« Marcher là-bas, où tout a commencé. »
Après La Nuit de feu, où Éric-Emmanuel Schmitt décrivait son expérience mystique dans le désert du Hoggar, il revient aux sources avec ce récit de voyage en Terre sainte, territoire aux mille empreintes. Bethléem, Nazareth, Césarée, lieux intenses et cosmopolites qu'il saisit sur le vif tout en approfondissant son expérience spirituelle, ses interrogations, réflexions, sensations, étonnements jusqu'à la surprise finale, à Jérusalem, d'une rencontre inouïe avec ce qu'il nomme « L'incompréhensible ».
Dramaturge, romancier, nouvelliste, essayiste, cinéaste, traduit en 48 langues et joué dans plus de 50 pays, Éric-Emmanuel Schmitt est un des auteurs les plus lus et les plus représentés dans le monde. Membre depuis 2016 de l'académie Goncourt, il prolonge ici sa réflexion sur la foi, inaugurée avec La Nuit de feu (2015).
« La première fois que j'ai entendu parler de Thomassin, c'était par une directrice de casting avec qui il avait travaillé à ses débuts d'acteur. Elle m'avait montré quelques-unes des lettres qu'il lui avait envoyées de prison. Quand il a été libéré, je suis allée le voir. Routard immobile, Thomassin n'aime pas bouger hors de ses bases. Il faut se déplacer. Je lui ai précisé que je n'écrivais pas sa biographie, mais un livre sur l'assassinat d'une femme dans un village de montagne, affaire dans laquelle il était impliqué. Mon travail consistait à le rencontrer, lui comme tous ceux qui accepteraient de me voir. »
F. A.
Le village, c'est Montréal-la-Cluse. La victime, c'est Catherine Burgod, tuée de vingt-huit coups de couteau dans le bureau de poste où elle travaillait. Ce livre est donc l'histoire d'un crime. Il a fallu sept ans à Florence Aubenas pour en reconstituer tous les épisodes - tous, sauf un. Le résultat est saisissant. Au-delà du fait divers et de l'enquête policière, L'Inconnu de la poste est le portrait d'une France que l'on aurait tort de dire ordinaire. Car si le hasard semble gouverner la vie des protagonistes de ce récit, Florence Aubenas offre à chacun d'entre eux la dignité d'un destin.
Florence Aubenas est grand reporter au journal Le Monde. Elle a notamment publié La Méprise : l'affaire d'Outreau (Seuil, 2005) et Le Quai de Ouistreham (L'Olivier, 2010), qui a connu un immense succès et redéfini la notion de journalisme d'immersion.
Vous est-il déjà arrivé un soir de réveillon de croiser le père Noël égaré dans votre propre cheminée ? Ou vous êtes-vous déjà endormi dans votre petit lit douillet et réveillé quelque part entre Pitchik et Pitchouk étoilé et numéroté ? Non ? Alors réjouissez-vous car ce conte est pour vous.
Une très vieille personne - de mon âge, c'est tout dire - me confia sous le sceau du secret la recette de ce conte de Noël à déguster chaud ou froid, à Pâques ou à Roch Hachana, avec un thé citron ou un verre de vodka, seul ou avec la terre entière, à l'hosto ou chez soi près de sa cheminée Napoléon III : cueillir quelques brins de passé, de présent, de mémoire et d'oubli. Ajouter des rires d'enfants, plein la casserole, et des larmes à gogo, un père Noël standard avec sa mère Noël. Saupoudrer le tout d'un nuage de fleur d'oubli. Couvrez et laissez mijoter à feu doux. Pourquoi l'oubli ? Pour obliger la mémoire infidèle à se souvenir de ce qui fut et qui n'est plus, de ceux qui furent et disparurent.
"Il faudrait des mots nouveaux, y compris pour raconter Auschwitz, une langue nouvelle, une langue qui blesse moins que la mienne, maternelle."
