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Prix
BARBARA FONTAINE
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Elles sont quatre : il y a Nene la romantique, Ira la cérébrale, Dina l'idéaliste et Keto l'observatrice. Voisines depuis l'enfance, elles grandissent ensemble à Tbilissi, en Géorgie, au moment où l'Union soviétique s'effrondre et où se pose la question de l'avenir de leur pays. Chacune à leur manière, les quatre amies vont faire l'expérience de l'amour, de l'espoir, de la déception, de la trahison, et être confrontées aux conséquences, dans leur vie privée, de ces événements politiques et historiques qui feront bifurquer à jamais leurs existences. Très attendu après le succès de La huitième vie, ce nouveau roman au souffle épique confirme que Nino Haratischwili est l'une des autrices les plus talentueuses de sa génération. La lumière vacillante nous entraîne aux côtés de personnages féminins inoubliables, mus par la passion et habités par des idéaux qui se heurtent à la cruauté de l'Histoire.
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Raufarhofn, petit port islandais tout proche du cercle polaire arctique, décline lentement mais sûrement depuis que les quotas de pêche ont été imposés. Dans ses rues désolées, Kalmann Óðinsson déambule, paré de son étoile et de son chapeau de shérif, portant fièrement à la ceinture le mauser légué par un père américain jamais vu. Kalmann est le coeur simple du village, pêcheur de requin émérite apprécié de tous. Un matin tout blanc, parti chasser le renard, il découvre une grande tache de sang qu'absorbent les flocons. Est-ce du sang humain ? Or l'homme le plus riche du village, Róbert McKenzie, a disparu depuis quelques jours. La police débarque et Kalmann, témoin vedette, se retrouve sur la sellette. Il apparaît bientôt qu'il en sait un peu plus que ce que ses réponses, décalées et souvent hilarantes, laissent supposer.
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Pour la première fois de sa vie, Kalmann Óðinsson a raté le feu d'artifice du Nouvel An à Raufarhofn, petit port islandais tout proche du cercle polaire arctique. Car son père biologique l'a invité chez lui, aux États-Unis, pour qu'il rencontre son autre famille. Mais Kalmann, shérif d'honneur et coeur simple de son village qu'il n'avait jamais quitté, se laisse embarquer par son oncle américain et quelques-uns de ses copains chasseurs dans une drôle d'histoire, le 6 janvier 2021, à Washington... Et le voilà maintenant dans une salle d'interrogatoire du FBI, ignorant encore que l'aventure américaine jouera les prolongations quand, de retour au pays, il sera appelé à enquêter sur le passé de son cher grand-père, notoirement communiste et vraisemblablement assassiné.
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Si son fils Carsten s'était un peu soucié d'elle, cette chute dans les escaliers aurait pu être évitée. C'est ce que pense Inge, seule dans sa chambre d'hôpital, le col du fémur fracturé. Carsten n'a d'autre choix que de passer l'été au chevet de sa vieille mère. Il embarque avec lui Lissa, son adolescente de quinze ans. Drôle de colocation, dans ce village de l'ex-Allemagne de l'Est, pour les trois membres de la famille Ruck, qui n'ont guère en commun que leur nom. Inge admet mal les idées de sa petite-fille ; encore moins l'attitude fuyante de Carsten, toujours prêt à partir au quart de tour.
À travers cette comédie sociale et familiale, Katja Schönherr érige le portrait impitoyable, terriblement réaliste, de trois générations en proie au malentendu. -
Quatre personnages se croisent : la veuve d'un célèbre écrivain, leur fils, le biographe du maître et une femme, l'amour d'enfance de l'écrivain. Celui-ci lui a écrit des dizaines de lettres enflammées et lui a dédié une pièce de théâtre que tout le monde croyait perdue. Mais c'est cette femme qui détient les lettres et le manuscrit de l'oeuvre.
