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anne leloup
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on vient au monde
mémoire perdue
il nous faudra
une vie entière
peut-être
pour nous
souvenir
de tout
Dans ce poème-livre, Albane Gellé épure son écriture et ce qui la constitue. On y retrouve ses thèmes de prédilection ou de questionnement : la disparition, l'amitié, les liens que l'on tisse mais, surtout, le lien au vivant, à la joie, à l'amour, à tout ce qui nous fait vivre.
Un autre dont l'absence s'éprouve parfois et qui est ici au coeur du texte. Absence/présence de nos aimés avec laquelle il faut composer, construire et reconstruire. Absence de ceux qui restent dans le brouillard mais dont la présence en creux se ressent de manière encore plus forte ; avec tout autour la vie qui pulse. Car ce poème s'adresse à cette petite étincelle de vie en nous, qui, lorsqu'elle renaît, transforme les épreuves en forces.
C'est ce brouillard qui a guidé le dessin d'Anne Leloup. Et plus particulièrement comment il s'inscrit dans le paysage quand il s'immisce entre les montagnes et qu'il reste accroché dans un vallon ou à un caillou. Directement inspiré des paravents japonais où le brouillard/nuage sert de support à la narration, ce brouillard-ci permet d'enchâsser le texte au livre-objet.
Le brouillard se fait alors nuage pour mieux se dissiper. -
Elle sent les mots coller à elle comme du goudron.
Elle a appris à voir sans regarder, à rester impassible.
Pas de larmes. Elle sait reconnaître l'attitude de celui qui s'approche et qui va mordre. Les yeux qui brillent un peu. L'air détaché et content de soi.
Quelque chose en elle est devenu poisseux.
Elle suit les pointillés pour disparaître.
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Albane Gellé semble nous adresser une longue lettre - ou est-ce un chant ? une litanie ? cette longue liste de propositions - comme autant d'invitations à accueillir le vivant. L'eau, la montagne, le vent, le bruissement des feuilles... évoquent des sensations puissantes. Humains et animaux sont convoqués. Et grâce à eux, elle nous rappelle que nous sommes du même monde et que la nature nous habite plus profond qu'il n'y paraît. Le lecteur entre dans le paysage, tout entier, par les dessins et peintures d'Anne Leloup. Encres et crayons donnent une profondeur au minéral et au végétal. Parfois, ils se font plus abstraits, restant dans l'affleurement des émotions, pour s'approcher de l'infiniment petit ou retenir les sensations des mains plongées dans la terre mouillée...
Ces paysages se peuplent de figures hybrides qui nous tendent la main. L'homme-cheval, la femme-oiseau, les hommes-poissons,... nous rappellent ce que la mythologie sait depuis longtemps : que les mondes sont perméables et que nous pouvons les traverser. -
Plié, c'est un petit livre. Déplié, il se transforme en décor pour devenir terrain de jeux et d'histoires. Illustrées par Anne Leloup en linogravure, ces frises sont imprimées sur papier dessin de qualité, ce qui permet le coloriage au crayon, au pastel ou à la gouache. Toutes les couleurs sont à inventer : sans contraintes. Ces livres se veulent une réponse originale au coloriage traditionnel. En effet, la part belle est laissée aux couleurs choisies par l'enfant. Le livre devient alors support de création, de jeux et de rêves...
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Plié, c'est un petit livre. Déplié, il se transforme en décor pour devenir terrain de jeux et d'histoires. Illustrées par Anne Leloup en linogravure, ces frises sont imprimées sur papier dessin de qualité, ce qui permet le coloriage au crayon, au pastel ou à la gouache. Toutes les couleurs sont à inventer : sans contraintes. Ces livres se veulent une réponse originale au coloriage traditionnel. En effet, la part belle est laissée aux couleurs choisies par l'enfant. Le livre devient alors support de création, de jeux et de rêves...
