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Lansman
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" Je cherchais depuis longtemps comment aborder Le procès au théâtre, le rendre audible et visible en évitant clichés et pièges.
Je ne voulais pas d'une pièce politique, ni théologique, ni psychologique, ni psychanalytique. Grave et léger, tragique et burlesque, atypique et universel, énigmatique et évident, limpide et mystérieux : les qualificatifs s'accumulent, s'opposent et révèlent chacun à leur façon une des facettes de ce roman inachevé. Il fallait donc témoigner de l'ensemble, et plus encore. Cette tâche nécessitait de repartir du texte original écrit en allemand, de trouver ensuite une direction de jeu et un espace propres à traduire un monde d'apparences, de paradoxes, où la vérité s'éloigne au fur et à mesure qu'on s'en approche, où les événements s'enchaînent avec une logique implacable tout en donnant l'impression d'une totale liberté, voire d'une parfaite insouciance.
Ces contradictions, ces ambiguïtés, le monde paradoxal dans lequel évoluent Joseph K et ses acolytes nous immergent dans un univers d'un comique terrifiant, tragiquement burlesque. Mieux vaut donc en rire. " Alain Timar.
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Mais qu'arrive-t-il donc à Philibert ? Quelque chose ne tourne plus tout à fait rond. Il est la plupart du temps ailleurs, disparaît longuement dans sa chambre, ou encore - et c'est bien là le plus étrange, voire le plus inquiétant - adopte des comportements complètement inhabituels : tantôt agressif et grossier vis-à-vis de ses parents, tantôt serviable à l'excès au point de récurer la maison jusque dans les moindres recoins...
En dehors du fait que Philibert est un enfant turbulent détestant les épinards, ses parents ne remarquent rien, ou presque. Seule sa grande soeur, Capucine, s'aperçoit de la déconcertante métamorphose et s'en alarme. Elle décide de prendre plus de temps à l'observer et à tenter de comprendre ce qui peut motiver ses comportements incohérents. C'est d'ailleurs elle qui nous raconte ce curieux et tragique épisode dont la famille ne sortira pas indemne
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Norman est un garçon de 7 ans tout à fait banal qui aime porter des robes. Plus ça tourne, plus c'est gai. Son rêve est d'en porter une pour aller à l'école. Et ce jour arrive enfin. Famille, voisins, touristes, tous les regards se posent sur lui et les commentaires vont bon train. C'est l'enfer. Alors son père (qui l'accompagne chaque matin) décide par solidarité de porter une robe aussi... Norman c'est comme normal, à une lettre près questionne joyeusement le rapport à la norme, l'acceptation de la différence et les codes culturels d'appartenances aux genres.
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Le 11 novembre 2008, cent cinquante policiers investissent Tarnac, en Corrèze. C'est l'opération Taïga. Ils sont venus arrêter dix personnes suspectées d'avoir posé des fers à béton sur des caténaires SNCF, entraînant la perturbation du trafic ferroviaire. En avril 2018, après dix ans de procédure, le Tribunal de grande instance de Paris met un terme définitif à cette saga en prononçant une relaxe quasi générale des inculpés.
Selon la juge, le groupe de Tarnac était une fiction. Taïga raconte, de manière très documentée, cette "affaire" sensible où se mêlent à la fois aspects politiques, médiatiques et judiciaires en tentant de mettre un peu de lumière sur ce qui peut être considéré comme un des grands fiascos de la justice française.
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Dans cette petite ville de province, elle mène une vie presque sans histoire : un mari très occupé et bien intégré dans la petite bourgeoisie locale, deux garçons déjà grands, une officine de pharmacie prospère et la messe tous les dimanches. Bref la routine paisible que sa rencontre avec des catholiques traditionnalistes va bouleverser. En se joignant progressivement à leurs manifestations passionnelles contre les spectacles blasphématoires, contre l'avortement, contre le mariage pour tous... elle reprend goût à la vie sociale, au coude-à-coude fédérateur, puis au militantisme pur et dur, jusqu'à glisser au fil du temps, avec une sincérité déroutante et par souci d'intégration, vers un radicalisme idéologique qui peut mener au pire. Le fils explore donc habilement, avec humour et émotion, les mécanismes destructeurs du glissement idéologique. Ecrite par Marine Bachelot Nguyen sur une idée originale de David Gauchard, directeur de la compagnie L'unijambiste, la pièce a également bénéficié du regard complice de la comédienne Emmanuelle Hiron impliquée dès les premières lectures.
