypter les erreurs de politique économique accumulées depuis le premier choc pétrolier.
De Valéry Giscard d'Estaing à François Hollande, les auteurs ont voulu refaire le parcours de nos apprentis sorciers nationaux pour mieux faire le tri entre les vraies pistes et les faux-semblants, les urgences et les illusions. Pour proposer aussi les réformes plus que jamais indispensables à la modernisation du modèle français.Directeur de la recherche et des études de Natixis, professeur à l'université Paris-I Panthéon-Sorbonne, Patrick Artus est membre correspondant du Conseil d'analyse économique auprès du Premier ministre. Marie-Paule Virard est journaliste économique. Elle a notamment publié avec Patrick Artus Le Capitalisme est en train de s'autodétruire et La France sans ses usines. -
Le capitalisme est en train de s'autodétruire
Patrick Artus
- La Decouverte
- 5 Avril 2007
- 9782707151995
Le capitalisme est-il en train de s'autodétruire ? La question peut sembler saugrenue, voire provocatrice, au moment même où les grandes entreprises de la planète, y compris en France, affichent des profits insolents, rémunèrent très confortablement leurs dirigeants et distribuent des dividendes records à leurs actionnaires. Alors que la croissance économique - en Europe en tout cas - stagne, que les délocalisations se multiplient et que chômage et précarité s'aggravent, on comprend que le débat devienne vif sur la légitimité d'une telle captation de richesses.
Dans ce livre décapant et remarquable de clarté, les auteurs n'y vont pas par quatre chemins pour qualifier ce paradoxe : c'est au moment où le capitalisme n'a jamais été aussi prospère qu'il apparaît le plus vulnérable, et nous avec lui. Parce qu'il s'agit d'un capitalisme sans projet, qui ne fait rien d'utile de ses milliards, qui n'investit pas, qui ne prépare pas l'avenir. Et face au malaise social, les gouvernements ne traitent le plus souvent que les symptômes, faute de prendre en compte le fond du problème.
Ce problème, c'est l'absurdité du comportement des grands investisseurs, qui exigent des entreprises des résultats exorbitants. Voilà pourquoi il est important, expliquent les auteurs, de réformer profondément la gestion de l'épargne, d'imposer de nouvelles règles de gouvernance aux gérants comme aux régulateurs. Faute de quoi on n'évitera pas une nouvelle crise du capitalisme, avec toutes ses conséquences politiques et sociales.
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Depuis des mois, « la » question s'invite dans le débat : la création de l'euro ne fut-elle pas une tragique erreur et ne faudrait-il pas « en sortir » au plus vite ? Après le Brexit, le Frexit ?
À Paris comme à Londres ou à Rome, le divorce semble consommé entre l'Europe et des citoyens qui ne croient plus que l'Union européenne soit capable de leur garantir prospérité et emploi, et encore moins de relever les défis des années à venir. La belle idée de fraternité européenne a cédé la place à un euroscepticisme vengeur, fondé sur les déceptions accumulées depuis la création de l'euro et le rejet des classes dirigeantes.
Malfaçons originelles, dérives de la gouvernance... Les auteurs analysent comment l'Europe est arrivée au bord de la dislocation mais surtout pourquoi une « sortie » de l'euro serait une véritable folie qui pénaliserait d'abord les plus fragiles.
Ils formulent aussi des propositions à la fois économiques et institutionnelles pour sauver l'euro et faire de l'Europe un pôle de prospérité et de stabilité dans un monde de plus en plus imprévisible.
Chef économiste de Natixis, Patrick Artus est Professeur à l'université Paris-I Panthéon-Sorbonne. Marie-Paule Virard est journaliste économique. Elle a notamment publié avec Patrick Artus La France sans ses usines, Croissance zéro, comment éviter le chaos ? et La Folie des banques centrales. -
Au tournant du siècle, l'Occident se rêvait sur les chemins de la croissance et du progrès, porté par la mondialisation et la révolution technologique. Il aura fallu moins de deux décennies pour que le rêve vole en éclats. Chômage, précarisation de l'emploi, baisse du niveau de vie, creusement des inégalités, poussée de la pauvreté, déclassement des classes moyennes... Les salariés sont exaspérés. Non seulement ils sont les grands perdants des bouleversements qui secouent la planète, mais ils redoutent aussi d'être bientôt « débranchés » par un robot... Et s'ils finissaient par se révolter ?
