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Rouergue
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gérard morel est un prestidigitateur, un jongleur de mots capable de nous entraîner instantanément dans sa fantaisie et sa virtuosité. il fait sortir des lapins de ses chansons comme un magicien de son chapeau. on croit qu'il parle d'une chose, et il en montre une autre, qui était cachée dans la première. son tour de chant est un festin de poésie, d'amitié et de bonne humeur. frédérique bertrand laisse apparaître, derrière les coups de pinceau, le quadrillage d'un papier fané, de petits mots grattés dans la matière de la peinture et le trait très fin d'un crayon qui s'échappe de la page. avec une sensibilité un rien fantasque, ses illustrations prennent le revers des mots.
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Caché dans la remise à bois, un jeune garçon écoute clandestinement le poste à galène de son père d'où s'égrènent des messages, drôles ou oniriques. C'est une époque de guerre et d'interdits. Il faut se cacher pour écouter les programmes diffusés depuis Londres et tendre l'oreille pour deviner les voix, assourdies par le brouillage. Mais, à cette époque-là, la radio diffuse de la poésie et les mots sont des armes. On appelle ça des " messages personnels ". Ecouter la radio n'est pas un acte anodin. Derrière ces phrases codées qui dessinent un voyage imaginaire jusqu'à l'annonce du débarquement en Normandie et le rêve plus concret d'une paix prochaine, se trament des largages d'armes, des transports clandestins, des appels à la résistance. Par-delà les années, les voix de Londres font une musique étrangement actuelle à nos oreilles.
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Boris Vian eut une vie courte et intense. Quand un métier l'attirait, il l'exerçait. Comme sa curiosité et son appétit étaient grands, il a été (entre autres) ingénieur, romancier, directeur d'une maison de disques, traducteur, scénariste... Comme auteur de chansons, il toucha à tous les genres, de la fantaisie à la colère, de la farce à l'émotion. La Complainte du progrès, composée en 1955 et d'abord intitulée Les Arts ménagers, est un de ses titres le plus interprété, aujourd'hui comme hier. aime jouer avec les techniques les plus inventives pour donner à ses images de la fraîcheur, de l'impertinence et, toujours, une pointe d'humour vive. Dans un joyeux défilé d'ombres chinoises et d'objets détournés, elle montre combien la chanson de Boris Vian est toujours dans l'air du temps.