En moins de deux cents pages vibrantes de vie, de lucidité implacable et d'amour, Edith Bruck revient sur son destin : de son enfance hongroise à son crépuscule. Tout commence dans un petit village où la communauté juive à laquelle sa famille nombreuse appartient est persécutée avant d'être fauchée par la déportation nazie. L'auteur raconte sa miraculeuse survie dans plusieurs camps de concentration et son difficile retour à la vie en Hongrie, en Tchécoslovaquie, puis en Israël. Elle n'a que seize ans quand elle retrouve le monde des vivants. Elle commence une existence aventureuse, traversée d'espoirs, de désillusions, d'éclairs sentimentaux, de débuts artistiques dans des cabarets à travers l'Europe et l'Orient, et enfin, à vingt-trois ans, trouve refuge en Italie, se sentant chargée du devoir de mémoire, à l'image de son ami Primo Levi.
"Pitié, oui, envers n'importe qui, haine jamais, c'est pour ça que je suis saine et sauve, orpheline, libre."
À l'été 1953, un jeune homme de 24 ans, fils de bonne famille calviniste, quitte Genève et son université, où il suit des cours de sanscrit, d'histoire médiévale puis de droit, à bord de sa Fiat Topolino. Nicolas Bouvier a déjà effectué de courts voyages ou des séjours plus longs en Bourgogne, en Finlande, en Algérie, en Espagne, puis en Yougoslavie,
via l'Italie et la Grèce. Cette fois, il vise plus loin : la Turquie, l'Iran, Kaboul puis la frontière avec l'Inde. Il est accompagné de son ami Thierry Vernet, qui documentera l'expédition en dessins et croquis.
Ces six mois de voyage à travers les Balkans, l'Anatolie, l'Iran puis l'Afghanistan donneront naissance à l'un des grands chefs-d'oeuvre de la littérature dite " de voyage ",
L'Usage du monde, qui ne sera publié que dix ans plus tard - et à compte d'auteur la première fois - avant de devenir un classique.
Par son écriture serrée, économe de ses effets et ne jouant pas à la " littérature ", Nicolas Bouvier a réussi à atteindre ce à quoi peu sont parvenus : un pur récit de voyage, dans la grande tradition de la découverte et de l'émerveillement, en même temps qu'une réflexion éthique et morale sur une manière d'être au monde parmi ses contemporains, sous toutes les latitudes.
APRÈS LE RÉCIT, L'ALBUM DE L'ÉTONNANT VOYAGE D'UN ÉCRIVAIN NOMADE, ASSORTI D'ILLUSTRATIONS DE L'AUTEUR ET DE PHOTOS INÉDITES.
Le texte intégral accompagné de 130 photos et dessins.
Un mois sur le Camino del Norte, de Bayonne à Santiago, 40 kilomètres de marche par jour : étape après étape, Jean-Christophe Rufin se transforme en clochard céleste, en routard de Compostelle.
Pourquoi prendre le Chemin, quand on a déjà éprouvé toutes les marches, toutes les aventures physiques ? Je n'avais en réalité pas eu le choix. Le virus de Saint-Jacques m'avait profondément infecté. J'ignore par qui et par quoi s'est opérée la contagion. Mais, après une phase d'incubation silencieuse, la maladie avait éclaté, et j'en avais tous les symptômes.
876 kilomètres plus loin, un mois plus tard, après l'arrivée à Santiago, le constat est là. Comme tous les grands pèlerinages, le Chemin est une expérience de désincarnation, il libère du trop-plein, mais il est aussi un itinéraire spirituel, entre cathédrales et ermitages, et humain, car chaque rencontre y prend une résonance particulière.
À ce récit dans lequel Jean-Christophe Rufin conjugue la gravité à l'auto-dérision, entre choses vues et anecdotes, s'ajoutent ici les images : instantanés comme en réalisent tous les Jacquets, désireux de se revoir sur le Chemin, dessins en forme de carnet de voyage, objets fétiches - la credencial, feuille de route dont les tampons suivent les pas du pèlerin - ou vues panoramiques qui renvoient à la force et à la beauté des paysages.
