Régulièrement présente dans les médias depuis une dizaine d'années, l'Ukraine est au coeur de l'actualité internationale depuis l'invasion russe du 24 février 2022 qui a transformé en guerre chaude un conflit qui semblait gelé à l'est depuis 2014.
Les nombreuses analyses et débats consécutifs à cette invasion furent l'occasion de mesurer combien notre connaissance de ce pays était lacunaire, se limitant souvent aux clichés d'une Ukraine berceau de la Russie, terre des cosaques, grenier à blé de l'URSS et d'une succession de gouvernements entachés par une corruption massive.
Partant de ces idées reçues, auxquelles s'ajoutent désormais celles directement liées à la guerre, Alexandra Goujon dresse un portrait précis et documenté de cette Ukraine qui nous est désormais plus familière.
Jérusalem est l'une des rares villes à combiner autant de contrastes, l'un de ces endroits où le passé « a du mal à passer », où l'antique n'est pas simplement mémoriel mais aussi revendicatif. Et c'est la Vieille Ville, gardienne des Lieux Saints où les temporalités s'entremêlent, qui cristallise les passions.
Au coeur d'un conflit presque centenaire, convoitée par les Israéliens et les Palestiniens dans un rapport de force déséquilibré, Jérusalem est une ville divisée et revendiquée à la fois par les nationalismes et les monothéismes.
Archétype de la ville frontière, Jérusalem ne serait-elle pas condamnée à rester hors du temps ?
Le travail organise nos existences, influe sur notre santé, trame nos échanges quotidiens et fait l'objet de politiques. S'il ne laisse personne indifférent, c'est que ce mot polysémique charrie de multiples enjeux et valeurs.
Or les idées reçues sur le travail en France sont légion : il se limiterait à l'emploi, il coûterait trop cher, son Code serait trop complexe, les jeunes ne l'aimeraient plus, les robots remplaceraient les humains, on peinerait à recruter, le salariat serait d'un autre temps, tandis qu'on pourrait trouver le bonheur dans les start-up...
37 chercheur·es - sociologues, économistes, historiens, psychologues, ergonomes, linguiste et médecin - auscultent de près ces idées reçues concernant l'emploi, l'activité et son organisation pour démêler le vrai du faux et nous permettre de penser le travail autrement.
Marie-Anne Dujarier est professeure de sociologie à l'Université Paris Cité.
Ont aussi contribué à cet ouvrage : Sarah Abdelnour, Amélie Adam, Laure Bereni, Sophie Bernard, Antonio A. Casilli, Hadrien Clouet, Collectif Rosa Bonheur, Nicolas Da Silva, Mireille Eberhard, Corinne Gaudart, Isabelle Gernet, Baptiste Giraud, Aurélie Gonnet, Golçe Gulkan, Fabienne Hanique, Florence Ihaddadene, Lionel Jacquot, François Jarrige, Nicolas Jounin, Josef Kavka, Franck Lebas, Dominique Lhuilier, Fabienne Muller, Luca Paltrinieri, Émilien Ruiz, Maud Simonet, Annie Thébaud-Mony, Jens Thoemmes, Serge Volkoff, Laurent Willemez et Michaël Zemmour.
On entend souvent que les diplômes ne vaudraient plus grand-chose et que les diplômes professionnels seraient désajustés par rapport au travail et à l'emploi.
Or, si les diplômes professionnels ont bel et bien évolué depuis la massification scolaire et la libéralisation de l'économie, ils continuent d'être décernés à une large partie de la population et les idées reçues concernant leur élaboration, leurs publics et leurs débouchés sont nombreuses.
Cet ouvrage, écrit par des chercheurs et chercheuses spécialistes de la formation professionnelle, dépasse ces préjugés et donne une image riche et nuancée de ces « petits » diplômes qui ne peuvent être réduits à des diplômes de la seconde chance. Ainsi s'agit-il de précisément discuter la valeur de ces diplômes tant sur les marchés scolaires que dans le monde du travail.
Séverine Depoilly est maîtresse de conférences en sociologie à l'université de Poitiers et membre du Groupe de recherches sociologiques sur les sociétés contemporaines (GRESCO).
Gilles Moreau est professeur des universités en sociologie à l'université de Poitiers et membre du GRESCO.
Adrien Pégourdie est maître de conférences en sociologie à l'université de Limoges et membre du GRESCO.
