Si le parfum s'est au fil des millénaires confondu avec des usages sacrés, thérapeutiques ou hygiéniques, il est devenu depuis la fin du XIXe siècle une véritable industrie et un objet de consommation de plus en plus accessible.
À l'image des autres champs artistiques, la parfumerie s'est toujours imprégnée de l'air du temps, restituant sous forme olfactive les métamorphoses de son époque : conflits mondiaux, évolutions sociétales, épidémies ou encore crises économiques modèlent ainsi la création et font de cet art un miroir impalpable de notre société.
Depuis la Belle Époque jusqu'aux années 2010, cet ouvrage retrace en onze chapitres l'épopée de cette parfumerie prolifique, façonnée par le monde qui l'entoure.
Jeanne Doré et le collectif Nez ont voulu mettre en lumière les 111 parfums qui comptent, qu'ils soient chefs de file, célébrés ou méconnus, best-sellers ou disparus. Cette nouvelle édition consacre un chapitre aux parfums disparus tout en présentant de nouvelles créations lancées depuis 2017.
De Jicky (1889) à Tabac tabou (2015), cette sélection aussi subjective que passionnée est classée en 7 périodes marquant les grandes transformations de l'industrie. Les textes, sensibles, curieux et didactiques, s'adressent aux experts comme aux profanes, aux jeunes amateurs comme aux grands connaisseurs.
Les cent onze parfums qu'il faut sentir avant de mourir contribue indiscutablement à l'émergence - tant attendue - d'une culture olfactive exigeante et accessible, indispensable pour mieux sentir et ressentir le monde qui nous entoure.