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À Berlin-Ouest, Andreas Reiss mène l'existence routinière d'un professeur de littérature, rêvassant devant des films français et cherchant à s'échapper par la lecture. Son souvenir reste marqué par Erik, ce camarade de classe fascinant, qui semblait tout vivre intensément et qui a tracé son chemin dans l'industrie du cinéma. Un jour, les deux hommes se revoient, et de fil en aiguille Andreas s'installe dans l'appartement vide d'Erik. Dans ce décor inattendu, il va toucher du doigt un univers d'images miroitantes, de désir et d'amour éperdu, en fréquentant le glamour du monde du cinéma qui l'a tant fait rêver. Au coeur de cette fascination, une femme : l'actrice Hélène Grossman. Dans ce nouveau roman où la rêverie côtoie le drolatique, Hans-Ulrich Treichel nous invite à nous pencher sur le temps qui passe et ses effets sur nos idéaux : que dirions-nous à l'enfant que nous étions de l'adulte que nous sommes devenus ? Avec une délicate mélancolie doublée d'un humour savoureux, Plus belle que jamais nous entraîne dans une comédie douce-amère sur l'écart entre nos aspirations à l'absolu et le quotidien dans lequel il faut bien vivre avec soi-même.
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« Quand tu retires tes lunettes, qu'est-ce que tu vois ?
- Toi, dans le brouillard, dit l'enfant. Exactement, dit la grand-mère, tu vois flou, et ça rend
curieux. On se plonge dans l'image avec les yeux, nez en avant, on veut tout voir en détail.
Les flous sont un ordre : regardes-y de plus près ! »Dans un village au fond d'une vallée,
une petite fille en deuil apprivoise l'absence et la solitude grâce à sa formidable grandmère. Il y a aussi une artiste amoureuse, une couturière aux yeux de crocodile, les ruelles
du village où trotte une chèvre vagabonde... Le quotidien n'est jamais loin du rêve dans ce
roman délicat et tout en nuances, empreint de poésie. Leta Semadeni s'inspire des
paysages d'Engadine et revisite la mystérieuse forêt aux pouvoirs légendaires qui donne
son titre au livre.
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« Pile au moment où j'allais m'allonger au soleil pour me réchauffer un peu, une fille a surgi à côté de moi.
Elle m'a regardée gentiment et m'a dit : «Je m'appelle Mielikki, je t'attendais ».
Je n'ai pas eu le temps de m'étonner qu'elle me prenait par la main pour me conduire dans la forêt ».
L'histoire d'une belle amitié au coeur de la nature. -
Filles d'un temps nouveau
Carmen Korn
- HarperCollins France
- Harpercollins Poche
- 8 Novembre 2023
- 9791033914839
Hambourg, 1919.
Tandis que l'Europe se relève avec peine de la guerre, un vent d'espoir et de liberté souffle sur une nouvelle génération née avec le siècle. Issue de la bourgeoisie, la jeune Henny embrasse la carrière de sage-femme, aux côtés de Käthe, fervente militante communiste. Elles croiseront Ida, riche aristocrate à l'âme rebelle, et Lina, farouchement libre et anticonformiste...
Rien ne les destinait à se rencontrer, et pourtant les quatre jeunes femmes vont nouer une amitié indéfectible dans la folle ambiance des années 1920. Mais, très vite, la joie de l'après-guerre laisse place à des moments plus sombres, et leur sororité devra survivre à l'inexorable marche de l'Histoire.
Une fascinante saga qui dessine en filigrane la trajectoire d'une génération marquée par un siècle de guerres et de chaos.
Traduit de l'allemand par Barbara Fontaine. -
Marta était à peiné sortie de l'adolescence quand elle a rencontré Arthur, l'homme aux yeux menthe givrée. Et voilà qu'Arthur est mort, étendu à ses côtés. Tout au long de la journée tourmentée qui suit ce mystérieux décès, les souvenirs remontent pour dérouler l'histoire d'une relation faite de non-dits, d'incompréhension et de petites cruautés. Quarante années, au cours desquelles Marta a pris soin de peigner tous les jours les franges du tapis pour qu'elles soient bien droites, tandis qu'Arthur montrait plus d'affection pour son aquarium que pour son propre fils.
Propulsée par son extrême sensibilité littéraire, Katja Schönherr nous offre un premier roman palpitant et glaçant sur deux êtres aussi incapables de vivre ensemble que l'un sans l'autre
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Aux confins de la nuit, une femme âgée découvre le corps sans vie de son fils. Le sachant condamné par la maladie, elle l'avait invité à quitter la ville pour venir s'installer chez elle, où elle s'est occupée de lui jusqu'à son dernier souffle.
