Filtrer
Prix
PIERRE LEYRIS
-
«Une fois dans la bibliothèque, il me fallut environ deux secondes pour mettre la main sur le Bartleby de Melville. Bartleby ! Herman Melville, Bartleby, parfaitement. Qui a lu cette longue nouvelle sait de quelle terreur peut se charger le mode conditionnel. Qui la lira le saura.» Daniel Pennac.
-
L'ÉTRANGE CAS DU DOCTEUR JEKYLL ET DE M. HYDE
Robert Louis Stevenson
- Folio
- Folio Classique
- 10 Juillet 2003
- 9782070424481
Ce célèbre roman ne se réduit pas à une histoire de double, une parodie de Frankenstein. Qu'est-ce qui se cache derrière la porte ? L'intérieur de notre être, où voisinent le civilisé et le sauvage, l'animalité et l'humain, la mort et la vie ? Ou bien un crime secret que nous devrions expier ? Les frontières entre le jour et la nuit s'estompent, comme dans le brouillard ou dans la pluie de Londres. La peur s'insinue en nous, notre identité personnelle vacille. Stevenson multiplie les points de vue, à travers diverses récits, dont le dernier, celui du docteur Jekyll, laisse ouverte une question : et si M. Hyde courait encore à travers le monde ? Hyde n'est pas seulement le mal que Jekyll a expulsé de lui. C'est plutôt la figure du malheur. Par elle, Stevenson a donné une forme à ses tourments. Par l'art, il a triomphé de ses songes cruels.
-
Boston, 1642. Dans la petite communauté puritaine, obsédée par la honte et le péché, la trop belle Hester Prynne est reconnue coupable d'adultère et clouée au pilori. Elle devra également porter, sa vie durant, une lettre écarlate : un " A " cousu sur sa poitrine, comme marque d'infamie. Une peine qui aurait pu être atténuée si elle avait révélé le nom de son amant, et père de sa petite fille, Perle. Mais ni les menaces, ni les promesses n'ont pu le lui arracher. Un homme pourtant, son mari porté disparu et revenu vivre à Boston sous une autre identité, va partir en quête de la vérité. Et, une fois le nom trouvé, exercer une vengeance aussi cruelle que raffinée.
Publié en 1850, La Lettre écarlate est considéré comme l'un des romans fondateurs de la littérature américaine. Bouleversante de grâce et de dignité, d'une force intérieure à toute épreuve, Hester est quant à elle l'une des premières grandes héroïnes romanesques.
Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Pierre Leyris. -
-
Grondements de tonnerre, éclairs, mer démontée : La Tempête s'ouvre sur le chaos. Un navire tangue et chavire. À son bord : Alonso, roi de Naples, son fils et Antonio, roi de Milan. Sur l'île où ils échouent règne Prospéro, grand connaisseur en sciences occultes, qui a su domestiquer les êtres fantastiques, comme Caliban, le fils monstrueux de la sorcière Sycorax, ou Ariel, l'esprit de l'air et de l'eau, qui fait se lever les tempêtes. Coup de théâtre : Antonio, l'un des naufragés, n'est autre que le frère de Prospéro qu'il a exilé de Milan pour lui ravir le trône. Pour Prospéro, l'heure de la vengeance a sonné... Avec La Tempête (1611), sa dernière pièce, Shakespeare signe sa tragicomédie la plus grave : sur fond de rivalité entre deux frères qui se disputent le pouvoir se joue la lutte éternelle entre le bien et le mal, entre la vérité et l'illusion.
-
La terre vaine et autres poèmes
Thomas stearns Eliot
- Points
- Points Poesie
- 15 Septembre 2023
- 9791041413157
Il n'y a pas même de solitude.
Dans les montagnes.
Mais des faces enflammées des faces.
Hargneuses qui ricanent.
Au seuil des maisons de boue craquelée.