« Partout, il y avait trop de bruit, trop de discours. Un jour, j'en ai eu marre de cette frénésie et je suis parti. Certains vont chercher le bonheur en Alaska ou en Sibérie, moi je suis un aventurier de la France cantonale : je lorgne du côté d'Aubusson, du puy Mary et du plateau de Millevaches »
Sans le moindre sou en poche, misant sur la générosité des gens, un jeune aspirant jésuite s'échappe de la ville et de la modernité avec le désir de renouer avec l'élémentaire.
Il s'offre une virée buissonnière à travers les déserts du Massif central. Une petite promenade de sept cents kilomètres à pied. Le chemin des estives, récit de ce voyage, est une ode à la désertion, à la liberté, à l'aventure spirituelle. On y croise les figures de Rimbaud, de Charles de Foucauld, mais aussi des gens de caractère, des volcans, des vaches.
Au fil des pages, une certitude se dessine : le bonheur est à portée de main, il suffit de faire confiance et d'ouvrir les yeux.
"Après les aventures d'Émile Ajar, plus de quarante années se sont écoulées, durant lesquelles j'ai dû vivre. Avant qu'il ne soit trop tard, j'ai décidé d'assembler les souvenirs de ceux que j'ai aimés et qui ont disparu". Paul Pavlowitch se souvient de ceux qui ont partagé sa vie, les icônes Romain Gary et Jean Seberg. Parcourant sa mémoire et ses carnets de notes, il raconte le destin de ces deux magnifiques immortels et l'histoire de leur tribu familiale. Tous ensemble, ils menèrent une "guerre à mort" contre la réalité, bousculèrent le monde de la littérature, firent de leur vie un roman. Pour le meilleur et pour le pire. Tous immortels : plus de dix années d'écriture, un document exceptionnel et une stupéfiante liberté. Paul Pavlowitch est écrivain. Tous immortels est son septième livre. Il a incarné le personnage d'Émile Ajar - pseudonyme de Romain Gary, son cousin - de 1973 à 1981.
"Les tracas domestiques sont des drames en robe de chambre. À tout moment, ces phrases ("qui voudra de la tisane ?"), objets (le dessous de plat en liège légèrement brûlé) ou événements ("j'ai ENCORE perdu mes clefs, tu m'ouvriras ?") transpercent l'épais matelas de déni qui enrobait, croyais-je, mon univers domestique."
Dans ce texte très personnel, Adèle Van Reeth déploie une fascinante réflexion sur l'ordinaire de nos vies intimes. Alors que chacun côtoie la tragédie et le miracle - la mort et la naissance -, l'entre-deux n'est-il fait que d'ennui et de soubresauts ?
J'ai écrit ce livre en hommage à ma grand-mère maternelle, Idiss.
Il ne prétend être ni une biographie, ni une étude de la condition des
immigrés juifs de l'Empire russe venus à Paris avant 1914.
Il est simplement le récit d'une destinée singulière à laquelle jai
souvent rêvé.
Puisse-t-il être aussi, au-delà du temps écoulé, un témoignage
d'amour de son petit-fils.
Douze ans après le dernier tome des Chroniques de l'Asphalte, nous retrouvons la bande de copains vivant dans une cité HLM au milieu des années 80.
Les voici ici confrontés à l'art sous toutes ses formes : émerveillés, obsédés et influencés par la culture, encore omniprésente dans les quartiers à cette époque.
Au fil des chroniques, nous suivons Karim, Daniel, Dédé, Samuel et les autres, à la représentation d'un spectacle de danse contemporaine, au tournage du clip « l'Aziza » de Daniel Balavoine, au premier one man show de Smaïn...
L'un essaie d'apprendre un poème de Verlaine grâce à une drôle de méthode ; un autre, à la voix de crécelle, de séduire une fille qui n'aime que le chanteur de U2 Bono ; un autre, de regarder Canal+ sans décodeur ; un autre de devenir Rasta après avoir été Skinhead...
Les photo-clubs sont ouverts, les salles de cinéma pleines, le bicentenaire de la révolution va être fêté, on joue à L'agence tout risque dans les caves, les casses de voitures et les parkings, les mères regardent Véronique et Davina à la télé pour faire du sport, les pères regardent aussi, sans faire de sport. Il y a celui qui rate le film du dimanche soir pour se débarrasser de cendres encombrantes, celui qui a failli mourir le jour où Coluche est mort...
