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Empire
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Paris, 1793. Alors que Marie-Antoinette se morfond à la prison du Temple, ne se faisant aucune illusion sur le sort que le Tribunal révolutionnaire lui réserve, on apprend le retour du chevalier de Maison-Rouge. Courageux, intelligent, mais surtout amoureux de la reine, l'homme est prêt à tout pour la sauver. Bénéficiant de la complicité involontaire de Maurice Lindey, jeune officier républicain de garde auprès de Marie-Antoinette et lui-même amoureux de la belle et très royaliste Geneviève Dixmer, le chevalier prépare l'évasion de la reine. Alexandre Dumas, dans cet excellent roman écrit en collaboration avec Auguste Maquet, revisite une période particulièrement sombre de notre histoire. C'est le marquis de Rougeville, instigateur d'un bien réel complot qui visait à faire évader la reine, qui lui donna l'idée du livre. Le complot, déjoué, eut pour conséquence le durcissement des conditions de détention de Marie-Antoinette...
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De Mme de Sévigné à Mme de Lafayette, de Mme de Staël à Mme Roland, et même à La Rochefoucauld..., Sainte-Beuve dresse des portraits en quelques dizaines de pages libérées de l'anecdote, et qui vont droit à l'essentiel.
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Ce catalogue s'intéresse aux productions d'artistes contemporains se situant dans une généalogie historique du réemploi d'images au XXe siècle. L'ouvrage richement documenté et illustré comprend de nombreux textes et entretiens visant à éclairer les pratiques de ces artistes iconographes. Il s'accompagne d'un livret constitué d'extraits d'Album XIII de l'artiste Luis Jacob, s'inscrivant dans son projet de banque d'images issues des médias imprimés.
Les artistes iconographes nourrissent leur démarche depuis plus d'un siècle de la diversité des images produites par d'autres et diffusées industriellement dans la société. Du collage au Post-Internet, de l'installation d'archives à la citation appropriationniste, en passant par la constellation d'images, ce livre remet en perspective ces pratiques en se focalisant sur les quarante dernières années marquées par l'invention et le développement d'un nouveau régime de diffusion : Internet. A travers textes théoriques, entretiens avec des artistes, et pratiques de l'exposition, il dresse une cartographie des relations que les artistes entretiennent avec les images et aborde la question de l'affect comme moteur de nos interactions avec elles.
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Une histoire d'images : Donation Antoine de Galbert au musée de Grenoble
Antoine De Galbert, Guy Tosatto, Noëlig Le roux
- Empire
- 1 Janvier 2024
- 9791095991335
De la lutte pour les droits civiques aux bouleversements géopolitiques, des avancées technologiques aux grands mouvements culturels, en passant par le quotidien d'inconnus - tantôt violent, tantôt poétique -, chaque image révèle de manière poignante voire tragique, le destin d'une humanité aux prises avec la marche inexorable d'une Histoire qui souvent la dépasse ou la broie.
Publié à l'occasion de l'exposition de la donation Antoine de Galbert au musée de Grenoble, ce catalogue offre un panorama impressionnant de notre époque et du rôle déterminant joué par la photographie dans l'élaboration de nos perceptions et des mythologies contemporaines.
Oeuvres de Aalam, Bani Abidi, Antoine d'Agata, Lucien Aigner, Pilar Albarracin, Yolanda Andrade, Sammy Baloji, Ion Bîrl?deanu, Eric Baudelaire, Philippe Bazin, Guillaume Binet, Alain Bizos, Antoni Campana, Mario Carnicelli, Henri Cartier-Bresson, Jean-Philippe Charbonnier, Chieh-Jen Chen, Roman Cieslewicz, Christian Courrèges, David Damoison, Philippe De Gobert, Luc Delahaye, Bernard Descamps, Jean-Marie Donat, Alfred Eisenstaedt, Sandra Eleta, Fouad Elkoury, Charles Fréger, Alberto Garcia-Alix, Laurence Geai, Agnes Geoffray, Julien Gester, Stephan Gladieu, David Goldblatt, Hengameh Golestan, Cosmin Gradinaru, Guillaume Herbaut, Chester Higgins, Kati Horna, John Isaacs, Olivier Jobard, Alain Keler, Yevgeny Khaldeï, Chris Killip, Sirkka-Liisa Konttinen, Oleg Kulik, Olivier Laban-Mattei, Stéphane Lagoutte, Dorothea Lange, Le Tiers Visible, Arthur Leipzig, Alexandre Lewkowicz, Pascal Maître, Yuri Mechitov, Davood Maeili, Edouard Méhomé, Georges Melet, Li?via Melzi, Boris Mikhaïlov, Lisette Model, Etienne Montes, Yan Morvan, Genevieve Naylor, Vladimir Nikitin, Martin Parr, Paolo Pellegrin, Mathieu Pernot, Gilles Raynaldy, Marc Riboud, Sophie Ristelhueber, Hugo Schmolz & Karl Hugo Schmolz, Chantal Stoman, Paul Strand, Mikhael Subotzky, Barthélémy Toguo, Tomasz Tomaszewski, James-Iroha Uchechukwu, Alex Van Gelder, Erwan Venn, Weegee, Where dogs run, Sue Williamson, Wiktoria Wojciechowska, Pavel Wolberg, Tom Wood, Patrick Zachmann, Miron Zownir.
Publié à l'occasion de l'exposition éponyme au musée de Grenoble du 16 décembre 2023 au 3 mars 2024. -
Revue faire, regarder le graphisme n.35-37 : an eye : the artists' gaze on the modern world from 1911 to 1938
Collectif
- Empire
- Revue Faire, Regarder Le Graphisme
- 28 Mars 2022
- 9791095991403
Les numéros 35 à 37 de la revue critique consacrée au graphisme.
Nº 35 - Un oeil?: le regard des artistes sur le monde moderne 1911-1938.
Auteure?: Sonia de Puineuf.
Dans la production graphique des artistes modernes apparaît de façon récurrente l'image de l'oeil. Celui-ci est souvent traité comme motif autonome, détaché du reste du visage, de surcroît combiné aux inscriptions et signes typographiques. Ces oeuvres sont alors à comprendre comme une mise en scène (ou mise en pages) du regard.