Posant la tête du défunt sur ses genoux, elle s'adresse à lui une dernière fois, et lui raconte des « choses qui ont été tues, même pour les morts » : les difficultés qu'elle et son mari ont connues comme commerçants ; les espoirs placés en leur fils sous les apparences d'une éducation stricte et morose. Mais la remontée dans le temps se déploie encore, et la vieille femme dévoile ce qui a précédé cette existence d'allure routinière. Son mari et elle, appartenant à la minorité allemande en Pologne, ont dû s'exiler en 1945 et survivre à une terrible agression, sans jamais la révéler.
Tant que l'aube ne point pas, comme si l'obscurité permettait aux mots imprononçables d'être enfin partagés, la narratrice demeure auprès du gisant et lève le voile sur un traumatisme familial. À la fois oraison funèbre et enquête pointilliste sur les conséquences intimes des exactions commises en temps de guerre, Au point du jour est un bouleversant portrait de mater dolorosa, dont la subtile gravité donne à voir une facette supplémentaire de l'admirable talent de Hans-Ulrich Treichel.
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Pris entre une mère juive envahissante et un père occupé à jouir de la vie, Nathan s'épuise à ressembler à un don Juan sans parvenir à être autre chose qu'une sorte de Don Quichotte.
C'est à sa psychanalyste qu'il fait le récit de ses échecs passés : expériences sexuelles ratées, mariages malheureux, vaines tentatives de séduction qui se sont heurtées à la vague ultra-féministe des années soixante-dix. Nathan ne se prive pas de broder sur certains épisodes, car ce bavard malchanceux est un homme pour qui fiction et vérité s'entremêlent continuellement. Impuissant et lucide, il assiste au dévoiement de sa profession de journaliste.
La disparition de ses parents marque le point où sa destinée bascule. Robert Menasse, qui parodie ici avec une verve comique jubilatoire la tradition du "roman d'éducation" - le livre a pour sous-titre L'éducation au désir - se livre à travers son héros à une réflexion sur l'amour et la différence des sexes. C'est à Woody Allen que l'on songe, autant qu'à Philip Roth ou Michel Houellebecq desquels il est proche par l'ambition de mener avec les armes du roman un combat sans merci contre les monstres dérisoires de la modernité.
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Rico et Oscar ; mystère et rigatoni
Andreas Steinhofel
- Gallimard Jeunesse
- Folio Junior
- 15 Mai 2013
- 9782070634484
Tout a commencé par la nouille que Rico a trouvée au pied de son immeuble.
Une rigatoni, sans doute. Son enquête a hélas vite tourné court car l'un des habitants interrogés l'a tout simplement avalée avant de le flanquer dehors. Il faut dire que Rico est un enfant «maldoué». Mais il a un don étonnant pour remarquer les choses que personne ne voit. Comme les ombres qui semblent se mouvoir la nuit dans l'immeuble d'en face et qui lui fichent drôlement la frousse. Et il a une autre raison de frissonner: depuis trois mois, Mister 2000, un kidnappeur d'enfants, tient Berlin en haleine.
Rico fait alors la connaissance d'Oscar, un garçon surdoué mais aussi très angoissé, qui devient son premier ami. Sauf que le jour où il a promis de venir chez lui, il lui fait faux bond. Lorsque Rico découvre qu'Oscar n'est autre que la sixième victime du kidnappeur, il décide d'affronter le monde pour tenter de le retrouver et percer enfin le mystère de la nouille trouvée.
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Nina Schenk Von Stauffenberg, un portrait
Konst Von Schulthess
- Éditions des Syrtes
- Syrtes Poche
- 13 Juin 2019
- 9782940628384
La littérature sur l'attentat manqué contre Hitler du 20 juillet 1944 est très abondante, de même que les biographies sur Claus von Stauffenberg, son initiateur. On sait cependant peu de choses sur le sort des familles des conjurés et sur leur véritable rôle dans cet événement. Le livre de Konstanze von Schulthess, la plus jeune des filles de Stauffenberg, s'inscrit dans une volonté manifeste d'évoquer la face méconnue de ce tragique épisode.
« La famille Stauffenberg sera détruite jusqu'au dernier membre », a déclaré Hitler après l'attentat. Nina, son épouse, est arrêtée deux jours plus tard, et commence alors pour elle près d'une année d'isolement : d'abord dans les prisons SS, puis dans le camp de concentration de Ravensbrück et, enfin, dans les hôpitaux. C'est sa grossesse qui l'a sans doute sauvée de l'exécution ; elle a donné naissance à sa fille en prison, ne sachant pas quel sera son sort et celui de l'enfant.