Ce volume, présenté dans une traduction de Pierre Leyris qui fait référence, se compose de plusieurs groupes de poèmes suivis de notes (certaines établies par T. S. Eliot lui-même). Premiers poèmes, Mercredi creux, Mercredi des cendres, Poèmes d'Ariel, Quatre quatuors, éclairent une oeuvre poétique qui a dominé la première moitié du siècle. La Terre vaine, le chef-d'oeuvre de T. S. Eliot, désormais considéré comme un classique de la poésie anglo-saxonne du XXe siècle, complète ce recueil. -
La nuit des rois / Twelfth Night
William Shakespeare
- Flammarion
- Gf ; Bilingue
- 19 Avril 2023
- 9782080419705
À la suite d'un naufrage, les jumeaux Viola et Sébastien échouent séparément en Illyrie. Sans ressources ni protection, Viola est contrainte de se travestir pour entrer à la cour d'Orsino, le seigneur du lieu. Sous le nom de Césario, elle devient le page d'Orsino, qui lui propose de s'entremettre entre lui et celle qu'il aime, Olivia. Mais cette dernière se montrera moins sensible aux arguments d'Orsino qu'aux charmes ambigus du jeune page... Comédie mettant en scène un chassé-croisé amoureux rythmé de bouffonneries, La Nuit des Rois a servi de divertissement pour les fêtes de l'Épiphanie au temps du règne d'Élisabeth I. Interrogeant avec gaieté les identités fluctuantes et le travestissement, elle est donnée ici dans une édition bilingue et dans la belle traduction de Pierre Leyris, qui tire pleinement parti du style et du désordre joyeusement baroques de ce chef-d'oeuvre de Shakespeare.
-
Silas Marner : le tisserand de Raveloe
George Eliot
- Folio
- Folio Classique
- 12 Janvier 2023
- 9782072989278
Depuis l'installation du tisserand Silas Marner dans la campagne anglaise, près du village de Raveloe, les langues vont bon train. Cet homme solitaire, venu de la ville, au regard étrange, aux transes soudaines, et qui passe ses journées devant un métier à tisser, suscite à la fois méfiance et fascination. Chaque soir, Silas Marner s'enferme et contemple avec ravissement le fruit de son travail, des pièces d'or et d'argent. Jusqu'au jour où ce beau trésor se volatilise et où Silas découvre, près de son feu, une fillette aux cheveux d'or... Tout en portant un regard très réaliste sur l'Angleterre rurale du XIX? siècle qui inspira les débuts de son oeuvre, George Eliot, dans ce roman de 1861, écrit un véritable conte moral, où l'on voit un homme cheminer vers sa renaissance spirituelle.
-
«De nombreux poèmes apparaissent comme les membres épars d'une geste romanesque inachevée. Ce sont royaumes combattants, conspirations et luttes, vengeances sanglantes, rivalités et trahisons amoureuses, abandons meurtriers - qui, dirait-on, pourraient se répéter toujours, se poursuivre sans fin parmi les landes et les collines de Haworth. Si les personnages sont souvent mal saisissables (ils semblent même parfois se fondre l'un dans l'autre, ou se dédoubler, ou changer de sexe), c'est qu'ils n'ont guère été rêvés que pour définir des situations humaines exemplaires. Mais les sentiments qu'ils expriment, les passions qu'ils portent, s'imposent au contraire avec force, indéniablement épousés par Emily.» Pierre Leyris.
-
David Copperfield, de grandes espérances, Pickwick club, Olivier Twist
Charles Dickens
- GALLIMARD
- Bibliotheque De La Pleiade
- 10 Septembre 2020
- 9782072889080
Dickens est un poète. Il se trouve aussi bien dans le monde imaginaire que dans le réel. [...] Son imagination est si vive, qu'elle entraîne tout avec elle dans la voie qu'elle se choisit. Si le personnage est heureux, il faut que les pierres, les fleurs et les nuages le soient aussi ; s'il est triste, il faut que la nature pleure avec lui. Jusqu'aux vilaines maisons des rues, tout parle. Le style court à travers un essaim de visions, il s'emporte jusqu'aux plus étranges bizarreries ; il touche à l'affectation, et pourtant cette affectation est naturelle ; Dickens ne cherche pas les bizarreries, il les rencontre. Cette imagination excessive est comme une corde trop tendue : elle produit d'elle-même, et sans choc violent, des sons qu'on n'entend point ailleurs. Hippolyte Taine, 1856.
-
Pierre doit épouser Lucy. Il découvre qu'il a une demi-soeur que sa mère refuse de reconnaître. Pierre s'enfuit alors avec elle, à New York, où Lucy s'avise de les rejoindre pour vivre avec eux. Bientôt, leur vie à trois devient l'objet d'un scandale. Cette vie tourne au cauchemar quand Pierre, devenu assassin, entraîne ses compagnes dans la mort.
Un roman somptueux, publié en 1852, d'une force et d'une modernité implacables.
-
Bartleby le scribe / Bartelby the Scrivener
Herman Melville
- Folio
- Folio Bilingue
- 29 Mai 2003
- 9782070425051
«Bartleby the Scrivener est l'histoire d'un homme qui préfère ne plus jouer au jeu des hommes, ou, comme on dirait aujourd'hui, qui préfère ne plus jouer le jeu des hommes. Il exprime cette préférence par un conditionnel poli, I would prefer not to, mais elle est à ce point radicale qu'il se refuse à toute explication.» Daniel Pennac.