De l'affiche pour l'Exposition internationale de l'Hygiène à Dresde dessinée par le Munichois Franz von Stuck (1911) à la couverture du livre Écriture et photographie dans la publicité photo-montée par le Tchèque Zdenek Rossmann (1938), en passant par l'iconoclaste L'oeil cacodylate de Francis Picabia (1921) qui est une peinture sans peinture, ce riche corpus témoigne d'une évolution notable de sensibilité au sein de l'avant-garde et d'un questionnement sur la justesse de la vision de l'artiste confronté aux évolutions technologiques du monde moderne.
Nº 36 - La photographie suspendue?: Herbert Bayer.
Auteur?: Remi Parcollet.
La tendance consistant à spatialiser la photo-graphie, et plus spécifiquement la photographie documentaire, s'affirme clairement en 1951 à travers les expositions?: The New Landscape de György Kepes au Massachusetts Institute of Technology, Architettura, misura dell'uomo (IXe Triennale de Milan) d'Ernesto N. Rogers, Vittorio Gregotti et Giotto Stoppino, et en 1953 Parallel of Life and Art à l'Institute of Contem-porary Art (ICA) de Londres. Les documentations de ces trois «?displays?» jouent un rôle essentiel sur l'évolution des modes de monstration de la photographie. Elles viennent, comme celles des expositions du MoMA mises en espace par Herbert Bayer, Road to Victory et Airway to Peace, alimenter la réflexion qui se développe magistralement dans l'ouvrage Display de George Nelson, publié en 1956.
Bayer conçoit l'exposition moderne à partir des principes de la New Vision, selon lui elle ne doit pas tenir le spectateur à distance mais l'accompagner et l'englober. En 1961, il compile ses idées sur la conception des expositions dans un article, Aspect du design des expositions et des musées, et prend pour référence l'exposition de l'Obmokhou à Moscou en 1921, où il observe à travers sa documentation visuelle «?qu'une élimination radicale de l'inessentiel a eu lieu?» résultant d'une recherche de la légèreté et de l'apesanteur avec un minimum d'utilisation de matière. Il considère alors qu'il faut?: «?éliminer tous les éléments, structurels et autres, susceptibles de nuire ou d'interférer avec les images elles-mêmes. La solution ultime de ce train de pensée serait l'affichage créé sans aucun effort matériel ou support visible, placé en l'air??[...]?».
Nº 37 - Un polygraphe?: George Nelson.
Auteure?: Catherine Geel.
George Nelson (1908-1986), designer fonctionnaliste américain aux créations lisses, mais aux manifestations, textuelles et visuelles complexes est un cas particulier du modernisme américain, ce que suggèrent les titres de ses productions?: A Problem of Design: How to Kill People (1960), Requiem (1960) ou Elegy in the Junk Yard (1961) indiquent. Pourquoi malgré une production écrite considérable, Nelson n'est-il pas identifié comme critique ou écrivain??
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Mais quelquefois, particulièrement quand la neige couvrait encore les cimes des montagnes, les loups, les renards, les lièvres cherchaient à manger. Alors je leur distribuais mon pain et ces bêtes étaient contentes ; puis je leur parlais du bon Dieu. Mélanie Calvat, fille d'une famille extrêmement pauvre des montagnes du Dauphiné, naquit en 1831 et fut, en 1846, la témoin privilégiée d'une apparition de la Vierge Marie sur la commune de La Salette. Suite à cette apparition, cette petite bergère essayera de remplir la mission de messagère que lui avait donnée Notre-Dame. Pendant les dernières années de sa vie, de 1900 à 1904, elle a été accueillie dans l'Allier, par l'Abbé Combe. Découvrant progressivement la bergère de La Salette, il lui intima l'ordre d'écrire le récit de son enfance de 1831 à 1846. Mélanie Calvat s'exécuta par obéissance, nous donnant ce texte étonnant qui nous dévoile une enfance jalonnée d'événements surnaturels dont les descriptions empreintes de grande simplicité et d'innocence ne font qu'apporter du crédit à leur véracité. Nous nous trouvons face à des événements aussi incroyables et miraculeux que la traversée de la Mer Rouge par les Hébreux ; les interactions avec les animaux par Saint François d'Assise, Saint Antoine de Padoue ou l'intimité de Sainte Catherine de Sienne avec Notre Seigneur. Ce récit, extraordinaire et captivant, est à la portée de tous, enfants comme adultes. Dans la lignée de la vie des plus grands saints, ce livre ne se lit pas, il se dévore !
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Revue faire, regarder le graphisme
Collectif
- Empire
- Revue Faire, Regarder Le Graphisme
- 1 Février 2018
- 9791095991052
Les numéros 5 à 8 de la revue de design graphique. Le recueil regroupe des études sur les sujets suivants : un post Instagram du studio Experimental Jetset pour le centre culturel amstellodamois Paradiso ; une suite de gestes, de Harun Farocki à L'Architecture Aujourd'hui ; l'ouvrage Parallel Encyclopedia de Batia Suter ; la résidence de Charles Mazé & Coline Sunier à la Villa Médicis.
N° 05 : Un post Instagram?: P/Pa/Para/Paradiso par jetset_experimental (1 Juillet 2017). Auteure?: Manon Bruet.
Le 1er juillet 2017, alors que je m'apprête à commencer des recherches sur l'usage des réseaux sociaux par les designers graphiques, le studio néerlandais Experimental Jetset poste sur Instagram un diaporama de 7 images. Titré « P/Pa/Para/Paradiso », celui-ci présente, dans son ensemble et en détails, l'affichage de leurs nouveaux posters pour le centre de musique et de culture amstellodamois Paradiso. Outre la filiation formelle évidente avec le poster Blow up qu'ils réalisent en 2007 pour le Design Museum de Londres, ce diaporama ne donne que peu de clés de lecture pour ce qui semble être une nouvelle facette de la communication de ce lieu, à laquelle Experimental Jetset travaille depuis 1996.
Avec aujourd'hui plus de 1500 likes et des dizaines de commentaires, ce post constitue le point de départ de mon article. L'occasion d'enquêter donc, de revenir sur cette collaboration qui a pris durant plus de 20 ans diverses formes (flyers, programmes, posters), et ainsi sur la pratique singulière et radicale d'Experimental Jetset. Mais l'occasion aussi de porter un regard plus théorique sur la manière dont est montré et regardé le graphisme sur les différentes plateformes, qui font aujourd'hui partie intégrante de l'enseignement et de l'évolution de la discipline.
N° 06 : Une suite de gestes?: Invisible Touch. De Farocki à L'Architecture Aujourd'hui, quelques notes sur le manuel des choses. Auteure?: Catherine Guiral.
