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Helice Helas
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Atlas des plantes de mauvaise vie
Olivia Molnar, Aldwin Raoul
- Helice helas
- Ellipses Et Laps
- 7 Avril 2023
- 9782940700264
Derrière le vernis du banal, dans l'indifférence des badauds, des plantes de "mauvaise vie" prospèrent à foison. Le renoncule, le gaillet ou la chélidoine ne sont que quelques-unes des espèces qui s'adaptent à la vie urbaine. Dans cet atlas illustré, Olivia Molnár et Aldwin Raoul recueillent les imaginaires qui se cachent derrière leurs multiples noms vernaculaires. Et par cela, ils leur restituent une dignité et un intérêt manifeste.
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Dans un monde post-apocalyptique, un robot humanoïde explore les détritus de l'humanité avant d'être saisi par un rapace. Ailleurs, dans un Paris en ruine, un explorateur qui ressemble à Jean Rochefort tente d'échapper à des zombies, c'est-à-dire des gamers qui portent un casque de réalité virtuelle. La suite est une digression fantastique qui conduit les protagonistes à travers des mondes fantasmés, inquiétants et chamaniques où le sens est à chercher dans la perception du moment de lecture.
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Les nouvelles qui composent ce recueil sont initialement parues en 2014 aux éditions la Cheminante. À travers cinq récits de déboires et d'infamies politiques, l'auteur suisso-tchadien Nétonon Noël Ndjékéry dresse un tableau des horreurs et des crises humanitaires dans la région du Sahel. Des campagnes aux villes, l'auteur nous immerge dans les vécus des impotents et des puissants, de ceux et celles que le pouvoir écartent ou rendent orgueilleux, des infortunés qui se vident des famines endémiques, se révoltent silencieusement, ou attendent leur heure, ou leur minute de gloire et de trépas.
Sous ce titre énigmatique de la Minute mongole ce recueil con irme le talent manifeste de son auteur à entrelacer les récits, à les placer en situation d'échos dans un frisson d'horreur. Il dresse ainsi une critique acerbe d'une région qui se présente comme un « laboratoire à ciel ouvert du Diable » entre les guerres civiles, les jeux d'in luence des Ministères, les abus des brigades armées, les sécheresses et les famines. Au milieu de ces événements, des hommes et des femmes subissent ces drames dans leur corps et leurs entrailles. Ils et elles paient le prix fort des incapacités à sortir de logiques claniques et d'allégences, de captation des solidarités, et d'oeuvrer pour un bien commun même quand les occasions en sont fournies. -
Petites proses éthyliques est le résultat d'une expérimentation gustative, théâtrale et littéraire. Entre 2021 et 2022, quinze auteur·trice·s ont reçu par la poste tantôt une bouteille de bière, tantôt de vin, ou alors un flacon de spiritueux. Leur impérieuse contrainte : déguster posément, se laisser inspirer par les saveurs, les acidités, les sapidités, les âpretés, se laisser envahir par les textures, les mémoires et les agencements insolites. A partir de cette première expérience, prendre la plume, conserver l'ineffable et le furtif, le remodeler et le distiller, et tels des alchimistes, passer de l'état liquide à l'éthérique, au monde des mots, des idées et des images.
Ces textes ont ensuite été mis en voix par Vincent Held et en musique par le pianiste Lucas Buclin dans le cadre de trois soirées thématiques au Théâtre de l'Echandole à Yverdon-les-Bains.
Cet ouvrage recueille ainsi quinze textes sur des bières, des vins et des spiritueux d'artisans et d'artisanes. Si ces derniers ont leur ancrage en Suisse, les différents textes délivrent une clé subtile pour aller à la découverte du travail d'autres artisans que comptent les contrées d'ici ou de là-bas. Ce sont ainsi quinze univers issus de plumes confirmées qui se laissent à leur tour déguster, sans la même modération requise que pour des alcools. Entre découvertes sensorielles, récits d'initiations, récit noir ou d'une longue veillée au coin d'un feu, ces Petites proses éthyliques pourraient bien agir comme des levures pour fermenter vos propres imaginaires et arts de la dégustation. -
Recueil de 14 nouvelles fantastiques, dont les héroïnes se vengent de maris méchants, de vampires ignobles ou triomphent d'aventures extraordinaires. Elles s'inspirent de légendes anciennes ou de romans classiques du genre, de l'Apocalypse au Nautilus. D'une écriture somptueuse et sensuelle, au vocabulaire riche, ces récits sont animés par une panoplie symbolique traditionnelle, crocs, vampires, sirènes, fétichisme, malédiction, créatures bizarres, épreuves, qui font frissonner ou pleurer lectrice ou lecteur, non sans une pointe d'humour, ils fascinent jusqu'à leur chute finale.