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Ce texte d'Albane Gellé est tout à la fois une adresse à un tu absent et un long monologue où le temps, la nature et les vivants prennent chacun leur place. Elle nous donne à sentir que l'absence physique peut être compensée par une omniprésence dans les «?petites?» choses de tous les jours. Elle nous dit qu'une présence rendue vivante au fil du temps, des saisons et des enfances qui se succèdent, est le seul atout de l'absence et le point d'ancrage des vivants. Avec elle, le lecteur imagine l'absent, accompagne les gestes simples et se souvient de ses propres fêlures.
Albane Gellé fixe les mots comme autant d'objets à manipuler avec soin pour que la mémoire affleure et que le son fasse sens.
Les dessins au crayon d'Anne Leloup invitent à une rêverie organique. Les fleurs, les saisons et le temps qui passe accompagnent le texte. Ces dessins aériens proposent une seconde lecture de la perte et du souvenir comme un renouvellement, un cycle, celui de la vie.
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Plié, c'est un petit livre. Déplié, il se transforme en décor pour devenir terrain de jeux et d'histoires. Illustrées par Anne Leloup en linogravure, ces frises sont imprimées sur papier dessin de qualité, ce qui permet le coloriage au crayon, au pastel ou à la gouache. Toutes les couleurs sont à inventer : sans contraintes. Ces livres se veulent une réponse originale au coloriage traditionnel. En effet, la part belle est laissée aux couleurs choisies par l'enfant. Le livre devient alors support de création, de jeux et de rêves...
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Plié, c'est un petit livre. Déplié, il se transforme en décor pour devenir terrain de jeux et d'histoires. Illustrées par Anne Leloup en linogravure, ces frises sont imprimées sur papier dessin de qualité, ce qui permet le coloriage au crayon, au pastel ou à la gouache. Toutes les couleurs sont à inventer : sans contraintes. Ces livres se veulent une réponse originale au coloriage traditionnel. En effet, la part belle est laissée aux couleurs choisies par l'enfant. Le livre devient alors support de création, de jeux et de rêves...
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Plié, c'est un petit livre. Déplié, il se transforme en décor pour devenir terrain de jeux et d'histoires. Illustrées par Anne Leloup en linogravure, ces frises sont imprimées sur papier dessin de qualité, ce qui permet le coloriage au crayon, au pastel ou à la gouache. Toutes les couleurs sont à inventer : sans contraintes. Ces livres se veulent une réponse originale au coloriage traditionnel. En effet, la part belle est laissée aux couleurs choisies par l'enfant. Le livre devient alors support de création, de jeux et de rêves...
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Plié, c'est un petit livre. Déplié, il se transforme en décor pour devenir terrain de jeux et d'histoires. Illustrées par Anne Leloup en linogravure, ces frises sont imprimées sur papier dessin de qualité, ce qui permet le coloriage au crayon, au pastel ou à la gouache. Toutes les couleurs sont à inventer : sans contraintes. Ces livres se veulent une réponse originale au coloriage traditionnel. En effet, la part belle est laissée aux couleurs choisies par l'enfant. Le livre devient alors support de création, de jeux et de rêves...
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Plié, c'est un petit livre. Déplié, il se transforme en décor pour devenir terrain de jeux et d'histoires. Illustrées par Anne Leloup en linogravure, ces frises sont imprimées sur papier dessin de qualité, ce qui permet le coloriage au crayon, au pastel ou à la gouache. Toutes les couleurs sont à inventer : sans contraintes. Ces livres se veulent une réponse originale au coloriage traditionnel. En effet, la part belle est laissée aux couleurs choisies par l'enfant. Le livre devient alors support de création, de jeux et de rêves...
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Avec ce texte, Albane Gellé explore nos dénomateurs communs ; nos besoins d'amour, d'équilibre, de consolation dans un monde souvent trop vaste ou trop meurtri. Un monde dans lequel nous pensons devoir trouver notre juste place, alors que peut être, nous devrions nous y glisser, nous y couler, ou simplement y vivre.
Et là, avec quelques mots, phrases en viatique, les possibles se construisent. Albane Gellé nous parle de solitudes fécondes, de rencontres, de pensées solidaires, dans un espace mouvant qu'il nous reste toujours à construire.
Les fragments de lithographies d'Anne Leloup accompagnent les textes. Ce sont des formes, des cocons, des cailloux qui parfois servent de talismans et qui tentent de résumer des bouts de monde.