Et cette question fondamentale : Qui est le mieux coiffé, de Jean-Pierre Foucault et de Patrick Sabatier ?
Peut-être Michel Drucker !
Le récit inédit de la femme qui sauva soixante mille oeuvres d'art pillées par les nazis. Cette femme a sauvé plus de soixante mille oeuvres au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Mais personne ne connaît son nom : Rose Valland.
Lorsque Goering débarque à Paris pour se servir parmi les collections spoliées aux Juifs, elle est là, qui espionne, fondue dans le décor, insoupçonnable. Elle voit et note tout. Les titres, les artistes, les propriétaires, les origines et les destinations. Au risque d'être fusillée ou déportée.
Elle poursuit sa mission de justice jusqu'à sa mort, mais son obsession du secret touche jusqu'à sa vie privée, jugée inavouable.
Pour résister, il faut savoir disparaître.
Le roman de sa vie lui redonne sa place dans l'Histoire.
" Une biographie ardente, qui a l'allure d'un roman d'aventures " Jérôme Garcin, L'Obs
Des champs de bataille de 14 à l'entre-deux-guerres où la cavalerie cède la place aux blindés, et d'une blessure mutilante à la débâcle du printemps 40, Le cavalier de Saumur raconte la vie de René-Frantz Préclaire. Nouant peu à peu à la trame du récit le fil du lien qui unit le personnage à l'auteur, le livre présente une destinée remarquable qui croise à la fois l'amour d'une vicomtesse, l'Histoire, et le fantôme d'un cheval.
Un premier roman virtuose.
"Ce jour-là, le 25 août 2015, l'événement n'est pas : un ours attaque une anthropologue française quelque part dans les montagnes du Kamtchatka. L'événement est : un ours et une femme se rencontrent et les frontières entre les mondes implosent. Non seulement les limites physiques entre un humain et une bête qui, en se confrontant, ouvrent des failles sur leurs corps et dans leurs têtes. C'est aussi le temps du mythe qui rejoint la réalité ; le jadis qui rejoint l'actuel ; le rêve qui rejoint l'incarné."
Comme souvent dans les récits de David Grann, un homme est dévoré par son idéal.
Ce personnage d'un autre temps sorti tout droit d'un film de Werner Herzog, se nomme Henry Worsley. The White Darkness raconte son extraordinaire histoire. Celle d'un militaire britannique fasciné par l'exemple d'Ernest Shackleton (1874-1922) et par ses expéditions polaires ; un homme excentrique, généreux, d'une volonté exceptionnelle, qui réussira ce que Shackleton avait raté un siècle plus tôt : relier à pied une extrémité du continent à l'autre. Une fois à la retraite, il tentera d'aller encore plus loin en traversant l'Antarctique seul, sans assistance.
Il abandonne tout près du but, dans un état de santé tel qu'il meurt quelques heures après son sauvetage. Édifiant destin d'un homme perdu par une quête d'impossible, qui n'est pas sans rappeler Percy Fawcett, autre explorateur guidé par une obsession, dont David Grann avait conté l'histoire dans La Cité perdue de Z.
"Tout le monde a son Antarctique", a écrit Thomas Pynchon, rien n'est moins vrai dans ce récit magnifique qu'on ne peut lâcher avant de l'avoir accompagné à son terme.
Charif Majdalani est passionné par les mélanges culturels et les identités plurielles, dans toute leur richesse, drôlerie et complexité. Il nous fait part de ses réflexions sur ces sujets alors qu'il revient d'un voyage lointain et qu'il survole de nombreux lieux qui le font rêver, avant d'atterrir à Beyrouth, sa ville, son lieu de vie, si emblématique de ces carrefours de populations.