-
Carnets : en un mot comme en quatre
Samuel Taylor Coleridge, Antonin Artaud
- Fario
- 1 Mars 2024
- 9782385730055
« En un mot comme en quatre, Samuel Taylor Coleridge, comme un certain nombre de poètes notoires à qui comme à lui il fut ordonné de se taire par tels moyens de brimade occulte auxquels il serait temps enfin d'apprendre à résister, Coleridge, dis-je, avait eu vent d'une vérité qu'il n'a pu transmettre à personne et qu'il n'a pu faire passer dans ses poèmes que de très loin (...) » Ainsi commence cet étonnant commentaire des Carnets par Artaud, en 1947, lequel poursuit un peu plus loin : « Car ce qui reste de Coleridge dans ses poèmes est encore moins que ce qui de lui-même est resté dans sa propre vie. » Ces quelques lignes disent assez la proximité profonde, intime, presque indicible en réalité, qui, à un siècle distance, lie Coleridge à Antonin Artaud.
Peu de temps après le retour d'Antonin Artaud de Rodez, Henri Parisot lui demanda d'écrire une préface pour une traduction qu'il préparait de poèmes de Coleridge. Entre juillet et octobre 1946, Antonin Artaud entreprit à plusieurs reprises d'écrire cette préface sans parvenir à une forme qui le satisfasse. Finalement il envoya en novembre un texte à Henri Parisot sous forme de lettre à laquelle il donna le titre de « Coleridge le traitre ». Texte sur lequel il pratiqua par la suite nombreuses corrections manuscrites. Écrit en juin 1947, au moment où Artaud apportait d'ultimes remaniements, le fragment présenté ici, constitue vraisemblablement l'un de ces addendas. Les deux oeuvres (les Carnets de Coleridge et le texte d'Artaud) ont été publiées ensemble dans la revue L'Ephémère (n° 17) de l'été 1971. -
Robin Vote, jeune Américaine somnambule hantée par une légère folie, fascine son entourage. Le baron Félix Volkbein, un juif autrichien érudit qu'elle épouse et à qui elle donne un fils, Guido, enfant retardé qu'elle abandonne en quittant le foyer. Nora Flood, raffinée, douce et ardente, dont elle s'éprend puis qu'elle délaisse au profit de la richissime Jenny Pethridge. Et le docteur Matthieu O'Connor, un désemparé hypersensible, qui recueille les confidences de chacun. Dans un style hautement poétique, Djuna Barnes met en évidence la part sombre de l'être, le mal auquel les personnages sont asservis.
-
"J'ai rencontré John Synge pour la première fois pendant l'automne de 1896. Il me dit qu'il avait appris l'irlandais à Trinity College, sur quoi je le pressai d'aller aux îles Aran pour y trouver une vie qui n'eût pas été exprimée en littérature, au lieu d'une vie où tout avait été exprimé. Plus d'une année devait s'écouler avant qu'il ne suivît mon conseil, n'allât s'établir pour un temps dans une chaumière d'Aran et ne trouvât le bonheur, ayant enfin échappé, comme il l'écrivit, à la sordidité des pauvres et à la nullité des riches." William Butler Yeats
-
Souvenirs intimes de David Copperfield ; de grandes espérances
Charles Dickens
- GALLIMARD
- Bibliotheque De La Pleiade
- 20 Octobre 1954
- 9782070101672
«Dickens (1812-1870) sut se forger, en utilisant ses souffrances d'enfant pauvre et négligé, une volonté de fer ; mise au service de son génie, elle lui permit de s'élever promptement à la gloire et à la fortune. Ses quinze romans n'absorbèrent qu'une part de son énergie prodigieuse, mais un siècle et demi de lecture et de critique n'en ont pas épuisé les richesses artistiques. C'est dans David Copperfiled, centre d'une oeuvre en constante recherche et où se côtoient avec bonheur l'humour et le pathétique, que Dickens s'est peint le plus directement.» Sylvère Monod.
-
"Les lecteurs sont habitués maintenant à ce qu'on leur dise un peu plus que tout. Mais cela équivaut à ne plus rien dire du tout ; parce que l'expression d'une chose est un savant mélange d'ombre et de lumière.