Les auteurs analysent les mutations profondes qui sont à l'oeuvre dans l'économie mondiale et fondent aujourd'hui la colère des classes moyennes et populaires. Ils proposent des pratiques nouvelles afin que la belle formule de capitalisme « inclusif », qui fait les délices des think tanks et autres cénacles, trouve enfin sa traduction concrète. Les Européens peuvent et doivent ouvrir la voie d'un nouvel âge du capitalisme, loin des excès et dérives du système actionnarial anglo-saxon qui mène et désormais menace le monde. -
Cette analyse part des critiques à l'encontre de la zone euro (faiblesse de la croissance, niveau élevé du chômage structurel, faiblesse de la prise de risque dans l'innovation, dans le financement de l'économie..., retard technologique) et se demande si ces contre-performances sont dues à des politiques économiques inadaptées, à une mauvaise compréhension des mécanismes ou à des handicaps structurels.
L'hétérogénéité des pays de la zone euro (pays « frugaux » versus pays « du Sud ») sera plus forte après la crise de la Covid et pour que la situation reste tenable, il semble indispensable de trouver un compromis entre solidarité et réformes.
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Depuis le début de la crise économique de 2007-2008, on observe une évolution décisive pour l'avenir de l'économie mondiale : la substitution rapide, dans les pays émergents de la production intérieure aux importations. D'où une « déglobalisation » de l'économie réelle menaçante pour les états-Unis et l'Europe à l'image de l'engrenage japonais de 1989. Le seul moyen de l'éviter en Europe serait de promouvoir un nouveau partage des revenus au bénéfice des salariés.
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La crise de l'euro ; comprendre les causes ; en sortir par de nouvelles institutions
Isabelle Gravet
- Armand Colin
- 10 Octobre 2012
- 9782200279622
La crise de la zone euro a provoqué une chute sans précédent de l´activité et de l´emploi dans beaucoup de pays : Espagne, Portugal, Grèce, Irlande ; elle menace désormais l´Italie et la France. Elle implique les États, les banques, les entreprises et les ménages, les investisseurs institutionnels. Elle inquiète les États- Unis, la Chine. Comment en sommes-nous arrivés là ? Et quelles solutions durables peut-on envisager ? La crise - et cela est mal connu - est avant tout une crise des déficits extérieurs et des dettes extérieures liées à l´hétérogénéité croissante de la zone euro. Certains pays, qui se sont fortement désindustrialisés, n´ont plus la capacité d´équilibrer leurs comptes extérieurs et n´arrivent plus à se financer. Loin de corriger ces déséquilibres, les gouvernements et les autorités européennes ont commis des erreurs d´appréciation et adopté des remèdes inadaptés. L´obsession de la rigueur a conduit à de graves crises politiques et sociales. Pour sortir durablement de la crise, la zone euro a besoin de nouvelles institutions. Sans fédéralisme, l´hétérogénéité reste insupportable, car elle ne peut être corrigée que par un profond appauvrissement des pays en difficulté. Le retour inévitable des crises de liquidité nécessite aussi la création d´un mécanisme de soutien fondé sur la création monétaire.
L´Europe est à un tournant de son histoire ; mais les débats présents montrent que ces évolutions institutionnelles ne sont pas acceptées de tous. Patrick ARTUS est Directeur des études économiques et de la recherche de Natixis, Professeur associé à l´Université Paris 1 Panthéon - Sorbonne, membre du Conseil d´analyse économique auprès du Premier ministre et du Cercle des économistes. Il est l´auteur de nombreux livres, dont récemment La France sans ses usines (avec M.-P. Virard) aux éditions Fayard. Isabelle GRAVET est Professeure de Sciences économiques et sociales à l´Institution des Chartreux à Lyon, chargée de cours à l´Université de Lyon II.