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Pierrot de rien
Françoise Lison-Leroy, Anne Leloup
- Esperluète Éditions
- L'Estran
- 20 Septembre 2014
- 9782359840520
Au départ d'un fait réel, la rencontre lumineuse d'une errante d'aujourd'hui, Françoise Lison-Leroy a construit un récit poétique qui court vers une autre présence. Une voie ferrée, un petit bois, la vie sauvage... et cet autel de campagne, dédié à un accidenté de la route.
Ce texte, entre récit et poésie, raconte l'histoire qui naît lorsque le réel éclate et qu'une fuite en avant le remplace, quand le chagrin prend le dessus sur la vie. Il raconte un homme, ou une femme, qui vit de vide et du bruit du train, s'installe dans un petit bois, là où un jeune père est mort d'un accident de la route ; deux histoires bien réelles se croisent. C'est à la lecture des traces de bords de chemin - abris de fortune, cartons empilés, petit bouquet ou photo jaunie... - que ces vies brisées se révèlent. Ces traces ne parlent pas toujours aux vies pressées, il faut l'oeil du poète pour les lire et les comprendre.
Françoise Lison-Leroy construit son récit de ces histoires glanées, elle en fait un « moment en mots » En parallèle, les dessins d'Anne Leloup glanent le temps qui passe : ombre portée, brindilles, traces... de ce qui se passe au ras du sol, que l'on choisit de voir ou de piétiner. -
Plié, c'est un petit livre. Déplié, il se transforme en décor pour devenir terrain de jeux et d'histoires. Illustrées par Anne Leloup en linogravure, ces frises sont imprimées sur papier dessin de qualité, ce qui permet le coloriage au crayon, au pastel ou à la gouache. Toutes les couleurs sont à inventer : sans contraintes. Ces livres se veulent une réponse originale au coloriage traditionnel. En effet, la part belle est laissée aux couleurs choisies par l'enfant. Le livre devient alors support de création, de jeux et de rêves...
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Les choses que l'on ne dit pas
Daniel Arnaut, Anne Leloup
- Esperluète Éditions
- L'Estran
- 1 Mars 2006
- 9782930223711
Un homme, ancien ouvrier, est atteint d'une maladie incurable. Ses dernières paroles, d'une folie et d'une lucidité saisissantes, trouvent un écho dans le monologue du narrateur, son fils, qui les recueille et les prolonge. Hommage au père, à ce qu'il a été, à ce qu'il n'a pas pu être.
Avec pudeur, Daniel Arnaut nous convie à un voyage à travers « les mots que l'on ne dit pas ». Loin de nous retrancher du monde, cette plongée dans le secret de l'être ouvre notre regard aux gens, aux objets, au paysage. L'écriture, sobre et concise, donne à ce partage une dimension universelle.
Anne Leloup a illustré ce texte : « J'ai voulu d'une part rendre hommage à la relation père-fils en la traitant par le biais de "figures", à la fois présente et absente. D'autre part le texte évoque aussi des détails de la vie quotidienne et fréquemment des situations où les mains sont actives. Les mains d'une personne font autant son identité que son visage. C'est peut-être pour cela que si, dans les " figures ", les visages sont absents, les mains, elles, sont incarnées. On pourrait aussi dire que les traits hachurés répétés dans les images sont autant de signes de la confusion de l'esprit et des sentiments des personnages. Du père comme du fils. Mais il n'y a pas que cela, ces traits effacent, nient, gommes, parfois avec rage mais au final ils offrent comme un apaisement. Tout cela, c'est ce que je peux dire "après coup", après avoir fait les images. Au moment du dessin la main pense à servir le texte mais pas à préméditer sa propre écriture.» (Noville, le 26 janvier 2005) -
O'yu, un éloge de l'eau chaude
Anne Leloup, Benoît Reiss
- Esperluète Éditions
- L'Estran
- 8 Octobre 2021
- 9782359841411
Lors de son premier voyage au Japon, Benoît Reiss arrive chez ses hôtes et est invité à prendre un bain. Une pratique qui semble toute naturelle à ceux-ci, mais pour l'auteur, c'est tout un monde qui bascule ; il rencontre l'O'Yu - eau chaude en japonais.
