brice matthieussent
-
Pour reprendre le contrôle de sa vie, Dalva s'installe dans le ranch familial du Nebraska et se souvient : l'amour de Duane, les deuils, l'arrachement à ce fils nouveau-né qu'elle cherche obstinément. Meurtrie mais debout, elle découvre l'histoire de sa famille liée à celle du peuple sioux et d'une Amérique violente. Chef-d'oeuvre humaniste, Dalva est un hymne à la vie.
"Le roman des grands espaces : la preuve, par la littérature, que l'on est ce que l'on fait. Une invitation à la sculpture de soi." François Busnel, L'Express Traduit de l'anglais (États-Unis) par Brice Matthieussent -
Un énorme chien à tête d'ours, obsédé et très mal élevé, débarque un soir dans la vie d'Henry J. Molise, auteur quinquagénaire raté et désabusé qui n'a qu'une envie : tout plaquer et s'envoler loin de sa famille qui le rend fou. Malgré l'affection d'Henry pour la bête, sa femme Harriet et ses quatre enfants restent méfiants à l'égard de ce canidé indomptable. Dans la coquette banlieue californienne de Point Dume, au bord du Pacifique, ce monstre attachant s'apprête à semer un innommable chaos. Un joyau d'humour loufoque et de provocation ravageuse.
-
Comment un écrivain cantonné à l'image du héros rabelaisien, dont les premiers protagonistes sont les chantres de la virilité, s'autorise-t-il à incarner une voix de femme dans la fiction ? Comment s'y prend-il ? C'est là que réside tout l'enjeu de cette édition «Quarto» consacrée à Jim Harrison (1937-2016).
Romancier au large succès depuis Légendes d'automne (1979), Harrison opère avec Dalva (1988) un virage à 180 degrés et, à travers la voix d'une narratrice audacieuse et indépendante, il trouve la sienne. Le personnage devient un double de l'auteur, une incarnation de l'écrivain métamorphosé en femme. «Ma capacité à écrire en tant que femme, confesse-t-il, m'a sauvé de la mort par excès de drogues et d'alcool, car dans notre culture la virilité peut vous acculer dans un recoin où la seule chose qui reste à faire consiste à bouffer des animaux tués sur la route et à mordre la lune.» Question de survie, donc. Cette idée de métamorphose - de réincarnation - possible, rêvée, désirée, assumée n'est pas sans lien avec la culture amérindienne dont il se sent proche. Sa jumelle fantomatique - sa part féminine, secrète, dont tout un chacun dispose, étouffée dès la naissance par le poids des conventions - et sa soeur Judith tragiquement disparue se réinventent en Dalva, qui porte en elle la force, la puissance, la rage et la liberté de ces deux présences invisibles. D'autres personnages suivront, comme celui de Claire (La Femme aux lucioles), offrant une variation sur le thème de la femme puissante et autonome, conquérant sa liberté au prix fort. Ces «voix de femmes» qu'on découvre à travers le choix de textes ici retenus (connus ou inédits) constituent un point de bascule majeur dans l'oeuvre si abondante de Jim Harrison, mais aussi un exploit : l'écrivain renonce aux postures et aux clichés de la virilité pour retrouver et accueillir en lui une féminité dérobée, inventer une écriture qu'il qualifi e lui-même d'«androgyne». En s'ouvrant à une dimension inédite, son écriture elle-même se transforme, adoptant une fluidité nouvelle, une pratique de l'association libre résumée par deux formules lapidaires chères à l'auteur : «Dieu est une femme» et «Écris sans effort». La narration harrisonienne figure désormais une expérience intérieure, le cheminement tantôt douloureux, tantôt comique, voire burlesque, de personnages instables, en devenir, en métamorphose. -
Légendes d'automne est un recueil de trois novellas publié en 1981 dans une traduction de Serge Lenz. Ce livre compte avec Dalva parmi les plus gros succès de Jim Harrison. Brice Matthieussent, le traducteur de l'essentiel de son oeuvre, nous propose aujourd'hui une nouvelle traduction.
