Jeune instituteur envoyé enseigner au fin fond de l'Outback, au coeur de l'Australie, John Grant doit passer la nuit à Bundanyabba avant de prendre l'avion pour des vacances à Sydney. Il dépose ses valises à l'hôtel et va boire un verre dans l'un des innombrables pubs de cette ville brûlante et poisseuse, où l'ennui abyssal pousse aux pires comporet comportements... C'est alors que tout bascule.
Thriller atypique aux allures de western peuplé d'êtres affreux, sales et méchants, Cinq Matins de trop nous transporte dans le cauchemar éveillé d'un homme ordinaire qui, petit à petit, sombre dans l'alcool, le jeu et une violence autodestructrice.
Le chef-d'oeuvre de Kenneth Cook, devenu un classique de la littérature australienne, est enrichi d'illustrations originales de Gurval Angot pour cette édition collector.
Après trente ans à travailler dans un petit commerce, Lyle vit désormais au rythme des saisons avec sa femme Peg, dans leur ferme du Wisconsin. Il passe ses journées au verger où il savoure la beauté de la nature environnante. Leur fille adoptive, Shiloh, et leur petit-fils bien aimé, Isaac, se sont récemment installés chez eux, pour leur plus grande joie.
Une seule ombre au tableau : depuis qu'elle a rejoint les rangs des fidèles de Coulee Lands, Shiloh fait preuve d'une ferveur religieuse inquiétante. Cette église, qui s'apparente à une secte, exige la foi de la maison entière et Lyle, en proie au scepticisme, se refuse à embrasser cette religion. Lorsque le prédicateur de Coulee Lands déclare qu'Isaac a le pouvoir de guérison, menaçant par là-même la vie de l'enfant, Lyle se trouve confronté à un choix qui risque de déchirer sa famille.
Interrogeant les liens filiaux, la foi et la responsabilité, Le Petit-fils dépeint avec justesse, tendresse et amour le combat d'un couple de grands-parents prêts à tout pour leur petit-fils.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Mireille Vignol.
Le grand retour
de George Pelecanos
En détention préventive pour vol, Michael Hudson attend sagement son procès en dévorant les livres que lui recommande Anna, la bibliothécaire de la prison. Et puis un jour, il se retrouve dehors, libre comme l'air.
Enfin, pas tout à fait... Phil Ornazian, qui l'a fait sortir de détention, n'est pas aussi net qu'il y paraît. En plus d'arrêter les maquereaux, trafiquants et autres néonazis locaux, il a pour habitude de leur soutirer de fortes sommes, et c'est tout naturellement qu'il pense à Michael pour lui servir de chauffeur lors de ses expéditions.
Michael, qui a retrouvé un emploi stable dans une Washington transformée, acceptera-t-il l'offre d'Ornazian?
Telle est l'une des nombreuses questions que pose ce remarquable roman, dans lequel George Pelecanos nous fait partager son amour des livres et dépeint l'envers tristement glauque et émouvant de la capitale des États-Unis, sa muse depuis toujours. «Un des meilleurs romans policiers de l'année!»
