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joseph ponthus
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« Au fil des heures et des jours le besoin d'écrire s'incruste tenace comme une arête dans la gorge Non le glauque de l'usine Mais sa paradoxale beauté ».
Ouvrier intérimaire, Joseph embauche jour après jour dans les usines de poissons et les abattoirs bretons. Le bruit, les rêves confisqués dans la répétition de rituels épuisants, la souffrance du corps s'accumulent inéluctablement comme le travail à la ligne. Ce qui le sauve, ce sont l'amour et les souvenirs de son autre vie, baignée de culture et de littérature.
Par la magie d'une écriture drôle, coléreuse, fraternelle, l'existence ouvrière devient alors une odyssée où Ulysse combat des carcasses de boeuf et des tonnes de bulots comme autant de cyclopes. -
Dans le tourbillon des années 1935 à 1955, Henri Calet compose une somme impressionnante de textes : chroniques, romans, nouvelles, critiques littéraires ou artistiques, pièces radiophoniques, scénarios, reportages... Il trace ainsi son sillon d'écrivain à la fois faussement léger et légèrement désespéré, adepte de l'utilisation du « je » et de « l'humour gris ».
À travers des entretiens accordés aux radios et journaux entre 1935 et 1955 et réunis ici pour la première fois, c'est un Calet méconnu que nous révèle l'impressionnant travail de Michel P. Schmitt, non le Calet des livres, mais celui du métier. Nous voici plongés dans l'ombre de son oeuvre et de ses doutes. L'ouvrage, conçu de manière chronologique, entremêle finement les textes rassemblés par Michel P. Schmitt, la biographie de Calet, le contexte historique et littéraire de l'époque. Ce travail est introduit par un magnifique texte de l'écrivain Joseph Ponthus et complété par un inventaire exhaustif des oeuvres, des articles et des entretiens donnés par Calet.
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C'est l'histoire d'un ouvrier intérimaire qui embauche dans les conserveries de poissons et les abattoirs bretons. Jour après jour, il inventorie avec une infinie précision les gestes du travail à la ligne, le bruit, la fatigue, les rêves confisqués dans la répétition de rituels épuisants, la souffrance du corps. Ce qui le sauve, c'est qu'il a eu une autre vie. Il connaît les auteurs latins, il a vibré avec Dumas, il sait les poèmes d'Apollinaire et les chansons de Trenet. C'est sa victoire provisoire contre tout ce qui fait mal, tout ce qui aliène. Et, en allant à la ligne, on trouvera dans les blancs du texte la femme aimée, le bonheur dominical, le chien Pok Pok, l'odeur de la mer. Par la magie d'une écriture tour à tour distanciée, coléreuse, drôle, fraternelle, la vie ouvrière devient une odyssée où Ulysse combat des carcasses de boeufs et des tonnes de bulots comme autant de cyclopes. D'une voix juste et claire, Jacques Bonnaffé scande ce long poème écrit à la chaîne, témoignage puissant et lyrique sur le monde de l'usine. L'écoute en classe de ce CD est autorisée par l'éditeur.
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A celebrated French bestseller, this novel in verse that captures the mundane and the beautiful, the blood and sweat, of working on the factory floor in the processing plants and abattoirs of Brittany. Unable to find work in his field, Joseph Ponthus enlists with a temp agency and starts to pick up casual shifts in the fish processing plants and abattoirs of Brittany. Day after day he records with infinite precision the nature of work on the production line: the noise, the weariness, the dreams stolen by the repetitive nature of exhausting rituals and physical suffering. But he finds solace in a life previously lived. Shelling prawns, he dreams of Alexandre Dumas. Pushing cattle carcasses, he recalls Apollinaire. And, in the grace of the blank spaces created by his insistent return to a new line of text - mirroring his continued return to the production line - we discover the woman he loves, the happiness of a Sunday, Pok Pok the dog, the smell of the sea. In this celebrated French bestseller, translated by Stephanie Smee, Ponthus captures the mundane, the beautiful and the strange, writing with an elegance and humour that sit in poignant contrast with the blood and sweat of the factory floor. On the Line is a poet's ode to manual labour, and to the human spirit that makes it bearable. Praise for On the Line: 'Poetic and political, lyrical and realistic, Joseph Ponthus' spirited elegy is at once surprising, captivating and affecting' Telerama 'It is not every day that one witnesses the birth of a writer' France 5 La Grande Librairie 'A work that is powerful, clever, benevolent, optimistic even. Essential reading' Causette 'Be prepared for a battering of the senses with vivid, grisly prose' France Magazine