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gilles stassart
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Lorsqu'il sort du centre pénitentiaire d'Iqaluit, au nord du Nunavut, là où ses aïeux ont été implantés de force par l'État canadien, Guédalia retrouve ses démons familiers, l'alcool et la défonce. Alors que son frère aîné se bat pour les droits des autochtones, lui a tout perdu de l'ambition qui l'a mené jusqu'à Montréal où il n'a jamais terminé ses études. Bientôt, la seule solution qui s'offrira à lui sera de remettre son pas dans celui des anciens chasseurs, pour fuir la tragédie qu'il aura lui-même provoquée.
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Gilles Stassart et Jean-Marie Queneau
nous livrent ici
une fable moderne et tendre,
empreinte de poésie,
une invitation à la rêverie
et à la réflexion,
les grands et les petits. -
600 °C est la température à laquelle la braise émet son premier rougeoiement. 600 °C est un livre sur le feu nourricier. Malgré la sophistication apparente de nos sociétés d'aujourd'hui, apprêter la nourriture en la soumettant au feu nous rapproche des premiers hommes. Ce livre sauvage nous emmêne chez les gauchos argentins, les nomades mongols ou dans l'antre d'un restaurant new-yorkais, là où la chair est soumise au feu.
Sur les images d'une beauté brutale prises par Hans Gissinger dans différents pays, Gilles Stassart a construit un récit de voyage autour du personnage d'un anthropologue et aborde le thème du feu en un prologue et six chapitres :
- Prologue : la domestication du feu et des animaux par les premiers hommes.
- New York : naissance de New York ; les grands incendies qui ravagent et façonnent la ville au xixe siècle. Les halles de NY ; le restaurant de Frank De Carlo ;
Cuisine italienne. Le feu électrique et la panne d'électricité du 14 août 2003.
- Stromboli : l'exode et le feu des volcans. Splendeur et richesse des terres volcaniques. Un film de Roberto Rossellini et le récit de la mort de Pline l'Ancien lors du désastre de Pompéi.
- Asado con cuero : Buenos Aires. Invention de l'Argentine. Les gauchos et le tango. Faire griller une vache criollo dans la pampa. Tomber fou amoureux.
Et aussi : comment Prométhée vola le feu et comment Zeus punit les hommes.
- Martyrs : Saint-Laurent, patron des rôtisseurs. La religion des martyrs et les incendies de Rome.
- Ricotta : la ricotta, plat de pauvres, cuit deux fois. Voyage à travers le temps et quelques tableaux mémorables. Une vieille femme faisant frire des oeufs de Velasquez. Retable de la Brera de Piero della Francesca. Des mangeurs de ricotta de Vicenzo Campi.
- Juments et phoques : en Mongolie, les hommes de la steppe cuisent leur nourriture sans bois ni récipient. Au Groënland, les Inuits ont apprivoisé les lois de la décomposition dans une nature sans combustible.
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L'art du goût, du boire, du manger est caractérisé par deux plaisirs. Le premier est une réaction de notre corps, un cri de joie venant du fond de notre estomac, c'est le bon. Le second provient de toutes les images que l'on va associer à ce que l'on goûte, c'est le beau.
Pour comprendre les arts du goût, il faut d'abord comprendre comment fonctionne son corps (l'appareil du goût : la bouche, la langue, les papilles, les dents, le nez, la tête !), mais aussi les mécanismes de l'envie et du dégoût, le pouvoir des images et de l'imagination. En faisant référence à l'Histoire, à l'évolution et aux découvertes, aux différentes cultures, aux éléments de la chaîne (matières premières, cuisiniers, lieux.), l'auteur entraîne l'enfant dans la grande maison des arts du goût, complexe et riche.
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Kwiny, candide canard en plastique de 125 grammes, quitte son usine d'origine, chargé sur un cargo chinois transportant des clandestins, pour finalement atterrir - à la faveur d'un naufrage - dans le ventre de Jack, cachalot nostalgique du parc aquatique dont il fut la vedette. Après avoir été dépucelé par un pantin dans cet antre dantesque, Kwiny s'échappe à la faveur d'une attaque par un baleinier et se retrouve sur le bateau d'un groupe d'activistes écologistes, entre les mains de Bridget Boops, mannequin vénale et porte-étendard de la lutte contre la chasse à la baleine, qui l'initie à son rôle de sex-toy. Rapidement, le bateau est attaqué par des mercenaires qui massacrent les passagers puis s'enfuient, Kwiny en poche, lors de l'assaut d'un commando armé venu secourir l'équipage.
Sur le registre de la satire, ce texte décapant scrute les dérives de la mondialisation de la société de consommation en prenant le parti d'en rire. Trafiquants de chair humaine, exploiteurs capitalistes, activistes écologistes, stars de cinéma transformées en produits marketing, artistes stupéfiés dans l'onanisme post-tout, terroristes islamistes, humanitaires se ruant sur l'Afrique, compétiteurs à motos, spéculateurs en tout genre :
Rien n'est épargné à Kwiny, le petit canard en matière plastique, jouet en bute aux pulsions les plus archaïques. Gilles Stassart lui donne une nature schizophrénique, d'un côté icône enfantine d'un paradis naïf, de l'autre sex-toy formé en douce pour disparaître dans un sexe de femme. Objet de convoitise dans un monde vénal et branché, il sera porté au pinacle avant de finir en paria.
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Les erreurs dans la cuisine
Gilles Stassart
- Courtes et longues
- Les Erreurs
- 16 Octobre 2014
- 9782352901266
Quand on pense Erreurs dans la cuisine, on pense à la tarte Tatin. Mais il existe d'autres grandes erreurs savoureuses. Saviez-vous que le sel n'est pas un exhausteur de goût ? Que le sucre, cette drogue extrêmement addictive, a littéralement pris le contrôle de nos vies ? Qu'un bon produit ne fait pas forcément un bon plat ? Que bien cuisiner, c'est aussi rater ? À mesure que les pages se tournent, on apprend à décrypter nos goûts profonds, les piliers de notre culture. En 33 erreurs, on appréhende le patrimoine culinaire mondial sous un angle nouveau et hors du commun, dans un voyage à travers l'histoire, la peinture et les arts graphiques. Avec ce quatrième opus de la collection « Les Erreurs », on continue d'explorer le monde, et d'attirer l'oeil sur ce que l'on ne voit pas.
La nouveauté pour ce livre : à chaque nouvelle erreur, on découvre également une recette concoctée par un grand chef, accessible mais élaborée, à déguster le livre à la main.