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Prix
René Daumal
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Pour étancher la soif, qui est une soif d'absolu, deux possibilités se présentent : la boisson et la drogue. Les uns boivent par peur de penser, d'autres par crainte de ne pas trouver plus sot que soi. Mais comment en sortir ? Le mystérieux "personnage de derrière les fagots" pourrait bien détenir la clef de l'issue : un "véritable mode d'emploi de la parole". Des jeux de langage réjouissants se déversent à flots continus dans ce récit inclassable, entre la pataphysique de Jarry et la Divine Comédie de Dante. De page en page, le lecteur va de surprise en surprise, et l'auteur de dénonciation en dénonciation, celle des faux-semblants et du bas matérialisme. Du cercle de la soif, il plongera dans les paradis artificiels, avant de retrouver "la lumière ordinaire du jour".
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«Toutes les mythologies parlent, soit d'un centre original du monde, soit d'un arbre sorti de terre et qui gagne le ciel, soit d'un mont sacré, en tout cas d'une possibilité de communication avec l'au-delà. Or, il faut que cette possibilité existe, que l'arbre ou la montagne soit là pour de vrai, au même titre que l'Éverest ou le mont Blanc. C'est ce que pense l'auteur du récit et il réunit une expédition pour découvrir le mont Analogue. La description des membres de l'expédition permet à René Daumal d'exprimer sa fantaisie. La base du mont est finalement découverte : c'est la courbure de l'espace qui empêchait de la voir. Le récit est inachevé, mais il est assuré que l'expédition, qui a disparu à nos regards de lecteurs, poursuit son ascension. Naturellement, les personnages et les circonstances du Mont Analogue sont symboliques : telle est la littérature quand elle se veut utile à l'homme. Dans la circonstance, elle éveille doublement, car toutes les phrases portent. Cela tient à l'intelligence très personnelle de René Daumal et à ce qu'on pourrait appeler son lyrisme de l'ironie.» Roger Nimier.
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Le contre-ciel ; les dernières paroles du poète
René Daumal
- GALLIMARD
- Poesie Gallimard
- 23 Octobre 1970
- 9782070300839
«Je veux vivre toujours d'une vie plus réelle, en rejetant dans le monde tout ce qui me limite, et dont je fais aussitôt une Existence, une Matière, un Objet de connaissance. Comme cette négation s'opère dans la durée irréversible, ce que je rejette hors de moi, je le rejette aussi dans le passé. Ainsi, je ne suis véritablement que dans l'acte de négation et dans l'instant. Ma conscience se cherche éternelle dans chaque instant de la durée, en tuant ses enveloppes successives, qui deviennent matière. Je vais vers un avenir qui n'existe pas, laissant derrière moi à chaque instant un nouveau cadavre.» «La négation "pure", loin d'être une simple opération de la logique discursive est, pour Daumal, un "ACTE positif" qui lui permet à "chaque instant" de faire le point du chemin parcouru et d'apprécier combien il s'est dégagé, chaque fois par un acte voulu et vécu, de tout ce qui le lie à une réalité épaisse - dépourvue de lumière. Pourtant cette lumière existe et procède d'un "Point unique" que le poète peut entrevoir et indiquer aux autres comme "graine d'un Contre-Monde".» Claudio Rugafiori.
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"Toutes les mythologies parlent, soit d'un centre original du monde, soit d'un arbre sorti de terre et qui gagne le ciel, soit d'un mont sacré, en tout cas d'une possibilité de communication avec l'au-delà. Or, il faut que cette possibilité existe, que l'arbre ou la montagne soit là pour de vrai, au même titre que l'Everest ou le mont Blanc. C'est ce que pense l'auteur du récit et il réunit une expédition pour découvrir le mont Analogue.
La description des membres de l'expédition permet à René Daumal d'exprimer sa fantaisie. La base du mont est finalement découverte : c'est la courbure de l'espace qui empêchait de la voir. Le récit est inachevé, mais il est assuré que l'expédition, qui a disparu à nos regards de lecteurs, poursuit son ascension. Naturellement, les personnages et les circonstances du Mont Analogue sont symboliques : telle est la littérature quand elle se veut utile à l'homme.