-
Trois États de la côte ouest des États-Unis - la Californie, l'Oregon et l'État de Washington - décident de faire sécession et de construire, dans un isolement total, une société écologique radicale, baptisée Écotopia. Vingt ans après, l'heure est à la reprise des liaisons diplomatiques entre les deux pays. Pour la première fois, Écotopia ouvre ses frontières à un journaliste américain, William Weston.
Au fil des articles envoyés au Times-Post, il décrit tous les aspects de la société écotopienne : les femmes au pouvoir, l'autogestion, la décentralisation, les vingt heures de travail hebdomadaire et le recyclage systématique. D'abord sceptique, voire cynique, William Weston vit une profonde transformation intérieure. Son histoire d'amour intense avec une Écotopienne va le placer devant un dilemme crucial : choisir entre deux mondes.
Récit utopique publié en 1975, traduit depuis dans le monde entier, Écotopia offre une voie concrète et désirable pour demain, et ce faisant agit comme un antidote au désastre en cours.
-
Dans la gueule de l'ours
James A. Mclaughlin, Brice Matthieussent, Guillaume Orsat
- J'ai Lu
- Policier
- 20 Octobre 2021
- 9782290252567
Pour se faire oublier d'un puissant cartel de drogue mexicain qu'il a trahi, Rice Moore trouve refuge dans une réserve des Appalaches au fin fond de la Virginie, où il est employé comme garde forestier. Mais la découverte de la carcasse d'un ours abattu vient chambouler son quotidien : s'agit-il d'un acte isolé ou d'un braconnage organisé ? L'affaire prend une tout autre tournure quand d'autres ours sont retrouvés morts. Rice décide de faire équipe avec Sara Birkeland, une scientifique qui a occupé le poste de garde avant lui, pour piéger les coupables. Un plan qui risque fort d'exposer son passé... Un premier roman époustouflant, mêlant action, suspense et défense de l'environnement.
-
«L'idée d'un "petit éloge" ou d'un éloge mesuré, raisonnable, de l'Amérique me semble incongrue, voire erronée : j'aime ce pays avec passion et un autre en moi déteste furieusement certains aspects du même pays. Voilà pourquoi nous sommes deux, pourquoi nous parlerons à deux, l'un critiquant l'oeuvre de Dieu, l'autre défendant la part du Diable, mais tous deux dialoguant sans jamais avoir recours à l'insulte ni à la vocifération, nos échanges témoignant d'une confiance partagée en l'oreille de l'autre. Ainsi, loin des diatribes et des échauffourées, notre entretien évoquera davantage une conversation, chacun écoutant l'autre, chacun plaidant sa cause à tour de rôle en tenant compte des arguments de l'autre. Par quoi commençons-nous ?» Ouvrant un dialogue avec lui-même autant qu'avec quelques immenses voix de la littérature américaine - Whitman, Dickinson, Kerouac, Harrison... -, Brice Matthieussent compose, attentif à ses multiplicités, un éloge de l'Amérique en forme d'archipel.
-
« Il faut croire à quelque chose pour s'indigner. »
Fuyant les États-Unis et le racisme qui y règne, Simeon, un Noir américain, arrive à Paris au début des années 1960. Tout ici lui semble idyllique : les Noirs se promènent sans craindre pour leur vie, on refait le monde dans les cafés et, entre deux morceaux de jazz, on discute politique en séduisant des femmes. Mais alors que la guerre d'Algérie fait rage, Simeon s'aperçoit qu'en France, d'autres subissent le sort qui lui est réservé dans son pays. Comment rester passif face à l'injustice ?
Avec ce livre bouleversant écrit en 1963, William Gardner Smith a été le premier à lever le voile sur l'un des événements les plus tragiques de la guerre d'Algérie : le massacre du 17 octobre 1961.
