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Esperluete
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Le dit de la renarde
François Emmanuel, Chris Delville
- Esperluete
- L'estran
- 1 Mars 2024
- 9782359841770
La renarde dit.
Ne reviens jamais.
Sur tes traces.
Si tu reviens.
Tu t'es déjà perdue.
Dans cet ouvrage entre gravure et poésie un fil se noue à chaque fois autour d'une pointe-sèche de Chris Delville.
Silhouettes ondulantes, personnages et animaux énigmatiques y mènent le bal. La graveuse convoque hommes et bêtes pour les placer en suspension dans la page. Une architecture est esquissée, une cartographie incertaine de traits et de signes, qui semblent remontés du plus profond de la nuit...
François Emmanuel répond en poèmes. Depuis l'espace silencieux de l'image, à distance d'elle, il fait naître des voix, intimes ou lointaines, déliées, musicales. Sur le rêve sidéré de l'oeuvre graphique, surgissent des aveux, des appels, des murmures... comme bribes de paroles saisies en son sommeil sur les lèvres de la rêveuse...
Chris Delville a toujours gravé dans l'inspiration des poètes (Han Shan, Anna Akhmatova...) François Emmanuel est resté longtemps fasciné par son oeuvre jusqu'à tenter aujourd'hui cette suite de poèmes en bord de gravure. C'est l'aventure de ce recueil qui témoigne de leur complicité et leur profond respect mutuel.
Le lecteur se laisse envoûter par l'enchaînement des pages, l'étrange alliance des images et des textes, sur une vibration, dans un intervalle où l'écriture tremble et ose. Sous le signe de la renarde un dialogue s'ouvre. Une danse peut-être.Grand format 19.50 €88 vies...
88 histoires...
Toujours sur le fil...
Ces 88 courts récits emmènent le lecteur dans une situation, un événement, une histoire singulière. Ces 88 personnages sont tantôt étranges, tantôt burlesques ou inquiétants, souvent drôles, parfois tendres. 88 occasions de "se faire un film" de l'histoire qui survient tant l'écriture nous permet de nous projeter dans un avant et un après la séquence.
Autant de moments pour apprécier le talent de conteur de Didier Levy, qui en un claquement de doigts nous prend et nous emmène là où la logique n'a pas toujours cours.
A travers ces personnages, il sonde joyeusement nos âmes, nos non-dits ou nos fantasmes. L'humour de l'auteur, souvent noir, se fait parfois politesse du désespoir. La chut n'est jamais loin. Et c'est bien l'aspect cinématographique des récits combiné à leur brièveté qui permet aux images d'advenir tout en laissant la porte ouverte. Car c'est à nous, lecteur, que la chute, au propre comme au figuré, appartient. Cette chute inhérente à l'humanité qui nous laisse perplexe et nous inquiète. Parce que, peut-être, la chute du funambule n'adviendra pas - sauf s'il éternue?Grand format 18.00 €Au début de l'automne 1632, Odile Jean-Vallon, religieuse au monastère des Ursulines de Langres, décide de fonder à Flavigny, en Bourgogne, avec quelques-unes des autres soeurs du même couvent, une nouvelle maison de leur ordre.
Ce projet, s'il voit bien le jour, ne tiendra pas à l'usure du temps et le couvent sera abandonné. De celui-ci, il ne reste aujourd'hui que quelques ruines. Assez pour écrire, pour construire un puzzle de fragments et pour faire advenir un récit qui recrée un lieu, son utopie et sa poésie.
Ce récit d'un échec est avant tout celui d'une force, celle du commun à construire, mais aussi celle d'une présence à l'autre, à travers la nature qui affleure à tout instant.
En effet, des femmes, hors champs puisque recluses, rêvent d'une communauté de lieu et de pensée. Seules dans leur utopie, elles développent une intimité puissante avec leur environnement. Jardin, plantes, insectes, animaux sont convoqués pour nous emmener dans leur univers où le temps se suspend.