Dans cet ouvrage très bien documenté, l'auteur s'efforce de réparer une double injustice. Elle concerne d'abord son père et ses projets d'attentat. Pendant longtemps, Stauffenberg a été présenté par l'historiographie comme un opportuniste. Preuves à l'appui, Konstanze von Schulthess démontre que son père a commencé à prendre ses distances avec Hitler dès 1938 et la Nuit de cristal. Mais, avant tout, Konstanze von Schulthess tient à rétablir l'image de sa mère, l'un des personnages féminins les plus fascinants de la résistance allemande.
Souvent traitée par les biographes de Stauffenberg comme une petite ménagère aigrie, ignorante, elle était en réalité au courant dès le début des projets de son mari et de leur issue incertaine. Enfin, le portrait de Nina von Stauffenberg est celui d'une femme forte, moderne et indépendante à une époque où l'émancipation des femmes était encore loin.
Basé sur des entretiens, de nombreux documents, lettres et archives familiales, mais aussi des histoires orales transmises de génération en génération, le livre résume une histoire familiale qui se confond avec la grande Histoire dans ses moments les plus tragiques.
Nina épouse Claus von Stauffenberg le 23 septembre 1933 et cinq enfants sont nés de ce mariage : Berthold, Heimeran, Franz Ludwig, Valerie et Konstanze. À l'arrestation de Nina, les enfants sont enlevés par les nazis et placés dans un orphelinat sous un faux nom, dans le but d'être adoptés. Le cinquième enfant, Konstanze, est née en captivité, le 27 janvier 1945, à l'hôpital de Francfort-sur-l'Oder.
Après la guerre, la famille retrouve la propriété familiale de Lautlingen. Nina est décédée le 2 avril 2006 à l'âge de quatre-vingt-douze ans.
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«Bas de Casse» nous conte la fin d'une petite imprimerie privée dans les années 1970 en RDA, à travers le portrait de ses quatre employés : Manfred, l'imprimeur qui parle aux machines, Fritz, le roi de la linotype, Willi, le vieux taciturne et la narratrice, pas douée pour le métier que Fritz surnomme « Puppi, l'éléphante pompette et manchote ». Les destins de ces quatre personnages se croisent dans ce lieu de travail qui n'a rien d'anodin. C'est un monde qui s'achève, celui de l'imprimerie à l'ancienne, dans un pays qui tient tout ce qui a trait à la chose imprimée d'un oeil méfiant. Savant mélange d'humour, de tendresse et de mélancolie, ce roman sert magistralement la description d'un métier et d'un milieu disparus. «Bas de casse» s'attache à des personnages désaxés, laissés pour compte, voire borderline, des marginaux qui ne trouvent pas leur place dans une société fermée, celle de l'Allemagne du mur. Des égarés qui se révoltent discrètement, sourdement, contre leur quotidien.
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Chez les Bieresch
Klaus Hoffer
- Passage Du Nord Ouest
- Traductions Contemporaines
- 4 Novembre 2010
- 9782914834407
Chez les Bieresch se situe dans un no man's land mystérieux et énigmatique, dans les provinces inaccessibles à l'est de l'empire. Tel un ethnologue, le narrateur, Hans, se retrouve dans une peuplade aussi énigmatique que familière - les Bieresch - chez qui, selon une coutume archaïque, il doit revêtir les habits de l'oncle défunt pour prendre la place de celui-ci pendant un an. L'univers qu'il pénètre peu à peu se révèle un cauchemar de rituels et d'interprétations, de suppositions, d'anecdotes et d'histoires qui le conduisent dans un labyrinthe dont il ne saura plus sortir.