Il part alors à la rencontre d'une vingtaine de personnes qui lui confient leur parcours et leur histoire familiale. Charif Majdalani les retranscrit dans un style littéraire à la façon de Svetlana Alexievitch dans "La fin de l'homme rouge". Racontés à la première personne du singulier, ces récits incarnent des vies faites d'exil, d'émigration, de guerres, d'identités religieuses multiples ou d'amours contrariés. Comme Rawwad, chrétien et premier de sa classe en cathéchisme qui apprend de la bouche du directeur de son école qu'il est musulman par son père et juif par sa grand-mère. Ou Jenny, philippine, femme de ménage devenue esthéticienne, qui se désole de comprendre trop tard que rien n'a remplacé sa présence auprès de ses filles restées au pays. Ou encore Marylin, qui doit attendre de tomber sur son ancien amoureux par hasard dans les rues de Singapour, loin de sa famille libanaise désapprobatrice de cette union, pour oser se mettre en couple avec lui et avoir un enfant.
A travers ces monologues, Charif Majdalani dresse un portrait en kaleidoscope de Beyrouth, du Liban et de sa région, à l'image des croisements infinis qui se rencontrent partout dans le monde. Et offre un livre à la fois érudit et vibrant.
« Je suis née en 1977 dans une centrale nucléaire, au sud de la Corée du Sud » : Rinny Gremaud n'aurait sans doute pas eu l'idée de ce livre si le président de son pays d'origine n'avait pas annoncé, quarante ans plus tard, la fermeture de Kori 1, « sa » centrale.
Installée en Suisse depuis son plus jeune âge, elle ne s'était jamais préoccupée de son père biologique, un ingénieur britannique avec qui sa mère avait eu une liaison alors qu'elle-même travaillait sur le chantier du réacteur.
Mais la dépêche marquant la fin d'un cycle, celui de l'utopie nucléaire, ébranle la narratrice au point qu'elle décide d'en savoir plus sur son géniteur. La voici à Holyhead, au pays de Galles, où il a vu le jour. La chance lui fait obtenir une adresse dans le Michigan. La lettre qu'elle écrit restant sans réponse, elle s'autorise à inventer une vie à cet homme qu'elle ne connaît pas et qui ne l'a jamais reconnue.
Les quelques jalons dont elle dispose déterminent les étapes de sa recherche : elle se retrouve à visiter les centrales où a travaillé l'ingénieur mécanicien reconverti dans le nucléaire, sur l'île d'Anglesey d'abord, puis à Taïwan et enfin, après la parenthèse coréenne, à Monroe, au bord du lac Érié.
Partie sur les traces d'un père, Rinny Gremaud va trouver des centrales atomiques.
Sans se départir de la distance et de l'ironie qui font le sel de ce livre, mais aussi sa grande pudeur, elle va magnifiquement entrelacer enquête journalistique et quête intime, faisant de ce generator un personnage de papier qui s'enrichit du silence de son modèle.
« Mais bon sang, comment vais-je me sortir de cette tâche insensée ? De cette idée de m'entretenir avec vous de l'avenir du monde vivant ? Alors que je sais très bien que vous auriez préféré que je vous livre un roman policier.
Il y a dix ans, j'avais publié un très court texte sur l'écologie. Et quand on m'a prévenue qu'il serait lu à l'inauguration de la COP 24, c'est alors que j'ai conçu un projet de la même eau, un peu plus long, sur l'avenir de la Terre, du monde vivant, de l'Humanité.
Rien que ça. »
De son périple africain du début des années cinquante, Joseph Kessel rapporte des expériences inoubliables, du lac Victoria au Kilimandjaro : la rencontre d'une tribu de Pygmées au bout d'une piste improbable ; la traversée en bateau à moteur du Nil, fleuve mythique ; l'authentique récit, au cours d'une soirée au coeur de la brousse, de l'amitié entre une lionne et une petite fille...
Les captivants reportages d'un géant de la littérature du XXe siècle : un sens du détail sans égal, une troublante magie.
Ce récit d'anticipation nous plonge au coeur des débats scientifiques d'un futur indéterminé. Quelque part entre faits scientifiques et affabulations poétiques se dessine un horizon troublant : et si les araignées, les wombats et les poulpes nous adressaient des messages codés à travers leurs comportements ? Par cette étonnante expérience de pensée nourrie des plus récentes découvertes scientifiques, Vinciane Despret ouvre la voie à un décentrement de la condition humaine sur Terre.