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Dramaturgies de l'atelier-théâtre Tome 2 : au bonheur des petites formes
Chantal Dulibine, Bernard Grosjean
- Lansman
- 30 Mars 2016
- 9782807100787
Cet ouvrage traite des principaux enjeux et problèmes rencontrés dans la mise en place et l'animation des ateliers-théâtre. Il interroge les différents modèles qui en conditionnent le fonctionnement et il propose des pistes concrètes pour instaurer des approches collectives et variées du jeu théâtral, allant de la simple « mise enjeu » au « jeu maîtrisé ».
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Il y a le montreur de pantins... Il y a elle, qui attend celui qui va revenir, celui qui a perdu la mémoire... Il y a Edgar Fall qui l'attend aussi, mais pour de tout autres raisons... Et puis il y a lui, Darling V., celui qui n'est pas né sous le signe du caméléon, celui qui ne pourrait vivre dans l'impasse, celui qui ne peut s'empêcher de tisser sa toile...
Une étrange plongée dans le monde feutré de la peur, de l'oppression et de la résistance, dans un ballet de non-dit qui jongle sur le fil des apparences.
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Cinglée, Céline Delbecq - Depuis que Marta Mendes est tombée sur un article relatant le "premier meurtre conjugal de l'année 2017 en Belgique", elle passe ses journées à dépouiller les journaux en quête fébrile de ceux qui suivront. Devant la liste qui s'allonge irrémédiablement et dont elle tient le registre jour après jour, devant les boîtes d'archives qui s'empilent, Marta ne voit d'autre choix que d'écrire au roi qui, elle en est sûre, saura mettre un terme à cette situation qui la rend malade.
Cette pièce trace le parcours du combattant d'une résistante gagnée par la folie d'un monde qui refuse de voir, de reconnaître et d'agir. Son combat est aussi celui du vocabulaire, des mots utilisés par les médias pour parler de ces féminicides dont on ne dit pas le nom.
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Binta quitte son mari Bachir après des années de mariage pour aller rejoindre un autre homme qu'elle a rencontré via internet. Les mois passent. Les enfants, partis avec l'espoir de revoir leur maman, sont retrouvés morts dans le train d'atterrissage d'un avion. Bachir, ne supportant pas d'avoir perdu sa femme et ses enfants, décide de mettre fin à ses jours.
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Lili et Naji, deux adolescents que tout sépare, se sont un jour trouvés face à face par les hasards de la vie. Elle est née sur le sol français, lui dans un pays en guerre. Ils se sont toisés, se sont cherchés, se sont devinés..
Dans ce temps suspendu de la rencontre, la mémoire de Naji a resurgi par fragments, bousculant Lili dans sa vision de ce qui se passe ailleurs, l'éveillant notamment à la réalité des conflits armés jusqu'alors perçus comme lointains. Par la confrontation de ces deux adolescents, la pièce Waynak aborde à travers leur regard l'absurdité des conflits qui secouent le monde. Mais elle parle aussi et surtout des liens indestructibles qui se tissent lorsque l'on parvient à se reconnaître dans l'Autre.
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Histoire de l'homme, mais surtout histoires d'hommes...
Et de femmes vues à travers la lorgnette poético-philosophique d'un auteur dramatique dont on connaît l'humour aux couleurs multiples. A mille lieues de l'évocation "sérieuse" de l'Histoire de l'humanité. les "éclats de texte" repris dans ce volume constituent avant tout une balade déjantée au pays des grandes passions et des multiples cruautés et mesquineries dont nos ancêtres, proches ou lointains, étaient déjà coutumiers, tout comme le sont sans doute encore bien davantage nos chers contemporains.
De Jeanne d'Arc à Staline, en passant par Isaac Newton et (Oedipe, tous côtoient sans vergogne d'illustres inconnus : boucher, pleureuses, anges... ou condamné à mort. Histoire de l'homme est une pièce "fleuve, mobile, chaotique et à suivre" que metteurs en scène et comédiens assaisonneront à leur manière en choisissant les scènes qui leur conviennent et en les organisant pour le plus grand plaisir des spectateurs.
Quant au lecteur, il composera lui-même son menu selon son humeur et ses envies du moment
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Pourquoi les journaux ne parlent-ils pas de Kari ? Sa mort n'est-elle pas suffisamment spectaculaire ? Bien sûr, si elle faisait partie de ces femmes turques brûlées vives par des skinheads... Ou encore de ces jeunes filles mortes pour avoir refusé de se laisser rapatrier et marier... Maguy s'interroge et Marcus rêve son film sur fond de société en ruine. Pourtant une fenêtre reste éclairée toute la nuit...