Après avoir fait tomber un des plus grands parrains de la mafia japonaise, l'ancien journaliste d'investigation Jake Adelstein s'est reconverti en détective privé, traquant les yakuzas devenus hommes d'affaires. Mais lorsqu'en 2011 la catastrophe de Fukushima s'abat sur le Japon, elle vient ébranler ses convictions les plus profondes : le mal est tombé là où il ne s'attendait pas et touche ses amis les plus proches. Le justicier est assailli de doutes : la vérité doit-elle être recherchée à tout prix ? Jake Adelstein va devoir décupler ses forces pour la révéler au grand jour.
Quand Jake Adelstein intègre en 1993 le service Police-Justice du plus grand quotidien japonais, le Yomiuri Shinbun, il n'a que 24 ans et il est loin de maîtriser les codes de ce pays bien différent de son Missouri natal. À Tokyo, il couvre en étroite collaboration avec la police les affaires liées à la prostitution et au crime organisé. Pour cela, il n'hésite pas à s'enfoncer dans les quartiers rouges de la capitale, dans les entrailles du vice et de la décadence. Approché par les yakuzas, il devient leur interlocuteur favori tout en restant un informateur précieux pour la police. Une position dangereuse, inédite et ambivalente, aux frontières du crime, qui incite Jake Adelstein à entrer dans un jeu dont il ne maîtrise pas les règles.
Fin 2009, Raphaël Krafft part en Afghanistan en qualité d'officier de réserve pour la Légion étrangère, avec pour mission de créer une radio en langue pashtô. Il découvre ce pays par le prisme des légionnaires qui l'entourent et des Afghans qu'il forme au journalisme.Le capitaine Krafft est ainsi engagé pour monter Radio Surobi. Le but est de recréer, autour de journalistes afghans, une communauté d'auditeurs susceptibles de dialoguer entre eux, en laissant les équipes travailler dans la plus grande liberté. Un récit d'aventure sonore sur un piton rocheux dans la montagne.
Quand on est une chroniqueuse judiciaire, il y a l'excitation à l'ouverture d'un procès, les cahiers noircis d'encre, mais il y a aussi le doute. Et si Élise Costa a bien appris une chose au cours de sa carrière, c'est que juger les actes d'un être humain est une science aussi insaisissable que la nature humaine. De la goutte de sueur de l'avocat général au cri glaçant d'une victime, elle s'intéresse aux détails, ceux qui en disent long. Elle nous décrit ainsi, à travers de célèbres affaires criminelles qui l'ont marquée, les rouages d'une justice aussi implacable que fascinante.
En 2019, trois prostituées chinoises sont assassinées. Isolées, les travailleuses du sexe de Belleville s'organisent pour se prémunir contre ces agressions grâce à une association d'entraide autogérée : les Roses d'acier. Rémi Yang parvient à intégrer leur cercle fermé et suit leur quotidien pendant près de deux ans. Il fait tomber les clichés et nous invite à porter un nouveau regard sur ces femmes marginalisées. Roses d'acier est la chronique de cet élan de solidarité et d'amitié.
Quand elle retourne dans son pays natal, la Bulgarie, pour la première fois depuis vingt-cinq ans, c'est à la frontière avec la Turquie et la Grèce que Kapka Kassabova se rend. Elle se souvient que, dans les années 1970, alors qu'elle était encore enfant et que la guerre froide battait son plein, c'était la zone la plus poreuse du rideau de fer, une frontière encore plus facile à traverser que le mur de Berlin pour rejoindre le bloc de l'Ouest. Un carrefour qui grouillait de militaires et d'espions, où il ne faisait pas bon s'aventurer. Au gré de son voyage, Kapka découvre les lieux qui furent dominés par des forces successives : l'empire Ottoman, le régime soviétique, et d'autres encore, mythiques et légendaires. Son livre est peuplé de magnifiques portraits de contrebandiers, chasseurs de trésor, botanistes et gardes-frontières, et aussi de migrants. Lisière est à la fois le récit d'une immersion dans les coulisses de l'Histoire, un regard neuf sur la crise migratoire en Europe et une plongée au coeur de géographies intimes.
Scoop : la fin du monde n'a pas eu lieu !2012 : la fin du monde aura lieu le 21 décembre selon le calendrier maya. Une rumeur dit que le pic de Bugarach, dans l'Aude, sera épargné. Un emballement médiatique, peut-être plus ridicule que la ferveur millénariste, est déclenché. Les deux auteurs sont au sommet de la montagne le jour-J.2022 : dix ans plus tard, ayant survécu à l'Apocalypse, ils reviennent sur place. Ils prennent le temps de rencontrer les habitants, de remonter le fil de la rumeur. En s'engouffrant au coeur de la montagne dans une expédition plus que risqué, ils partent à la recherche des mystères de la région.