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Il n'y a pas d'arc-en-ciel au paradis
Nétonon Noël Ndjékéry
- Helice helas
- Mycelium Mi-raisin
- 3 Mars 2022
- 9782940700110
Il n'y a pas d'arc-en-ciel au paradis est une plongée dans les horreurs de la traite négrière transsaharienne. Des caravanes en partance pour la péninsule arabique, en passant par la colonisation française, l'enrôlement des tirailleurs africains pendant la Première et la Deuxième Guerre mondiale jusqu'à l'essor du mouvement djihadiste Boko Haram, Nétonon Noël Ndjékéry met en récit deux cents ans d'histoire de la privation de liberté et de l'exploitation humaine dans la région de l'actuel Tchad. Le titre est une référence explicite aux différents programmes missionnaires qui promettaient et promettent toujours aux populations d'Afrique noire d'être « blanchies » en accédant à un paradis, soit-il celui des chrétiens ou des musulmans.
En porte-à-faux à ces programmes, l'auteur dresse le portrait d'une Afrique multiple, diversifiée dans ses croyances, ses arts du vivreensemble, mais également dans celui de porter collectivement un projet et un récit de développement et d'émancipation. Sur une île mouvante du lac Tchad, l'auteur invente une société utopique qui pourrait poser les bases d'un projet que nous pourrions qualifier à la suite d'Achille Mbembe « d'afropolitanisme ». Toutefois, le prix de cette utopie est celle d'un isolement et d'une dangereuse ignorance des affres de l'Histoire et du développement des Etat-nations africains actuels. -
Un monde en ébullition et la région lausannoise, tous deux situés dans un avenir pas très lointain : voici le cadre spatio-temporel que s'est fixé Philippe Testa pour l'écriture de L'Obscur où l'histoire locale et l'histoire globale s'entrelacent dans le regard impuissant du narrateur, manifestement atteint d'un trouble du spectre autistique.
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Harry Binns, un ex-commissaire de Scotland Yard a pris sa retraite dans une ville paisible au milieu de l'Europe. En Angleterre, en haut-lieu, on s'intéresse à lui car il semble ne pas avoir raccroché : un criminel supposé mort occuperait encore son esprit. On demande à Louis, un compatriote en exil comme lui, de faire sa connaissance afin d'en savoir plus. Louis n'est pas un espion professionnel ; son dada, c'est l'histoire des Jeux olympiques. Il accepte pourtant d'exécuter sa mission, puis y prend goût. Quelques jours plus tard, on assassine Louis...
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En 2053, la Terre a perdu la plus grande partie de sa population. L'humanité a été décimée suite à une attaque mondiale et simultanée d'insectes nouveaux qui sont désormais les «gardiens» de la planète. Ces hyménoptère ont acquis le pouvoir de tuer l'homme en le piquant - sont-ils nés d'une expérience scientifique humaine pour des besoins militaires ou ces insectes ont-ils muté afin de combattre un ennemi, le genre humain, qui ne lui laissait plus d'autres choix que La guerre ?
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Un scaphandrier contemple la photo d'un arbre mystérieux, puis émerge et part à sa recherche. C'est le début d'une quête initiatique. Là-haut, il croise les habitants rétro de la ville rêvée de Vevey, qui le mènent auprès d'un ange aux ailes bandées. Plus tard, un arbre géant surgit du sol, un petit gavroche fait des songes qui le transportent chez un vieux magicien et un dictateur qui veut être artiste-peintre s'attaque à coups de canon à l'arbre, obscénité géante dans le paysage urbain.
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"Chaque soir, Simon allume à l'aide de sa perche les lampadaires de la ville. Alors que la population se déporte en masse vers l'idéalisée Belgador pour ne jamais en revenir, lui s'évertue à contenir l'inévitable progression de l'obscurité. Autour de lui, les immeubles se fissurent, la ville est rongée par une végétation suffocante, les denrées viennent à manquer et l'espoir s'amenuise.
Après la Terre tremblante, paru en 2018 chez Hélice Hélas Editeur, Marie-Jeanne Urech interroge à nouveau les fragilités de nos quotidiens, nos abandons, et le difficile exercice d'animer un monde tout en le transmettant avec une passion ingénue." -
Prenez de l'ail et de l'argent, du sel et de la terre
Ursula Timea Rossel, Camille Logoz
- Helice helas
- Mycelium Mi-raisin
- 4 Octobre 2022
- 9782940700240
Véritable épopée dans la distorsion du temps et de l'espace, du brouillage des cartes et des catégories, c'est un roman polyphonique qui en de nombreux points rappelle "Orlando" de Virginia Wolf. À travers deux protagonistes, le cartographe Wigand Behaim et la métamorphe Sibylle Blauwelsch, ainsi que leurs migrations entre paysages primordiaux, continents, cultures, sexes et professions, les lecteurs et lectrices sont embarquées dans un monde d'impermanence, de rêves et de savoirs emmêlés. Un magnifique roman où la cryptogéographie et la cryptozoologie permettent d'explorer nos (in)certitudes contemporaines.
