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Mathurine travaille pour la protection de l'enfance. Mère célibataire de Wallace, un garçon de neuf ans, elle vit en Guyane, aux portes de l'Amazonie. Alors que Wallace grandit, les relations se tendent entre la mère et le fils. Elle rêvait d'un enfant qui aimerait la forêt, lui ne vit que pour se mesurer aux champions de Fortnite. Fragilisée par la mort dramatique d'une adolescente placée en famille d'accueil, Mathurine est bouleversée lorsque le père de celle-ci, Tiburce, lui confie avoir vécu une étrange expérience en forêt. Quelque chose de l'ordre d'une apparition. Quelque chose qui fait ressurgir le souvenir d'un enfant qu'elle a croisé autrefois et dont elle n'a jamais pu admettre la perte.
Avec ce nouveau roman qui nous immerge dans l'extraordinaire forêt primaire de la France d'Outre-Mer, Colin Niel tisse une toile fascinante sur le thème de la parentalité. Dans la jungle des peurs et des enchantements, père et fille, mère et fils sont soumis à de terribles épreuves lorsque l'autre vient à manquer. Mais l'amour n'est-il pas la force qui peut nous conduire à dépasser nos plus profonds cauchemars ? -
Alors que l'on vient de découvrir le squelette d'un officier de la Luftwaffe, vraisemblablement exécuté à la fin de la Seconde Guerre mondiale, Émile Narcisse, grand nom du marché international de l'art, est sauvagement assassiné dans le même village du Lot. Enzo MacLeod, l'enquêteur hors pair, fait le lien entre les deux affaires : durant l'Occupation les trésors du Louvre ne furent-ils pas évacués vers le Sud de la France ?
Dans ce passionnant roman, Peter May mêle histoire et fiction. Nombre des personnages que font revivre ces pages ont réellement existé. Quant à la gardienne de Mona Lisa, de l'archipel des Hébrides au Quercy résistant, elle conjugue en elle le meilleur de la France et du Royaume-Uni. -
C'est l'histoire d'une balle qui claque contre la pierre de l'escalier de la Butte du Lion de Waterloo. Un coup de fusil dont on ignore l'auteur. Ni s'il visait vraiment la cible : Louis Aragon.
Nous sommes en 1965. Viktor, avec un K, comme KGB ou Kalachnikov, est un détective privé qui a tendance à se prendre pour l'un de ces héros qui déambulent dans les Série noire qu'il vénère. Mais ce fils de communistes fervents fut aussi un jeune résistant, dont les souvenirs de combattant agacent son amoureuse, la belle Marie- Claire, laquelle accueille dans son club tout ce que la Belgique, la France et l'Angleterre comptent de vedettes.
Chargé d'enquêter sur l'attentat gardé secret, Viktor va devoir replonger dans l'épouvante de la Seconde Guerre mondiale et ce séisme que fut le pacte germano-soviétique. Paul Nizan rendit alors sa carte du parti, quand Aragon gardait la sienne.
Avec une passionnante érudition, François Weerts place au coeur de son intrigue les rapports douloureux entre l'écriture, les écrivains et leur époque. Quelles trahisons pourraient bien faire reprendre les armes vingt ans après la fin d'une guerre ? -
Irène, professeure de lettres, a accepté sa mutation dans un collège réputé difficile et appréhende la rentrée : elle enseignera désormais à des élèves de troisième. Un défi pour cette femme réservée et anxieuse.
Dès le premier jour, Irène remarque une élève, Louise. Une adolescente incandescente et rebelle. Difficile. A son corps défendant, une intimité secrète se noue avec la jeune fille. La mère de Louise est morte trois années plus tôt. Irène a perdu une première enfant, Solène, quelques jours après sa naissance. L'une comme l'autre rejouent ensemble un lien perdu. Peu à peu, Louise devient une obsession pour Irène. Peu à peu, leur complicité devient étouffante.