« Ce roman extraordinaire refuse tout manichéisme. Il se dévore comme un «Série noire». » L'Obs
« Un roman beau et complexe sur le racisme, dont la puissance évocatrice rayonne jusqu'à aujourd'hui. » Le Monde des livres -
Walden ; nouvelle traduction de Brice Matthieussent
Henry David Thoreau
- Le Mot Et Le Reste
- Littératures
- 11 Février 2017
- 9782360542734
Longuement mûri, Walden est le chef-d'oeuvre littéraire de Thoreau. Ses références littéraires, ses images, ses injonctions à vivre de façon plus libre et anticonformiste, ses magnifiques pages de descriptions de la nature sauvage ainsi que ses exercices d'introspection en font une oeuvre singulière, qui garde aujourd'hui intacte toute sa portée subversive. Considéré comme l'ouvrage fondateur du genre littéraire nature writing, apprécié par des générations d'écrivains américains, à commencer par certains des représentants de la Beat Generation, Walden est aussi à la source de la réflexion écologiste sur l'utilisation des ressources et la préservation des espaces sauvages. La traduction de référence de Brice Matthieussent est enfin disponible en format poche.
Introduction Jim Harrison
-
Journaliste sportif accompli mais écrivain raté, Frank Bascombe vivote en solitaire dans une banlieue chic du New Jersey, d'où il observe son voisinage avec une ironie débonnaire. Ce matin, comme chaque année, il se rend avec son ex-femme sur la tombe de leur fils. Regagnant sa banlieue, par cette journée presque ordinaire, Bascombe se prend à réfléchir, à rêver d'un destin différent...
-
«13 juin. Encore une de ces magnifiques journées de la Sierra, au cours desquelles on a l'impression de se dissoudre et d'être absorbé, puis envoyé tout palpitant on ne sait trop où. La vie ne semble ni longue ni courte, et nous ne songeons pas plus à gagner du temps ou à nous dépêcher que les arbres et les étoiles. Voilà la véritable liberté, voilà une excellente et pratique sorte d'immortalité.» «Marcheur infatigable, géologue éclairé, pionnier de l'écologie» (B. Matthieussent), John Muir mena, en 1869, une transhumance estivale dans les montagnes californiennes. Il publiera quelques années plus tard Un été dans la Sierra, journal de bord et de contemplation relatant son voyage. Nous le suivons ici au commencement de ce parcours, en arpenteur émerveillé d'une nature «sauvage et sacrée».
-
Nouvelle extraite du recueil Les jeux de la nuit
-
Les terres ingrates du Nebraska, glacées en hiver, caniculaires en été, soumises à de violentes tempêtes. Des voix féminines y résonnent et s'entremêlent, défiant le temps perdu tout autant que l'avenir.
Il y a Cora, qui épouse un fermier au début du xxe siècle.
Il y a Madge, leur fille, et Sharon Rose, élevées comme des soeurs. Madge qui devient une femme de la campagne dure à la tâche, désireuse de se marier. Et Sharon Rose qui part étudier à Chicago, observant de loin la vie de la famille et de la ferme qui continue sans elle. C'est l'époque où arrivent le téléphone, le réfrigérateur et la télévision - la modernité. C'est l'époque où le monde, leur monde, change.
Un roman à l'écriture éblouissante, capable d'embrasser l'immensité des paysages comme l'intimité sensible de ces femmes fortes. -
Les péripéties rocambolesques d'Hank, alter ego de Bukowski.
Hank Chinaski, un marginal solitaire et alcoolique chronique, raconte sa vie d'errance, de La Nouvelle-Orléans à Los Angeles, de New York à Philadelphie, passant d'un petit boulot à l'autre, d'une femme à l'autre, d'une bouteille à l'autre. Et Bukowski, via les pérégrinations de son alter-ego, bâtit sa légende. Cette litanie de boulots minables, de chambres sordides, d'étreintes glauques, de saouleries mornes, de bagarres d'ivrognes, de vexations, de rigolades, sera la matière inépuisable d'une oeuvre qui, avec sa vitalité consolante, sa folle énergie, ira jusqu'à brancher Hollywood.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Brice MATTHIEUSSENT -
Tous les lecteurs de Jim Harrison connaissent son appétit vorace pour la bonne chère, les meilleurs vins et autres plaisirs bien terrestres qui irriguent son oeuvre. Rassemblés pour la première fois en un seul volume, ces articles publiés au fil de sa carrière ne se contentent pas de célébrer les plaisirs de la table. Savoureux et féroce, Big Jim parle de gastronomie avec la même verve que lorsqu'il évoque la littérature, la politique ou l'amour. En chemin, il déroule des recettes toujours réjouissantes, parfois inattendues, et fait preuve d'un humour dévastateur à l'égard des pisse-vinaigres de tout poil.Autoportrait en creux du célèbre gourmand vagabond, ce livre est un véritable festin littéraire qui comblera tous les appétits.