Au fil de 55 textes courts, il avance doucement, mot après mot, pierre après pierre, bain après bain. Nous partageant ces fines observations, ses vives réactions, ses conversations magiques... Les mots deviennent tour à tour gouttelettes, pierres, insectes. La réalité se renverse, la séparation entre les êtres et les choses s'évapore ; les animaux parlent, de longs nuages dansent, l'eau frissonne, les mots nous éclaboussent.
Et tout cela se passe au creux d'un rocher ou près d'un distributeur de cigarettes et de canettes, au milieu d'un jardin artificiel, au bord d'une nationale, dans des bains publics ou encore dans un bassin de bois entouré de pierres noires C'est là que se côtoient employés de bureau, grand-mère et petit-fils, ouvriers, patrons, artisans, sans-abris... mais aux bains peu importe, car il est question de corps, d'infinis territoires et de sensations.
Le regard aiguisé, d'observations précises en sensations intériorisées, Benoît Reiss signe un livre bouleversant où le lecteur est tantôt absorbé, surpris, amusé, saisit . Il nous transmet les nuances de quelque chose d'essentiel : la simple et puissante certitude d'être vivant.
Attentive aux moindres bruissements d'air, aux minuscules gouttelettes, au pinceau qui se vide, à la couleur qui s'infuse, aux mouvements infimes, les encres d'Anne Leloup imprègnent les pages.
À eux deux, ils nous transmettent le désir très grand de pouvoir un jour, à notre tour, s'immerger dans l'eau et rencontrer l'O'Yu...
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Femme morte à la théière
Anne Leloup, Carol Vanni
- Esperluète Éditions
- En Toutes Lettres
- 16 Mars 2018
- 9782359840926
Le récit s'ouvre sur les faits, bruts et violents, la grande cousine est retrouvée morte, lapidée dans un petit bois. Jamais on ne retrouvera les coupables. Il s'agira alors pour la jeune cousine de grandir et de se construire.
C'est le regard d'une femme mûre, accomplie mais bancale qui s'égrène dans le récit à la forme syncopée. « Femme Morte » est son nom, le nom qu'elle se donne pour interroger l'événement premier et ceux du quotidien. Comment peut-on vivre quand on se sent Femme Morte ? Comment peut-on s'autoriser un envol quand la vie aimée s'est arrêtée ? Comment fait-on pour jongler avec les mille et une sollicitations du monde extérieur portant cette part morte en soi ?
En faisant un pas de côté, en pariant sur le retrait, et la nature, Carol Vanni donne à son récit non pas un « sens » mais une dimension.
Ces questions, que le texte aborde en creux, laissent le lecteur progresser dans une histoire qui se construit lentement à la manière d'un lieu à soi. Se dessine alors une nature morte où chaque moment répond à un autre dans une forme de tissage, l'auteur tricote au-dessus du vide, les liens s'approfondissent.
Soigné par une écriture en fragments proche de l'incantation, le récit chemine vers une forme d'apaisement et un fil conducteur précis et minutieux apparaît. Séparer le vivant du mort en chacun de nous.
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Décor à assembler.
Un livre à colorier mais aussi à découper et à assembler.
Tous en bateau pour un long voyage... -
Terre Délicieuse. Gauguin à Tahiti
Olivier Morel, Anne Leloup
- Esperluète Éditions
- 1 Octobre 2003
- 9782930223421
Carnet à regarder, à colorier, à rêver... Crayons, pastels, gouaches... tout est permis : en avant les couleurs! Librement inspirés des peintures réalisées par Paul Gauguin à Tahiti, ce carnet contient 36 dessins ponctués de citations extraites de Noa Noa, livre manuscrit et enluminé de la main de Gauguin, d'après la version conservée au Musée d'Orsay à Paris.
Les images ici réunies s'attachent plus particulièrement aux « à côté » des sujets des peintures de Gauguin: les arrière-plans, les détails, les petits objets, animaux et moments de la vie quotidienne à Tahiti sont prétexte à une redécouverte de l'oeuvre du peintre.