Fanny Renard est maîtresse de conférences en sociologie à l'université de Poitiers et membre du GRESCO.
Ont contribué à cet ouvrage : Amélie Beaumont, Joachim Benet Rivière, Charline Brandy, Sophie Denave, Nicolas Divert, Henri Eckert, Prisca Kergoat, Nadia Lamamra, Marie-Hélène Lechien, Emmanuel de Lescure, Maryse Lopez, Fabienne Maillard, Fanette Merlin, Sylvie Monchatre et Sophie Orange.
Depuis un siècle, la psychiatrie a fait des progrès considéra¬bles dans la connaissance et le traitement des troubles mentaux. Pourtant, ces pathologies restent méconnues par nombre d'entre nous, souvent résumées en « folie », une folie qui effraie...
Or, qu'y a-t-il de commun entre les troubles bipolaires, la maladie d'Alzheimer, l'épilepsie, la schizophrénie, les TOC ou la dépression, pour ne citer que quelques-uns de ces troubles ? Comment le cerveau dysfonctionne-t-il ? Quels sont les facteurs extérieurs, génétiques, héréditaires ? Quels sont les traitements disponibles ?
C'est à toutes ces questions que répondent les spécialistes, psychiatres, psychologues, gériatres..., qui ont participé à cet ouvrage.
L'économiste fait le point sur un certain nombre d'idées inexactes véhiculées, notamment dans les médias, sur les crises, la mondialisation, la dette publique, le libéralisme, etc., et les confronte avec la réalité des faits.
Depuis quelques décennies la fin de vie a dépassé le cadre de l'intime pour devenir l'enjeu d'une société qui refuse de plus en plus la mort. Certains « cas » très médiatisés ont également conduit à la « sensationnalisation » d'un débat qui peine à être mené sereinement, alors même qu'il nous concerne tous : collectivement, par les réponses que les soignants et le législateur apporteront, individuellement par l'appréhension que nous avons de notre finitude.
Pionnier dans la recherche sur la fin de vie et les soins palliatifs, Régis Aubry en aborde tous les aspects dans leur complexité et avec une profonde humanité. Ce faisant, il nous invite aussi à réfléchir sur la vie et le sens que nous voulons lui donner.
Au coeur de l'actualité depuis plus d'une décennie, la Syrie offre un visage meurtri par une guerre interminable qui occulte sa puissance et sa richesse passées.
Focalisé sur cette guerre, on en oublie la Syrie « d'avant », celle de l'Antiquité, d'Alep, de Damas, de Palmyre et, plus récemment, la Syrie des accords Sykes-Picot qui devient le coeur du nationalisme arabe. Passée en coupe réglée sous le régime Assad, les images qui nous parviennent depuis sont souvent caricaturales : État laïc, mosaïque communautaire, présidence modernisatrice de Bachar, collusion avec l'Iran et lutte sans merci contre Israël... et pour finir, l'alternative du « soit Bachar, soit Daech ».
S'appuyant sur une analyse précise de l'histoire et la société syriennes, Manon-Nour Tannous nous invite à dépasser les idées reçues et les raccourcis sur cet acteur majeur du Moyen-Orient.
Si la transidentité n'est pas un fait nouveau, les franchissements de genre suscitent toujours préjugés, brutalités, théories et pressions sur les existences des personnes concernées. Lorsque l'on évoque les transidentités, des questions viennent ainsi inéluctablement : comment un homme pourrait-il devenir une femme ? Une femme, un homme ? Ces formulations ont-elles un sens ? Pour qui et pourquoi ? Une autre question surgit : quel est le sens du mot devenir ? Car les transidentités, appréhendées par le concept d'identité de genre ou sous l'idée d'expériences de vie trans, réinterrogent l'analogie « naissance = assignation ».
C'est tout l'enjeu de cet ouvrage que de montrer que les transitions sont plurielles et bien plus complexes qu'un passage sans retour d'un point A à un point B, que le verbe « devenir » doit être pris au sens fort de « devenir enfin la personne que l'on est ». Être trans est ainsi une expérience du monde qui questionne la construction sociale qu'est la binarité.
On ne naît pas, on devient...
Difficilement traduisibles en français, apparemment « importées » des États-Unis, les éthiques du care répondent à une préoccupation de plus en plus prégnante dans notre société, celle du soin, au sens ordinaire et non médicalisé du mot.