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A la mort d'Harry, l'homme qu'elle aimait, Soja, Berlinoise de l'est récemment passée à l'ouest, découvre un cahier renfermant 89 phrases. Le journal de son amant. Soja, 39 ans, a fui Berlin-Est, survécu en faisant des petits boulots et un jour, rencontré un beau jeune homme paumé, taciturne, héroïnomane récemment sorti de prison. Soja tombe amoureuse immédiatement du jeune ombrageux. Elle l'héberge, le prend en charge, engage tout son temps, son amour et son argent pour l'aider à s'en sortir et le soutient dans sa thérapie de désintoxication et resocialisation. Malgré son aide, il replonge dans la drogue, son état se dégrade rapidement et c'est finalement dans son agonie que Soja l'accompagne, pratiquement jusqu'à sa mort. Leur histoire aura duré trois ans. Vilains Moutons est une longue lettre que Soja adresse à son amant après sa mort. Si elle essaie de comprendre cet amour fou qu'elle a éprouvé pour Harry, elle tâche surtout de comprendre pourquoi elle n'est mentionnée dans aucune des 89 phrases qui constituent le journal intime de l'homme qu'elle aimait tant. S'est-elle trompée, a-t-elle été aveugle ? S'est-elle donnée tout entière à un homme qui ne l'aimait pas ? La question est ouverte, et finalement la réponse importe peu à Soja, car Harry est l'homme qu'il lui fallait pour donner un sens à sa vie.
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Rico et Oscar ; mystère et boules de loto
Andreas Steinhofel, Steve Wells
- Gallimard Jeunesse
- Folio Junior
- 20 Mai 2014
- 9782070634507
Rico est un enfant "maldoué" : il a du mal à se concentrer et à se repérer ; sa "tête est parfois aussi chaotique qu'un boulier de loto" comme il se plaît à le dire. Son meilleur ami Oscar est un surdoué délaissé par son père, qui vient passer les vacances d'été chez Rico et sa mère. Mais Oscar, grace à son sens exceptionnel de l'observation ne tarde pas à repérer l'étrange trafic auquel la mère de Rico est mêlée...
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Parfois, dans la vie, il est temps de faire un bilan, se dit Stephan, un peu avant son cinquante-deuxième anniversaire. À première vue, tout semble aller au mieux pour lui. Certes, sa carrière universitaire ronronne, mais il est heureux avec sa femme Helen, psychanalyste, qui va même jusqu'à l'encourager lorsqu'il exprime le désir de prendre un peu de distance avec la vie de famille. C'est donc en vivant seul dans un petit appartement sous les toits qu'il ressent pour la première fois le besoin de se pencher sur l'histoire de ses parents. À partir de quelques papiers et menues affaires laissés par son père, il interroge cette existence, marquée par la disparition d'un petit garçon - son frère aîné - pendant la débâcle allemande, devant l'avancée des troupes soviétiques à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Mais très vite, une autre obsession prend toute la place : s'il devait mourir à cinquante-quatre ans d'une crise cardiaque, comme son père ? Hans Ulrich Treichel nous offre ici une réjouissante variation sur le thème de la crise de la cinquantaine, et ce voyage romanesque, qui n'hésite pas à aborder des questions graves telles que la filiation et la mort, avec humour et légèreté, a été considéré par la critique allemande comme un des meilleurs romans de ces dernières années.
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Une famille à Téhéran, quatre générations depuis la chute du Shah.
Le roman commence en 1979, à Téhéran à la chute du Shah. Il se termine en Allemagne, 30 ans plus tard où une famille s'est exilée.
Les Nuits sont calmes à Téhéran retrace l'histoire de quatre générations ballottées entre la persécution, l'arrivée des guerres Islamiques et les brûlures de l'exil.
Sans pathos, mais avec beaucoup de finesse et d'empathie, Bazyar dépeint des histoires de vie exemplaires, et signe là un roman qui nous interroge sur les défis actuels de l'intégration. -
Au milieu de la Havel, cette rivière qui coule à l'ouest de Berlin, se dresse l'île aux Paons. C'est là que les visiteurs qui décident de fouler cette terre pleine de mystères peuvent croiser Marie, la demoiselle du château, née à l'aube du XIXème siècle. Les années passent mais ni Marie ni son frère Christian ne grandissent ; dans l'ombre des hauts fonctionnaires et du jardiner de la cour, ces deux nains vivent au rythme des événements qui touchent le royaume de Prusse. Les guerres napoléoniennes sont terminées, l'île aux Paons est resplendissante.