-
Des nouvelles au cynisme cinglant, inspirées de la vie de Bukowski.
Avec Au sud de nulle part, des Contes souterrains publiés en 1973, Bukowski replonge à corps perdu dans sa folie ordinaire. Ou, plutôt, il mêle ses délires à ceux d'autres types, restituant ce qu'il a connu, vu, pigé, enregistré, et qu'il recrache aujourd'hui, comme des morceaux de bidoche hachée gros, presque saignante. -
Henry Molise, quinquagénaire et auteur à succès, rentre à San Elmo, dans la demeure familiale pour une situation de crise : ses parents menacent de nouveau de divorcer. Entre sa mère dévote et excentrique et son père roublard et alcoolique, ses frères et soeurs sont tout aussi dépassés que lui. Mais cette réunion de famille cacophonique sera peut-être l'occasion pour Henry d'en apprendre plus sur son père, Nick, immigré italien qui a construit des murs toute sa vie.
Dans ce roman chargé d'amour et de violence, John Fante évoque les turpitudes de la vie familiale et ses dommages collatéraux. Du grand Fante !
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Brice Matthieussent Postface de Brice Matthieussent -
Fils d'émigrés italiens échoués dans le Colorado, Dago Red n'a pas les yeux dans sa poche pour observer le petit monde qui l'entoure. Entre un père macho et colérique et une Mamma épuisée, Dago va à l'église, prend des raclées et rêve d'être une star du baseball, en " bon Américain ".
Cocktail d'humour et d'amertume, ce Vin de la jeunesse distille l'ivresse des grands textes.
" Sans eau de rose, sans trémolos, avec une émotion vibrante et sèche, Le Vin de la jeunesse est à coup sûr un grand classique de la littérature sur l'enfance. " Michèle Gazier, Télérama Traduit de l'anglais par Brice Matthieusent -
C'est en 1973 que John Berger, presque cinquantenaire, s'installe en HauteSavoie dans le petit village de Mieussy. La vie rurale est celle des paysans de montagne du début du XXe siècle. On parle encore le patois dans les cafés, les chevaux de trait sont plus nombreux que les automobiles. Une fois installé, il épouse la vie du lieu. Rien ne prépare l'écrivain à un changement de vie si radical.
L'écriture de la trilogie paysanne Dans leur travail s'étalera sur une quinzaine d'années. Sans idéalisme ni nostalgie, John Berger capte différents moments de ce monde en mouvement, dont les témoignages illustrent le lien au temps, à la terre, à l'amour également, et les valeurs de préservation face au changement qui les étreints. A la fois roman de fiction et roman documentaire engagé, le récit rend compte de l'évolution du monde paysan. La vie dans un village traditionnel pour le premier volume. Ses transformations et profondes évolutions dans le second, avec l'arrivée de la mécanisation, des planifications européennes jusqu'aux pesticides de Monsanto. Le troisième volume raconte l'exil forcé des paysans, arrachés à leur terre, vers la métropole et la difficile intégration dans le milieu urbain. Une évolution historique, universelle, dont l'histoire n'a cessé de se poursuivre sous nos yeux, bien qu'à l'abri des regards, isolée en haut de nos montagnes.
Au travers de la sensibilité de l'auteur britannique, on voit derrière ces visages la grande détresse d'une profession si souvent dénigrée face à la modernité capitaliste.