Dans la circonstance, elle éveille doublement, car toutes les phrases portent. Cela tient à l'intelligence très personnelle de René Daumal et à ce qu'on pourrait appeler son lyrisme de l'ironie".
Roger Nimier
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Ces trois textes inédits de René Daumal ont paru respectivement dans les troisième, quatrième, puis huitième (et ultime) livraisons d'un éphémère mensuel de 8 pages nommé La Bête noire (1935-1936), imaginé par Marcel Moré, Roger Vitrac, Michel Leiris, Raymond Queneau et Jacques Baron, et qui a compté Antonin Artaud ou encore Le Corbusier parmi ses contributeurs. La revue, à peine née, est l'objet de vives tensions entre plusieurs grandes figures du milieu littéraire, et cristallise les divisions de l'avant-garde, notamment entre les surréalistes et leurs dissidents. Georges Bataille refuse avec véhémence d'y participer, sans parler de l'ombre menaçante d'un André Breton soucieux de préserver son territoire. Dès le deuxième numéro, Leiris et Queneau eux-mêmes souhaitent la disparition de La Bête Noire qu'ils ont conçue comme une forme d'union sacrée ! Daumal rentre pour sa part d'un séjour aux États-Unis, Le Grand Jeu est derrière lui, il retrouve brièvement Paris et ses amis avec ennui, voire une forme de dégoût. Il s'installe à Genève et ces querelles de chapelles sont loin de ses préoccupations. Mais il ressent la décrépitude du milieu poétique et il se fait l'écho rageur, désenchanté de cette fin de cycle à laquelle il semble adresser un « au-revoir ! » cinglant dans ces textes corrosifs et lucides, qui évoquent une société triste, vide, qui a sombré dans le bavardage et qu'il serait urgent de désinfecter. L'esprit moderne, déchu, consume en 1935 ses restes de truquages et de combines, les déceptions vis-à-vis des promesses qu'il n'a pas su tenir finissent de l'anéantir, et l'époque, de passion et d'action, politiquement tendue vers le pire - dans laquelle les intellectuels se démènent, « contre-attaquent » ou pataugent - accélère cette faillite, la leur.
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Les limites du langage philosophique : suive de La Guerre Sainte et de Pataphysique des fantômes
René Daumal
- La Tempete
- 17 Janvier 2025
- 9791094512401
Quelle est la vocation réelle de la pensée philosophique ? Comment a-t-elle pu s'égarer au point de devenir pour la modernité un discours séparé de la vie ? À travers l'étude des premiers textes indo-européens, sanskrits et grecs, René Daumal cherche à retrouver l'usage et le sens d'une pensée qui accompagne et nourrisse véritablement l'existence humaine : « c'est d'ici que part notre pensée, c'est ici qu'elle doit revenir , mais après quels détours ! » Pas d'enseignement doctrinaire, ni de vérité révélée. Le sens des textes n'est pas à chercher en eux-mêmes mais dans le quotidien et le concret qu'il éclaire pour les rejoindre et s'y résoudre. Il faut réveiller la philosophie de sa torpeur institutionnelle !
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Ce volume réunit quatre textes courts et méconnus de René Daumal, l'auteur du Mont Analogue et de La Grande Beuverie, qui fut l'un des fondateurs du Grand Jeu et un des premiers 'pataphysiciens.
«Le Catéchisme», publié pour la première fois dans un tiré à part du 'Collège de Pataphysique, dix ans après la mort de Daumal, est un texte d'une drôlerie cruelle où il laisse libre court à son «hérissement» face à la soutane.
«La Guerre sainte» dont parle Daumal n'a rien d'une conversion. Dans sa volonté de rejeter le scientisme, le rationalisme et l'Occident, la quête de Daumal, converti à la philosophie orientale, et en particulier indienne, tend avant tout vers le dépassement du rationnel et de l'irrationnel, pour «tuer les miroirs menteurs», et parvenir à une forme d'éveil.
Dans «Un souvenir déterminant», qui est un texte de la fin de sa vie, Daumal poursuit son expérience métaphysique de lutte intérieure contre l'hommemachine, en se souvenant avec émotion du poète noir qu'il fut dans sa jeunesse, expérimentateur téméraire tentant d'affronter lucidement la mort.