Or, si le care est largement étudié outre-Atlantique, il a fait l'objet de peu de publications en France jusqu'à présent, alors même que depuis plus de quinze ans un vrai travail interdisciplinaire a été mené par les chercheurs et chercheuses françaises (philosophes, sociologues, psychologues, politistes, etc.). Le rayonnement de ces travaux au niveau international faisant d'ailleurs que l'on parle désormais d'« école française du care ».
La perspective du care, encore peu connue, est un enjeu majeur de notre monde commun. Les autrices cherchent ici à en montrer les multiples aspects afin que chacun puisse en percevoir les contours pour, in fine, y prendre sa part.
Il n'est pas un ouvrage de médecine ou un magazine « santé » qui, lorsqu'il est question du vieillissement physiologique des femmes, n'évoque la ménopause. Pourtant, l'étude de cette cessation des menstruations est relativement récente (XIXe siècle), lorsque l'on commence à considérer le corps de la femme de façon singulière et non comme celui d'un homme inversé.
Malgré tout, au-delà des changements physiologiques décrits, la ménopause et ses représentations renvoient à une perception très stéréotypée des femmes, loin des expériences hétérogènes vécues par celles-ci.
Mêlant dimension médicale, historique, anthropologique et sociale, Cécile Charlap livre ici une analyse fine de ce que la ménopause dit du regard que la société porte sur les femmes.
Tout ou presque a été écrit sur le nazisme, faisant de celui-ci l'objet de recherche historique le plus commenté d'après-guerre. Nous pensons donc savoir, sentiment renforcé par l'incarnation symbolique de l'horreur conférée au nazisme depuis la Shoah : quiconque entre dans le débat politique et/ou historique se heurte tôt ou tard au danger du point Godwin. Or, si le nazisme se fait argument suprême, ne légitimant aucune contre-expertise car indépassable dans la représentation de l'horreur qu'il suscite, cela tient en grande partie aux idées reçues que le nazisme et sa mémoire ont suscitées pour justifier de son aberration, associé à une lecture parfois décontextualisée de l'histoire.
Cette anatomie du nazisme propose donc de plonger aux racines du phénomène et de battre en brèche les idées reçues ayant pollué et fragmenté son histoire et sa mémoire. Derrière le scalpel de l'historien se joue le diagnostic d'une société éclairée.
Les représentations qui nous parviennent du Liban depuis près de 50 ans sont des images choc de guerre, de destruction, d'explosion... occultant celles d'une société en proie à une crise profonde aux ramifications multiples. Crise d'une classe politique gangrénée par le communautarisme, crise économique qui fait payer au peuple libanais le prix fort de la prévarication de ses élites et de la faiblesse de son état, crise géopolitique qui place le Liban au coeur des enjeux de pouvoir et des logiques de conflits qui secouent le Moyen-Orient depuis des décennies.
La complexité de ce qui s'y joue est source de nombreuses idées reçues qui opposent une grandeur passée à une décadence contemporaine, la beauté des sites et des paysages à la laideur des guerres... C'est le long de ce chemin tortueux et complexe que Daniel Meier nous entraîne afin de réfléchir à nos visions préconstruites de ce Liban qui ne cesse de défrayer la chronique.
Depuis Marco Polo évoquant le lointain Cipango, le Japon fascine les Occidentaux.
Et il intrigue aussi ses voisins Chinois. L'argumentaire sur la singularité des Japonais, vus comme impénétrables, spéciaux sinon bizarres, nourrit depuis des siècles une avalanche d'idées reçues que le passage dans la modernité technique apparemment contradictoire avec une tradition réinventée n'a fait que renforcer.
Des anciennes générations du « péril jaune », qui se complaisaient à dire que les Japonais étaient incompréhensibles et dangereux, à la fascination actuelle, et planétaire, pour la « J-Pop culture », mélangeant animê, manga, samurai, sushi, karaoke, tofu, sûdoku, origami et autres yakuza... les clichés sont légion qui méritent d'être décortiqués dans cet ouvrage, véritable panorama du Japon contemporain.
Charmes, sortilèges, maléfices... ces symboles d'un passé que l'on croyait révolu sont toujours bien présents aujourd'hui. De la figure sympathique d'Harry Potter, en passant par le vaudou, les sorcières et autres cultes sataniques, ou encore les croyances populaires et la magie en ligne, la sorcellerie n'a pas quitté la scène des sociétés humaines.