On y cultive des fleurs, des cerises, des fraises, on y entretient une pépinière, et l'on commence à y planter des figuiers et des framboisiers. On installe également une somptueuse palmeraie chauffée, puis une ménagerie. Au gré des expéditions royales et scientifiques, des animaux exotiques débarquent sur l'île ainsi que de nombreuses curiosités : aux paons s'ajoutent des kangourous, des fauves, des pachydermes, des élans, des marmottes, des lamas, mais aussi un géant boiteux et un jeune sauvage des îles Sandwich, l'architecte Schenkel et le paysagiste Lenné, des scientifiques, des artistes qui se mêlent à la faune et la flore.
Marie, quant à elle, apprend à vivre malgré les regards étonnés et parfois malveillants des nouveaux venus. Se réfugiant un temps dans une relation incestueuse avec Christian, elle tombe amoureuse de Gustav, le neveu du jardinier de la cour. Leur relation est trop difficile à assumer pour Gustav qui n'a pas le courage d'accepter ses sentiments pour une naine ; mais Marie tombe enceinte. Elle refuse que le père du bébé approche son fils, c'était sans compter sur la méchanceté de Gustav qui revient pour récupérer l'enfant et l'éloigner de sa mère, au moment où l'île - victime de la folie et de l'indifférence cynique de son roi - sombre peu à peu dans le délabrement. Restée seule en ces lieux où ne passent plus que de rares visiteurs, hantée par les souvenirs de son fils disparu et de son frère assassiné, Marie tente alors de faire perdurer le mythe de cette terre fantasque en attendant la mort...
C'est avec beaucoup de grâce que Thomas Hettche nous fait découvrir la mystérieuse île aux Paons, ses habitants et les secrets qu'elle protège. D'une plume délicate il donne vie à d'extraordinaires personnages confrontés à la passion, la différence et la violence de l'histoire. -
Rico et Oscar Tome 3 ; mystère et pierres précieuses
Andreas Steinhofel
- Gallimard Jeunesse
- Folio Junior
- 21 Mai 2015
- 9782070634521
À mon tour de dormir chez Oscar. Maman s'est envolée pour le Sri Lanka avec son amoureux, juste après l'enterrement de Fitzke. Dans son testament, il me léguait sa collection de pierres! Et moi qui croyais qu'il m'avait toujours détesté. Mais voilà, quelqu'un est entré dans son appartement pour dérober sa pierre la plus précieuse. Avec Oscar, on tient une piste. Direction la mer Baltique, et pas pour la baignade!
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Le turbulent destin de Jacob Obertin
Catalin Dorian Florescu
- Le Seuil
- Cadre Vert
- 7 Mars 2013
- 9782021064629
Les tribulations de Jacob de Catalin Dorian Florescu raconte les mésaventures de Jacob Obertin. Située entre la fin des années vingt et le début des années cinquante du XXe siècle, l'histoire de Jacob est aussi et surtout une fantastique épopée familiale qui retrace le destin des Allemands de Roumanie depuis le début de la guerre de trente ans. Comme tant d'autres Lorrains, les ancêtres de Jacob avaient émigré dans le Banat à la fin du XVIIIe siècle, en quête d'une meilleure vie. Mais à quel prix ?
Jacob, lui, a tiré la mauvaise carte : après avoir perdu son amoureuse et sa mère de coeur, il est confronté à la trahison de son père. Pourtant, la vie met aussi sur son chemin des gens qui l'aident à surmonter les vicissitudes de l'Histoire - guerre, dictature et déportation - et à tenter toujours un nouveau départ.
Ce récit à la fois poignant et palpitant, riche en truculences et en péripéties, constitue un concentré époustouflant de l'histoire de l'Europe. Le portrait d'un monde en perpétuelle mutation.
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Deux soeurs jumelles se cachent dans une cabane en haut d'un arbre. L'une d'elles se fait la narratrice du spectacle qui se déroule sous ses yeux : des paysans chantent, puis mettent le feu à une maison. La leur ? Sans doute. Au milieu de l'horreur, la mémoire des jours heureux submerge la jeune fille. Les étés au bord de l'étang, les pique-niques dans la clairière - mais tout est en train de partir en fumée. On est probablement à la fin des années trente... Un bonheur familial mis en pièces, un vétérinaire juif calomnié, la fin de l'innocence pour deux jeunes filles. Dans une langue d'une grande fluidité, adoptant la focalisation interne du regard de l'enfant, le récit de Kevin Vennemann plonge le lecteur au coeur même de l'incompréhensible machinerie de l'horreur humaine.