N° 07 : Un livre?: Parallel Encyclopedia, Batia Suter. Auteur?: Jérôme Dupeyrat.
Depuis la fin des années 1990, Batia Suter collectionne des livres - de seconde main pour la plupart - qu'elle acquière en raison de leur iconographie, de sorte à constituer une banque d'images qui est localisée dans les rayons de sa bibliothèque. L'ensemble est devenu le matériau de base d'une oeuvre qui consiste à présenter ces images selon une logique de montage visuel, en leur attribuant de nouvelles modalités d'apparition et donc de nouvelles possibilités d'interprétation.
Parallel Encyclopedia est à ce jour le travail le plus conséquent de l'artiste. Mené depuis 2004, il a pris la forme de plusieurs installations et de deux ouvrages imposants édités par Roma publications en 2007 et en 2016. Chaque version du projet se caractérise par l'association de centaines d'images hétéroclites (historiques, artistiques, scientifiques, techniques) regroupées en fonction de liens typologiques et formels. D'un dispositif à l'autre, les modalités de présentation de ces images extraites de livres se renouvèlent?: séquençage et sérialité des pages reliées?; constellations ou, au contraire, séquences linéaires d'images reproduites et exposées aux cimaises?; constellations ou séquences linéaires de pages de livres ouverts et déposés sur des supports plans. Bien que les images exposées soient les mêmes, ces diverses possibilités d'exposition en déterminent des lectures différentielles.
Au-delà de la fascination qu'un tel projet peut engendrer, ce texte tentera d'en saisir toute la complexité. Pour ce faire, le travail de Batia Suter sera resitué au sein d'une histoire des pratiques iconographiques qui traverse différents champs d'activités et de connaissance. On s'attachera par ailleurs à la trajectoire des images réunies dans Parallel Encyclopedia et aux effets des processus de remédiation auxquels elles sont livrées. Enfin, il s'agira de dessiner une figure de l'artiste en « éditrice » et d'étudier à la fois la fonction du design graphique dans son travail et la place que l'on peut attribuer à ce dernier dans le champ du design graphique, auquel Batia Suter n'appartient pas directement, mais qui traverse ses productions et auquel elle s'est confrontée concrètement dans le cadre de sa collaboration avec le graphiste Roger Willems pour la conception des deux volumes de l'encyclopédie qui, de fait, est aujourd'hui une référence tant pour de nombreux artistes que pour de tout aussi nombreux designers graphiques.
N° 08 : Une résidence?: Charles Mazé & Coline Sunier à la Villa Médicis. Auteur?: Thierry Chancogne Relevés typo-topographiques.
Alors qu'elle était encore étudiante à l'Ésad Valence, Coline Sunier avait, avec Grégory Ambos, frappé la première de couverture du livret associé au programme de Zak Kyes, « Forms of inquiry », d'une série de fleurons prélevés dans le patrimoine graphique plus ou moins héraldique des emblèmes très locaux.
Lorsqu'elle fonde son studio avec Charles Mazé, le duo poursuit ce travail de collection qui est à la fois une des étymologies de la lecture et une des caractéristiques de l'esthétique conceptuelle de la liste des années 1970. D'abord dans la refonte de l'identité de l'ésad réalisée en 2012-2013.
Ensuite, dans le travail de résidence à la Villa Médicis Come vanno le cose? consacré aux relevés, sur les murs de Rome de 1512 graffiti dessinant en creux le portrait d'un mystérieux survivant peut-être fantasmé des Brigades Rouges. Enfin dans le travail d'identité développé depuis peu pour le Centre d'art contemporain de Brétigny.
La collection des signes de pouvoir et des traces de résistance profondément inscrits dans les matières toujours politiques des lieux s'accompagne souvent d'un effort de traduction typographique qui rappelle aussi le travail de typisation des écritures personnelles de Fernand Baudin réalisé pour le catalogue du prix éponyme 2012.
#05: An Instagram post: P/Pa/Para/Paradiso by jetset_experimental (July 1 2017). Author: Manon Bruet.
On July 1st, 2017, just as I was about to begin research into the use of social networks by Graphic Designers, the Dutch studio Experimental Jetset posted a slideshow showing their new productions for the Paradiso center for music and culture in Amsterdam on their Instagram account. Seeing the soberly captioned «P/Pa/Para/Paradiso», I was curious about this post, as it was quite different to the other posts that found their way into my news feed. Though it was very generous in terms of images, it provided very little information or keys to how to read what seemed to be a new aspect of the center's communications, a project on which Experimental Jetset had been collaborating with them since 1996.
This post, that has since received over 1,500 likes and dozens of comments, is where my article begins.
#06: A series of gestures: Invisible Touch, from Farocki to L'Architecture Aujourd'hui, some notes on the handling of things. Author: Catherine Guiral.
#07: A book: Parallel Encyclopedia, Batia Suter. Author: Jérôme Dupeyrat.
Since the end of the 1990s, Batia Suter has been collecting books-second hand for the most part-that she acquires for their iconography, in such a way as to build up an image database that sits on the shelves of her personal library. All of this has become the basic material for an artwork that consists of presenting the images according to a logic of visual editing, providing them with new modalities of appearance and thus new possibilities of interpretation.
Parallel Encyclopedia is, at the time of writing, the artist's most significant work. Ongoing since 2004, it has taken the form of a number of installations and two imposing publications from Roma Publications published in 2007 and 2016. Each version of the project is characterized by the association of hundreds of heteroclite images (historical, artistic, scientific, and technical), grouped according to typological and formal links. From one system to another, the conditions of presentation of these images taken from books are renewed: the sequencing and seriality of bound pages; constellations or, on the contrary, linear sequences of images reproduced and exhibited on wall panels; constellations or linear sequences of book pages opened and placed on flat mounts. Though the exhibited images are the same, these various exhibition possibilities determine differential readings.
Beyond the fascination that such a project can generate, this text will attempt to seize all of its complexity. To do this, Batia Suter's work will be re-situated within the context of a history of iconographic practices that run through different fields of activities and knowledge. We will also focus on the trajectory of the images gathered in Parallel Encyclopedia and the effects of the process of remediation to which they are subjected. Ultimately, it will be a question of drawing a figure of the artist as an «editor» and of studying both the function of Graphic Design in the artist's work and the place that we can attribute to the artist in the field of Graphic Design, a field to which Batia Suter doesn't directly belong, but one that runs through her productions, and to which she was confronted in a concrete fashion in the context of her collaboration with the Graphic Designer Roger Willems in the design of the two volumes of the encyclopedia that, in fact, is today a reference for many artists, as much as it is for a large number of Graphic Designers.
