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CHRISTINE RAGUET-BOUVART
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Le poignant récit initiatique d'un garçon amérindien dans un Canada discriminatoire.
Cloîtré dans un centre de désintoxication, Saul Indian Horse a décidé de raconter son histoire : son enfance au coeur du Canada, rythmée par les légendes ojibwées, la récolte du riz et la pêche ; son exil à huit ans avec sa grand-mère, suite à un hiver particulièrement dur ; son adolescence, passée dans un internat où des Blancs se sont efforcés d'effacer en lui toute trace d'indianité. C'est pourtant au coeur de cet enfer que Saul trouve son salut, grâce au hockey sur glace. Joueur surdoué, il entame une carrière parmi les meilleurs du pays. Mais c'est sans compter le racisme qui règne dans le Canada des années 1970, même au sein du sport national. -
Les étoiles s'éteignent à l'aube
Richard Wagamese
- 10/18
- Litterature Etrangere
- 7 Septembre 2017
- 9782264069702
Lorsque Franklin Starlight, âgé de seize ans, est appelé au chevet de son père Eldon, il découvre un homme détruit par des années d'alcoolisme. Eldon sent sa fin proche et demande à son fils de l'accompagner jusqu'à la montagne pour y être enterré comme un guerrier. S'ensuit un rude voyage à travers l'arrière-pays magnifique et sauvage de la Colombie britannique, mais aussi un saisissant périple à la rencontre du passé et des origines indiennes des deux hommes. Eldon raconte à Frank les moments sombres de sa vie aussi bien que les périodes de joie et d'espoir, et lui parle des sacrifices qu'il a concédés au nom de l'amour. Il fait ainsi découvrir à son fils un monde que le garçon n'avait jamais vu, une histoire qu'il n'avait jamais entendue.
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Mémoires d'un jeune garçon
Henry James
- Rivages
- Rivages Poche : Bibliothèque Étrangère
- 27 Janvier 2016
- 9782743634858
Jamais traduit en français, difficile même à trouver en Angleterre, où il était resté longtemps indisponible, ce récit autobiographique constitue pourtant l'une des clés essentielles de Henry James où l'art du maître atteint des sommets d'analyse et de subtilité psychologique tout à fait extraordinaires. On y découvre un Henry James inattendu, jeune flâneur épris de rêveries sensuelles, de visions et de réverbérations aperçues comme au travers d'une boule de cristal et qui recouvrent ses années d'enfance et d'adolescence jusqu'à l'âge de 15 ans.
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Soucougnant. Le mot est doux, coloré. Mais dans les croyances de Trinidad, le Soucougnant est un esprit maléfique qu'il vaut mieux ne pas regarder en face.
Le narrateur de ce roman autobiographique est le témoin du quotidien de sa mère malade, elle souffre de démence précoce. Celle-ci pourrait être due à l'invraisemblable solitude dans laquelle l'a plongée son arrivée au Canada dans les années soixante. Comme si le déracinement et l'ostracisme subi par les noirs l'avaient rendue folle. Cette femme s'agrippe à ses cauchemars d'enfant, seuls capables de la ramener mentalement au pays.
Le fils décrit cette folie avec une lucidité et une tendresse extrêmes. Il recolle les bouts, l'enfance dans les Caraïbes pendant la Première Guerre mondiale, son arrivée en Amérique du Nord, sa rencontre avec un mari qui l'a aimée passionnément, les scènes d'aujourd'hui parfois cruelles parfois très tendres. L'écriture est intense et précise, sobre et bouleversante.
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À Scarborough, on boit des bières au bord de la Rouge, on rêve d'Aisha, la fille la plus intelligente du lycée, on se bat avec les gangs rivaux. Ou alors, on se retrouve chez Desirea's, qui tient autant du salon de coiffure que du night club. Michael et Francis, deux frères adolescents, mènent dans cette banlieue de Toronto une existence rythmée par les descentes de flics et le racisme ambiant. Ils n'ont jamais connu leur père et leur mère, Ruth, travaille nuit et jour pour leur donner une chance. Mais les espoirs de ces trois-là volent en morceaux lorsqu'une fusillade éclate, un jour d'été 1991.
33 tours est une histoire à haute tension, un hommage à l'art métissé du hip hop et un hymne à l'amour fraternel.
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Octogénaires au caractère bien trempé, Hortensia et Marion passent leurs vieux jours dans une banlieue chic du Cap. Marion a su gérer de front brillante carrière d'architecte et famille nombreuse, et Hortensia, seule propriétaire noire du quartier, est devenue une légende du design vénérée jusqu'au Danemark. Voisines sur Katterijn Avenue, elles se vouent une haine si farouche qu'elle en devient comique. Mais lorsque les dettes, les frasques d'un défunt mari ou les problèmes de santé les rattrapent, les deux ennemies doivent remonter à l'origine de leur rivalité pour faire face.