Publishers Weekly
Barren Springs, Missouri. Si vous comptiez en faire votre destination de vacances, faites plutôt comme tout le monde : passez votre chemin. Cette petite ville nichée sous les aisselles des Ozarks ressemble plus à l'enfer qu'au paradis, et ce n'est pas Eve qui vous dira le contraire.Eve Taggert est une fille-mère qui a grandi dans un mobile home avec son frère et une mère alcoolique et droguée. Son seul héritage familial ? Oeil pour oeil, dent pour dent.Sa vie bascule quand on lui annonce la mort de sa fille, Junie. Ou plus exactement, son meurtre. Ne lui reste alors qu'une certitude : elle retrouvera l'assassin et le lui fera payer, quitte à replonger dans les ombres où se terrent ses vieux démons.Traduit de l'anglais par Mireille Vignol« Engel décrit avec brio un milieu dans lequel les femmes se battent envers et contre tout pour offrir la meilleure vie possible à leurs filles... Une fin stupéfiante. » Booklist« Sans concessions. Sauvage et brillant. » The Guardian« Difficile de sortir indemne d'un tel roman qui n'épargne ni ses personnages ni le lecteur, mais qui sait si bien vous transpercer le coeur... » Vaucluse matin« Un roman furieusement noir et féministe. » Le JDD
« Noir, glaçant, impitoyable : un thriller redoutable sur la colère d'une mère. » Télé 7 jours
« Le « rural noir » nous a habitués aux décors glauques d'une Amérique abandonnée à son sort. Mais il est rare qu'une femme, ivre de douleur, en soit l'inoubliable héroïne. C'est ce qui fait toute l'originalité et la force de cet impitoyable polar, dont le terrible exergue pourrait être « oeil pour oeil, dent pour dent » Le Figaro Magazine
"Piste d'Obiri. Danger d'ici à Obiri. La chaleur, les sables mouvants et autres dangers rendent la traversée extrêmement périlleuse. En cas de panne, n'abandonnez jamais votre voiture".
Katie et Shaw se connaissent depuis vingt-quatre heures à peine. Pourtant, entre eux, c'est déjà « à la vie, à la mort », au sens propre du terme. Coincés dans une petite Honda lancée à toute berzingue sur la piste d'Obiri - six cents kilomètres de fournaise et de poussière au coeur de l'outback australien -, ils sont poursuivis par une monstrueuse créature prête à tout pour les éliminer. Doivent-ils rebrousser chemin et affronter leur assaillant ? Ou continuer leur course folle sur cette piste qui semble mener droit en enfer ?
"Un roman d'action pur et dur qui tient en haleine du début à la fin." Douglas Kennedy
« Les héros sont toujours gouvernés par le coeur, les lâches par le cerveau. Ne l'oublie jamais. »Nelson, jeune scout à lunettes, passe l'été 1962 au camp Chippewa, dans le nord du Wisconsin. Au programme : veillées au coin du feu, courses d'orientation dans la forêt, bains dans le lac glacé... et soirées clandestines.Trente ans plus tard, que reste-t-il du garçon d'antan chez ce vétéran à jamais hanté par la guerre du Vietnam ?Nickolas Butler signe un grand roman américain qui sonde les coeurs de trois générations d'hommes héroïques et imparfaits.
Sarah Thornhill est la fille cadette de William Thornhill, ancien bagnard devenu propriétaire terrien le long du fleuve Hawkesbury, des terres hantées par le souvenir de leurs anciens occupants aborigènes méprisés et massacrés.
À la mort de sa mère, son père s'est remarié avec une femme ambitieuse et bornée. Mais Sarah mène une vie heureuse près de ce père qu'elle aime. Elle est amoureuse du beau Jack qui l'aime aussi.
Pourquoi donc tous s'obstinent-ils à empêcher cet amour ? Quel secret peut bien cacher son père par ailleurs si généreux et attentif ?
Elle devra chercher des réponses dans un passé que tous s'appliqueront à dissimuler et par-delà les mers, en Nouvelle-Zélande, où son frère a disparu en laissant une fillette à demi maorie que William Thornhill est bien décidé à considérer comme faisant partie de la famille, au grand dam de sa femme.
Kate Grenville crée des personnages attachants et des histoires passionnantes, elle sait aussi que les vérités les plus fortes peuvent avoir besoin de détours pour se manifester au grand jour.
Pour son roman Sarah Thornhill, Kate Grenville s'est inspirée de l'histoire de sa famille.
« Ils évoluaient ensemble dans l'obscurité glaciale, si proches à Crawfish Creek que Kat sentait le corps de Pieter enveloppé de caoutchouc, ses palmes dans l'eau froide et noire. »Ils se sont rencontrés dans un parc d'attractions désert : Kat est abonnée aux échecs amoureux, Pieter vient de rentrer d'Afghanistan. Coup de foudre. Kat se laisse convaincre d'accompagner Pieter à un bain de minuit dans le lac, le 1er janvier, sous un mètre de glace. Peut-elle lui faire confiance ?En dix nouvelles, qui sont autant de balades le long des routes de l'Amérique profonde, Nickolas Butler déplace les frontières entre bien et mal, et confirme son talent pour croquer la meilleure part des hommes.