#08: A residency: Charles Mazé & Coline Sunier at the Villa Médicis. Author: Thierry Chancogne.
Typo-topographic records.
While still a student in the Ésad Valence, Coline Sunier, along with Grégory Ambos, created a striking front cover for the booklet associated with the Zak Kyes programme, «Forms of Inquiry», using a series of jewels sampled from the more or less heraldic graphic patrimony of highly local emblems.
When she founded her studio with Charles Mazé, the duo continued the work of collection, which is at the same time one of the etymologies of reading, and one of the characteristics of the conceptual aesthetic of the list that emerged in the 1970s-first, in the re-casting of the Ésad Valence's identity in 2012-2013; then in the work created during a residency at the Villa Médicis, Come vanno le cose?, dedicated to records of 1,512 graffiti found on the walls of Rome illustrating the portrait of a mysterious survivor, perhaps imagined, of the Red Brigades; and more recently in the identity developed for the Centre d'art contemporain in Brittany.
The collection of signs of power and the traces of resistance profoundly inscribed in the always political matter of the spaces is often accompanied by an attempt at typographic translation bringing to mind the work of typification in the personal writings of Fernand Baudin, created for the catalogue of the eponymous prize in 2012.
Faire - Regarder le graphisme est une revue critique bimensuelle consacrée au design graphique, qui paraît en librairie tous les deux mois sous la forme de recueils de quatre numéros. Editée par Empire, la maison d'édition du studio Syndicat, elle parait d'octobre à juin et s'adresse aussi bien aux étudiants qu'aux chercheurs et aux professionnels, en documentant les pratiques contemporaines et internationales du graphisme ainsi que l'histoire et la grammaire des styles. Chaque numéro propose un sujet unique et tentaculaire, traité par un auteur reconnu.
« Les revues critiques dédiées à l'analyse du design graphique sont malheureusement trop peu nombreuses aujourd'hui, particulièrement en France mais aussi en Europe. Engagés dans une posture analytique et critique des formes et activités du graphisme, Sacha Léopold et François Havegeer souhaitent mener une revue imprimée sur ces pratiques, en agissant avec sept auteurs (Lise Brosseau, Manon Bruet, Thierry Chancogne, Céline Chazalviel, Jérôme Dupeyrat, Catherine Guiral et Étienne Hervy). Ce choix restreint, lié à la volonté de proposer une expérience au sein d'un groupe ayant déjà mené des projets communs, permettra d'inclure des auteurs internationaux la deuxième année. »
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Paris la consciencieuse ; Paris la guideuse du monde
Frédéric Bruly
- Empire
- 9 Novembre 2020
- 9791095991236
Le récit inédit, reproduit en fac-similé, du voyage à Paris de Frédéric Bruly Bouabré (1923-2014), poète et artiste ivoirien, « prophète », créateur et inventeur de l'alphabet bété, qui rédige un « rapport » de sa rencontre avec le monde occidental à son retour de l'inauguration de l'exposition Magiciens de la Terre.
En 1989 Frédéric Bruly Bouabré est projeté sur le devant de la scène artistique internationale lors de la mythique exposition Magiciens de la Terre (18 mai-14 août 1989, Centre Pompidou, Grande Halle de la Villette), où il est convié avec une centaine d'autres artistes venus du monde entier, et deviendra par la suite mondialement connu pour ses dessins sur carte rehaussés au crayon de couleur.
Mais en mai 1989, c'est un tout autre rêve que caresse encore Frédéric Bruly Bouabré : celui de devenir un « écrivain ». Alors qu'il va s'envoler pour Paris afin d'inaugurer l'exposition Magiciens de la Terre, et par la même occasion quitter pour la première fois de sa vie le sol africain, le poète se voit commander par ses amis Odile et Georges Courrèges (alors directeur de l'Institut français d'Abidjan) le récit de son voyage. C'est ainsi que quelques semaines après son retour, Frédéric Bruly Bouabré remettra son « rapport » de 343 pages manuscrites, produit en « 33 jours », n'omettant aucune des anecdotes qu'avait occasionnées sa rencontre avec le monde occidental, dans l'espoir d'être un jour publié.
Depuis lors, ce récit d'« un aveugle à Paris », comme son auteur s'apprêtait d'abord à l'intituler, chargé de cette écriture si particulière dans laquelle on peut supposer l'influence des « petites pierres » qui ont dicté son alphabet bété, était resté inédit.
Initié par Odile et Georges Courrèges, qui ont fourni aux éditeurs une copie du manuscrit que leur avait confiée l'artiste, le projet de cette publication a été par ailleurs rendu possible par la mise à disposition du manuscrit original et l'aide précieuse d'André Magnin.
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Réédition fac-similé, accompagnée de sa traduction française, des manuels de charte graphique conçus par Paul Rand pour la redéfinition de l'identité visuelle de la société multinationale de matériel informatique IBM, recherche iconique menée par le graphiste américain entre 1962 et 1987 sous forme d'un classeur à feuillets volants. Leur assemblage permet la mise en perspective des pratiques et usages graphiques à travers leur évolution au fil du temps, et de rentrer au coeur de l'un des plus importants projets de design global du XXe siècle.
En 1956, le designer Eliot Noyes est engagé par le directeur d'IBM à repenser le design de l'entreprise dans son intégralité, des produits à la communication en passant par l'architecture des bâtiments. Le graphiste Paul Rand est invité à définir l'ensemble des documents graphiques de l'entreprise. Commence alors l'un des projets de design graphique les plus mémorables du XXe siècle au sein de l'« IBM Graphic Design Program ».
La série de logotypes IBM créée par Paul Rand a culminé avec une version dessinée en 1972 formée de bandes superposées, qui a rendu les initiales de la compagnie instantanément reconnaissables dans le monde entier. Ce logo à 8 barres est toujours utilisé aujourd'hui.
Entre les années 60 et les années 80 un ensemble conséquent de règles et usages graphiques a été répertorié et régulièrement mis à jour dans un classeur organisé par sections. On y retrouve les instructions de reproduction du logotype, les règles graphiques et typographiques, les dessins de documents internes et externes, les usages signalétiques, les utilisations architecturales. Ce document permet une manipulation des signes graphiques de l'entreprise en cohérence et en discussion efficace avec les autres corps de métier.