L'écriture de Romain Billard, toute en réserve, ellipse et concision, nous esquisse ce tableau par petites touches, par moments suspendus. Cette écriture porte en elle une sérénité et une musique qui nous fait adhérer à ce rêve d'un autre temps pour le ramener au temps présent. C'est notre besoin de maison, notre besoin d'habiter le monde, mais aussi notre besoin de le posséder qui sont ici interrogés et mis en balance avec nos besoins de commun et de nature. Pourtant rien ne s'oppose, les fils se tissent au fil des fragments pour composer une géographie de l'ici et de l'ailleurs à travers le temps.
Les images d'Anne Marie Finné sont dessinées sur papier carbone, ce papier qui tout à la fois laisse une empreinte et en garde la trace. Ici, la matrice devient l'image, et les noirs profonds des dessins que ce papier permet, résonnent lontemps avec le texte pour l'augmenter de leurs lectures.Grand format 15.00 €Ce soir, on dort dans les arbres
Violaine Lison, Valérie Rouillier
- Esperluete
- L'estran
- 9 Avril 2021
- 9782359841374
L'auteure s'adresse à sa grand-mère centenaire et tisse le récit d'une relation. Amour, complicité, humour et bienveillance offrent en creux le portrait tendre et délicat d'une transmission. La petite-fille accompagne le très grand âge de la grand-mère, dans ses moments d'égarement et dans ses éclairs de lucidité, dans ses petites folies, ses souvenirs, ses chansons... Elles rejouent à deux l'universel de la fin de vie : quand le corps échappe, le contenir de ses mains ; quand l'esprit s'égare, l'accompagner avec douceur ; quand les repères se brouillent, guider et rassurer.
La présence à l'autre devient une force tangible sur laquelle se reposer. Violaine Lison pose des mots justes et sensibles sur ce qui lie un grand-parent à son petit-enfant. Valérie Rouillier l'accompagne de traits à l'encre qui parlent de maillages, de réseaux, de bifurcations, de retrouvailles... Un regard puissant posé sur les êtres chers qui se préparent à partir.
Grand format 14.00 €Ce sont trente-six portraits d'arbres de nos régions et d'ailleurs qui se succèdent sous la plume d'Albane Gellé. Ce sont autant de lettres, dans lesquelles, avec rigueur et sensibilité, elle s'adresse à chacun de ces arbres choisis avec soin. Elle s'attelle à les décrire, à dresser un bref portrait de leur histoire, leur provenance, leurs vertus, les mythes ou histoires qui leur sont associés... Elle permet à chaque arbre de sortir de l'indifférenciation où notre monde moderne les a souvent plongés : la forêt, le bois... Albane Gellé invite le lecteur à la rejoindre dans cet hommage à la nature et au vivant, à ce qui nous entoure en silence.
Elle nous propose de prendre le temps de s'arrêter, de regarder, de sentir. Le temps de (re)considérer ces arbres qui nous entourent, les saluer, les remercier. Les textes d'Albane Gellé sont accompagnés des dessins en noir et blanc de Séverine Bérard.
Grand format 18.00 €Première fois qu'on se rencontre, on s'embrasse.
Deuxième fois qu'on se voit, on fait l'amour.
Troisième fois qu'on se retrouve, on se sépare... déjà ?
Petits instantanés d'une vie amoureuse, ces fragments décrivent des rencontres d'un point de vue féminin. Entre les décalages, les déconvenues, les ratages et les espoirs, survient parfois une rencontre inattendue qui ébranle et laisse une marque.
J'essaie d'être toutes ces femmes que je pense avoir en moi.
Toutes en même temps, toutes à la fois.
Cela provoque en moi des séismes :
Pensées contradictoires, clairs obscurs, ratures à mes phrases, En filigrane se profilent quelques questions : dans l'océan moderne des réseaux toujours plus abondants, comment rencontrer l'autre ? comment se confronter à la quête d'une rencontre vraie ?
Avec des bribes poétiques, Sara Gréselle propose des éléments de réponse au travers d'un regard bienveillant sur les rencontres amoureuses d'aujourd'hui. Les relations sont décrites pour ce qu'elles sont, sans hiérarchie ni jugement, et l'on passe avec bonheur des rencontres fugitives aux trajectoires qui se croisent, se séparent ou se retrouvent, des relations complexes aux rencontres empreintes de douceur.