« Foster regarda longuement la Santa Maria amarrée au quai principal. [...] Il la revit telle qu'il l'avait vue la première fois, ancrée au fond de l'océan par cette chaîne fatale.- Je jure devant Dieu que j'aurais préféré ne jamais voir ta sale gueule, lui dit-il à voix haute. Mais il ne le pensait pas vraiment. il voulait ce bateau avec une passion qui s'apparentait à un désir charnel. » La Santa Maria n'a pas porté chance aux Italiens : l'un d'eux se noie et quand les « métèques » envisagent de vendre, la nouvelle fait le tour de Bernadine, petit port australien replié sur lui-même. Pour Jack Foster, l'occasion est belle. La Santa Maria lui permettrait de se lancer dans la grande pêche, la plus lucrative, celle du thon. La saison va commencer. Il a toutes les chances d'amortir le bateau et d'assurer enfin l'avenir de sa famille. Reste à trouver l'argent, à empiler les emprunts à très brève échéance, puis à tenter le coup. En envoyant la prudence valser par-dessus bord. Avec ce roman basé sur des faits réels, Kenneth Cook réalise une nouvelle fois un superbe portrait, celui d'un homme prêt à jouer sa vie contre une pêche miraculeuse.
Depuis le fiasco de sa dernière affaire, Joe Cashin n'est plus le même homme. Avant, il se déplaçait avec aisance, ses gestes étaient plus sûrs, moins réfléchis. Mais on ne frôle pas la mort sans séquelles, surtout quand le coéquipier avec lequel on travaillait est resté sur le carreau.
Muté loin de la brigade criminelle de Melbourne, Cashin retrouve sa petite ville natale, un coin tranquille du bord de mer où il joue au flic de campagne. Il ne lui reste plus qu'à retaper la maison familiale, à promener ses chiens et à repenser à l'homme qu'il a été... Jusqu'au jour où l'on retrouve le notable local, le célèbre entrepreneur Charles Bourgoyne, tabassé et laissé pour mort dans sa luxueuse villa de la côte. Très vite, tous les indices recueillis désignent trois garçons de la communauté aborigène voisine. Mais Cashin est loin d'être convaincu car les coupables paraissent trop beaux. En Australie comme ailleurs, les meilleurs boucs émissaires ont souvent la peau foncée...
Séquelles a remporté cinq prix, dont le Ned Kelly Award 2006 pour le meilleur roman policier et, en 2007, le Duncan Lawrie Dagger, considéré comme la plus prestigieuse et la plus richement dotée des récompenses littéraires du monde anglo-saxon.
« L'abatteur éprouvait un malaise que même la bière qu'il engloutissait maintenant ne parvenait pas à apaiser. Il ne souffrait pas à cause de ses blessures - la douleur physique ne l'avait jamais beaucoup affecté -, non, il souffrait de s'apercevoir qu'il avait subi trois défaites humiliantes dans le même après-midi. Il avait dû payer pour une femme (son camarade avait payé pour lui, mais ça ne changeait rien), il s'était fait sérieusement amocher dans une bagarre et il avait regardé une fille nue en sachant qu'il ne pouvait rien lui faire. Il en résultait un déséquilibre certain ; la seule manière de redresser la balance était de démolir quelqu'un. » Que s'est-il passé le samedi 17 juin au Calpe, l'hôtel-bar-discothèque, où viennent s'amuser les jeunes Australiens ? Par quel enchaînement en est-on arrivé à ce « tableau d'ignominie, d'effroi et de confusion » décrit par le procureur ? Les frustrations de John Verdon, après une dure semaine de travail aux abattoirs, ont sans doute pesé lourd... Mais il n'est pas le seul à s'être laissé entraîner par ses pulsions vers l'issue fatale. Il fallait tout l'art de Kenneth Cook (1929-1987) pour bâtir ce roman aussi dense qu'efficace, où de courts extraits du procès mettent en perspective les trajectoires des principaux protagonistes jusqu'au dénouement final. Sous le sobre énoncé des faits transparaissent ici, comme dans Cinq matins de trop (Autrement, 2005), des interrogations aux résonances profondes. Ni relation d'un quelconque fait divers ni roman tout à fait noir, À coups redoublés met brillamment en question la responsabilité d'individus ordinaires poussés à tous les dérapages.