Dans ce premier roman, Mathilde Dondeyne met en scène avec subtilité une relation défendue où au désir de sauver l'autre se mêle une part d'ombre et de chagrin. Jusqu'au moment où cette conversation clandestine vole en éclats. -
Le jour d'une grande tempête, un homme, Lambert, arrive sur la pointe de la Hague. Il semble connaître les lieux et la vieille Nan, que chacun craint et dit à moitié folle, croit voir en lui un visage connu, celui d'un certain Michel. Dans ce bourg vivant aux rythmes de la mer et du vent, on se réfugie souvent au café de Lili et, à moins d'être né ici, il est impossible de comprendre ce qui peut lier ou opposer certains habitants. L'arrivée de Lambert semble ainsi bousculer nombre d'entre eux et déclencher des faits en apparence anodins, comme la disparition d'une vieille photo, punaisée au comptoir de Lili. Quant à la narratrice du roman, elle vit ici depuis six mois seulement. Elle est employée par le Centre ornithologique de Caen pour observer les oiseaux migrateurs et passe son temps à errer sur les landes et les falaises. Lambert l'intrigue et peut-être l'attire. Il lui révèle son lien au village, des vacances passées ici enfant, le voilier retourné de ses parents une nuit, leur noyade et le corps de son petit frère Thomas jamais retrouvé. C'était il y a quarante ans. Il vient officiellement vendre la maison de famille. Mais les jours passent et l'homme s'incruste. Et la narratrice, peut-être parce qu'elle est étrangère au village et entre chez tout le monde, peut-être parce qu'elle s'ennuie, peut-être aussi parce qu'elle vit dans l'absence d'un être aimé, va peu à peu renouer les liens manquants de cette histoire. Et mettre à jour les secrets enfouis depuis tout ce temps, impliquant nombre d'habitants de la Hague. Il est difficile de résumer l'ensemble de ce roman, comprenant de nombreux personnages autour d'une intrigue principale, la noyade des parents de Lambert et le sauvetage caché de son frère, dissimulé sous un autre nom. Ce mystère joue comme un appât pour le lecteur, qui entre ainsi par effraction dans les destinées de ces personnages tous marqués par leur destin, comme Claudie Gallay sait les inventer. L'atmosphère de ce lieu âpre, soumis à la violence de la mer, donne une tonalité particulière au roman, l'enveloppe de brume puis l'éclaire brutalement. On y parle de morts venant hanter les vivants, de haines familiales, d'amour fou. Et c'est avec son écriture toujours retenue, que Claudie Gallay nous convainc de sa singularité de son univers romanesque, toujours habité de secrets et de silences.
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À chaque fois qu'il le voit à la télévision, l'homme qui fut son plus proche ami se dit qu'il devrait être à sa place. Et, ces derniers mois, le monde entier est devenu un simple décor fabriqué à la mesure du fringant ministre, Alexandre, qui lui a toujours fait penser à Aramis, le mousquetaire dont Dumas écrit : « Il riait sans bruit en montrant ses dents qu'il avait belles. »
Que s'est-il passé ? Comment celui à qui tout paraissait promis s'est-il retrouvé à la place du spectateur ? Comment Alexandre a-t-il atteint les premiers cercles du pouvoir ? Y avait-il quelqu'un qui tirait les ficelles, qui jouait de leur soif de réussite sans qu'ils s'en doutent ?
S'inspirant d'une histoire vraie, celle de la singulière amitié du communiste Robert Piumati avec un futur président de la République, Yves Revert fait le portrait d'un duo d'ambitieux qui rencontrent un homme surgi d'un monde occulte et sauvage, dans les desseins duquel ils ne seront que des pions. -
Lorsque le détective frappe à la porte de la minuscule maison où Ellie a trouvé refuge, le moment est venu de raconter. L'amour pour May. Le départ de celle-ci, harponnée par son rêve de baleines. Loin d'Eureka, cette ville dévote, cernée de gigantesques champs de maïs.
Peu à peu se dessine une enfance, auprès d'un père rigoriste et violent, dans l'orbite des grands propriétaires de la région. Alors qu'Ellie fait tout pour partir à la poursuite de May, le chemin qu'a suivi sa mère se révèle sous ses pas, faisant surgir son fantôme.
Ellie découvre alors ce qui hante Eureka, les choses qu'on y tait, celles qu'on n'ose dire qu'à travers la Bible. Et quel fut le destin de la fragile et scandaleuse Eleanor, qui ne voulait pas se soumettre.
