Jambes fatiguées J'avance, j'avance, j'avance Pas lents, pas accélérés J'ai vieilli depuis Nue Tu m'offres l'horizon Ébahie, je vois Loin Joséphine Bacon, nomade de la toundra, nous fait parcourir, à la lumière du poème, des territoires inconnus. Gaston Miron, Saint-Denys Garneau et Paul Chamberland ont nommé Terre Québec ; Joséphine Bacon élargit le pays en nous initiant à la toundra et aux douces chansons de l'infini. L'horizon est offert avec tant de grâce et de naturel que nous lui sommes à jamais redevables de nous rappeler à l'essentiel : beauté, simplicité et volupté.
Assi en innu veut dire Terre.
Poésie d'utilité publique que ce Manifeste qui crie d'une même voix révolution et amour. Si la parole était donnée aux peuples des Premières Nations, elle ressemblerait à Assi, terre rêvée de ces femmes et de ces hommes qui guettent dans leur chant les mots dignité, espoir et liberté.
Au lieu de suivre un tracé il prépare un décor le faut-il, le doit-il ?
Il n'est pas à l'abri du Minuit car Minuit est à l'ordre du jour un rideau pour l'amour, un objet long pour l'échéance, il écrira - au féminin entre guillemets
« Celui qui veut à toute force se rendre libre a beaucoup à se battre. Mais si un jour il arrive à jeter bas les murs de son cachot, puis à déboucher en pleine lumière, il lui est donné d'accéder à la connaissance recherchée, et en lui, la peur, la haine de soi, l'angoisse et une certaine culpabilité cèdent la place à une paix, une force, une foi en la vie qui feront que son cercle ira toujours grandissant. » C.J.
J.-M. Gleize revisite Supports/Surfaces (mouvement artistique d'avant-garde français) et offre cette conférence poétique, faite de silences et de mots, juste le temps pour l'oeil de se poser, juste le temps d'écouter.
Esthétique de la prédation est un recueil d'une terrible puissance. Il est au coeur de la violence qu'il met en scène. L'ouvrage établit le lien entre les termes usuels de la technologie, de la guerre, de la libido et du quotidien. Ces poèmes nous plongent dans le spectacle d'une vision de la modernité qui dévore les rêves, les êtres et les objets.
Éprouvant. Vrai. L'auteure Hyam Yared n'y va pas de main morte. La prédation est notre nature. Nous nous dévorons dans notre belle civilisation humaine jusqu'à devenir parfaits dans cet empire de la barbarie. Ne reste alors comme armes de combat que la lucidité et la révolte.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Montrez-moi une bonne fois pour toutes / Un vrai marteau entièrement réel / Alors je m'enliserai en paix / Dans le soir rouge des marécages / Mon père n'aura pas vécu pour rien / Chaque chose aura rempli son nom / A l'infini crépusculaire / Jusqu'au bout de la barbe des blaireaux.
"L'amour c'est pas ça L'amour c'est pas ça L'amour c'est pas ça C'est quoi l'amour?
Je sais pas mais c'est pas ça" Suite de vignettes, poèmes-affiches, ready-made, donnés à lire tels des rites de passage. Ici le parti pris est la vitesse et le paradoxe.
Il faut aller aux mots comme on va aux fraises, en repassant au point d'ancrage de chaque fruit pour s'assurer de quelque saine récolte.
Deuxième recueil de l'auteur en langue française dont plusieurs poèmes ont été mis en scène au théâtre de l'Epée de Bois à Paris, en mai 2000 dans le cadre de la manifestation produite par l'association Aquation, Lumières de l'autre rive.
Escalier d'eau ou le regard tissé de gaieté, d'impertinence et d'humour d'une grande lectrice qui désire faire partager le lien permanent dans le temps des lectures, des oeuvres d'art, du cinéma avec le monde : des lieux aux saisons, des souvenirs d'enfance à la vie quotidienne.
Regroupe les poèmes des années 90 d'un écrivain inclassable, irrévérencieux, rebelle, dont l'écriture se détourne aussi bien de l'effusion naturaliste que de la préciosité et de la religiosité. Son art est de savoir résister, avec jubilation, aux effets les mieux admis de la poésie contemporaine.
Depuis toute petite, Anne est persuadée qu'il manque une lettre à l'alphabet. Elle l'imagine sous forme d'étoile. C'est une sonate de Bach qui lui révèlera que sa lettre se trouve en fait sur une portée musicale. Traitées comme une partition, les calligraphies de Lalou donnent une résonance particulière à ce texte intimiste.
Dans cette performance Julien Blaine reprend le mythe de Diane et d'Actéon dans une triple version : Ainsi le poète de Doc(k)s et des Poèmes métaphysiques tentera-t-il, à la recherche des secrets brûlés dans les bûchers des inquisiteurs papaux de la fin du Moyen Âge (ceux d'Innocent VIII), de mélanger les cultures et les époques. Performance pour percussions africaines (Miiri Ma Nyi), une déesse, un récitant (Cie Alzhar) et un poète bouffé par les chiens. Au mur un jeu de l'oie intitulé « Il giro del mondo » et quelques fragments agrandis (les animaux de ce jeu).
Un chant du Japon à la manière de l'auteur.
Des poèmes denses et charnus qui vont droit à l'essentiel et disent la condition féminine avec une sensualité grave, une ampleur économe et vibrante. Anne-Marie Derèse est née en Belgique, son oeuvre a été couronnée de nombreux prix.
Saturnia est une confusion volontaire avec le papillon nocturne roux et un récit de Pétrone en marge d'une version latine...
Peut-on écrire à partir d'une chaise, du simple fait d'ouvrir une porte, d'allumer un feu, de regarder le vieil évier d'où s'écoulent plus d'étoiles que d'eau ? Prix de poésie Max Pol Fouchet 1997.
Petites proses poétiques. Les thèmes sont pris dans la vie quotidienne, banale, que l'écriture se charge de déranger, de condenser dans sa vérité.
Au matin d'hiver... quittant l'abri, il traverse les roseaux : le corps veut briller mais insignifiant et vieux, gèle. Ainsi débute ce recueil de poèmes réalisé par l'auteur de La nature des effigies et Notes pour l'avent.
Tout s'explique, il ne s'explique rien. Simplement, la main qui écrit mesure chaque pas qui le rapproche d'une femme. La voici qui vient, ruisselante de vinyle, mais n'empruntant au sexe que sa parure, sa lenteur. L'épaisseur du cil, le port des sandales hautes, vernies, assorties aux lèvres, sont les signes multipliés d'un événement qui peut se passer d'eux. La femme seule est l'événement de l'amour. Précédant le corps, le cliquetis des talons fait monter le coeur. Elle pousse la porte, tourne la clef. Maison close, yeux ouverts. La robe s'ouvre, cédant au coeur sa faim : le projet de l'ombre... P.N.
Auteur de l'ïle Maurice, L. Masson, 1915-1968, employait le verbe avec fluidité et poésie. Il aimait sa patrie spirituelle mais se sentait plus proche de la France.
L'auteur, né en 1952, poète et romancier, a fondé la revue L'Ire des vents. Il présente son recueil ainsi : Quelqu'un s'avance et dresse en passant un relevé minutieux de son paysage intérieur.