«Les Dernières paroles du poète» traduit une autre obsession de Daumal, la quête du mot suprême, indicible, que le poète cherche à prononcer en vain pour changer le monde in extremis. C'est un constat d'impuissance, doublé d'une critique de la poésie.
Sous leur abord mystique, il ne faut jamais perdre de vue que ces textes sont portés, sous-tendus par un humour implacable et iconoclaste.
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La vie des Basiles ; l'envers de la tête
René Daumal
- Marguerite Waknine
- 8 Novembre 2016
- 9791094565025
Les deux textes réunis ici appartiennent à l'ensemble des derniers essais de René Daumal publiés en revues et qui doivent être considérés comme les essais de la maturité. Parmi ceux-là, deux textes hors du commun : La vie des Basiles et L'envers de la tête, en ce qu'ils représentent le souci constant et fondamental de leur auteur, une soif insatiable, voire absolue, de connaissance. En ce sens, exemplaires sont La vie des Basiles et L'envers de la tête puisque s'y mêlent, s'y croisent et s'y recouvrent sans cesse, les diverses voix (ou voies) de René Daumal, incarnant la plus ambitieuse des spéculations poétiques. Autrement dit encore, deux essais tout aussi profonds qu'émouvants, échappant au genre même de l'essai, d'une spiritualité et d'une subtilité sans pareilles, et pour lesquels René Daumal lui-même, si l'on peut en croire sa correspondance, avait une a
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Dites-le avec des peurs ; la guerre sainte
Boris Bergmann
- Editions Marcel
- Prismes
- 11 Avril 2018
- 9782956341307
Dites-le avec des peurs est une nouvelle qui raconte l'histoire d'une jeune adolescente au parcours sans encombre, sans drame, que la vie a gâtée. Ève a treize ans et elle tombe amoureuse pour la première fois. C'est un premier amour qui naît derrière l'écran, qui n'est fait que de mots trompeurs, et dont la conséquence est la radicalisation de l'esprit, et qui bascule la jeune héroïne vers un paradigme étranger : celui du combat pour la foi et contre l'impureté. En croisant ce texte avec La Guerre sainte de René Daumal, un long poème en prose écrit en 1940, l'un et l'autre se trouvent dotés d'une profondeur différente; chacun dit la même chose mais si différemment qu'alors naît un troisième texte , limpide mais mystérieux : un texte sur une guerre sainte protéiforme et sans âge.
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René Daumal ne fut pas seulement l'auteur du Mont analogue et l'un des protagonistes du Grand Jeu, ce mouvement qui fit beaucoup parler de lui vers 1929, il fut aussi un grand connaisseur de la pensée hindoue et un remarquable traducteur. Bharata (mot qui désigne à la fois l'Inde en sanskrit et l'auteur d'un traité classique sur l'origine du théâtre) réunit tous les essais/études que Daumal consacra à la littérature hindoue. Ces études sont accompagnées de traductions du sanskrit, langue qui offre la particularité unique d'avoir été construite (samskrita = fabriqué) et que Daumal considérait à juste titre comme le monument par excellence de l'Inde. Non content d'entreprendre des traductions inédites (c'est le cas du traité sur le théâtre de Bharata et du début d'un hymne du Rig Véda), Daumal s'efforça d'améliorer celles que nous possédons de certaines Upanishads et même de la célèbre Bhagavad-G?t?. Sa mort prématurée ne lui permit pas de mener à bien ces grandes entreprises. Néanmoins, dans les fragments de traductions qu'il a laissés et qui figurent dans Bharata, on décèle, à côté d'une parfaite fidélité, une compréhension exceptionnelle du génie de l'Inde. Par ce livre, comme par certains essais qui parurent dans Chaque fois que l'aube paraît, on s'aperçoit, sans l'ombre d'un doute, que si Daumal avait vécu il serait devenu l'un des maîtres à penser de ce temps.