Il faut une part de pudeur pour exprimer ce qu'il y a de plus vrai en nous. La pudeur peut-elle être le levier même de nos pensées et de nos actes ? Non, bien entendu. Mais il est heureux qu'un Henry James se soit trouvé pour le croire." Edmond Jaloux, 1931
-
De l'Assassinat considéré comme un des Beaux-Arts
Thomas De Quincey
- GALLIMARD
- L'imaginaire
- 2 Mai 2002
- 9782070423323
«Le Roman noir anglais avait déjà plus d'un demi-siècle quand De Quincey s'avisa d'y ajouter l'Essai noir. Il imagina de considérer le meurtre sous un angle esthétique, inventant une société d'amateurs qui appréciaient la qualité esthétique des assassinats commis depuis Caïn jusqu'à Burke et Hare, qui attiraient les vagabonds chez eux pour les étouffer sous des oreillers et les vendre comme sujets anatomiques ; et jusqu'à Williams qui, tout dernièrement, avait terrifié Londres en anéantissant deux familles entières. Cette récapitulation meurtrière s'effectuait selon des variations drolatiques, sur un mode ironique et léger.» Pierre Leyris.
-
Le premier livre des merveilles
Nathaniel Hawthorne
- Pocket Jeunesse
- Pocket Junior Mythologie
- 26 Février 1999
- 9782266086509
Découvrez les plus célèbres légendes de la mythologie grecque racontées par un grand romancier américain du XIXe siècle : vous tremblerez avec Persée face à la Méduse, vous suivrez Hercule sur le chemin du jardin des Hespérides. Midas et Pandore, Philémon et Baucis vont feront partager leurs misères et leur bonheur.
-
Noble Orsino, Vous me donnez des noms que je refuse, Je n'ai rien d'un voleur ou d'un pirate Même si, je l'avoue, je l'ai prouvé, Je fus votre ennemi. Si je suis là, C'est attiré par un pouvoir magique :
Cet ingrat, ce garçon à vos côtés, De la bouche écumante des tempêtes Je l'ai sauvé ; il n'avait plus d'espoir ;
En lui rendant la vie, c'est mon amour Que je lui ai offert, sans restriction, En me vouant à lui.
-
Dickens publia longtemps, chaque année, dans le magazine qu'il dirigeait, un conte de Noël, pour resserrer plus étroitement, comme en famille, le lien qu'il avait su nouer avec ses innombrables fidèles.
L'Embranchement de Mugby est l'un des tout derniers, et le dernier qu'il ait écrit seul, trois ans avant sa mort. Sa vie intime, alors, n'était pas transparente ni sa conscience tout à fait en repos. Peut-être est-ce pour cela que des accents si graves préludent ici aux fêtes du coeur et de l'humour attendri, puis les accompagnent en sourdine jusqu'au dénouement heureux d'une moralité tissée de sourires et de larmes.
Elle montre à sa manière que l'on guérit de soi en découvrant les autres, et aussi que l'on est comblé par le pardon que l'on accorde. Simples évidences, mais portées à l'incandescence par le génie. P. L.
-
ce volume rassemble des poèmes et des proses du grand poète victorien gerard manley hopkins, dans une remarquable traduction de pierre leyris qui met en lumière toute la tension et l'invention de cette oeuvre visionnaire.
le choix de poèmes, dont le naufrage du deutschland, chef-d'oeuvre de la maturité, est accompagné par des fragments de journal, sermons et lettres qui racontent l'âme du poète, écartelée entre son amour de la poésie et les exigences de son sacerdoce.
-
Dans une Espagne imaginaire du XIXe siècle, une noble famille désargentée héberge un officier écossais en convalescence...
Dans cette nouvelle écrite juste après L'étrange cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde, Stevenson mêle récit fantastique, conte gothique et histoire d'amour tragique.
-
Wuthering Heights, unique roman de la plus tourmentée des soeurs Brontë, Emily, a d'abord paru en français sous le titre Les Hauts de Hurlevent. Mais, en 1972, Pierre Leyris choisit d'intituler sa très belle traduction Hurlevent des monts pour mieux mettre en avant le nom de la demeure isolée où naît la passion brûlante et interdite qui consume Heathcliff et Catherine Earnshaw. Sur ces «hauteurs où le vent fait rage», le destin de leur amour sera fatal : par leur faute, le malheur s'abattra sur tous les habitants de la maison maudite... «Peut-être la plus belle, la plus profondément violente des histoires d'amour», selon Georges Bataille, qui, dans La Littérature et le Mal, considérait cette oeuvre posthume comme «un des plus beaux livres de la littérature de tous les temps».