Ce classeur est aujourd'hui un objet iconique, rare et peu documenté, il nous parait nécessaire de le rendre accessible et diffusable, aux graphistes, étudiants et intéressés par cette aventure d'entreprise emblématique. Compte tenu des nombreuses mises à jour des normes graphiques, les différents classeurs de norme IBM que nous avons consultés sont souvent différents dans leurs contenus. Ce sont les documents successifs de ce classeur et leurs évolutions qui sont édités et reproduits afin d'offrir la vue la plus large sur le travail accompli pendant plus de 20 ans. Cette entreprise a été réalisée de concert avec les archivistes d'IBM, New-York et la Bibliothèque Kandinsky du Centre Georges Pompidou, Paris.
Le projet s'est fait en accord avec les ayants droit de Paul Rand et l'entreprise IBM.
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Saint Thomas, sa vie son oeuvre. Tout ce quon en sait.
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Revue faire, regarder le graphisme : coffert vol.12 : n.42 à n.45
Collectif
- Empire
- Revue Faire, Regarder Le Graphisme
- 24 Février 2023
- 9791095991427
Les numéros 42 à 45 de la revue critique consacrée au graphisme.
Nº?42 - 12 ou 13 choses que je sais d'elle : F.R.DAVID.
Auteur·rice·s?: Victoire Le Bars et Benjamin Thorel.
On connaît la chanson?: les mots ne viennent pas facilement. Alors, comment aborder F.R.DAVID, revue dont c'est la devise?? Ce numéro de Faire propose une exploration non exhaustive, à quatre mains, des vingt F.R.DAVID parus entre 2007 et aujourd'hui. Regroupant à chaque parutionun ensemble d'écrits, d'images, de documents d'auteur·e·s et de périodes différentes, F.R.DAVID est au coeur de la pratique de Will Holder, son éditeur. Attentif aux moindres inflexions du langage, il y développe une approche singulière du livre, où la relation aux lecteur·rice·s est essentielle à l'acte même de publier.
Nº?43?- Un caractère : L'«?écriture typographiée?».
Auteur : Thierry Chancogne.
En 1920, Francis Thibaudeau dédie son manuel de typographie moderne La Lettre d'imprimerie composé en multiples variantes de typographies remuantes d'Auriol - au moins l'éclairée ou «?contour?» Auriol-champlevé, la stencil Auriol labeur, l'étroite Française Légère, la grasse Robur Noire - au lettreur et typographe début de siècle en tant qu'«?innovateur de l'écriture typographiée?». Et il faut remarquer que peut-être le plus répandu de ces alphabets, l'Auriol labeur, est une lettre qui défend aussi bien la dynamique picturale de ses composants visiblement brossés d'un geste auguste que la technicité plus ou moins industrielle des tenons de cette lettre stencil-pochoir. On peut en tous cas être à juste titre frappé par cet oxymore de la dite «?écriture typographiée?». Comment l'écriture et sa dynamique contingente, située, personnelle, travaille-t-elle l'effort de généralisation industrielle et normative de la typographie?? Un type, un idéal abstrait, un contrat orthographique peut-il agir le mouvement historique et l'inscription sans cesse particulière et renouvelée des alphabets?? Que devient la cursivité lorsqu'elle est en quelque sorte «?récupérée?» par la forme relativement définitive, du moins pérenne, des fontes??
Nº?44 - Une énigme : la communication visuelle des neurosciences.
Auteur : James Langdon.
Les neurosciences sont une science visuelle. Notre compréhension de la biologie du cerveau trouve son origine dans les premières images de neurones et de dendrites produites par Santiago Ramón y Cajal et Camillo Golgi à la fin du XIXe siècle. Au cours des dernières décennies, les neurosciences ont adopté l'imagerie numérique. Nous avons été témoins d'images dynamiques de cerveaux vivants produites par résonance magnétique et des représentations complexes de «?connectomique neuronale?» qui promettent à terme de révéler le «?schéma de câblage?» du cerveau humain. De telles images ne sont pas simplement la documentation d'un travail scientifique, elles sont elles-mêmes des sources primaires de recherche. Les images sont la science.
Pourtant, l'interaction des neurosciences avec la culture visuelle dominante tend vers la simplification et l'amateurisme. La communication scientifique semble considérer le design graphique et la direction artistique avec scepticisme, préférant contextualiser les images techniques avec un collage de dessins animés, de mèmes Internet et de photographies génériques de haute technologie. En revanche, l'industrie émergente de la neurotechnologie adopte le langage visuel de la «?grande technologie?» d'entreprise. Le projet Neuralink de l'entrepreneur milliardaire Elon Musk présente sa technologie expérimentale d'implant neuronal comme s'il s'agissait d'un appareil commercial innocent.
Inévitablement, les neurosciences offriront bientôt des opportunités d'augmenter technolo-giquement le cerveau humain, ce qui pourrait renforcer davantage les inégalités et la stratification dans notre société. Ce texte n'est pas un appel à une collaboration interdisciplinaire plus amicale entre le design graphique et les neurosciences, mais une évaluation critique du vocabulaire visuel d'un domaine du point de vue d'un autre.
Nº?45 - Fabrique de la redondance (4 gabarits de mise en page).
Auteur : Stuart Bertolotti-Bailey.
Dans le design graphique, les gabarits sont dédiés au confort et au rendement. Leur double objectif est d'accélérer le travail en économisant la prise de décision, tout en garantissant une cohérence de la production par la restriction des paramètres de choix. Mais les gabarits peuvent aussi être utilisés dans des perspectives moins réductrices et plus entreprenantes. Cet essai retrace le développement de quatre projets réalisés avec des collaborateurs variés qui proposent, à partir d'un tel état d'esprit, autant de gabarits très spécifiques. Classés ici en tant que «?mal de tête génératif?», «?point de rencontre?», «?terrain de jeu?» et «?gabarit industriel par défaut?», ces quatre formats retracent le passage progressif des médias physiques aux médias numériques au cours de ces deux dernières décennies. -
Épopées célestes : Art brut dans la collection Decharme
Gustavo Giacosa, Barbara Safarova
- Empire
- 21 Février 2024
- 9791095991366
Un véritable panorama de l'art brut au niveau international, à travers 180 oeuvres sélectionnées parmi la collection de Bruno Decharme.