Dans un premier roman qui impressionne par sa maîtrise et la beauté de son écriture, Anne-Sophie Kalbfleisch suit le passage à l'âge adulte de deux jeunes êtres en quête de liberté, Ellie et May, l'énigmatique et la volcanique. -
Trois femmes, une forêt. La forêt c'est la dernière forêt primaire d'Europe, aux confins de la Pologne. C'est là que vit Véra, journaliste biélorusse exilée au milieu des arbres et des bêtes. Là qu'est revenue Nina, elle qui a rêvé que sa beauté lui ouvrirait les portes de l'Occident. Là, enfin, dans cette «zone rouge» où patrouillent désormais les militaires, qu'Alma tente de franchir la frontière. Sans qu'elles le sachent, la forêt va entremêler le destin de ces trois femmes. Mais comment traverser ce labyrinthe ? Quelle direction prendre ? Révélée par son formidable Solak, couronné de plusieurs prix littéraires, Caroline Hinault signe ici, sur les traces de la Divine Comédie de Dante, un magnifique deuxième roman.
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L'archet c'est une portion de temps, une portion d'espace, une portion d'esprit. Larchet est le segment visible dune musique qui se poursuit vers l'infini. Il pourrait s'apparenter à une règle, que je prends comme outil pour tracer la portée ces cinq lignes qui n'ont de limites que celles de la page qui les retient. En réalité, comme les notes que l'on y dépose, ces cinq lignes se prolongent beaucoup plus loin. Car la musique ne s'arrête ni au bout dune ligne, ni au bout des crins de l'archet qui les fait naître.
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Heropolis, c'est le nom d'une île coupée du monde que Mark Z a achetée à la Grèce. Richissime et mégalo, le magnat du Métavers y aurait recréé l'Athènes du Ve siècle avant Jésus-Christ.
Narval, un agent de la DGSE, est envoyé en mission secrète sur l'île avec deux athlètes qui participeront aux Jeux panathénaïques. Motif ? Z est soupçonné de préparer une mise sous contrôle de la Terre via les monstrueux datacenters dont Heropolis serait truffée.
Mais dès son arrivée sur l'île et sa rencontre avec Maxima, la fille adoptive de Z à la peau étrangement bleue, Narval perd le contrôle des événements...
Roman d'espionnage, roman d'aventures, roman d'anticipation, roman de la fin du monde, roman de superhéros ? Heropolis c'est tout cela, et plus encore. Jean-François Paillard signe ici un récit inclassable et foisonnant, nourri des grands mythes de l'Antiquité et des folies les plus avancées de la société contemporaine, à l'écriture aussi stylée que déjantée. -
Ce qu'ils mettent au dos des romans, je vais vous dire, c'est à se demander si c'est vraiment écrit pour vous donner l'envie.
En tout cas, c'est sûr, c'est pas fait pour les gens comme moi. que des mots à coucher dehors - inéluctable, quête fertile, admirable concision, roman polyphonique. - et pas un seul bouquin oú je trouve écrit simplement : c'est une histoire qui parle d'aventures ou d'amour - ou d'indiens. et point barre, c'est tout.
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À la Colonie, en lisière de la forêt, il y a des enfants malades, des orphelins et des estropiés, des rescapés. Ils ont des noms à rallonge, La-Petite-Elle-Veut-Tout-Faire-Toute-Seule, Destiny-Bienaimée, Mohamed-Ali, Tout-Le-Fait-Rire. Ils sont divisés en deux groupes, strongues et bitches, et les strongues tabassent, et les bitches ne se laissent pas faire. Ils sont plus habitués à la violence qu'à la tendresse, ça n'empêche pas les amitiés, les amours. Ils ont peur de la forêt, mais elle les attire, ces gamins. Pas loin, un village, enserré dans des montagnes. Comme partout, la lutte des classes règne, entre bergers, paysans, et maîtres des forges. On trouve des christian, des muslim, des supermuslim. Les vrais supermuslim menacent, ils veulent prendre le village pour leur califat. Il y a des Grands-Incendies et des Grandes-Vagues, des pluies corrosives ou du soleil qui tape dur. Dans Forêt-Furieuse, Sylvain Pattieu fait s'entrechoquer la vitalité enfantine, l'imaginaire destructeur du djihadisme, la violence des guerres contemporaines, sur fond de contes et légendes d'Ariège, de paysages des Pyrénées et de Seine-Saint-Denis. Et puis il y a son écriture, scandée par le rap et nourrie de la langue populaire d'aujourd'hui.