Au travers d'une analyse historique et sociologique, illustrée de nombreux exemples passés et récents, Lionel Obadia montre ici que la pérennité de la sorcellerie tient à sa capacité à pourvoir en significations surnaturelles là où le rationalisme et la religion montrent leurs limites, et à fournir des moyens d'action sur un destin qui reste encore et toujours source de questionnement pour l'homme.
Même si tel n'a pas toujours été le cas, le bouddhisme bénéficie aujourd'hui d'un préjugé favorable dans nos sociétés occidentales. Où l'on ne voyait hier que nihilisme, on ne trouve désormais que des vertus, jusqu'à faire de cette doctrine la panacée de tous les maux de l'Occident.
En dépit de ce renversement de tendance, que savons-nous du bouddhisme ? On nous en présente la plupart du temps trois formes bien spécifiques comme étant la norme (le bouddhisme tibétain, le bouddhisme Zen et le bouddhisme du Theravada), passant quasiment sous silence toutes les autres formes.
Or, le bouddhisme est caractérisé par une multiplicité des pratiques et une absence de dogme, ce qui le rend difficile à définir et constitue un terreau fertile pour les idées reçues : « Le bouddhisme n'est pas une religion, mais une philosophie », « La croyance dans le karma conduit au fatalisme », « Le bouddhisme enseigne la réincarnation », « Le bouddhisme est une religion sans dieu(x) », « Le Dalaï-lama est le chef spirituel du bouddhisme », « Le bouddhisme est pacifique »...
De ses débuts confidentiels dans la Californie des années 1990 à la profusion d'articles, de livres et de débats, le transhumanisme suscite rejets radicaux ou adhésions extrêmes, de F. Fukuyama le qualifiant d'« idée la plus dangereuse du monde » à ceux qui décrivent ses opposants en « chimpanzés du futur ». Car le transhumanisme, qui entend augmenter les capacités physiques et mentales de l'être humain, allonger considérablement sa durée de vie, n'est pas une simple confiance dans le progrès technologique. Il porte une utopie : le dépassement de la condition humaine.
Étant donnée la place croissante qu'il occupe dans le débat public, une synthèse, accessible à tous et qui fasse le point sans parti pris, s'impose. De l'apparition de l'idée à sa structuration dans le temps, des figures fondatrices aux acteurs d'aujourd'hui, cet ouvrage présente les idées centrales de la pensée transhumaniste, les arguments pro- et anti-, pour permettre au lecteur de se forger son propre avis et prendre part au débat.
Les débats sur la laïcité, qui agitent à intervalle régulier l'espace politico-médiatique en France depuis une trentaine d'années, n'ont malheureusement pas contribué à éclaircir la définition de ce principe essentiel de notre République. Reflets d'anciennes positions antagonistes réactivées par une visibilisation accrue du religieux dans nos sociétés si profondément sécularisées, ils prennent souvent un tour idéologique qui excède largement l'esprit initial de cet outil juridico-politique à la fois pragmatique et libéral. Ces confrontations nous font parfois oublier qu'il n'y a pas une Laïcité, mais des formes diverses et contextualisées de laïcités.
Chaque type de laïcité est en effet le résultat d'un processus historique long de modernisation politique et sociale, différencié selon les espaces politiques et les forces en présence, qu'elles soient civiles ou religieuses.
C'est à l'éclaircissement des attendus de ce débat, souvent passionnel et parfois confus, que cet ouvrage est consacré.
Mégafeux en Californie ou en Australie, précipitations hors norme et inondations dans le sud de la France, ouragans dévastateurs en Asie... les catastrophes climatiques semblent se multiplier et s'intensifier. Elles suscitent effroi et inquiétude au sein des populations. Disparition de sociétés, déclenchement d'événements historiques majeurs, source de conflits et de guerre, de maladies et de migrations de masse... les nombreuses idées reçues liées à ces phénomènes climatiques inquiètent !
Cependant, ces catastrophes climatiques sont-elles inéluctables ? De tous les périls, sont-elles les plus graves ? Ne sont-elles pas autant d'opportunités pour repenser et transformer nos sociétés ? La science et le progrès technique peuvent-ils nous mettre à l'abri ? Au Nord comme au Sud ?
Ces 21 idées reçues mêlant histoire, science et géographie nous permettent de démêler le vrai du faux sur ces catastrophes climatiques qui effraient autant qu'elles fascinent.