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Si d'apparence les voix actuelles de la sensibilité écologique peuvent sembler uniformes, cet essai démontre au contraire leurs multiples ramifications ainsi que les coalitions et conflits qui émergent au nom de la préservation du Vivant. A travers l'étude de cas des vignobles avec le succès de la biodynamie, de la fascination autour de traditions animistes amazoniennes, de mouvements urbains de décroissance et de désobéissance civile, des programmations de musées et de théâtres ainsi que des milieux académiques, cet ouvrage analyse les nombreuses voix qui se tissent entre elles en arborescence.
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Quelques bribes éparpillées par-ci, par-là est une recherche personnelle sur la manière de raconter graphiquement la mémoire. C'est un système. C'est également une sorte de journal intime d'obsessions, de motifs, de comparaisons, d'associations et de réflexions, parfois vaseuses, parfois bêtes, parfois étranges, parfois inutiles mais peut-être parfois intéressantes. Jeff Délez exploite les notions de cadrage et de rythme mais aussi, a fortiori, les notions de temps, de séquence et donc d'ellipses au sein de la narration.
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À la croisée des idiomes et des accents, entre la Suisse et son idéal de blancheur et d'ordre, et le Tchad marqué par l'arbitraire d'une histoire postcoloniale « mal apprivoisée », Nétonon Noël Ndjékéry narre les aventures de Bendiman, un enfant tchadien ayant grandi à Genève et s'étant nourri des mythologies des bons petits Helvètes : Guillaume Tell, la Mère-Patrie, la Croix-Rouge, etc. Un soir, son diplomate de père est rappelé au Tchad avec toute la famille. A l'aéroport de Ndjamena, une voiture noire emporte ses parents tandis que lui se retrouve dans une bagnole conduite par un oncle. Il apprend le lendemain que son père et sa mère ont été arrêtés et mis au secret pour « Raison d'Etat ». Commence alors pour Bendiman une quête pour faire sortir ses parents de prison dans un pays qu'il ne connaît finalement pas, un pays en guerre civile et tourneboulé par un afflux massif de pétrodollars, un pays où le droit n'a jamais vraiment quitté les livres pour entrer dans la vie quotidienne des gens.
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À différentes époques, avant Jésus Christ et bien après, les tribulations d'une tribu qui tente de survivre dans un monde violent et dépourvu de sens, ou alors sous la tutelle d'un démiurge fou.
Récit nerveux et absurde, drôle et perturbant, Les six vies de Salomon est un conte post-apocalyptique et mystique désespéré qui laisse aux lecteurs et lectrices le sentiment d'un malaise pénétrant, derrière l'apparente gaudriole. -
Dans American Fantasy, le jeune dessinateur Quentin Coet reprend et s'amuse des codes de la Pop Culture, mais également des imaginaires de série B. Son travail pose le décor, recense et également revisite ces lieux récurrents du fantasme américain. Le Mall, le collège, le cinéma, la salle d'arcade, la maison individuelle, les panneaux d'affichage ou les rues alignées, tous ces éléments participent d'un langage visuel et d'une géographie morale dans lesquels nous avons été pleinement alimentés, voire gavés... En amateur des bandes dessinées de Charles Burns, ainsi que des films de John Carpenteur, Quentin Coet lève le voile sur ces espaces de projection et de désir. Il arpente ces lieux à la manière du film mythique They Live où le protagoniste découvre des lunettes qui lui permettent de voir les Etats-Unis sans fard aucun : envahis et dominés par des extraterrestres à l'apparence humaine, où chaque publicité appelle l'inconscient à un désir de conformisme consumériste.