Roman vif et drôle, La Voisine est aussi un manifeste politique et social subtil sur cette Afrique du Sud contemporaine où la plupart des habitants portent en eux, encore ouverte, la question de l'Apartheid.
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Sal Mal Lane ? C'est une ruelle à Colombo, Sri-Lanka, dans laquelle vivent des familles cinghalaises et tamoules. L'emménagement de Mr et Mrs Herath et de leurs quatre enfants, très réveillés et bourrés d'imagination, va renforcer les liens entre tous. Nous sommes entre 1979 et 1983. La guerre civile est sur le point de faire exploser le pays. Ce roman raconte essentiellement du point de vue des enfants les cinq années de coexistence paisible, joyeuse, sensuelle, colorée, néanmoins pleine de petites cicatrices et de méchancetés humaines. C'est aussi une histoire sur la capacité qu'ont les hommes à surmonter les tragédies, un roman de résilience qui se lit comme une grande saga familiale et historique.
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De la jeunesse dorée de Pondichéry au cultivateur de thé en passant par l'ancien acteur de Bollywood, voici treize histoires qui prennent place dans autant d'États de ce vaste sous-continent. Tragiques ou drolatiques, elles disent toutes l'Inde et son bouillonnement actuel, mais surtout sa violence, fil conducteur du recueil. Excellant dans l'art de la chute et à l'aise avec l'immense diversité des lieux, des atmosphères, des personnages et surtout des tons, Mahesh Rao parcourt ce pays dont la complexité s'étend bien au-delà du clivage des castes. Anuradha Roy est catégorique : «[Rao] possède un don de ventriloque qui lui permet d'incarner de multiples voix, écrivant avec la même justesse sur une école de lutte traditionnelle et un institut de yoga pour étrangers.»
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Brian Porker voudrait être une rock star. De sa jeunesse rythmée par les bastons, la musique et les flirts, il ne reste qu'une vie monotone, à peine troublée par les disputes avec sa femme et les soûleries au pub du coin... Un jour, Brian ressort sa vieille basse. C'est le début d'un délire radicalement rock'n'roll, qui le conduira sur scène pour remplacer le défunt Mick Jagger au sein des Rolling Stones !
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Huit chapitres et autant d'établissements des plus louches pour le roman noir, très noir, de la pègre galloise.
Truands et ripous, bookmakers et prostituées, radios pirates et soul music, docks et coke en stock, anarchistes reconvertis en assistantes sociales et néo-musulmans, grandes gueules et petites combines : bienvenue à Cardiff ! " John Williams pourrait former un trio littéraire avec Colin Bateman et Irvine Welsh... c'est le monde de la drogue, des docks et de la prostitution, d'une culture qui appartient pour moitié à Cardiff, pour l'autre aux Caraïbes...
" Nicholas Blincoe, Observer. " Brillant... complots, froides trahisons et bons mots foudroyants. " Tobias Jones, Independent.
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Une ville : Cardiff.
Deux dates : 1980, 1999. Mazz s'en revient dans sa ville natale après vingt ans de bourlingue et de déglingue à jouer de la guitare dans des groupes de plus en plus improbables. Mais le temps a fait son oeuvre, Margaret Thatcher aussi - portrait au vitriol de la capitale galloise et d'une région industrielle sinistrée. L'enterrement de Charlie Unger, une ancienne gloire de la boxe, prend l'allure d'une réunion de famille crépusculaire dans ce milieu interlope où se côtoient dealers et macs, chômeurs et semi-clochards, anciens gauchistes et néo-nationalistes.
Mais qui a tué Charlie Unger ? Pourquoi traînait-il peu avant sa mort avec un promoteur louche et une ex-star du rock que l'on croyait morte ? Nostalgie d'un monde perdu, celui de l'explosion du rock new wave, du punk et du ska, ici magnifiquement évoqué, éclatement d'une société, ballet de fantômes derrière les façades de la baie de Cardiff - et le mascaret sur la Severn, dernier rêve de surfeur fou.
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Comme dans tous les grands romans noirs, il s'agit ici d'un monde qui meurt, celui des docks de Cardiff, sur lesquels lorgnent les bétonneurs. Comme dans tous les grands romans noirs, il s'agit ici, selon l'heureuse expression d'André Malraux, d'introduire la tragédie grecque dans la vie contemporaine. Les lignes de vie de la proxénète Bobby Ranger, de l'entrepreneur Leslie St Clair et du journaliste Pete Duke se mêlent bientôt de manière inextricable. Comme dans tous les grands romans noirs et toutes les grandes tragédies, il s'agit ici d'une quête : du père pour la première, de la richesse pour le second, du respect de soimême pour le troisième. Comme dans tous les grands romans de John
Williams, il s'agit ici de musique avant toute chose. La bande-son du Prince de Galles récapitule quatre décennies de musique populaire, de la soul à la deep house, tandis qu'en ex-rocker mal repenti, l'auteur bâtit ses phrases et ses livres comme d'autres composent des chansons.