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« Je suis le voyant de la nuit l'auditeur du silence car le silence aussi s'habille d'une peau sonore et chaque sens a sa nuit comme moimême je suis ma nuit je suis le penseur du nonêtre et sa splendeur je suis le père de la mort.
Elle en est la mère elle que j'évoque du parfait miroir de la nuit je suis l'homme à l'envers ma parole est un trou dans le silence.
Je connais la désillusion je détruis ce que je deviens, je tue ce que j'aime. » Poète, essayiste, traducteur du sanskrit, auteur de LeContre-Ciel, LaGrande Beuverie et LeMontAnalogue,RenéDaumal fonde en 1928 - avecRogerGilbert-Lecomte,RogerVailland et Josef Sima- LeGrand Jeu : une revue et unmouvement proches du Surréalisme.
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Les limites du langage philosophique ; la guerre sainte
René Daumal
- La Tempete
- 4 Mai 2018
- 9791094512043
Quelle est la vocation réelle de la pensée philosophique ? Son étymologie, « l'amour de la sagesse », nous rappelle qu'elle n'a pas sa fin en elle-même. Comment a-t-elle pu s'égarer au point de devenir pour la modernité un discours séparé de la vie ? A travers l'étude des premiers textes indo-européens, sanskrits et grecs, René Daumal cherche à retrouver l'usage et le sens d'une pensée qui accompagne et nourrisse véritablement l'existence humaine : « c'est d'ici que part notre pensée, c'est ici qu'elle doit revenir , mais après quels détours ! » Le sens des textes n'est pas à chercher en eux-mêmes mais dans le quotidien et le concret qu'il éclaire pour les rejoindre et s'y résoudre.
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Éditeur et écrivain, Léon Pierre-Quint est une figure majeure dans l'histoire littéraire de la première moitié du XXe siècle, sa rencontre avec René Daumal nait sous le signe du Grand Jeu, le groupe et la revue d'avant-garde (en conflit ouvert avec les surréalistes) dont René Daumal et Roger Gilbert-Lecomte furent les fondateurs. Complètement inédite, sa Correspondance avec ce dernier (publiée chez Ypsilon en 2011) a permis la révélation d'un document considérable (560 pages) et marquant. Complémentaire, la publication de cette Correspondance, également inédite, avec René Daumal (grand épistolier comme les trois tomes de sa Correspondance publiés chez Gallimard le prouvent) est aussi un document exceptionnel sur la relation des deux hommes et surtout sur la vie intellectuelle dans les années de l'entre-deux-guerres.
Ici, c'est souvent l'éditeur qui donne des conseils et des travaux tandis que l'auteur confie réflexions et recherches en éclairant une démarche unique, à la fois athée et mystique, qui reste l'une des plus originales de son temps. Le Daumal présent au fil de ces pages est davantage celui qui n'a « pas d'autre gagne-pain qu'écrire, réviser, traduire, corriger des épreuves, rédiger des «prières d'insérer», des textes de publicité etc., en tirant fréquemment la langue », pour qui « le difficile, c'est toujours de mener de front plusieurs vies - ou plutôt, de voir à chaque instant toutes les vies partielles à la lumière centrale de la seule et unique », c'est-à-dire le Daumal du « quotidien », plutôt que celui de la légende : « l'ange », « l'archange », le « sage » etc.
Comme pour l'édition de la Correspondance Roger Gilbert-Lecomte / Léon Pierre-Quint, la transcription fidèle de l'intégralité des lettres de René Daumal et Léon Pierre-Quint sera ponctuée par la reproduction de quelques lettres en fac-similé et accompagnée de notes ainsi que d'une importante préface éclairant le texte et le contexte de cet échange épistolaire. Un index des noms et des oeuvres cités rend compte des nombreux sujets évoqués.
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Tout poème naît d'un germe, d'abord obscur, qu'il faut rendre lumineux pour qu'il produise des fruits de lumière.
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Le volume I de la Correspondance de René Daumal (1915-1928) couvre la première partie de sa vie. Humoristiques ou sérieuses, les lettres éclairent les deux événements qui ont marqué sa jeunesse : le Simplisme et le Grand Jeu, le seul mouvement qui osa tenir tête à André Breton.