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Août 1914. Alors que l'armée allemande envahit la Belgique pour attaquer la France, Marianne Cancelier rallie Bruxelles afin de servir comme infirmière. Journaliste et féministe, militante révolutionnaire, meneuse de grèves en France et à travers l'Europe, elle combat depuis sa jeunesse les revers du capitalisme et l'injustice sociale. Et elle connaît bien la Venise du Nord pour y avoir vécu lorsqu'elle écrivait pour La Petite République, le quotidien des socialistes. C'est dans cette ville où affluent les blessés qu'elle apprend le décès de Clément Broussoux, l'homme de sa vie. Revenue à Paris pour organiser les obsèques et disperser les affaires de Clément, Marianne doit rapidement prendre une décision à l'approche des Allemands. Elle décide de se replier en Aveyron, dans le domaine où son père et son grand-père, adeptes des idées de Charles Fourier, ont en leur temps rêvé de créer un phalanstère. C'est là qu'un journaliste, Vincent Chaumes, va l'interroger sur sa vie hors du commun et l'étonnante trajectoire de sa famille, de bourgeoise devenue révolutionnaire.
Dans ce passionnant roman inspiré de la vie d'Antoinette Durand de Gros, la Citoyenne Sorgue, qui fait revivre le tout début de la Grande Guerre, entre la détresse des familles et des blessés et les premiers actes des profiteurs de guerre, Daniel Crozes livre le portrait d'une femme hors du commun qui fut réputée « la plus dangereuse d'Europe ». -
Il y a longtemps de cela, bien avant d'être la femme libre qu'elle est devenue, Tanah se souvient avoir été l'enfant d'un roi, la fille du souverain déchu et exilé d'un éblouissant archipel, Loin-Confins, dans les immensités bleues de l'océan Frénétique. Et comme tous ceux qui ont une île en eux, elle est capable de refaire le voyage vers l'année de ses neuf ans, lorsque tout bascula, et d'y retrouver son père. Il lui a transmis les semences du rêve mais c'est auprès de lui qu'elle a aussi appris la force destructrice des songes.
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Quelle est la nature du sentiment qui lia toute sa vie Helen à Frank ? Il faut leurs retrouvailles, par hasard à Londres, pour qu'elle revisite le cours de leur double existence. Elle n'espérait plus le revoir et l'on comprend qu'un événement tragique a mis fin à leur relation. Dans un retour sur soi, la vieille dame met à plat ces années passées. Une vie de femme dessinée dans toutes ses subtilités et ses contradictions. Dans ce quatrième roman, Julia Kerninon, qui a obtenu de nombreux prix pour ses précédents livres, déploie ses longues phrases fluides et imagées, d'une impeccable rythmique.
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A Guernica, en avril 1937, le jeune Basilio passe son temps dans les marais à peindre des hérons cendrés, alors que la population fuit dans la crainte de l'arrivée des Nationalistes. Le jour même du bombardement, le 26 avril, il cherche à rendre le frémissement invisible de la vie, dans les plumes d'un oiseau. Mais une fois la ville en feu, il ne peut se retenir d'aller voir le massacre de ses propres yeux. Comment rendre compte de la réalité, que ce soit celle d'un héron ou d'une guerre terrible ?
Basilio se rendra jusqu'à Paris, au début de l'été, pour découvrir le Guernica de Picasso, cette oeuvre magistrale, témoignage imparable de la tragédie, bien que le peintre célèbre n'en ait pas été le témoin. Avec son économie de style, Antoine Choplin nous interroge sur la nécessité de l'art pour rendre compte de notre condition humaine, même la plus extrême.
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Un jeune homme réussit à forcer la porte d'une romancière célèbre, Caroline N. Spacek, réfugiée en solitaire dans la campagne anglaise depuis plusieurs années. Très jeune, elle a connu une gloire littéraire rapide et scandaleuse, après une enfance marquée par la violence et la marge. Il finit par s'installer chez elle et recueillir le récit de sa vie. Premier roman d'une auteure âgée de 25 ans.
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Et que celui qui a soif, vienne ; un roman de pirates
Sylvain Pattieu
- Rouergue
- 6 Janvier 2016
- 9782812609893
De l'Ancien au Nouveau Monde, le destin de trois bateaux et de leurs équipages, un négrier, un vaisseau pirate et un navire marchand. Avec ces péripéties nombreuses et ses personnages fascinants (depuis l'esclave africain jusqu'à l'armateur hollandais), cet hommage aux romans d'aventures se saisit du genre pour le renouveler d'une façon très inventive. Un roman contemporain, donc, au grand souffle romanesque, porté par une réflexion politique sur ce que fut cette première mondialisation.