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La France perd ses usines et ses ouvriers. Pendant longtemps, hommes politiques et beaux esprits ont voulu nous faire croire que le modèle économique idéal pour la France était d'abandonner l'industrie aux pays émergents et de se spécialiser dans les services et les nouvelles technologies. On mesure aujourd'hui les ravages de cette illusion : désertification industrielle régionale, baisse du niveau des emplois et des salaires, déficit extérieur et dette en croissance exponentielle.
Il n'y a donc rien d'étonnant si la désindustrialisation est en passe de s'imposer comme un des thèmes majeurs de la campagne présidentielle. Sauf que nous en connaissons très mal l'ampleur, les conséquences et les origines. C'est tout le mérite de Patrick Artus et Marie-Paule Virard que de démonter idées reçues, erreurs de politique économique et choix hasardeux. Mais leur livre est aussi un plaidoyer pour la réindustrialisation, autour de quelques réformes structurelles ici exposées avec une clarté qui emporte l'adhésion. Car il y va de nos emplois et de l'avenir de nos enfants...Directeur de la Recherche et des études de Natixis, professeur à l'université Paris-I Panthéon-Sorbonne, Patrick Artus est aujourd'hui membre du Conseil d'analyse économique et du Conseil d'analyse de la société auprès du Premier ministre. Marie-Paule Virard est journaliste économique. Elle a notamment publié avec Patrick Artus Le Capitalisme est en train de s'autodétruire. -
Les incendiaires ; les banques centrales dépassées par la globalisation
Patrick Artus
- Perrin
- 13 Septembre 2007
- 9782262025618
Le monde économique a changé.
Les risques aussi : délocalisations, excès de liquidités mondiales, variation forte du prix des actifs, voire déflation. pourtant les banques centrales restent obnubilées par le retour éventuel de l'inflation. comme si leurs modes de pensée, leurs organisations institutionnelles en étaient toujours restés aux années 80-90 et aux chocs pétroliers. tolérer ce déphasage, parfois combiné avec une absence de transparence et de responsabilité, c'est croire qu'on peut se contenter de beaux discours quand un incendie planétaire risque d'éclater à tout moment.
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Comment nous avons ruiné nos enfants
Marie-paule Virard
- La Decouverte
- 28 Septembre 2006
- 9782707149466
Les mouvements sociaux de 2005 et 2006 ont révélé une crise profonde : les nouvelles générations sont plongées dans un grand désarroi et leur soutien au système se délite progressivement. Les jeunes de banlieues constatent qu'ils n'ont rien à en attendre, les étudiants que leurs diplômes ne leur garantissent pas l'emploi, les trentenaires que l'ascenseur social est en panne. Tout se passe comme si la France avait sacrifié sa jeunesse pour préserver coûte que coûte son " modèle social ", lequel profite essentiellement aux baby boomers. Comment en est-on arrivés là ? C'est à cette question que répondent, sans préjugés ni tabous, Patrick Artus et Marie-Paule Virard dans ce livre incisif. Depuis les années 1970, les politiques économiques menées en France, marquées par l'obsession du court terme et les postures idéologiques, n'ont pas préparé l'avenir. D'où le noir aujourd'hui : productivité déclinante et vieillissement démographique, permanence du chômage de masse, déséquilibres structurels des systèmes de protection sociale, repli de l'industrie dans la compétition internationale, argent public consacré au financement des priorités du passé dans un contexte de déficits et d'endettement élevés... La génération au pouvoir n'a-t-elle pas, par égoïsme et imprévoyance collective, " ruiné " l'avenir de ses enfants ? A partir d'une analyse décapante, les auteurs montrent pourquoi le statu quo n'est plus possible face aux défis actuels - en particulier le " boom " économique chinois, dont les conséquences sont trop souvent sous-estimées. Et ils proposent des pistes de réflexion susceptibles de redonner espoir aux jeunes générations. Mais qui constituent aussi une interpellation difficile à ignorer pour les responsables politiques, de quelque bord qu'ils soient.