Jake Adelstein en a bien conscience : il ne s'en sortira pas vivant sans aide. Après avoir écrit un article sur Tadamasa Goto, il a tout le Yamaguchi-gumi à ses trousses. Partant du vieux principe selon lequel « les ennemis de mes ennemis sont mes amis », Jake Adelstein engage un ancien yakuza, Saigo, qui appartenait à la branche ennemie de Goto. En échange ? Jake doit écrire la biographie de son protecteur. À partir de la vie de cet homme qui a connu l'âge d'or des yakuzas, Jake Adelstein dresse une fresque épique de la mafia japonaise, des années 1960 à nos jours. C'est Le Parrain au pays du Soleil-Levant, cela commence sur fond de tatouages sophistiqués et se termine dans les milieux de la finance. Entre-temps, les yakuzas ont perdu leur sens de l'honneur.
1890 : un colonel français entre dans Ségou, ville d'Afrique de l'Ouest, et s'empare d'un trésor. Parmi les objets du butin, des bijoux et un sabre. Alors que le Sénégal réclame la restitution du sabre depuis des décennies, symbole de sa mémoire collective, la France peine à répondre, prise dans un carcan idéologique et juridique. Ironie du sort, les bijoux ont, eux, été perdus, oubliés ou volés. Partie sur les traces de ce trésor, T. Tervonen découvre une histoire coloniale violente dont les objets sont les témoins silencieux, une histoire dont nous resterons prisonniers tant qu'elle ne sera pas racontée.
Comment le Qatar est-il devenu une grande puissance jusqu'à accueillir l'un des plus importants événements sportifs au monde ? Grâce à l'or noir et au gaz naturel, mais aussi en exploitant le travail de millions d'immigrés souvent venus d'Asie et d'Afrique. Une main-d'oeuvre prise dans les rouages des réseaux de migration qui soutiennent un vaste système d'esclavage contemporain. La construction des stades de la Coupe du monde n'est que la face visible de l'iceberg de l'économie des pays de la péninsule Arabique qui repose sur le travail de cette masse silencieuse et anonyme.
Acheter un dieu en Inde, concevoir une église dans la Silicon Valley et lancer une religion mondiale à New York. Entrez dans la conjuration !Peut-on tout acheter, même ce qui n'a pas de prix, à savoir la foi ? Voilà la question qui assaille Juan Pablo Meneses sans cesse pris dans le tourbillon d'une société de consommation où tout est possible tant qu'il y a de l'argent sur la table. Pour y répondre, le journaliste décide de fonder sa propre religion. Première étape : acheter un dieu. Direction l'Inde, le pays qui compte le plus de religions au monde.Une épopée à la rencontre de gourous (fortunés) et d'adeptes (en tout genre) qui permet à Pablo Meneses de mener avec humour une subtile critique du capitalisme.
Comment devient-on un faussaire ? L'enfance de Mark Hofmann a été rythmée par les textes mormons. C'est adolescent, alors qu'il a accès à des livres critiques sur son Église, que sa foi se fissure. Se sentant trompé, il devient usurpateur. Il commence à forger de faux documents, d'abord pour moquer les hauts dirigeants mormons, puis enhardi par son succès, forge de faux poèmes d'Emily Dickinson. Mais pris au piège de sa propre folie, il finit par commettre l'irréparable.
Simon Worrall revient sur cette trajectoire effroyable et nous montre à quel point la vérité est parfois construite de toute pièce.
En 2014, Jake Adelstein découvre les monnaies virtuelles en même temps que l'effondrement de Mt. Gox, la plus grande plateforme d'échange de bitcoins au monde basée à Tokyo. Celle-ci annonce la disparition de 850 000 bitcoins, l'équivalent de 500 millions de dollars. Contre toute attente, c'est son créateur et dirigeant qui est le principal suspect de la police japonaise : Mark Karpelès, un jeune français qui n'a pas encore 30 ans.
Mark devient alors le centre de la plus grande affaire criminelle de l'ère numérique. Tout le monde veut sa peau : la police japonaise, le FBI et les milliers de particuliers qui ont perdu leurs économies dans ce braquage d'un nouveau genre.
Au cours de son enquête, Jake Adelstein rencontre les pionniers du Bitcoin : idéalistes, geeks, libertariens, profiteurs ou spéculateurs, et tente de répondre à ces deux questions : qui a fait le coup ? Et où sont passés les bitcoins ?