La Villa Médicis présente une sélection de 180 oeuvres d'art brut de la remarquable collection Decharme. Au coeur d'une Académie où le geste constitue l'apprentissage de la maîtrise, Épopées célestes interroge nos certitudes, pose un regard tout à la fois critique et bienveillant sur les marges dans la création, avançant l'idée que faire monde, c'est faire oeuvre.
Avant même que Jean Dubuffet n'invente l'expression en 1945, l'art brut n'a cessé de bousculer l'histoire de l'art et de nourrir les esprits réfractaires aux normes. Mais qui sont-ils, ces artistes d'un genre particulier, témoins d'un autre monde, étrangers aux courants et aux influences stylistiques?? Ils se tiennent - ou sont tenus - à l'écart de la culture des beaux-arts, des codes et des lieux qui la constituent?: écoles, académies, musées, foires...
Si le territoire de l'art brut est celui de «?l'homme du commun à l'ouvrage?», selon la formule de Dubuffet, on peut aussi dire que le destin de ce dernier est «?hors du commun?», redevable essentiellement à ses capacités psychiques propres, alimentées par un monde intérieur bouillonnant, pourvues d'emprunts faits à la culture populaire.
Ces productions que les Anglo-Saxons nomment outsider art mettent en oeuvre des capacités hautement créatives, en prise directe avec les anomalies du monde. Aux confins de l'imaginaire, perdus dans le réel, éclaboussés d'étoiles, les outsiders redessinent sans cesse la géographie d'un univers qu'ils inventent au fur et à mesure. Avec la liberté et l'altérité comme seules boussoles, ils récoltent, accumulent, remplissent, déchiffrent, noircissent, déforment, amplifient, ordonnancent, bâtissent. Sans filtres, ils se sont lancés dans de grandes épopées célestes.
Publié à l'occasion de l'exposition éponyme à la Villa Médicis, Rome, en 2024. -
Ensembles
Kathy Alliou, Franck Balland, Sarina Basta, Mathilde De Croix
- Empire
- 18 Octobre 2024
- 9791095991281
Les livres sont aux prémices d'une majorité des oeuvres d'Éléonore False. Elle y glane des images qu'elle prélève directement ou qu'elle reproduit. Puis une première spatialisation prend place dans les classeurs où les formes découpées et leurs rebuts sont glissés dans des pochettes transparentes. Leur emplacement n'est pas figé, pas plus que leur sens de lecture ni leur chronologie.
Pour sa première monographie, des morceaux choisis de ces classeurs ont été reproduits en modifiant graduellement l'échelle. Avec Syndicat, graphistes et éditeurs, elle fige pour la première fois certains de ces assemblages intuitifs et de ces juxtapositions fortuites. Les compositions qui en résultent sont parfois d'une clarté immédiate; comme ce caméléon qui repose sur diverses strates de matières organiques. Pour d'autres, ils laissent entrevoir des sources iconographiques ou un vocabulaire formel très variés: l'efficacité visuelle d'une bouche rouge glossy en pleine page orientée à la verticale ou encore le pouvoir évocateur de contre-formes dans des pages vierges qui laissent apparaître la silhouette d'un visage par le jeu de la réserve.
Entre ces pages ici reproduites sont glissés cinq ensembles d'oeuvres. Dans chacun d'eux, plusieurs séries, plusieurs typologies, plusieurs moments se croisent et se côtoient pour révéler des relations d'une autre nature que celles qui sont induites par ses expositions. Cinq auteurs et autrices se sont prêtés au jeu d'écrire sur l'oeuvre de l'artiste en s'appuyant uniquement sur l'un de ces ensembles et Kathy Alliou accompagne la parole d'Éléonore False dans un entretien qui retrace plus de dix années de pratique.
Mathilde de Croix -
Revue faire, regarder le graphisme n.10/11/12
Collectif
- Empire
- Revue Faire, Regarder Le Graphisme
- 1 Avril 2018
- 9791095991090
Les numéros 10 à 12 de la revue de design graphique, autour de Robert Brownjohn, Klaus Scherübel, Julia Born, Simon Starling et Poster of Girl, Revue Emmanuelle.
N° 10 : Une ligne?: Robert Brownjohn. Auteur?: Étienne Hervy, Natasha Leluc.
La figure de Robert Brownjohn oscille entre New York et Londres, elle tangue entre les années 1950 et les années 1960, elle jongle encore, dans la profusion de sa production, entre les jeux typographiques et les essais photographiques, les identités sur entête de lettres et les installations publicitaires, le packaging en forme de projet refusé et le générique devenu archétype du film d'espionnage. Vascillant sans cesse entre la vie et les idées, la trajectoire de l'élève prodige de Moholy-Nagy devenu le designer prodigue du swinging London est une ligne qui n'en finit pas de finir. Qu'il ait trop brillé ou trop brûlé, ce génie ingérable effarouche les yeux de l'histoire qui préfère regarder ailleurs pour ne pas effaroucher les enfants sages. Alors qu'importe l'histoire pourvu qu'à la fin ce soit signé Love B.J.
Ce 10e numéro de la Revue Faire contient contient des aquarelles originales des travaux de Robert Brownjohn par Natasha Leluc.
N° 11 : Une exposition imprimée?: vol.19 de Klaus Scherübel et Title of the Show de Julia Born, THEREHERETHENTHERE de Simon Starling. Auteur?: Jérôme Dupeyrat.
Il s'agira à travers ce texte d'observer et d'analyser comment la pratique de certains artistes et designers graphiques se construit dans une relation de réciprocité entre la pratique de l'édition et celle de l'exposition, spécifiquement selon deux modalités?:
- L'exposition conçue comme un processus éditorial, selon un déplacement vers l'espace d'exposition de logiques d'écritures et de mise en forme ayant leur origine dans l'espace du livre.
- Le catalogue d'exposition considéré comme espace et comme mode d'amplification du travail artistique et curatorial, au-delà des stricts enjeux documentaires et critiques habituellement dévolus à ce type de publications.
Le texte se développera à partir de cas concrets, et portera plus particulièrement sur Julia Born en regardant Jérôme Saint-Loubert Bié, Klaus Scherübel, Yann Sérandour et Simon Starling, tout en inscrivant l'analyse de leur travail dans une histoire étendue, allant du phénomène du «livre galerie» au XVIIe siècle jusqu'à l'oeuvre de Marcel Broodthaers.
