« Une douleur dans le haut du dos, c'est comme ça que ça a commencé. Une simple douleur qui traînait, rien de préoccupant, te disais-tu, et rien de visible, ni à la radio, ni à l'échographie, ni au scanner. »
Au commencement, il y a Sclessin, Scloeticinus, ou l'endroit défriché par le fou, comme l'appelaient les Romains. Et il y a le père, dont la prospérité et le déclin incarnent le sort de cette banlieue liégeoise, aujourd'hui sinistrée, au passé industriel prestigieux. Revenu sur le tard habiter le quartier de son enfance, Victor, le fils, comédien, remonte le temps, poussé par le besoin de comprendre un homme attachant mais insaisissable.
Mêlant la réalité et la fiction, Victor rend hommage au père, à la famille, au quartier sacrifié, pour qu'ils ne tombent pas dans l'oubli, pour désormais les garder jusqu'à son dernier souffle attachés à son coeur.
Au travers de ses carnets écrits lors du tournage du film de Kore-Eda, La Vérité, où il jouait le mari de Catherine Deneuve, Christian Crahay raconte son quotidien, le travail des acteurs, leurs interactions, les rencontres qui transforment une vie, des souvenirs de théâtre.
Au-delà des anecdotes, pourquoi choisir pendant plus de cinquante ans d'entrer dans la lumière avec la peur au ventre pour y raconter des histoires, mais aussi pourquoi et comment continuer à vivre, à tenir debout, à construire le monde ensemble.
Un récit pour dire l'impalpable du comédien.
À-VIDE.
Charlotte s'avance dans le noir de l'espace. Elle cherche un mot. Le mot qui sonnerait juste, un mot à la hauteur d'un début.
Jérôme, guitare en main, accompagne ses balbutiements. Il joue.
Elle danse. Et reprend sa recherche.
J'AIMERAIS MOURIR SOUS UN ORME.
On cherchait une parole qui tienne dans tout ce bordel. Parmi les ruines, les gravats, dans la cendre et la boue. Une parole.
Parce que c'est ça, peut-être, le théâtre... trouver ce soir une parole où vivre.
Alix rencontre Julia. Une relation amoureuse commence entre ses deux femmes. Julia est en couple avec Samuel qui est polyamoureux. Alix va explorer ce nouveau mode de relations, ce monde étrange et complexe...
Il y a aussi Alexandra Kollontaï, une femme politique socialiste, communiste et militante féministe qui a, d'une certaine manière, initié cette philosophie du polyamour. Elle apparait régulièrement dans le spectacle via des souvenirs, des évocations, des rêves de nos trois protagonistes.
Une pièce de théâtre qui nous invite à questionner nos rapports amoureux et nos façons de vivre les relations.
"Attention, un porteur d'eau, ça ne fait pas qu'amener des bidons, hein. Pour bien comprendre le cyclisme, parce que je vois que ce n'est pas toujours très clair pour certains, n'est-ce pas Madame, il faut savoir qu'en vélo, celui qui est DEVANT fait beaucoup plus d'efforts que celui qui est DERRIÈRE. On dit qu'il « prend le vent », alors que celui qui est DERRIÈRE est à l'abri, dans la roue, ou dans les roues. Donc... on met les leaders le plus longtemps possible DERRIÈRE, et les équipiers, les porteurs d'eau, les mandailles comme on dit en Belgique, DEVANT.
C'est comme le petit cheval blanc de Brassens, vous voyez..."
"Je veux être Dostoïevski, Edgar Allan Poe, Lewis Carroll, Samuel Beckett, Camus Je veux être Un sonnet de Rilke, une note de Bach, le Bateau Ivre Je veux être Le Mur des Pink Floyd, un danseur de Pina Bausch, un personage d'un film de Cassavetes, la dernière nuit de Janis Joplin, Bruce Lee Je veux être Un battement d'ailes, un souffle, une émotion Je veux être."
Avant de la rencontrer, je m'étais renseignée auprès de spécialistes sur la manière de conduire l'interview d'une personne ayant vécu la Deuxième Guerre mondiale. Elles m'avaient prévenue : "Ne laisse pas le témoin prendre le dessus et digresser. C'est toi qui mènes l'entretien !" Dès les premières minutes avec Mariette Jacob j'ai compris que ce ne serait pas possible.