Le ton oscille entre humour et légèreté, justesse et tendresse, simplicité, naïveté, vulnérabilité. Un ton renforcé par les dessins qui eux aussi nous parlent de ces corps qui s'ajustent dans l'espace et le temps, solitaires, mais reliés.
Grand format 14.00 €À la manière d'un naturaliste-poète, Nicole Malinconi observe les oiseaux de nos contrées et en dresse le portrait. Elle place au premier plan ceux que nous côtoyons tous les jours, parfois sans leur prêter beaucoup d'attention. L'un construit son nid, tandis que l'autre perfectionne son chant. D'autres sont en partance vers des régions lointaines...
Grand format 15.00 €Nid. Trois petites lettres à définir.
On a changé de maison, dit le personnage dans un monologue à la fois précis et hâché. Mais pour aller où?? Clinique, maison de repos, pensionnat, prison, monastère... la définition du lieu est floue, mais ce qui est sûr, c'est qu'il est fonctionnel, cadré, défini géométriquement, identique de pièce en pièce... bref, institutionnel. Au fil des fragments poétiques, la géographie de l'espace se dessine et se répète, carrée, divisée. Tangible, elle apporte structure et apaisement. Ramène-t-elle de la sécurité dans la confusion?? ou accentue-t-elle l'impression de malaise, de perte de repères?? L'autrice nous emmène sur ce terrain glissant et, en douceur, nous ouvre les questions d'identité, de quête et de définition de soi.
Dans ce pays, toutes les constructions sont comme celle-ci. Un mur, une chambre, une salle de bain avec les toilettes. Et la douche. Les lavabos sont à l'avant-plan. Et c'est pareil jusqu'au bout de la rue, très loin. Jusqu'au bout du pays.
On reçoit à manger tous les jours. Est-ce que mes parents vont venir me chercher?? Il faudra leur téléphoner.
Le personnage, qu'on devine être un parent - un patient?? -, désorienté, cherche qui il est, qui elle est, perdu dans l'espace de ce lieu inconnu et peut-être aussi un peu perdu dans sa tête, mais chez qui la vie pulse et qui cherche à quitter cet enfermement.
Puis le texte s'ouvre sur une deuxième partie en tu qui brise la solitude du personnage. Quelqu'un est là, qui prend soin et offre un regard extérieur, bienveillant, presque admiratif de cette capacité à re-créer un monde, à faire d'un espace clos un lieu de vie. Lieu de repli, certes, mais lieu où les frontières s'abolissent et où la liberté se déploie.
Françoise Lison-Leroy nous entraîne dans un monde où les mots font corps, où l'écriture dévoile une part d'ombre. Avec la farouche volonté de ne pas tout dire, elle nous donne à voir les méandres des pensées d'un parent malade, de la vieillesse qui a parfois des sursauts de fougue de l'enfance. Elle donne au texte son propre moteur et nous laisse, comme lecteur, le soin de tisser des liens ou, mieux encore, de rassembler les fines brindilles d'un nid à construire.
Les monotypes de Pascaline Wollast accompagnent les poèmes d'un trait juste et évocateur. Elle fait affleurer la solitude, le désarroi mais aussi la rencontre et le lien qui libère.Grand format 15.00 €Notes découpées du japon
Benoît Reiss, Junko Nakamura
- Esperluete
- L'estran
- 21 Août 2018
- 9782359840964
Un Français installé au Japon y enseigne sa langue à des Japonais passionnés par les complexités de la conjugaison française. De son regard d'étranger, admiratif et étonné, curieux et séduit, il observe les gens - les jeunes, les vieux, les salarymen, les spectateurs endormis au Kabuki -, la nourriture - les ramen, les biscuits de riz, les élégants gâteaux de gelée -, la nature - les grenouilles, les cerisiers, les oiseaux, les cèdres, et l'eau, surtout. Les lacs, la mer, les sources chaudes, la pluie, les fleuves, les vagues noires des tsunamis meurtriers.
Avec une écriture dépouillée, contemplative et sans artifice, Benoît Reiss décrit quelques moments de cette vie, fragments découpés dans le continu de l'existence, autant d'instantanés qui racontent la beauté et la poésie des « petites choses » du quotidien nippon.