1929-1932, années déterminantes pour René Daumal et riches d'événements : triomphe et naufrage du Grand Jeu, querelles avec les surréalistes, nouvelles amitiés et la voie, cherchée longtemps, enfin trouvée. Une lecture superficielle des lettres de jeunesse a pu prêter à confusion, celles des années trente la rend désormais impossible. Le second volume s'achève avec son départ pour New York. Une partie de sa vie est terminée. Il a vingt-quatre ans.
Enfin, le dernier volume couvre les années les plus riches de sa vie. Multiples sont les centres d'intérêt de cette correspondance : son dialogue avec l'Inde ; la poursuite de sa recherche intérieure ; enfin un témoignage impartial et percutant de l'époque, avec la description de la grande crise américaine, l'avènement du nazisme, celui du Front populaire ; puis la guerre. Daumal nous offre quelquechose de plus profond encore : comment faire face à la maladie, à la destruction de son propre moi. Tuberculeux depuis une dizaine d'années, en 1939, à l'âge de trente et un ans, il a été condamné par la médecine qui ne voit aucune issue. Document irremplaçable par leur force, l'esprit d'adaptation, «oeuvre dans l'oeuvre», les lettres de René Daumal, constituent peut-être l'une des plus belles correspondances de ce siècle.
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1939. René Daumal vient de voir paraître son premier roman, La Grande Beuverie, dans la déjà prestigieuse collection Métamorphoses de la nrf.
De nouveaux projets se dessinent : ce qui a pour l'instant la forme d'un « Traité d'alpinisme analogique » (il revient du Pelvoux, dans les Hautes- Alpes, et ce traité deviendra Le Mont analogue), une Anthologie des poètes français du xxve siècle , des traductions du sanskrit, mais aussi et on le sait moins, cet essai sur l'obscurantisme.
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L'état d'homme est difficile à atteindre en ce monde ; poésies et traductions de textes sanskrits (1932-35)
René Daumal
- Eoliennes
- 16 Mars 2021
- 9782376720171
En 1932, René Daumal débarque à New York, où il rejoint la troupe du danseur indien Uday Shankar. Aux déceptions de la vie parisienne, surtout liées au Grand Jeu, il réagit par ce voyage, qu'il veut d'espoir. Vite, il connaît de nouvelles déceptions. D'autres expériences l'attendent à son retour en France. La mort de son guide Alexandre de Salzmann le décide à persévérer dans l'enseignement de Gurdjieff - par le contact avec Jeanne de Salzmann, qui ouvre une école de rythme et de danse à Évian. Deux années se passent à Genève, au contact des bibliothèques, qui lui permettront d'affiner sa maîtrise de la langue sanskrite.
Cet ultime ensemble d'inédits offre les clefs pour saisir à la fois René Daumal, la poésie, et la pensée indienne.
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Le volume I de la Correspondance de René Daumal (1915-1928) couvre la première partie de sa vie. Humoristiques ou sérieuses, les lettres éclairent les deux événements qui ont marqué sa jeunesse : le Simplisme et le Grand Jeu, le seul mouvement qui osa tenir tête à André Breton.
1929-1932, années déterminantes pour René Daumal et riches d'événements : triomphe et naufrage du Grand Jeu, querelles avec les surréalistes, nouvelles amitiés et la voie, cherchée longtemps, enfin trouvée. Une lecture superficielle des lettres de jeunesse a pu prêter à confusion, celles des années trente la rend désormais impossible. Le second volume s'achève avec son départ pour New York. Une partie de sa vie est terminée. Il a vingt-quatre ans.
Enfin, le dernier volume couvre les années les plus riches de sa vie. Multiples sont les centres d'intérêt de cette correspondance : son dialogue avec l'Inde ; la poursuite de sa recherche intérieure ; enfin un témoignage impartial et percutant de l'époque, avec la description de la grande crise américaine, l'avènement du nazisme, celui du Front populaire ; puis la guerre. Daumal nous offre quelquechose de plus profond encore : comment faire face à la maladie, à la destruction de son propre moi. Tuberculeux depuis une dizaine d'années, en 1939, à l'âge de trente et un ans, il a été condamné par la médecine qui ne voit aucune issue. Document irremplaçable par leur force, l'esprit d'adaptation, «oeuvre dans l'oeuvre», les lettres de René Daumal, constituent peut-être l'une des plus belles correspondances de ce siècle.