Une nuit, un père et son fils se parlent. Le père vient d'être élu à la première charge de l'État, son fils n'a pas voté pour lui. Ils jouent à se mépriser, camouflent des aveux, règlent leurs comptes ou font semblant. Le kif* qu'ils fument, pour la première fois ensemble, verdit leur vocabulaire et aiguise la lame du cran d'arrêt que l'un d'eux a sorti de sa poche, imprudemment.
Une femme blanche découvre, dans un appartement vide dont elle a les clés, une jeune femme noire qui semble squatter. Elle est la fille de Nura, jadis sa femme d'ouvrage. Nura a été condamnée pour avoir pratiqué l'excision. Après avoir purgé sa peine, elle est repartie dans son pays. La femme blanche ne l'a jamais revue.
Madeleine : Vous ne partirez pas d'ici avant de m'avoir dit.
Jean : J'avais 14 ans et j'étais dans la rue.
(Jean veut sortir).
Madeleine : Et alors ?
Jean : 14 ans, Madame ! combien de temps vous donnez à une fille de 14 ans dans la rue ?
Madeleine : C'est moi qui pose les questions.
Jean : Combien de temps, Madame Madeleine ?
J-M Amé et P.Rasse.
When the flag drops, the bullshit stops.
La pièce met-en-scène deux scientifiques qui après des années de recherche (tiens comme les auteurs !), se sont lancés dans le théâtre, à travers la figure de Galilée.
D.Danblon.
Les Soeurs Cosmiques.
On en prit une par là et l'autre par ici.
Les fillettes furent séparées. Deux enfants, c'est bien trop difficile à caser.
A.Vauthrin-Ledent.
L'Inouïe.
Il n'y a pas d'autre mot. Elle est Inouïe. Une mère à l'enfant mort n'est pas une orpheline, c'est une inouïe.
D.Laujol et M-A.D'Awans.
L'espoir est un chiendent (Pas pleurer, l'interview).
Monologue pour 2 personnages.
Léger, survivant d'une guerre qu'il n'aurait pas dû faire, a ramassé sur le corps d'un soldat mutilé et méconnaissable une lettre d'amour, il s'accroche à cette lettre comme à la vie. Il tente de retrouver la femme qui a écrit la lettre lorsqu'apparaît Gangulphe, un personnage issu de son imagination, venu tourmenter ses derniers instants.
Le mode : absurde, poétique, romantique et burlesque.
La pièce a été créée au Théatre de la Toison d'Or à Bruxelles, le 6 avril 2000, en collaboration avec le Théatre Loyal du Trac,
La question qui fauche (ou l'autre Othello).
« Mais avançons, parce que pendant ce temps, Iago a déjà dix coups d'avance sur sa vengeance. Et il regarde Myckael Cassiel avec un mélange de pitié et de dégoût. Mais personne ne le voit. L'art de feindre est si aiguisé chez Iago, qu'il vient de faire exprès de perdre au poker ».
Ils le feront à vos filles :
« My kindom for a heart.
My Kingdom for a heart.
May my heart be a kingdom.
Ce que nous faisons aux femmes, d'autres hommes le feront à nos filles ».
"MartO, sexy-clown plébiscitée, explose l'audimat. Elle est la présentatrice vedette de « Pop-Corn, le show qui saute qui peut ! ».
Les règles du jeu sont claires : elle y reçoit les politiciens et les personnalités les plus en vue, les asperge de questions-pièges et d'insinuations fumeuses comme huile bouillante, puis se délecte à les voir sauter à qui mieux-mieux dans la poêle chauffée à blanc de son plateau télévisé. Sa direction la couvre... jusqu'au jour où une décision « d'en haut » la suspend de ses fonctions. Le soir même, elle frappe au bureau de l'Administratrice Générale de la chaîne : Maude Brassin, son ex-compagne."
"Wilderness est l'histoire d'un homme en quête de sens et de liberté.
