Filtrer
Éditeurs
Formats
Prix
Bandes dessinées / Comics / Mangas
-
Avant l'Holocauste, la vie...
En 2017, au sous-sol d'une église de Vilnius, en Lituanie, des cahiers d'écoliers sont miraculeusement retrouvés, dans lesquels des adolescents juifs du Yiddishland avaient consigné leurs autobiographies. Près de quatre-vingts ans auparavant, ils participaient à un grand concours d'écriture, dont le prix devait être remis le 1er septembre 1939.
Ce jour-là, l'armée allemande envahit la Pologne...
Vivre est l'adaptation graphique des témoignages de six d'entre eux.
Comme Anne Frank, ces jeunes hommes et femmes ont écrit leurs ambitions, leurs appréhensions et leurs espoirs avec l'humour et l'aplomb qui caractérisent la jeunesse, sans imaginer que leur monde allait bientôt être annihilé.
Leurs récits s'animent sous la plume tendre et le trait vif de Ken Krimstein, qui compose ainsi un remarquable travail de mémoire.
Vivre est une ode à la vie et à la jeunesse, un hommage au coeur battant de la culture yiddish, dont les visages et les voix se rappellent à nous avec fraîcheur et sincérité. -
Apparu à la fin du XIXe siècle, en s'inspirant des caricatures à la mode occidentale, le manga, forme d'expression artistique en perpétuel renouvellement, est aujourd'hui un genre majeur, protéiforme et dynamique.
En se démarquant du reste de la production graphique mondiale, le manga est devenu une véritable industrie qui vend des magazines et séries par dizaines de millions d'exemplaires et représente, au Japon, un marché de plus de 3 milliards d'euros. Puits de scénarios pour la télévision et le cinéma, vivier de mascottes lucratives, il est l'un des plus efficaces ambassadeurs de la culture nippone en France.
Créé dans une société singulière et énigmatique, cet univers narratif réfléchit l'évolution du pays dans lequel il s'est développé : moyen de consolation durant la récession d'avant-guerre, le manga se fit le héraut de la contestation dans les années soixante et un médiateur du féminisme dix ans plus tard. D'Astro Boy à Akira, le manga transforme les robots en gentils humains ou les hommes en terribles machines, rêve le meilleur d'une nation ambitieuse et solidaire, ou anticipe le pire d'une société décadente et belliqueuse.
Mais au-delà, et c'est ce que montre Karyn Poupée à travers cet essai subtil où se conjuguent l'histoire, l'art et la sociologie du Japon, la portée du manga est universelle. Se faisant laboratoire de l'existence, il renvoie à chacun d'entre nous une image de lui-même et de l'humanité à laquelle il appartient.