Jusqu'où iriez-vous pour mettre la main sur le livre de vos rêves ? Mieux encore, jusqu'où iriez-vous pour avoir une bibliothèque remplie de vos livres préférés ?
John Gilkey a dérobé pour 200 000 dollars de livres anciens. Son but, réunir une collection à son image. Dès lors, comment attraper un voleur qui ne subtilise des livres que pour compléter sa propre bibliothèque ?
C'était compter sans la ténacité de Ken Sanders, libraire de livres anciens irascible, qui s'improvise détective et mène l'enquête. S'ensuit une longue poursuite entre un voleur obsessionnel et un libraire obstiné prêt à bondir au moindre faux-pas.
À travers le récit de cette traque, Allison Hoover Bartlett nous plonge dans l'univers fascinant du livre ancien en se posant toujours cette question : de quoi serions-nous capables nous aussi par amour des livres ? Une aventure rocambolesque, entre Le Nom de la rose et Arrête-moi si tu peux.
Comment peut-on se convaincre que son père est un tueur en série ? C'est la question que se pose Manon Gauthier, alors jeune journaliste dans le service Faits divers du Parisien, lorsqu'elle tombe sur le livre de Gary Stewart, un Américain d'une quarantaine d'années, adopté enfant, persuadé que son père biologique est le célèbre tueur du Zodiac. Intriguée, Manon contacte Gary avec lequel elle entame une longue correspondance jusqu'au jour où elle prend conscience que son obsession pour cette histoire de filiation ne serait que le reflet de sa propre quête de vérité, liée à la disparition de son père.Entremêlant avec habileté son récit intime à celui de Gary Stewart, la journaliste s'interroge sur notre capacité à faire coïncider fantasme et réalité, et les difficultés à briser ce mécanisme.
Juan Pablo Meneses part à la recherche du prochain Lionel Messi et pour cela il est prêt à mettre la main à la poche. Au cours de sa quête, il rencontre des parents prêts à vendre leur enfant de 9 ans, des agents malhonnêtes, des équipes de foot au succès international qui viennent briser les guiboles de jeunes prétendants. Ce livre, à l'aspect d'un manuel de manageur, raconte l'histoire des jeunes footballeurs qui souffrent sur le terrain, malmenés par une industrie sans pitié. Menses approfondit sa démarche par l'absurde qui pointe les travers de notre monde consumériste.
Bourlingueuse des années folles, Titaÿna parcourt le monde à la recherche d'expériences extrêmes et de sujets hors du commun. Au fin fond de la jungle indonésienne, elle rend visite aux Toradjas, aussi surnommés « les chasseurs de têtes ». Depuis la Perse, elle traverse le désert et accompagne des cadavres pour un dernier pèlerinage à la Mecque. Aux États-Unis, c'est à bord des « avions ivres » qui transportent l'alcool de contrebande pendant la prohibition que Titaÿna survole le pays. Pour compléter ce triptyque, ses « Mémoires de reporter », publiés pour la première fois, révèlent les coulisses de sa carrière de femme journaliste au long cours.
Un voyage dans une région brisée par le pouvoir où cohabitaient autrefois peuples, langues et religions.« Dans notre lignée de femmes, je représente la quatrième génération à émigrer. » C'est pour rompre cette spirale de l'exil que Kassabova se rend aux sources de son histoire maternelle, les lacs d'Ohrid et Prespa, les plus anciens lacs d'Europe. Au gré de ses rencontres (gardien d'église troglodyte, guide ou pêcheur), elle collecte les histoires agitées de cette région des Balkans située à cheval entre la Macédoine du Nord, l'Albanie et la Grèce.Une réflexion sur l'identité portée par une narration virtuose qui croise faits historiques, récits familiaux et légendes locales.
L'histoire d'une traque haletante, la rencontre avec un homme qui a voulu disparaître : deux récits complémentaires sur l'anonymat à l'ère numérique.
Combien d'entre nous sont tentés à l'idée d'abandonner la vie qu'ils mènent pour en démarrer une autre ? Prisonniers de notre passé, accablés par le quotidien ou simplement prêts à tout plaquer pour connaître l'aventure. Evan Ratliff, jeune reporter indépendant, décide de tenter le coup et provoque ses lecteurs : il disparaît dans la nature et les met au défi de retrouver sa trace en moins d'un mois. S'engage une course-poursuite pendant laquelle l'auteur a recours à tous les pastiches et stratagèmes possibles pour échapper à ceux qui le traquent. De leur côté, les chasseurs attendent que Ratliff fasse un faux pas : le moindre retrait bancaire ou appel téléphonique peut le trahir. Plus dur encore, Ratliff doit oublier sa vie d'avant, refuser d'aller voir son équipe de foot préférée, changer ses habitudes et son mode de vie. Ratliff fait alors l'expérience de la paranoïa qui le gagne rapidement, de la difficulté à lutter contre ses propres envies et des rencontres superficielles et fugaces auxquelles sont condamnés ceux qui veulent cacher leur véritable identité. Pour accéder au royaume de l'anonymat, il y a beaucoup d'appelés mais peu d'élus.