N° 12 : Une revue?: Poster of Girl, Revue Emmanuelle. Auteure?: Catherine Guiral.
Au premier mitan du XVIIe siècle, le médecin français Théophraste Renaudot lance un périodique, La Gazette. Y apparaissent les premières «?publicités?». Le sens initial donné à ce terme est celui de rendre public et Renaudot, personnage aux activités multiples, s'emploie alors à appliquer son adage: «?car tout ainsi que l'ignorance oste le désir, estant impossible de souhaitter ce qu'on ne cognoist pas, de mesme la cognoissance des choses nous en ameine l'envie.?» Ces relations syllogiques et paradoxales entre stimulation du désir, masque de l'ignorance et envie amèneront à explorer les tensions existant entre public, publicité et érotisme. En s'appuyant sur l'apparition des magazines dits «?porno?», en particulier le magazine Emmanuelle (lancé par les éditions Opta - Office de Publicité Technique et Artistique - en 1974), Poster of Girl déshabillera la «?masculinité héroïque?», pour employer l'expression de la philosophe Beatriz Preciado, tout en explorant ce que pouvait être un «?magazine de plaisir?» (sous-titre à Emmanuelle) à la lumière confrontante des techniques contemporaines de rhabillement.
Déplier Emmanuelle c'est donc ouvrir des lignes de fuite qui d'une révolution de l'imprimé à une révolution culturelle, dévoilent les formes habiles, mercantiles ou critiques dont se drape eros.
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Cet ouvrage, dédié à ces inoubliables icônes du glamour, apporte sur elles, une cascade de stupéfiantes révélations, en abordant avec une minutie sans précédent tous les aspects de leurs fabuleuses carrières et de leurs vies privées mouvementées. A travers ces trois bouleversants portraits de stars et de femmes et grâce à un minutieux travail de recherche, Frank Bertrand explique pourquoi et comment Greta Garbo, Marlene Dietrich et vingt ans plus tard, Marilyn Monroe, sont devenues les trois plus grandes figures mythiques de l'écran.
Explorant avec franchise les succès et les échecs de ces "déesses du sex-appeal", en coulisses ou devant les caméras, l'auteur jette un éclairage nouveau sur les personnalités complexes et envoûtantes de ces très grandes dames, éprises de perfection dans leur art, et souvent confrontées, dans la vie réelle, à l'angoisse, et à la solitude : pour quelles étranges raisons, Garbo, "la Divine" abandonna-t-elle son métier à l'âge de trente-six ans ? Pourquoi entretint-elle jusqu'à la fin de ses jours, cet étonnant mystère ? Qui était la véritable Marlene Dietrich ? A quel prix réussit-elle, jusqu'au rideau final, à maintenir, auprès de son public, la plus chatoyante des illusions ? Enfin, Marilyn, cinquante après sa mort, restée aussi célèbre qu'au premier jour, suscite toujours de multiples interrogations.
Pour la première fois, les circonstances réelles de sa mort, sont dévoilées, et elles sont encore plus terribles que tout ce qu'avait pu imaginer la presse à scandale. Cet ouvrage biographique nous révèle toute la vérité sur les trois stars les plus adulées du XXe siècle.
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Que l'on soit ou non croyant, il est un fait remarquable : la vie de cet homme appelé Jésus-Christ, qui vécut trente trois ans, fonda une religion, le christianisme qui se développa à un point tel que des millions de personnes s'y convertirent et que la date de sa naissance inaugure une nouvelle ère du calendrier.
Même si beaucoup de ses actions ont été contestées par certains historiens, même si l'on n'est pas totalement sûr de l'authenticité absolue de ses actions rapportées par les témoins de son temps et par ses disciples et notamment les quatre évangélistes : Mathieu, Luc, Jean, Marc qui les ont relatées dans leurs évangiles dont les éléments se recoupent (ce qui est d'ailleurs un bon signe pour leur véracité). On est obligé d'admettre que ce fut un personnage hors du commun dont on ne se lasse jamais de lire les faits et gestes.
Ce livre, publié il y a près de quatre-vingts ans par un éminent ecclésiastique et préfacé par le révérend père de La Morandais, qui vient, lui-même, de publier un ouvrage sur le même sujet, méritait d'être réédité.
Il a le mérite de décrire des faits connus et d'autres moins, d'une manière instructive et édifiante. En deuxième lieu, l'auteur n'hésite pas à raconter les actions en les plaçant dans leur contexte et en donnant des détails pittoresques de descriptions qui évoquent les scènes en leur donnant leur couleur locale et surtout en les replaçant dans l'époque qui était l'hostilité des juifs contre ce personnage qui fit irruption en ne prêchant que trois ans. Mais par-dessus tout, ce qui rend admirable ce livre c'est son style, son incomparable puissance narrative qui nous fait revivre en termes imagés et exaltants chacune des démarches de ce héros qui s'appelait Jésus et que nous suivons pas à pas dans toutes ses actions comme si nous y avions assisté.
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Le Kosovo, un problème qui persiste Depuis la guerre de l'Otan contre la Yougoslavie en 1999 et la déclaration unilatérale d'indépendance d'Albanais du Kosovo en 2008, la situation n'a jamais été apaisée. De nombreux grands pays (dont plusieurs membres de l'Union européenne) ne reconnaissent pas le Kosovo comme la Russie, la Chine, le Brésil, l'Algérie... ou le Vatican. L'ONU elle-même ne reconnaît pas l'indépendance du Kosovo. Une poudrière de violence en pleine Europe Cette situation confuse irrite Washington et Bruxelles qui ne pensaient pas que la situation s'enliserait. Elle montre les limites du nation building américain qui peine a asseoir son mode le homogène a travers l'Europe et le monde. L'intervention occidentale n'a pas du tout réglé le problème du Kosovo qui demeure une zone noire en pleine Europe ou prospèrent les trafics illégaux en tout genre et l'islam radical. Par tête d'habitant le Kosovo est la région d'Europe qui a envoyé le plus d'islamistes au Moyen-Orient. Plus de 800 mosquées y ont été construites depuis l'arrivée de l'Otan pendant que 150 églises, que les Ottomans avaient épargnées, ont été détruites. Le nation building occidental ne fonctionne plus La situation du Kosovo « indépendant » est catastrophique. La région est une des plus pauvres d'Europe avec 30% de la population qui vit sous le seuil de pauvreté et 10% en extrême pauvreté . Le seul espoir pour de nombreux habitants du Kosovo est aujourd'hui l'exode malgré les 4,5 milliards d'euros versés par Bruxelles et Washington pour maintenir la région en vie. AUTEUR Nikola Mirkovic réalise des missions humanitaires en Europe depuis plus de 16 ans dans des zones de guerre ou de tensions comme le Kosovo ou le Donbass. Il a animé de nombreuses conférences sur ses missions et les raisons historiques et politiques des tensions entre le nord et le sud ou l'est et l'ouest. Il intervient régulièrement dans les médias pour commenter l'actualité géopolitique. Il a sorti sa première BD « Bienvenue au Kosovo » (Rocher) en 2019 et sort la 3e édition du Martyre du Kosovo qui a été mis à jour et étoffé en janvier 2021.