« En quelques minutes, la fumée devint telle que la vallée entière se tortillait comme un être vivant. Elle ressemblait à une gigantesque limace verte tachetée d'un sang jaune qui suintait là où le napalm l'avait touchée [...] Depuis notre position, on percevait la chaleur des embrasements. J'avais encore moins confiance en la précision des avions qu'en celle du pilonnage. Une vision très claire de ce qu'il adviendrait de notre petite unité sous l'impact d'un seul bidon de napalm s'imposa dans le peu d'esprit qu'il me restait. Je voulais m'enfuir et me cacher, mais il n'y avait nulle part où aller. Comme tous les autres soldats de mon unité, je restais planté à regarder l'orage de feu qui dévastait la jungle. »Aller combattre le communisme pour sauver le monde : tel est le motif qui conduit un jeune homme de vingt ans à se retrouver au coeur de la jungle du Vietnam, face à un ennemi insaisissable. Confronté à la mort, il ne peut se raccrocher qu'aux valeurs auxquelles il croit, chrétiennes, occidentales. Mais survivre à un crescendo de bombes, de napalm, de pièges vicieux mène à accepter les pires atrocités. Et à oublier la « guerre juste », lorsque se répand, dans une vision d'Apocalypse, le vin de la colère divine.
«Sens du détail, réalisme social et efficacité des dialogues, toutes les qualités de Pelecanos sont réunies pour rendre attachant Spero Lucas, son nouveau héros gréco-américain.»
Paris Match
Pour Spero Lucas, récupérer la toile qu'un ex-petit ami peu scrupuleux a volée à Grace Kincaid ne semble pas présenter de diffi cultés majeures: remettre la main sur ce qui a disparu en toute discrétion, c'est sa spécialité. Moyennant, bien sûr, une jolie commission de quarante pour cent. Seulement... Grace Kinkaid lui demande aussi de retrouver l'homme qui l'a ainsi humiliée, un criminel violent à la tête d'un petit groupe de nervis lui obéissant au doigt et à l'oeil.
Difficulté supplémentaire, Spero a beaucoup de mal, malgré ses efforts, à résister à la passion amoureuse qui l'emporte dès qu'il fait la connaissance d'Amanda, une splendide femme mariée. Pour un ancien combattant de la guerre d'Irak, qui aime tout prévoir et a l'habitude que rien ne lui résiste, ce détail s'avère difficile à gérer. Surtout lorsqu'il révèle en lui une fragilité intérieure dont il se passerait volontiers
Ça ne vous agacerait pas,
vous, un petit meurtre « oublié » ?
Ancien flic devenu privé, Dick Henry, surnommé « l'Expéditif » pour ses méthodes efficaces mais pas toujours recommandables, doit retrouver une femme disparue depuis six ans. Son enquête le conduit aux studios de l'Ivanhoe Productions, dont le directeur a conçu un programme de formation de jeunes starlettes assez « spécial » mais tristement banal à Hollywood... Le jour où la vérité éclate quand l'une d'elles est agressée par un metteur en scène, l'Expéditif prend mmédiatement les choses en main : voilà pourquoi deux hommes se retrouvent ligotés sans pantalon dans un frigo. Et ce n'est qu'un début, parce que dans l'histoire, un petit meurtre a été passé sous silence, et ça, l'Expéditif a bien l'intention de le faire savoir.
Humour noir et caustique garanti pour cette nouvelle aventure de l'Expéditif à Los Angeles, la ville où les rêves se brisent aussi vite qu'on les a conçus. « Un digne successeur de Raymond Chandler. »
Michael Connelly
Daniel Rooke est un enfant exceptionnellement doué.