Les aquarelles de Junko Nakamura, entre paysages exotiques et détails ordinaires, ponctuent ce récit et habitent l'espace entre ces « notes découpées », qu'elle rassemble d'un trait de pinceau.
Grand format 15.50 €Sur commande
Le jour coude-à-coude
Colette Nys-Mazure, Camille Nicolle
- Esperluete
- L'estran
- 21 Février 2020
- 9782359841237
L'aube arrive. Pour l'écrivaine, elle est féconde. Elle se retire de l'agitation naissante, fait un pas de côté pour mieux observer le monde qui l'entoure, avant d'y revenir, alerte, à l'écoute et disponible.
Colette Nys-Mazure évoque l'excitation du nouveau projet qui prend aux tripes, mais aussi l'angoisse de l'écriture, le saut dans le vide, et surtout la nécessaire confiance dans le processus journalier.
À partir de quand cesse-t-on de regarder vers l'avenir et regarde-t-on les souvenirs, le passé ? quelle place trouver dans le tumulte du monde ? quel juste endroit pour le poète ?
Poche 14.50 €Aux commandes de plus en plus rapprochées, que crie le chef, ils répondent de plus en plus vite et fort, sans même plus tourner la tête vers lui. L'urgence se déplace, en vague, depuis les entrées jusqu'à ceux qui cuisent, découpent, dressent, comme si chacune des assiettes avait son temps propre, mais qu'eux devaient mener de front tous les temps au même moment. Derrière la porte de la cuisine, c'est tout un monde qui s'active : sommelier, maître d'hôtel, chef, cuisiniers, commis et apprentis, pâtissiers, serveurs, plongeurs...
Les premiers clients arrivent, c'est le signal du départ. C'est une rythmique bien rôdée, décrite avec minutie. Les gestes s'enchaînent et la concentration est palpable. Nicole Malinconi a voulu faire l'expérience d'une soirée en cuisine, dans les coulisses d'un restaurant étoilé, là où tous opèrent loin des regards. De son poste d'observation, elle décrit les visages concentrés, les mains expertes, les fumets échappés des casseroles.
Le chef, à la lisière du chef d'orchestre et du magicien, supervise le ballet des mains qui lavent, coupent, cuisent et disposent. Il est la clef de voûte d'un édifice humain ; l'équipe n'est rien sans lui, mais il n'est rien sans ses collaborateurs. C'est une plongée dans un monde unique, qui intrigue autant qu'il fascine. Un livre pour les amoureux de gastronomie.
Grand format 12.00 €Un voyage en métro. Des passagers, absorbés dans leurs pensées ou leurs discussions. Ludovic Flamant observe ceux qui l'entourent et s'amuse à imaginer leur vie : d'où viennent-ils ? Où vont-ils ? À quoi pensent-ils ? L'auteur est fasciné par la diversité des gens que l'on croise quelques instants.
Il enchaîne une série de portraits imaginés et touchants. Dans son observation, chaque détail compte : la couleur du rouge à lèvres, le regard qui fuit ou qui rêve... Une femme qui se remaquille, une autre qui s'inquiète pour ses enfants, un fan de super-héros qui regrette de ne pas en être un. Ceux qui veulent attirer l'attention, ceux à qui on ne fait pas attention : SDF, immigrés, monsieur ou madame-tout-le-monde...
Toujours pudique et délicat, le narrateur esquisse plus qu'il ne dissèque, laissant à chaque passager suffisamment de mystère pour que le lecteur puisse rêver.
Les planches de Jeroen Hollander viennent ponctuer ces portraits. Plans de métro, lignes urbaines qui s'entremêlent, se croisent, s'arrêtent. Ses images font penser aux chemins de vie qui se croisent, tentative de géographie des trajectoires humaines.
