Si on excepte les animaux de compagnie, les bêtes sont absentes de la vie quotidienne dans les sociétés occidentales prospères. Or, c'est aussi par le contact direct avec les animaux que nous nous définissons comme humains, par la compréhension de ce qui nous lie à eux et ce qui nous différencie. Cet essai interroge ce lien intime à partir d'une scène présente dans nombre de textes littéraires : la rencontre entre animaux humains et non humains. Basé sur une vaste enquête qui explore le champ littéraire du dernier siècle, ce livre s'efforce de dégager la manière dont l'écriture fait écho à l'empathie qui s'exprime envers les animaux et notamment à l'importance des rencontres comme déclencheurs d'un engagement fort en faveur des droits des animaux et de l'écologie au sens large.
Pierre Schoentjes enseigne la littérature à l'Université. Spécialiste de l'ironie et de la représentation littéraire de la guerre il interroge la littérature des 20e et 21e siècles dans une perspective européenne. Poursuivant ses recherches sur les rapports entre littérature et environnement, il a publié en 2020 chez José Corti Littérature et écologie. Il a fait paraitre une étude sur le premier écologiste de la littérature française : Écrire la nature, imaginer l'écologie. Pour Pierre Gascar.
Du modeste érable qui ombrage le parking d'une école au vénérable tilleul qui veille sur l`entrée d'une bâtisse remarquable, les arbres des villes sont constamment confrontés à de multiples pressions qui réduisent leur espérance de vie. Mobilisée par ce constat inquiétant, une communauté de spécialistes intervient pour les préserver, les soigner puis les renouveler : les arbres sont leurs patients. Parmi eux, les experts arboricoles - dont l'auteur fait partie - se rendent régulièrement à leur chevet pour évaluer leur état de santé et déceler leurs éventuelles défaillances. Ce livre met en lumière l'activité de ces praticiens, peu nombreux en France, et propose au lecteur d'aller différemment à la rencontre de ces végétaux urbains.
Technicien forestier et ingénieur écologue, David Happe s'investit depuis vingt-cinq ans en faveur de l'étude et de la protection de la biodiversité. Il s'est tout particulièrement attaché à mettre en valeur la diversité et le rôle essentiel de la flore en général et des arbres en particulier. Actuellement, il exerce comme expert arboricole indépendant.
En 2021, il a reçu le Prix de l'Arbre pour Arbres en péril, son précédent ouvrage publié aux éditions Le mot et le reste.
Ce récit autobiographique retrace l'aventure extraordinaire d'un groupe formé dans les Cévennes, autour de Fernand Deligny qui accueillît, avec les moyens du bord, des autistes. Jacques Lin a été l'un des premiers à s'embarquer dans cette aventure. Il la raconte ici dans un journal de bord rétrospectif, précis et imagé. Un récit au présent où se mêlent activités quotidiennes, scènes cocasses et moments d'épiphanies joyeuses, au plus près de cette expérience précaire et commune, vécue à l'écart de toute institution. La Vie de radeau raconte le parcours exemplaire d'êtres humains, qui, contre vents et marées, tentèrent de créer un espace où il existe une vie meilleure pour tous. Cette expérience, toujours en cours, reste une exception dans la société actuelle qui ne tolère pas la différence.
Jacques Lin, né en 1948, ancien ouvrier, est aujourd'hui le responsable du lieu d'accueil de Monoblet « les Graniers ». Avec Gisèle Durand-Lin, depuis bientôt quarante ans, en compagnie d'autistes, ils tentent cette expérience de vie en équilibre entre le coutumier et l'imprévu.
L'Histoire du Premier Mai de Maurice Dommanget est le seul ouvrage majeur réalisé, en langue française, par un témoin contemporain sur cette vaste manifestation. Il y développe une réflexion sur les luttes socio-politiques qui ont amené cette date à être la journée internationale des travailleurs à partir de 1889, puis la fête du travail, jour chômé. Un important travail de recherche lui a permis de nous donner à lire les heures sombres et glorieuses de ces manifestations, qui commémorent le 1er Mai sanglant de 1886 à Chicago. Au travers de cette réédition, c'est tout un pan de l'histoire sociale du XXe siècle qui se déroule, sous nos yeux, jusqu'aux années soixante-dix.
Instituteur, pédagogue, syndicaliste actif et chercheur, Maurice Dommanget, (1888-1976) est l'auteur de plus d'une cinquantaine d'ouvrages importants d'histoire sociale. À son décès, il lègue ses archives à l'Institut français d'histoire sociale, à Paris.