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De la crise des subprimes à la crise mondiale
Jean-paul Betbèze, Christian de Boissieu, Gunther Capelle-Blancard
- Documentation Francaise
- 16 Janvier 2010
- 9782110077875
Un an après les premiers soubresauts, le Conseil d'analyse économique publiait un rapport sur la crise des subprimes. La crise n'était pas finie mais, pensait-on alors, le pire était derrière nous. C'était sans compter sur l'onde de choc que la faillite de Lehman Brothers allait provoquer. L'optimisme prudent qui régnait à la fin de l'été 2008 a soudainement laissé place aux pires craintes. La crise financière a alors atteint son paroxysme et s'est étendue au reste de l'économie.
Cet ouvrage actualise et prolonge les analyses du précédent rapport. Il approfondit trois questions clés : comment la crise s'est-elle propagée ? Comment en sortir ? Comment rendre le système financier plus stable ? Très bien structuré, clair dans ses développements, tout en tenant compte de la complexité des événements, il décortique tous les mécanismes de la crise et de l'onde choc qui s'est propagée aux différents secteurs de l'économie mondiale, dans une chronologie parfaite des événements. Cette édition comprend l'ajout de différents éléments pédagogiques : glossaire, chronologie, citations (hommes politiques, analystes financiers...), 40 graphiques, index.
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Temps de travail, revenu et emploi
Pierre Cahuc, André Zylberberg
- Documentation Francaise
- Rapports Du Cae
- 30 Août 2007
- 9782110068545
La France ne parvient pas à mobiliser efficacement ses ressources en main d'oeuvre. Le revenu par habitant aux États-Unis est 30 % plus élevé qu'en France, ce qui correspond presque exactement à l'écart séparant les deux économies en termes de nombre d'heures de travail par habitant. Ce déficit d'heures a une double origine : un non-emploi élevé, d'une part, et une durée du travail dans l'emploi réduite, de l'autre.
Dans ce rapport, Patrick Artus, Pierre Cahuc et André Zylberberg s'interrogent sur la manière d'organiser et de réglementer la durée du travail.
Il s'agit d'abord de rechercher des motivations économiques à l'intervention publique dans ce domaine. Ensuite, les auteurs montrent en quoi la réglementation de la durée du travail n'est jamais parvenue à créer des emplois. Plus précisément, un bilan des politiques de réduction du temps de travail est effectué, la question des heures supplémentaires, notamment de leur fiscalité, est abordée ainsi que celle relative au travail du dimanche. Le rapport se nourrit de nombreuses études empiriques s'appuyant sur des expériences françaises et étrangères.
Enfin, Patrick Artus, Pierre Cahuc et André Zylberberg préconisent de simplifier la réglementation française en laissant une large part aux négociations collectives par branche, d'expérimenter sur une échelle réduite un allégement des prélèvements obligatoires sur les heures supplémentaires, et d'assouplir la législation concernant l'ouverture des commerces le dimanche.
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Mondialisation : les atouts de la France
Philippe Aghion, Daniel Cohen, Elie Cohen, Collectif
- Documentation Francaise
- Rapports Du Cae
- 30 Août 2007
- 9782110068576
La France dispose-t-elle d'atouts dans la mondialisation et si oui, comment les valoriser ? C'est à cette question que répondent les différentes contributions individuelles rassemblées dans ce rapport. Plusieurs lignes de force apparaissent, qui conjuguent diagnostics et recommandations.
À cet égard, Patrick Artus analyse les forces et les faiblesses de la spécialisation internationale de la France, par comparaison avec nos principaux partenaires et concurrents. Des efforts particuliers doivent être faits dans certains domaines pour améliorer la compétitivité de notre pays : éducation supérieure, R&D, innovation. Philippe Aghion et Élie Cohen proposent de combiner des politiques transversales et des politiques colbertistes traditionnelles. Les premières, de type top-down, sont orientées vers une meilleure utilisation de nos ressources ; les secondes, de type bottom-up, se justifient dans les activités où les coûts fixes sont importants et dans les secteurs stratégiques où notre pays doit se rapprocher de la frontière technologique, sans que cela porte atteinte à la concurrence. Élie Cohen et Thierry Madiès soulignent la pertinence de la politique des pôles de compétitivité et suggèrent des pistes d'amélioration. L'apport de Daniel Cohen et Thierry Verdier concerne plus particulièrement les secteurs culturels, la pharmacie et l'informatique, secteurs soumis à une mondialisation immatérielle notamment dominée par les États-Unis.