Anne Leloup et Olivier Morel sont peintres et graveurs, leurs images à colorier se mélangent... une manière ludique et originale d'approcher l'univers de Gauguin. -
Plié, c'est un petit livre. Déplié, il se transforme en décor pour devenir terrain de jeux et d'histoires. Illustrées par Anne Leloup en linogravure, ces frises sont imprimées sur papier dessin de qualité, ce qui permet le coloriage au crayon, au pastel ou à la gouache. Toutes les couleurs sont à inventer : sans contraintes. Ces livres se veulent une réponse originale au coloriage traditionnel. En effet, la part belle est laissée aux couleurs choisies par l'enfant. Le livre devient alors support de création, de jeux et de rêves...
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Trouvé par terre (notes d'atelier)
Anne Leloup
- Esperluète Éditions
- [Dans L'Atelier]
- 6 Mars 2017
- 9782359840759
Dessins, peintures, lithographies, gravures, formes découpées, carnets de croquis, Anne Leloup explore différents supports tout en gardant une continuité dans la recherche du trait et de la couleur. Car il s'agit d'explorer ce qui ne se donne pas à voir immédiatement, les accidents, les blancs, les vides, les passages, comme autant de moments de rupture entre le dessin et sa représentation. Des formes émergent alors, parfois des visages, un végétal, un caillou... Chaque oeuvre raconte une histoire et nous invite à en faire partie.
Les notes d'atelier - directement extraites des carnets de croquis qui accompagnent l'artiste au jour le jour - ponctuent le livre. Par petites touches délicates, avec pudeur, s'égrènent les mots qui éclairent le travail ou en interrogent le sens. -
Qu'elles pleurent, les maisons... C'est de toujours. Ça viendrait, dit-on - de leur étrangeté au monde : à ce monde malade qui les veut dépourvues de tout, de tous. Résister, pour Yaël Cange, c'est leur donner les mots, la langue qu'elles ont perdus et qu'Anne Leloup - par la finesse du trait - donne si bellement à entendre. Résister enfin, c'est donner la parole à l'oiseau, au nuage
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Ce qu'on oublie : souvenir trois
Annick Ghijzelings, Anne Leloup
- Esperluète Éditions
- Cahiers
- 29 Juillet 2002
- 9782930223315
Il arrive que la mémoire soit malhonnête, ou qu'elle se trompe, ou qu'elle mente. Il arrive aussi que la mémoire pleure, comme pour oublier, comme si c'était possible.
Une histoire qui commence comme une promenade. Un été qui se partage entre les mots, la musique et le plaisir. Tout cela ressemble au bonheur, à un excès de bonheur que le récit rompt et nie brutalement. Jusqu'à l'absence de souvenir.
Annick Ghijzelings se souvient ici qu'elle oublie. Son écriture sonde le lieu de la mémoire dans sa défaillance et questionne la vérité du souvenir.
Anne Leloup accompagne la promenade, du début à la fracture, puis dans le souvenir. Des images qui se jouent de l'effacement, de l'absence et du manque. -
Sept chants d'Avenisao
François Emmanuel, Anne Leloup
- Esperluète Éditions
- L'Estran
- 25 Octobre 2010
- 9782359840131
Inspiré par la légende d'Orphée Sept chants d'Avenisao est à la fois l'adresse d'un homme à une disparue et le récit fragmenté de son voyage entre mémoire et rêve pour tenter de la retrouver.
Sept chants marquent le dépouillement progressif du narrateur, sa mort peu à peu consentie, sa traversée de pays indéfinis, son errance au gré des voix et des présences, jusqu'à cette lumière tant espérée qui scella jadis la rencontre.
La force du texte tient dans la suggestion du temps, l'ellipse de la narration ; entre récit et mélopée. Les dessins d'Anne Leloup nous enveloppent et nous entraînent entre masses vibrantes, lignes fluides et traits éphémères. Au fil des pages, les lignes se construisent et se déconstruisent pour nous esquisser les images d'un rêve tactile. Imprimés sur papier calque, les dessins jouent comme une apparition et renforcent les sensations de fragments, de passages
et de traces contenues dans le texte.