En Mai 1968, Pacadis, étudiant, s'engage dans la politique, prend la route jusqu'en Afghanistan, milite au Front homosexuel d'action révolutionnaire. Il commence à naviguer dans le milieu de la presse parallèle, croise la bande d'Actuel et participe aux années de gloire de Libération. Alain Pacadis, « reporter de l'underground » est né, celui qui avant tout le monde et mieux que quiconque capter l'énergie du punk, chroniquer les nuits héroïques du Palace ou des Bains Douches. Dès lors, jusqu'à sa mort tragique en 1986, Paca transporte ses lecteurs de concerts branchés en soirées disco décadentes et événements mondains. Le parcours déglingué de ce dandy contrarié sert de fil conducteur pour traverser ces années qui marqueront profondément la société française.
Ancien journaliste à Libération, Alexis Bernier a fondé et dirige le magazine Tsugi depuis 2007.
François Buot est écrivain et professeur d'histoire géographie dans un lycée parisien. Il est l'auteur de plusieurs biographies et essais.
Qu'y a-t-il de commun entre les Amish, les Ranters et Barbe Noire ? Entre les hippies, les beatniks et les communards du XIXe ? Entre les indignés, les hackers, ces nouveaux pirates de la cyberculture, et Prométhée ? C'est ce que cet ouvrage se propose de vous expliquer.
Contre-culture(s) dépeint une histoire originale des dissidences à partir des années deux mille et en remontant jusqu'à l'antiquité grecque, au seuil de notre civilisation judéo-chrétienne. Si le terme de « contre-culture » a été théorisé dans un cadre très précis, la contestation tous azimuts des turbulentes années soixante, l'auteur a voulu remonter le temps pour écouter les voix dissidentes qui se sont fait entendre, fouiller les microsociétés qui ont tenté de se pérenniser en marge de l'ordre établi.
Vaste panorama historique des tentatives de rébellion et de réalisation d'utopies, Contre-culture(s), des Anonymous à Prométhée permet de remonter la riche lignée de la logique contestataire, d'en dresser une sorte de généalogie, de rétablir la voix des vaincus.
C'est un peu une histoire populaire de la contestation, à rebours de l'ordre chronologique et des canons établis.
Steven Jezo-Vannier, né en 1984, est un spécialiste de la contreculture et de l'univers rock. Il est déjà l'auteur de neuf ouvrages aux éditions Le mot et le reste dont California Dreamin', Respect et The Byrds.
Elle est l'outil privilégié de la contestation, l'incarnation de la contre-culture qui a vu le jour, en France, dans le sillage de Mai 68. Elle donne à entendre une parole libérée qui se répand dans tous les domaines de la société et génère autant de mouvements d'émancipation et de remise en cause du système dominant. En s'appuyant sur les titres emblématiques, ce livre dresse le portrait d'une nouvelle presse et d'une génération qui a conquis sa liberté à la force des idées et des mots. Il fait le portrait des années 70 pleines d'effervescence qui ont vu jaillir le mouvement écologiste, la libération des femmes, les revendications des homosexuels, les mouvements communautaires, les réflexions en matière de santé, d'éducation, de justice, et de rapport à l'autre et à la différence.
Né en 1984, Steven Jezo-Vannier est spécialiste de la contre-culture et de l'univers rock. Il est l'auteur de San Francisco, l'utopie libertaire des sixties, aux Éditions Le Mot et le Reste.
Dans l'Histoire du drapeau rouge, il analyse la symbolique de ce drapeau qui fut au départ, l'inverse d'un emblème séditieux : « Au début de la Révolution française, il était le drapeau de l'ordre porté à sa plus haute puissance puisque l'on ne le sortait que pour sauvegarder le pouvoir établi ». Ses recherches lui ont permis de nous donner à lire les évolutions de « cet étendard, non seulement de la subversion sociale mais de l'internationalisme ouvrier », qu'il a étudié jusqu'à la guerre de 1939-1945.
Maurice Dommanget, (1888-1976) est l'auteur de plus d'une cinquantaine d'ouvrages importants d'histoire sociale. Instituteur, pédagogue, syndicaliste actif et un chercheur dont il devient important d'exhumer et de réhabiliter les ouvrages qui sont la mémoire des luttes sociales, et de valider ses travaux de recherche historique.