Une trilogie proposée pour la première fois en un seul volume et dans une nouvelle traduction. -
« Le Michigan de Jim Harrison est le « Grand Nord Blanc » où l'on pratique la chasse et la pêche, mais aussi, comme chez Flannery O'Connor, « la sagesse dans le sang » : les prêcheurs itinérants y abondent presque autant que les bécasses, les truites ou les brochets. Fils d'un évangéliste pauvre surnommé « Présage de Malheur », Robert Corvus Strang quitte le Nord-Michigan pour travailler sur des chantiers de barrage aux Etats-Unis, en Amérique du Sud et en Afrique. Quand une chute de soixante-dix mètres lui fait perdre l'usage de ses jambes, il retourne en convalescence dans sa province natale où un journaliste blasé, lui aussi originaire du Michigan, viendra le trouver pour, lui aussi, se retrouver. Roman à deux voix, Faux Soleil conte une histoire de doubles dans le chassé-croisé des mots de la mémoire. Jamais, sans doute, le réalisme violent et lyrique de Jim Harrison n'a servi cause plus subtile. » - Brice Matthieussent.
-
Fils d'immigrés italiens et double déguisé de John Fante, Dominic Molise voit son père tomber du piédestal sur lequel il l'avait placé. Lors d'un week-end fatidique dans une mine, le jeune homme devra affronter la face cachée insoupçonnée de celui qu'il voyait comme un humble et honnête poseur de briques.
On retrouve dans L'orgie les thèmes chers à l'auteur : le mensonge du père, la piété d'une mère, le rêve américain du fils. Entre humour et désespoir, Fante dynamite allègrement les relations familiales, la fin de l'enfance et les illusions perdues.
Pour écrire L'orgie, comme son Vin de la jeunesse, Fante a pressé, furiosissimo, Les Raisins de la colère. De la vendange, le père Steinbeck tirait une morale ; malgré l'adversité, Fante en rapporte d'abord une extraordinaire énergie. Du désespoir ?
Michel Grisolia, L'Express Traduit de l'anglais (États-Unis) par Brice Matthieussent -
Le Bounty : passions, pouvoir, théâtre, histoire d'une mutinerie
Greg Dening
- Anacharsis
- Essais
- 6 Octobre 2023
- 9791027904648
-
Au début du XXe siècle, Robert Grainier travaille à la construction des chemins de fer qui, très vite, parcourront l'Amérique. Un combat de l'homme contre la nature dans des paysages à l'immensité sauvage. Mais ce n'est pas le seul combat que mène Grainier : ébranlé par un drame personnel, il tente de donner un sens à un monde qui en a perdu, alors que son pays connaît des années décisives qui transforment profondément son identité.
-
En 1958, la maison d'édition Putnam s'apprête à publier aux États-Unis le chef d'oeuvre de Vladimir Nabokov, Lolita. Quelques mois avant la parution, l'auteur et son épouse, Véra Nabokov, pressentent que cette publication sera un tournant capital dans la carrière de Vladimir et décident de rendre compte des événements qui surviendront. Bien que quelques entrées soient écrites de la main de Vladimir, c'est principalement Véra qui tiendra ce journal jusqu'en août 1960. Elle y décrit le succès immédiat du roman, les sollicitations croissantes des journalistes, des éditeurs étrangers, des studios hollywoodiens, les demandes extravagantes des lecteurs et les diverses requêtes arrivant de toutes parts.
Ce journal offre ainsi une perspective inédite sur l'effervescence créée dans la vie du couple par ce que Nabokov appelle « l'ouragan Lolita ». Il témoigne également du rôle déterminant que Véra a tenu dans la carrière littéraire de Nabokov, qui, sans doute à cause de la rareté de ses témoignages qu'elle a volontairement détruits, s'est trop souvent apparenté à celui d'une épouse silencieuse et effacée. Les pages du Journal, complètement inédites, démontrent qu'il n'en est rien et rendent compte pour la première fois de son engagement de chaque instant auprès de l'écrivain, de sa puissante clairvoyance, ainsi que de son humour vif, et parfois incisif.