Matthew Alan Sheppard, âgé d'une petite quarantaine d'années, est un mari aimant, un père attentionné et un employé qui a réussi professionnellement. Cet homme modèle ne dit pourtant pas tout. Il a accumulé des dettes de plus en plus importantes, jusqu'à devenir insurmontables. Pour repartir de zéro, il est prêt à mettre sa mort en scène et à bouleverser la vie de ses proches pour toujours.
Découvrant les mémoires de son grand-père, la Canadienne Jessica J. Lee prend conscience qu'elle connaît peu l'histoire de ses grands-parents originaires de Taïwan, séparés irrévocablement de leur famille au moment de l'avènement de la Chine communiste. Au gré de ses excursions sur l'île, en forêt, en montagne ou sur la côte, elle renoue avec ce passé enfoui.Deux arbres, une forêt est un récit de voyage poétique sur les traces d'une famille déchirée qui dresse un portrait de Taïwan à travers ses failles, qu'elles soient humaines, politiques ou géologiques.
Quoi de tel pour comprendre un pays que d'en épouser les passions ? Lorsqu'il arrive en Argentine, Juan Pablo Meneses découvre le rituel de l'asado, la grillade, et de toute la culture carnivore qui l'entoure. Pour s'immerger au plus profond de ce pays, l'auteur-journaliste se lance dans l'industrie de la viande en achetant... une vache. La Negra. Avec cette jeune génisse, il convainc un producteur bovin de devenir son associé, il se rend dans les abattoirs et les chambres froides du pays, et arrive à être invité sur des plateaux de télé. Toute son enquête au pas lent et calme d'une vache, pour cerner l'âme d'un pays fou de viande, mais aussi pour interroger ses modes de production, de consommation et sur son avenir de plus en plus remis en cause.
Noé Álvarez est américain, fils d'immigrés mexicains, et n'a pour horizon que les rues d'un quartier pauvre de Selah, Washington. Sa seule échappatoire à cet univers morose : la course à pieds. Quand il entend parler d'un ultra-marathon à travers les États-Unis pour la paix et la dignité des communautés amérindiennes, il n'hésite pas une seconde, quitte l'université et s'embarque pour la course la plus longue de sa vie. Une course spirituelle qui le reconnectera à ses racines et à la terre, l'aidera à dépasser ses préjugés sur ses origines et fera de lui un homme fier.
Entre la Serbie et la Croatie, sur une rive du Danube, il y a une terra nullius, une terre non revendiquée. Une aubaine pour Vít Jedlicka, homme politique tchèque, qui en profite pour y créer un état de toute pièce. En 2015 naît le Liberland.
Projet farfelu ou dernière occasion de voir surgir une utopie en Europe ? Le Liberland interpelle G. Osoha et T. Demeillers alors qu'ils sont en train de tourner un documentaire dans cette région meurtrie par le nationalisme. Une enquête autour du monde à la recherche d'un état illusoire et de ses citoyens avides de liberté et d'argent.
En novembre 2017, Raphaël Krafft part en reportage à la frontière franco-italienne au niveau du col de l'Échelle. Il accompagne un habitant de la région parti en maraude à la rencontre d'éventuels migrants venus d'Italie, perdus dans la montagne au milieu de la nuit. Les premières neiges viennent de tomber. Ce soir-là, ils découvrent cachés dans un bosquet, transis de froid, quatre mineurs tous originaires d'Afrique de l'Ouest. Alors qu'ils les emmènent en voiture dans un lieu dédié à l'accueil des personnes migrantes, la gendarmerie les arrête avant d'abandonner les quatre adolescents dans la montagne au niveau de la borne frontière. Trois d'entre eux sont guinéens, comme la majorité des jeunes migrants qui passent par ce col.
Marqué par cette expérience, Raphaël Krafft se lie d'amitié avec les habitants du village de Névache situé juste en dessous du col et propose aux enfants de l'école communale de partir pour eux en Guinée réaliser des reportages et les aider ainsi à comprendre pourquoi tant et tant de jeunes décident de quitter leur foyer. Là-bas, il découvre un pays démuni, marqué par des années de dictature.