Chez Quentin Coet, les humains semblent avoir déserté les rues et les espaces de sociabilité. Face au manque de textes et d'explications, nous, lecteurs et lectrices, esquissons de premières hypothèses : explosion d'une centrale nucléaire et radiations massives ? Pandémies mondiales ? Ou alors un quotidien auquel nous n'aurions pas prêté attention ? Il ne demeure que des scènes de la vie ordinaire, peuplées d'êtres difformes que l'on présuppose comme ayant été jadis des êtres comme vous et moi. Sous le vernis du monde idéal et d'une beauté célébrée par le cinéma et la publicité, quelque chose semble s'être brisé ou ne semble plus tenir. La reproduction des images ne recrache plus simplement le canon, mais génère ses propres monstres. -
Face à un monde qui devient de plus en plus complexe, il est bon d'avoir des éclairages originaux et singuliers. C'est ce que propose Alain Freudiger avec ce recueil de chroniques. Celui-ci accorde une large place à la description critique du management, logique folle qui a envahi toutes les sphères de nos vies. A la manière d'un Roland Barthes avec ses Mythologies, Alain Freudiger décortique les injonctions à l'évaluation et à l'auto-évaluation, au remplissage de fichiers excel, à la définition d'objectifs de performances que l'individu moderne ne peut atteindre qu'au prix de sa propre auto-aliénation. En adepte de l'art du « braconnage » tel que préconisé par Michel de Certeau, l'auteur propose néanmoins quelques pistes afin d'enrayer le « cancer gestionnaire » qui s'empare de plus en plus de chaque pan de nos sociétés et de nos existences contemporaines.
Pamphlétaire, ironique et précise, la plume d'Alain Freudiger opère des frappes chirurgicales là où ça fait mal et utilise l'humour comme baume là où c'est nécessaire. Faisant appel à la logique, à l'histoire, à la culture populaire ou à la littérature, ces chroniques sont d'abord parues en revue de façon éparse pour être ici rassemblées pour la première fois et remises en forme dans une composition nouvelle. -
Alors que Terra est devenue pratiquement inhabitable suite à une guerre absurde, de grands exodes sont organisés partout où la vie semble possible. Le missionnaire Jon Ravel est envoyé par son autorité religieuse sur Mandragore, et reçoit comme mission d'y retrouver le père Etienne. Déjà colonisée depuis 10 ans, cette planète n'est cependant pas facile d'accès. Plus Jon Ravel approche de son but, plus il a le sentiment que quelque chose lui a été caché, interrogeant les dogmes et vérités de sa religion.
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"Océania" est le troisième tome des "Voyages sans retour". Dans cet opus, la biologiste moléculaire Ana Da Silva est poussée au départ par le manque de perspective sur Terra. Elle est envoyée sur Océania, une planète où l'élément liquide prédomine et entoure un continent unique. L'Océan est peuplé de microbes et de bactéries qui assurent une concentration suffisante d'oxygène dans l'atmosphère, mais aucune forme de vie intelligente, ou alors consciente n'est à signaler. Ana va apprendre qu'elle est enceinte du premier autochtone en devenir de cette planète.
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Fasciné par la géographie si singulière du Groenland et par les étendues glacées de l'inlandsis, la calotte glaciaire qui recouvre la quasi-totalité de l'île, dont les cartes portent encore, à certains endroits, la mention "unexplored", Frédéric Roussel a eu envie de raconter une histoire géographique, une histoire de cartes, l'histoire d'une carte en train de se faire, et de son protagoniste, un géographe-explorateur condamné à endurer la solitude de ces espaces désolés, et confronté à la folie qui menace, impitoyablement, les aventuriers lorsqu'ils sont exposés à l'isolement complet.
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Dans un futur plus ou moins lointain, après une de ces guerres spatiales absurdes qui a vu la Terre triompher de Mars (où vivaient des Terriens sécessionnistes), les hommes partent explorer d'autres galaxies parce qu'ils en ont les moyens.Ainsi Marko débarque sur Esmeralda. Une planète-jungle hostile, peuplée d'êtres monstrueux, mi-animaux mi végétaux. Les colons y survivent à peine et se débattent dans une utopie pathétique; ils savent qu'ils ne partiront pas de la planète et ajoutent à la violence endémique des lieux l'injustice propre à l'espèce humaine.
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Dans un futur plus ou moins lointain, après une de ces guerres spatiales absurdes qui a vu la Terre triompher de Mars où vivaient des Terriens sécessionnistes, les hommes partent explorer d'autres galaxies. Les expéditions, voyages sans retour puisqu'il s'agit de coloniser des exoplanètes très lointaines, sont à chaque fois composées de trois types de population : des colons, des militaires et des scientifiques.
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Dans La Terre tremblante, le lecteur verra que ce qui se cache derrière une montagne, c'est une autre montagne, et ainsi de suite.Son père tout frais enterré, Bartholomé de Ménibus fuit l'archétype du village dans la vallée -sa laiterie, son abattoir et son café- pour aller voir à quoi ressemble l'autre versant de la montagne. Dans le pays d'à-côté, les routes asphaltées crachent des engins et, sur un banc, les vieux se languissent et attendent leurs enfants qui les ont abandonnés pour partir en vacances.