Grand format 14.00 €Au-delà de la mort : le conte du naufragé
Eddy Devolder, Aimé Mpane
- Esperluete
- L'estran
- 22 Octobre 2021
- 9782359841442
Grand format 12.00 €J'aime (plus) Noël
Sophie Braganti, Nathalie Trovato
- Esperluete
- L'estran
- 18 Novembre 2022
- 9782359841640
Grand format 12.00 €O'yu, un éloge de l'eau chaude
Benoît Reiss, Anne Leloup
- Esperluete
- L'estran
- 8 Octobre 2021
- 9782359841411
Lors de son premier voyage au Japon, Benoît Reiss arrive chez ses hôtes et est invité à prendre un bain. Une pratique qui semble toute naturelle à ceux-ci, mais pour l'auteur, c'est tout un monde qui bascule ; il rencontre l'O'Yu - eau chaude en japonais.
Au fil de 55 textes courts, il avance doucement, mot après mot, pierre après pierre, bain après bain. Nous partageant ces fines observations, ses vives réactions, ses conversations magiques... Les mots deviennent tour à tour gouttelettes, pierres, insectes. La réalité se renverse, la séparation entre les êtres et les choses s'évapore ; les animaux parlent, de longs nuages dansent, l'eau frissonne, les mots nous éclaboussent.
Et tout cela se passe au creux d'un rocher ou près d'un distributeur de cigarettes et de canettes, au milieu d'un jardin artificiel, au bord d'une nationale, dans des bains publics ou encore dans un bassin de bois entouré de pierres noires C'est là que se côtoient employés de bureau, grand-mère et petit-fils, ouvriers, patrons, artisans, sans-abris... mais aux bains peu importe, car il est question de corps, d'infinis territoires et de sensations.
Le regard aiguisé, d'observations précises en sensations intériorisées, Benoît Reiss signe un livre bouleversant où le lecteur est tantôt absorbé, surpris, amusé, saisit . Il nous transmet les nuances de quelque chose d'essentiel : la simple et puissante certitude d'être vivant.
Attentive aux moindres bruissements d'air, aux minuscules gouttelettes, au pinceau qui se vide, à la couleur qui s'infuse, aux mouvements infimes, les encres d'Anne Leloup imprègnent les pages.
À eux deux, ils nous transmettent le désir très grand de pouvoir un jour, à notre tour, s'immerger dans l'eau et rencontrer l'O'Yu...
Grand format 16.00 €Octavio Paz, le feu des mots
Jean-clarence Lambert
- Esperluete
- L'estran
- 2 Décembre 2004
- 9782930223537
les textes ici réunis disent l'amitié de deux hommes : le mexicain octavio paz, prix nobel de littérature en 1990, et celui qui fut son premier traducteur français, le poète et critique d'art jean-clarence lambert.
entre poésie et témoignage, ce livre révèle par son assemblage la force et la richesse de cette rencontre. une amitié que " la mort même d'octavio paz ne saurait interrompre ".
Grand format 14.50 €Sur commande
Les blancs pains
Françoise Lison-Leroy, Diane Delafontaine
- Esperluete
- L'estran
- 8 Mars 2019
- 9782359841060
Faire ses blancs pains, au Pays des Collines, c'est pétrir le drap du lit comme pour préparer une offrande pour l'au-delà. Ce geste annonce alors que la mort est proche et que le mourant, doucement, se prépare.
En trois textes qui s'enchaînent, Françoise Lison-Leroy interroge la place prise par chacun dans sa famille, les présents comme les absents, ceux à la longue vie ou les enfants partis trop tôt. Comme cette tante de deux ans, emportée par la fièvre dans un temps où la vie des enfants était plus fragile.
Au cimetière du village, sa tombe côtoie celles d'autres enfants ; un respect sacré, partagé, inné, entoure ce petit coin du cimetière. Sa présence habite les pensées et les promenades de l'auteur. Évocations légères, souvenirs, bribes glanées au fil des pérégrinations, mémoire de la famille... ce qui reste de vie pour ceux qui grandissent. Précédée par cet enfant, l'auteure se sent aussi portée par celle qui lui offre alors une bienveillante attention. Elle tisse un monde où les sentiments se transmettent par delà les mots.
Diane Delafontaine accompagne ce texte d'images qui, elles aussi, s'ancrent au passé comme au présent. Une manière de faire le lien et de donner au texte une tonalité faite de photos anciennes et de retouches à l'encre.
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