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Revue faire, regarder le graphisme : coffert vol.8 : n.27 à n.30
Collectif
- Empire
- Revue Faire, Regarder Le Graphisme
- 18 Février 2021
- 9791095991182
Les numéros 27 à 30 de la revue critique consacrée au graphisme.
N° 27 - Rhizomes de Londres. Archigram et images mentales de la ville.
Auteure : Sonia de Puineuf.
La revue Archigram (1961-1970) était déjà regardée et analysée de près par les architectes, historiens, théoriciens et critiques de l'architecture en tant que réservoir d'images et d'idées pour la pratique architecturale et urbanistique. La présente étude aborde Archigram sous un autre angle : elle essaye de l'interpréter comme un artefact réussi du design graphique en la confrontant aux réalisations de son époque et des époques inspiratrices qui relèvent du champ du graphisme, tant éditorial qu'environnemental. Elle tend à expliquer l'évolution graphique de la revue en prenant en compte les stimuli graphiques de Londres, la ville où le groupe d'architectes d'Archigram oeuvrait au quotidien. L'étude veut démontrer que cette publication de prime abord déroutante par son hétérogénéité s'apparente à une cartographie exhaustive des bruissements secrets et tendances évidentes de la métropole anglaise où l'utopie futuriste de la ville dynamique prit corps d'une manière particulière. Recensant le potentiel de Londres des mythiques Sixties, la revue Archigram se présente comme une image rhizomique, miroir vivant de l'organisme urbain.
N° 28 - Un format : la conférence.
Auteure : Manon Bruet avec Area of Work.
Dans le champ du design graphique, les espaces de médiatisation du travail sont de plus en plus nombreux.
La conférence, entre autres, permet d'expliciter les pratiques et les méthodologies des designers. Pour certains, elle est l'occasion de dresser l'état des lieux d'une démarche, un inventaire des formes produites. Pour d'autres, au contraire, elle constitue un prétexte à la production de nouvelles formes, parfois plus expérimentales.
N° 29 - Girls : Esthétisation du politique et manipulation du divertissement.
Auteure : Alexandra Midal.
Inventée par John Tiller dans une filature de coton en 1880, l'origine britannique de la danse synchronisée est rapidement oubliée à Berlin où les revues s'imposent comme l'expression de la standardisation et du capitalisme américain. Les fameuses Tiller Girls incarnent la « New Woman » moderne et les spectacles rassemblent plus de 4 millions de spectateurs chaque année. Séduit, Hitler demande à disposer d'une troupe : les Hiller Girls. Face à face, les deux revues sont des répliques que formellement rien ne permet de distinguer, mais qui délivrent des messages opposés.
La danse synchronisée dévoile les formes données au discours politique entre démocratie et fascisme de la République de Weimar à la prise de pouvoir par le NSDAP. Entre pouvoir des formes et formes du pouvoir, face aux destructions des villes, aux décrets bannissant l'usage du Fraktur et la destruction de l'art dégénéré, ces spectacles de danse, sans doute, parce qu'ils sont populaires, montrent que le national socialisme a utilisé des stratégies insidieuses et invisibles, vidant le contenu des formes pour n'en garder que l'apparence, et que cette pratique de l'ombre se révèle au final tout aussi barbare que la destruction et les autodafés.
N° 30 - Donner corps : le specimen typographique chez Lineto.
Auteur: Olivier Lebrun.
Le Specimen chez Lineto joue des formes et des formats pour promouvoir les caractères typographiques de la fonderie : livres, posters, enveloppes, dépliants, caractères transfert, annonces presses, clips vidéos mais aussi structures gonflables et bootlegs de logotypes. Lorsque Reala publie la LL Biff en 2000, le specimen utilise la culture graffiti et ses modes de mise en circulation, proposant une double référence : « Medium is the message », « Style is the message ». La citation chez Lineto est une forme qui permet de diffuser le catalogue typographique en empruntant à divers champs culturels : « Ignorance of your own culture is not considered cool ! ».
Faire - Regarder le graphisme est une revue critique bimensuelle consacrée au design graphique, qui paraît en librairie tous les deux mois sous la forme de recueils de trois ou quatre numéros. Editée par Empire, la maison d'édition du studio Syndicat, elle parait d'octobre à juin et s'adresse aussi bien aux étudiants qu'aux chercheurs et aux professionnels, en documentant les pratiques contemporaines et internationales du graphisme ainsi que l'histoire et la grammaire des styles. Chaque numéro propose un sujet unique et tentaculaire, traité par un auteur reconnu.
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1690.
Le village de valoreille se remet lentement des guerres qui ont décimé les populations. la franche-comté est rattachée au royaume de france depuis plus de dix ans mais la haine des nouveaux maîtres - dont il faut bien s'accommoder - n'est pas éteinte dans le coeur des comtois. autour de pierre vivent jeanne et barbe, ses sueurs, son frère adam et sa vieille mère anne qui conserve le souvenir des horreurs du passé.
Dans la paix retrouvée, la maisonnée, dure au labeur et fidèle à ses traditions et à sa terre, prospère et s'enrichit. la rencontre de pierre et de la jeune blaise, dans les hautes herbes de la prairie des planches au roi, annonce définitivement le retour de jours meilleurs. marie-thérèse boiteux mêle ici avec adresse l'histoire et le roman. au fil des jours s'élabore, riche de multiples personnages dont la plupart ont réellement existé, un récit captivant qui restitue avec chaleur " les douceurs de la vie dure " d'hommes et de femmes qui modelèrent une franche-comté à laquelle l'auteur est aussi attachée que ses personnages.