De la Jungle Amazonienne aux forêts du Canada où il a passé un hiver en cabane à se frotter aux limites de sa solitude, Arieh raconte un an d'ermitage.
Un an pour fuir la folie du monde, pour se confronter à lui-même, pour vivre autrement ; pour retrouver de l'espace, du silence et du temps."
Gauthier est clown. Aujourd'hui, il veut quitter la vie. Sambuca est venu faire son métier d'ange. Ils auraient pu se rencontrer partout ailleurs, plutôt qu'en plein desert de Ouarzazate. Ils auraient pu fêter ça dans un grand éclat de rire et se souler jusqu'à plus soif, au lieu de s'assoiffer de vie l'un l'autre.
Quatre épisodes clé - trop peu connus - de l'histoire des femmes : les suffragettes en Angleterre et leur lutte pour le droit de vote en 1913, les féministes en France pour le droit à l'avortement en 1971, et en 2012, la jeune Malala au Pakistan pour le droit à l'éducation, les Femen en Ukraine contre les dictateurs et les prédicateurs religieux. Et une projection dans le futur avec des idées nouvelles...
Trois femmes ont été abusées par le même homme dans un contexte familial ou conjugal. Aujourd'hui, elles ont accepté de se rendre à son chevet. Atteint d'une maladie incurable, il a demandé de mourir pour mettre fin à ses souffrances.
Elles font preuve d'une vraie force morale. Mues par la volonté de comprendre le fonctionnement de l'homme qui a dévasté leurs vies.
Un sentiment troublant de pureté, porteur de légèreté et de renouveau.
Un beau jour d'été, alors qu'elle visite la Galerie des Offices à Florence, Ibra tombe par hasard sur Le Sacrifice d'Isaac, l'un des chefs-d'oeuvre du Caravage. Pour cette jeune femme croyante et pieuse, arrière-arrière-petite-fille d'Abraham, ce tableau agit comme une flèche, qui vient la transpercer.
Bouleversée, Ibra entame alors sa « dé-conversion ». Petit à petit, elle va remettre en question ses croyances dogmatiques, pour découvrir les ressorts intimes de sa spiritualité.
La Fille du Sacrifice est le troisième volet du triptyque LA RÉCONCILIATION, qui aborde la question de l'unité au sein des identités multiples, à travers le prisme de l'interculturalité.
Drame burlesque en plusieurs tableaux évoquant la solitude et les actes désespérés qu'elle engendre, ce texte raconte l'histoire d'une série de personnages dont les destins n'arrivent pas à se croiser. C'est une course poursuite éreintée et haletante entre des êtres meurtris et renfermés ... Ils traversent la scène, devant un pianiste, lui-même seul et abandonné. Ils veulent s'aimer, mais un destin ou une adversité sombre et irrémédiable les sépare obstinément !
Synovie a 15 ans. Du jour au lendemain, elle est frappée par un mal mystérieux. L'isolement la guette. Sa mère, face à l'incompréhensible, errera entre médecines traditionnelles et parallèles jusqu'à l'apparition d'un vieux médecin de campagne et de son petit-fils, future relève. Ils décident ensemble de traquer ce mal douteux pour conduire Synovie vers la rémission. Oscillant entre humour et étrangeté, Synovie métisse science et croyances, amour et guérison, au coeur d'un huis-clos hallucinant et irraisonné.
"Suzanne : Qu'est-ce que tu veux Stéphane : Mon identité Suzanne : Pourquoi Stéphane : Parce que sinon je resterai inutile Suzanne : Tu penses vraiment que dix lettres en plus sur ta carte en plastique vont faire toute la difference Tu crois qu'une identité c'est un nom"
L'histoire de l'art a souvent gommé les femmes, trop souvent réduites au rôle de muses.
Dans le mouvement surréaliste ont émergé de nombreuses peintresses.
Alice, photographe, découvre en 2020 un échange de lettres entre les peintresses surrealistes Leonor Fini et Leonora Carrington en juillet 1939 à Saint-Martin-d'Ardèche.
Quels liens existent entre ces trois femmes ? Elles vont rêver les unes des autres entre poésie, onirisme et sensualité.