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«Ce dernier volume de la Correspondance de René Daumal couvre les années les plus riches de sa vie. Multiples sont les centres d'intérêt de cette correspondance : son dialogue avec l'Inde ; la poursuite de sa recherche intérieure, liée - c'est bien connu - à l'enseignement de Georges Ivanovitch Gurdjieff, par le truchement de Mme de Salzmann ; enfin un témoignage impartial et percutant de l'époque, avec la description de la grande crise américaine (son voyage aux États-Unis en 1933), l'avènement du nazisme (Daumal écrira quelques lettres tout à fait inspirées), celui du Front populaire ; puis la guerre - la "drôle de guerre" comme on l'a qualifiée au début - dont Daumal sera victime, sa compagne Vera Milanova étant israélite. Daumal nous offre quelque chose de plus profond encore : comment faire face à la maladie, à la destruction de son propre moi. Tuberculeux depuis une dizaine d'années, en 1939, à l'âge de trente et un ans, il a été condamné par la médecine qui ne voit aucune issue. Les cinq dernières années de sa vie sont éclairées par des lettres jamais pathétiques mais toujours pleines d'espoir et de bonne humeur. Document irremplaçable par leur force, l'esprit d'adaptation, "oeuvre dans l'oeuvre» (ainsi les a-t-on définies), les lettres de René Daumal, par leur richesse, la rigueur et l'humour dont elles sont nourries, constituent peut-être l'une des plus belles correspondances de ce siècle.» Claudio Rugafiori.
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(se dégager du scorpion imposé) ; poésies et notes inédites, 1924-28
René Daumal
- Eoliennes
- 10 Juin 2014
- 9782911991417
« Tu prélèveras ton coeur sur quelque poisson pourri ;
Tu y enfonceras la vrille que te remettra la clef des ascenseurs. Tu jailliras : vers le haut ou vers le bas à ta guise, mais jaillis jusqu'à ce que se ferment les yeux du chat. Constate que tu ne peux plus retomber : sinon, c'est que tu n'as pas brûlé tes cendres.
Recommence. » Ce livre présente les premiers textes, inédits, de René Daumal (1908-1944), simpliste, mi-génie mi-tête brûlée, futur grand rival d'André Breton et fondateur, avec Roger Gilbert-Lecomte, de la revue Le Grand Jeu. On retrouvera également ici ses autres textes majeurs de la période 1924-28, qui avaient été publiés dans Poésie noire, poésie blanche, Lettres à ses amis, les dossiers H, René Daumal ou le retour à soi et la revue Port-des-Singes. Le tout constitue une édition attendue des textes de jeunesse de l'auteur.
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Essais et notes, II : Les Pouvoirs de la Parole : (1935-1943)
René Daumal
- GALLIMARD
- 18 Avril 1972
- 9782070280629
René Daumal (1908-1944), poète (Le Contre-Ciel), conteur (La Grande Beuverie, Le Mont Analogue), a laissé une oeuvre importante d'essayiste, enfin réunie en deux volumes. L'Évidence absurde et Les Pouvoirs de la Parole mettent à la disposition du lecteur, dans un ordre chronologique, l'essentiel des spéculations philosophiques et des réflexions poétiques de cet écrivain d'une richesse de pensée peu commune. Dans Les Pouvoirs de la Parole, le lecteur trouve, avec les textes de la maturité, les approfondissements théoriques et pratiques de ce qui tient le plus à coeur à Daumal et qui est au centre même de sa vision : la pensée traditionnelle hindoue, comprise, vécue, enseignée comme «métaphysique expérimentale» susceptible de fournir à l'individu le moyen de réaliser son véritable «soi». Daumal, en considérant sur les bases traditionnelles, et incontestablement actuelles, ce que, d'après les doctrines hindoues, il appelle les «pouvoirs de la Parole», étudie en philosophe et en poète les phénomènes du langage dans des analyses d'une immense portée.