« Au fond, je sais que je n'ai pas d'autre choix que de repousser au maximum les frontières de ce que je sais faire pour avoir la possibilité d'éprouver un plaisir essentiel et puissant. »
Rien n'arrête Kilian Jornet. Sans cesse en quête de nouveaux défis, la légende de l'ultra-trail est née pour affronter les sommets. L'impossible, il l'a déjà atteint, lors de sa double ascension de l'Everest. Cette vie passée à repousser les frontières de l'extrême repose sur une discipline rigoureuse, des entraînements réguliers et pénibles et une maîtrise technique irréprochable : toute victoire a un prix.
Dans ce récit poignant et profondément honnête, Kilian Jornet se confie. Il raconte son enfance, ses choix, ses peurs, ses aventures hors norme, ses trophées et ses erreurs. Avec humilité, il témoigne de sa carrière prodigieuse. Avec enthousiasme, il nous conduit avec lui, là-haut, goûter l'air des cimes et partager ce qui seul compte : l'amour puissant de la montagne.
« Pendant plus de cinquante ans, Jacques Higelin, rêveur impénitent qu'on disait fou chantant, célébra l'existence dans des chansons lumineuses. L'homme, pourtant, était bien plus sombre qu'il n'y paraissait, saisi de doutes et de peurs. Quelle colère l'habitait ?
En 2015, il publia ses Mémoires, Je vis pas ma vie, je la rêve, qu'il m'avait demandé d'écrire à ses côtés. Il y leva son secret, pour enfin s'en libérer. Mais sa confidence, trop fugace, ne fut pas entendue. Il s'en étonna, tout en sachant que le temps viendrait. Il l'avait bien dit : "Il faudrait un bouquin pour expliquer ça." Car toujours le silence tue. Ce récit tient la promesse faite à Jacques. »
L'intégralité des droits d'auteur de ce livre est reversée à l'association Colosse aux pieds d'argile.
« Je n'ai pas l'impression d'avoir été enfant, adolescent, homme d'âge mur, puis vieux. Je suis à la fois enfant, adolescent, homme d'âge mûr, et vieux. C'est sans doute un peu idiot. Mais ça change tout. »
Être riche, à chaque époque de notre existence, de tous les moments qu'on a vécus, qu'on vit, qu'on vivra encore : c'est cela, la vie en relief. Voir ses souvenirs et ses sensations non pas additionnés les uns aux autres, mais comme démultipliés, à l'infini. Vivre comme si c'était la première fois. Trouver de la beauté dans l'ordinaire des choses. Aimer vieillir, écouter le bruit du temps qui passe. Ce livre est un aboutissement : celui d'une carrière, celui d'une vie d'homme. Certainement un des plus grands livres de Philippe Delerm.
Inventeur d'un genre dont il est l'unique représentant, l'« instantané littéraire », Philippe Delerm s'inscrit dans la lignée des grands auteurs classiques qui croquent le portrait de leurs contemporains, tels La Fontaine ou La Bruyère. Il est l'auteur de nombreux livres à succès, dont La Première Gorgée de bière, Je vais passer pour un vieux con ou Sundborn ou les Jours de lumière (prix des Libraires, 1997).
"C'est ainsi que j'ai grandi - timide et solitaire, mais aventureux", se souvient Doug Peacock, légende du combat pour la protection de l'environnement. Une cause à laquelle il a consacré sa vie. Du Yellowstone à la Sibérie, en passant par les îles Galápagos, il chante la beauté des espaces sauvages et l'impérieuse nécessité de leur préservation. Car la dégradation irrémédiable de notre milieu originel est sans doute le plus grand défi auquel l'humanité doit faire face. Il ne s'agit pas d'une simple question de ressources ou de confort, mais bel et bien de survie. Devant l'aveuglement et la cupidité de ses congénères, "le petit garçon qui vit en lui brandit son poing serré, plein de colère" et appelle chacun à prendre des risques.