Ses maîtres l'envoient étudier à l'Académie navale de Portsmouth où il se trouve embarrassé par son origine trop modeste et son intelligence trop vive. Son horizon s'élargit quand il découvre la navigation et l'astronomie. L'Astronome royal, qui a repéré en lui un esprit hors norme, l'envoie en expédition scientifique pour étudier le retour d'une comète qui ne sera visible que de l'hémisphère Sud. Il navigue donc vers la Nouvelle-Galles du Sud en compagnie de prisonniers anglais condamnés à vivre dans une colonie pénitentiaire.
Le lieutenant Rooke s'installe à l'écart du camp pour y mener ses observations. Il prend petit à petit conscience de la présence des aborigènes, qui apparaissent et disparaissent, l'observent de loin ou pénètrent dans sa cabane par curiosité. Pendant ce temps, le manque de nourriture fait monter la tension entre les nouveaux venus et les premiers occupants.
Le lieutenant se lie d'amitié avec un groupe d'aborigènes et, en particulier, une jeune fille en qui il reconnaît sa propre soif de connaissance et dont il tombe amoureux. Elle lui apprend à parler sa langue. Il découvre la nature immense, il découvre la solitude, il découvre les Australiens et leur culture, il découvre avec exaltation qu'il peut employer son intelligence à la constitution de la connaissance de la langue de ce pays inconnu, jusqu'au jour où on lui demande de prendre parti dans un conflit sanglant.
Ce roman est - librement - inspiré du journal de William Dawes, un officier anglais arrivé en Australie en 1888 avec la première vague de bagnards anglais.
La plume savante et espiègle de Witi Ihimaera étoffe son texte dhistoire maorie et des mouvements de contestation (il relate la véritable campagne de labours et de désobéissance civile qui aurait inspiré Gandhi), ainsi que de références à « Lhomme au masque de fer », ou à « Fidelio », en passant par la Bible. Lhistoire dErenora (Leonore) et dHoritana (Florestan), cest la grande histoire postcoloniale dun amour fou entre deux êtres et entre un peuple et son pays.
Premier roman papou traduit en langue française.
Maiba, dernière héritière dune chefferie en désuétude et en proie au scandale, est négligée pendant lenfance quelle passe dans la famille de son oncle et sa tante, mais elle bénéficie de lamour et du respect de ses cousins Sibil et Royal Bob Rabobo. Peu à peu, la petite sauvageonne gagne en sagesse et réussit à rassembler le village qui est déchiré entre les forces opposées de la modernité et de la tradition. Alors que la stabilité séculaire de sa société seffrite, Maiba prend conscience des faiblesses de sa communauté et réussit à enrayer la violence qui la menace. À travers les souffrances de Maiba, cest toute la complexité dun pays confronté à un monde diamétralement opposé à ses traditions quexpose la plume poétique de Russell Soaba.
Poutous sur le popotin (Kisses in the Nederends) ne sadresse pas aux âmes sensibles. Contrairement aux Petits contes du Pacifique (Tales of the Tikongs) à lhumour «acceptable», ce livre cru devrait en choquer plus dun. Un roman qui parle exclusivement dun anus ? Dont lauteur est un insulaire du Pacifique, originaire de la très pieuse Tonga ? Mais quand on persévère, on saperçoit que ce roman a des choses importantes à dire sur la complexité du Pacifique contemporain, car il traite de tradition et de modernité, dautonomie et de dépendance, dimpérialisme et dexploitation.
La descente dHauofa dans la région érogène située entre les hanches et les cuisses, le point de vue quil nous offre de cette perspective toute en bassesse nous aide à porter un regard nouveau sur nos délicats problèmes de société. Cest ce qui distingue ce roman des autres romans du Pacifique : labsurdité et limprobabilité du récit de Hauofa, les éclats de rire qui laccompagnent et qui imprègnent cette critique sérieuse, au final, de la vie moderne.