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Un pari lors d'une soirée trop alcoolisée amène Enzo MacLeod, ancien légiste de la police écossaise établi en France, à entreprendre une enquête autour de la mystérieuse disparition de Jacques Gaillard, ancien conseiller du Premier ministre devenu star de la télévision et dont on n'a plus aucune trace depuis le mois d'août 1996. Cette affaire énigmatique va le conduire de surprise en coup de théâtre d'un bout à l'autre de la France, dans un macabre jeu de piste imaginé par des esprits aussi brillants que machiavéliques.
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Gil Petty était un critique redoutable dans le monde des vins, de ceux qui font et défont les rois. La publication de ses notes de dégustation était un moment redouté, susceptible de ruiner un vigneron, ou de lui apporter la fortune. Il s'intéressait au vignoble de Gaillac lorsqu'il a disparu. Et ses fameuses notes semblent s'être évaporées en même temps que lui. Mais, un an après, son cadavre réapparaît, dressé comme un épouvantail dans les vignes, revêtu du costume de cérémonie de l'ordre de la Dive Bouteille, et dans un sale état. Il semble bien avoir séjourné un moment dans une barrique de rouge. Précédé de sa flatteuse réputation d'enquêteur hors pair et bien décidé à approfondir les subtilités des vins de Gaillac, Enzo Macleod décide de reprendre une enquête restée au point mort. C'est que Petty ne manquait pas d'ennemis, en particulier en France où l'on n'appréciait pas cet Américain ayant le culot de dire aux Français si leur vin était bon ou pas. Mais, entre les dégustations de grands crus et l'offensive de charme de la fille du défunt, c'est bel et bien sa peau que Macleod met en jeu. Car le tueur n'est pas à un meurtre près. Bouteilles, cadavres et compagnie, on déguste avec Peter May !
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Fleur et Harmonie : les prénoms des deux héroïnes du roman de Marie-Sabine Roger sont, disons... un peu trompeurs. Car Fleur, âgée de 76 ans, est une dame obèse et phobique sociale. Et Harmonie, 26 ans, est atteinte du syndrome de Gilles de la Tourette. En clair, son langage est ordurier et elle ne peut retenir des gestes amples et violents. Bientôt rejointes par une bande de « bras cassés » émouvants et drôles, elles vont nous entraîner dans une série d'aventures. Ce roman profondément humaniste donne une vision positive de la différence, refusant le regard excluant et prônant la chaleur du collectif. Un « feel good book » réjouissant.
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L'heure du Borgne est venue mais nul ne le sait encore. De son enfance de gamin battu par son père, il ne lui reste que de la haine. À défaut de s'être vengé de son géniteur, il a trois cibles dans sa mire. Et s'il y a des victimes collatérales, eh bien cela ne le gênera pas. C'est comme ça que sa trajectoire va croiser celle de Kofi Diallo, un Sénégalais que son père a forcé à prendre la route de l'exil et qui survit comme livreur à vélo en redoutant constamment un contrôle de police. Placé malgré lui sur le chemin du tueur en série, le jeune clandestin va mener l'enquête au péril de sa vie.
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Attila Kiss, cinquantenaire hongrois en bout de course, tombe amoureux d'une jeune Viennoise riche et cultivée. Tout les sépare : la classe sociale, l'Histoire de l'Empire austro-hongrois, l'ancien mur entre l'Est et l'Ouest. Dans son deuxième roman, Julia Kerninon illustre magistralement l'idée que l'amour est un art de la guerre, avec ses victoires, ses défaites, ses frontières, et sa conquête de l'altérité. Par l'autrice de «Buvard», premier roman aux nombreux prix, dont le prix Françoise Sagan.
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Le choix d'une mère. Béatrice Wilmos raconte deux années de la vie de la poétesse Marina Tsvetaeva, 1919 et 1920, alors qu'en pleine guerre civile, elle est à Moscou avec ses deux filles, son mari combattant dans les armées blanches. Les difficultés matérielles - la Russie connaît alors une grande famine - la contraignent à laisser ses filles dans un orphelinat. La plus jeune, Irina, mal aimée et sans doute atteinte de troubles mentaux, y meurt de faim. Un drame qui pousse Marina Tsvetaeva à revenir sur sa vie passée pour essayer de comprendre comment elle en est arrivée à laisser mourir son enfant dans un orphelinat, alors qu'elle en avait sorti l'aînée, Alia, quelques semaines plus tôt.