S'il est un terreau fertile pour les idées reçues, c'est bien le féminisme et son histoire. Préjugés innocents ou délibérément antiféministes, ces idées reçues ont la vie dure et nourrissent les malentendus et les attaques qui impactent les luttes et les disqualifient.
Des suffragettes à Nous toutes, en passant par l'incontournable MLF, ce livre dévoile des combats passionnés et passionnants, au coeur de controverses essentielles dans le débat public. Les divergences politiques et philosophiques traversant également les mouvements féministes, l'autrice entre dans le vif des querelles pour en expliciter le sens. Qu'il s'agisse de la laïcité, de la parité, de l'écologie, des normes corporelles, de la révolution sexuelle ou encore de l'écriture inclusive, des féminismes pluriels apportent des réponses plurielles, présentées ici avec nuance et pédagogie.
Les frontières structurent notre espace de mouvement et en même temps constituent des lieux où s'actualisent représentations, identités et pouvoir. Lieux de la mondialisation, elles s'effacent pour favoriser les échanges. Lieux des migrations, elles trient les individus, discriminent et rejettent les indésirables. Lieux barrière contre les épidémies, elles enferment et confinent...
Les frontières sont des repères et nous permettent d'appréhender le monde. Or, de l'univers hyper connecté qui nous englobe, elles apparaissent comme beaucoup plus complexes qu'une simple ligne sur une carte. Y a-t-il des frontières naturelles ? Les états sont-ils seuls à définir les frontières ? Quid des frontières maritimes ? De l'effet du terrorisme sur les frontières ? Les murs frontaliers freinent-ils l'immigration ? La mondialisation efface-t-elle vraiment les frontières ? à travers de multiples exemples, cet ouvrage analyse quelques idées reçues et ouvre le débat, en convoquant l'histoire, mais aussi en écoutant les acteurs des frontières et en observant les pratiques et les politiques frontalières.
Oscillant entre flux et contrôle, les frontières d'aujourd'hui constituent un prisme original pour appréhender le monde dans lequel nous vivons et les rapports que nous entretenons entre nous.
On entend souvent que la société française se serait « moyennisée », provoquant la disparition pure et simple des classes populaires qui, soit auraient accédé à la classe moyenne, soit auraient été rétrogradées parmi les « pauvres »...
Or, si les classes populaires ont effectivement changé depuis la désindustrialisation des années 1970, elles continuent bel et bien d'exister et les idées reçues à leur sujet ne manquent pas. Reléguées dans la France périphérique, les classes populaires se vautreraient dans la consommation de masse, s'abêtiraient devant la télé et le foot, seraient réac, sexistes, racistes, voteraient pour l'extrême droite et auraient pour rêve ultime l'achat de leur pavillon...
Ce ouvrage, écrit par les meilleurs chercheurs et chercheuses, dépasse ces clichés et dresse un portrait documenté de ces classes populaires qui subissent de plein fouet la montée des inégalités.
Longtemps parent pauvre de l'histoire, la colonisation a donné lieu depuis quelques années à de nombreux écrits, provoquant très souvent la polémique. Et comment pourrait-il en être autrement alors que cette période est encore si proche et qu'elle a marqué et influencé tant d'individus ?
Deuxième empire colonial après la Grande-Bretagne, la France possède des caracté- ristiques spécifiques tant au niveau de la longévité de son empire qui perdure encore aujourd'hui, que de la diversité des régimes politiques dans ces territoires colonisés.
L'objet de cet ouvrage est de mieux comprendre l'héritage colonial de la France et de mieux saisir en quoi la colonisation continue encore aujourd'hui de travailler en profondeur tant la société française que celles des anciens pays colonisés.
Schizophrénie : tout le monde a déjà entendu ce terme qui est passé dans le langage courant sans que l'on sache précisément ce qu'il recouvre. Rien d'étonnant d'ailleurs, car la plupart des travaux sur la schizophrénie revêtent d'emblée un caractère spécialisé.
Cet ouvrage se propose de répondre aux questions les plus simples que le public se pose à propos d'une maladie qu'il sait grave et stigmatisante : à quels signes recon- naît-on la schizophrénie ? quels sont les causes, les traitements ? que peut faire l'en- tourage pour aider le patient ? et pour le patient lui-même, comment vivre avec cette maladie ?
Bernard Granger et Jean Naudin mettent en commun leur expérience de praticiens et d'enseignants pour analyser les mécanismes de cette maladie mentale et en détailler les traitements.
3e édition revue et augmentée