Comme dans toutes les grandes tragédies grecques, il s'agit ici d'une trilogie : Le Prince de Galles conclut le Cycle des Docks débuté avec Cinq pubs, deux bars et une boîte de nuit (L'Esprit des péninsules, 2001) et Cardiff dead (L'Esprit des péninsules, 2002), dont chaque volume peut se lire indépendamment des deux autres.
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D'aucuns diraient que la carrière musicale de Brian Porker se trouvait
à présent derrière lui. Dans les années 70, l'ancien leader des Soulbilly Shakers avait certes connu une éphémère célébrité avec l'unique tube du groupe, le légendaire Knee Trembler qui vantait les avantages de faire l'amour debout. Mais les ventes de son dernier album donnent une bonne idée de l'infiniment petit tandis que le public de ses concerts ne cesse de se réduire comme peau de chagrin. Dans ces conditions, inutile de dire que Brian en veut à la terre entière, et en premier lieu à son manager, Tarquin Steed, lequel n'a rien trouvé de mieux pour élargir l'audience de son poulain que de lui organiser une tournée de concerts dans les régions reculées de Scandinavie, de Tasmanie et du Cercle Arctique. Au moment où Brian Porker pense avoir touché le fond, il tombe sur une secte de fanatiques qui le prennent pour une réincarnation de leur prophète, un chien marsupial de la plus rare espèce, suivis de près par un groupe de cryptozoologistes nordiques prêts à tout pour mettre la main sur l'animal en question. Qui a jamais prétendu que la vie d'un rocker devait être de tout reposoe
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Quand Henry James décide d'entreprendre la rédaction d'un family book, il a près de soixante-dix ans ; il vient de traverser une très sévère dépression et demeure le seul survivant de cette extraordinaire famille. Son frère William, de quinze mois son aîné, qu'il a tant adoré et voulu imiter, meurt en août 1910. Un an après, pour éviter sa propre disparition, il décide de laisser des traces indélébiles de son existence et de leur relation. La valeur curative de l'écriture ne doit pas être négligée car, dans cette fracture entre biographie d'un frère et de toute une famille, et autobiographie, s'accomplit un travail de deuil. Carnet de famille est la suite de Mémoires d'un jeune garçon (Rivages poche n°27), oeuvre de méditation, dans laquelle James ébauchait une théorie de la mémoire.
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Zigzag ; et autres nouvelles de la Jamaïque
Senior/Olive
- Zoé
- Ecrits D'Ailleurs
- 22 Avril 2010
- 9782881826658
L'écriture d'Olive Senior est chantante, rythmée, cadencée, avec des harmoniques et du swing, elle semble venir sans transition du coeur. Ses personnages sont complexes, ont souvent de fortes personnalités, mais leur allure a beau être magnifique, ils n'en souffrent pas moins à l'intérieur d'eux-mêmes. Dans ces neuf nouvelles qui se passent toutes en Jamaïque, rurale ou urbaine, l'univers est rude, mais chatoyant. Les familles qui se saignent pour que l'un des enfants parte étudier à l'étranger, le regard des autres, la modernisation, les enfants blancs qui jouent ou non avec les enfants noirs, le rôle souvent central des domestiques, la fierté, l'importance majeure des croyances, tout cela est abordé chez Olive Senior avec une finesse et une profondeur merveilleuses.
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Éclairs de chaleur et autres nouvelles
Olive Senior
- Zoé
- Ecrits D'Ailleurs
- 7 Avril 2011
- 9782881826924
Comment une grand-mère, aussi rude soit-elle, reçoit son petit-fils dont la tête a été mise à prix pour crime ? Et comment ce grand chanbin bon à rien d'Ascot arrive-t-il à emberlificoter la plupart de son entourage, narratrice comprise ? Dans une langue puissante et réaliste, Olive Senior donne la parole aux naïfs et aux faibles, le plus souvent les femmes et les ti filles, confrontées à l'ambition, à la jalousie, au qu'en dira-t-on. Ainsi la logorrhéique Lenora, la narratrice de Ballade, qui peine à reprendre son souffle tant ce qu'elle raconte, la mort de Miss Rilla, est urgent et important.
Le lecteur n'a qu'à se laisser porter par ce toboggan musical de paroles qui nous décrivent sans fard, mais avec tant de charme, le meilleur et le pire chez chacun.