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Sciences économiques généralités
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Jusqu'à quand ? pour en finir avec les crises financières
Frédéric Lordon
- Raisons D'Agir
- 23 Octobre 2008
- 9782912107428
On n'aurait pas dû avoir à attendre un événement extrême comme la crise des subprimes pour prendre conscience de l'effrayante nocivité de la finance déréglementée.
Mais la libéralisme est ainsi fait qu'il tolère aisément les crises qui n'affectent que les dominés et ne s'émeut que de celles qui frappent ses élites. or nous y sommes. la finance étasusienne est en ruine et celle de l'europe ne vaut guère mieux. au moins cette crise met-elle à nu les mécanismes du désastre tels qu'ils sont inscrits dans les structures même des marchés, et force jusqu'aux plus bornés des idéologues à la seule conclusion restante : sauf à risquer de nouveau que les mêmes causes entraînent les mêmes effets, il est temps de tout changer.
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Fonds de pension, piège à cons ? mirage de la démocratie actionnariale
Frédéric Lordon
- Raisons D'Agir
- 9 Juin 2000
- 9782912107107
Quinze ans après la déréglementation des marchés, voilà que se profile la perspective des fonds de pension.
Cette consécration du pouvoir des grands actionnaires institutionnels frappe d'abord le salariat sur qui retombent tous les risques. mais la vraie menace est dans les fausses promesses d'une réconciliation du capital et du travail autour de l'épargne salariale, dans l'avènement d'une société du patrimoine et l'utopie monstrueuse d'une " démocratie des actionnaires ".
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Et si les scandales à la enron n'étaient que l'arbre qui cache la forêt ? sans malversations majeures, vivendi, alcatel et france télécom n'en ont pas moins frôlé la faillite et ruiné leurs salariés-actionnaires.
Mais il est tellement plus facile de croire que si le capitalisme financier est en crise c'est parce qu'il a manqué d'honnêteté, de rigueur, de transparence et de vérité des comptes. pendant qu'on en appelle à l'éthique et qu'on se figure que la vertu va sauver le monde, au moins on ne parle pas d'autre chose. l'incrimination des individus de petite vertu fait agréablement diversion et laisse inquestionnées les structures de la finance, celles-là mêmes qui sont cause de tout.
Comme toujours lorsqu'il s'agit de s'attaquer aux lieux communs du moment et de résister à leur pouvoir d'attraction, défaire la thèse du "péché" pour faire voir le travail des structures nécessite de prendre le temps d'un détour.
A commencer par celui du retour aux logiques qui soumettent l'économie à l'emprise de la finance déréglementée.
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épistémocratie : enquête sur le gouvernement international du capitalisme
Vincent Gayon
- Raisons D'Agir
- Microcosmes
- 21 Octobre 2022
- 9791097084202
Depuis les années 1990 et les manifestations de Seattle et de Gènes, les organisations économiques internationales ont été mises en cause par les mouvements altermondialistes comme des citadelles du néolibéralisme. Elles ont aussi été prises à partie, plus récemment, par de nombreux gouvernements, l'administration Trump en tête. Mais que sait-on de leur fonctionnement réel ? Leurs sigles abscons - FMI, OCDE, PNUD, OMS, OMC, BM, BRI, BCE, G7, G20, etc. - et la technicité supposée de leur expertise tiennent à distance le profane ou le militant. Leur composition et leur action ordinaires n'attirent guère l'attention journalistique et citoyenne, ni celle des chercheurs. Et les gouvernements ont tout à gagner à les faire paraître homogènes, coupées des réalités, extérieures à eux, indépendantes. L'enquête sociologique présentée dans ce livre propose au contraire d'entrer de plain-pied dans ces espaces internationaux. L'on y suit alors des initiatives bureaucratiques oubliées, en faveur d'un État social au coeur de la crise économique des années 1970, autant que des protagonistes bien connus de la mondialisation néolibérale (Hans Tietmeyer, Alan Greenspan, Milton Friedman, Martin Feldstein, Alfred Müller-Armack, Paul Volcker, la Société du Mont-Pèlerin ou le groupe de Bilderberg, entre autres). L'on y étudie comment se structurent les relations transgouvernementales à bonne distance des débats publics, en montrant par exemple comment les « mains gauches » (social et écologique) et les « mains droites » (économique et financière) des États s'y livrent des batailles politiques et scientifiques à la fois. L'image lénifiante de la « coopération économique » en sort dissipée, de même que celle qui place ces institutions dans un olympe savant hors-sol. L'enquête donne à voir ces espaces hautement confinés et interroge l'institution de cette figure politique non élue, qui fait bon ménage avec le capitalisme, et que l'on peut dénommer : l'épistémocratie internationale.
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La dette publique est désormais placée au centre du discours de nos gouvernants. Sa réduction est leur principal objectif. Initialement présentée comme le préalable incontournable à toute autre mesure de politique économique, elle devient en fait et paradoxalement une fin politique en soi.
Alors que la dette publique et sa forte augmentation récente sont avant tout l'un des symptômes de la crise, elles sont en effet présentées comme la cause des problèmes économiques actuels permettant ainsi de différer sine die la nécessaire régulation de la sphère financière et bancaire Pour combattre efficacement ces discours mensongers et les politiques délétères qui les accompagnent, il faut restituer la question de l'endettement public dans la trajectoire longue du développement des économies occidentales, bien avant la crise actuelle. En effet, les ratios d'endettement public ont commencé à augmenter depuis le début des années 1980, à la faveur de la déréglementation financière, de la disparition des contrôles sur la circulation des capitaux et de l'abandon des politiques économiques visant au plein emploi et à l'amélioration du sort du plus grand nombre au profit de politiques centrées sur le libre échange et la mise en concurrence tous azimuts.
Ainsi, la hausse permanente de la dette publique est tout simplement le fruit des politiques menées depuis trente ans. Pour comprendre les mécanismes qui ont conduit à la forme particulière de dette publique que nous connaissons aujourd'hui et à son accroissement dont le financement grève le budget de l'État il faut revenir à la fonction de la dette publique dans les économies contemporaines.
Le présent ouvrage présente avec rigueur et de manière didactique ces mécanismes, tout en mettant à disposition du lecteur les données statistiques qui permettent de les comprendre. Il montre ainsi pourquoi la dette publique n'est pas l'ennemi de l'investissement privé qu'elle priverait de moyens de son financement mais en quoi elle constitue, au contraire, un instrument de stabilisation et de croissance économique.
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L'économie politique n'est pas une science morale
Bruno Amable, Stefano Palombarini
- Raisons D'Agir
- Cours Et Travaux
- 25 Mars 2005
- 9782912107220
Y a-t-il une alternative au capitalisme ? Le modèle social européen n'est-il pas condamné à se fondre dans le capitalisme néolibéral anglo-saxon ? Ces questions récurrentes sont souvent mal posées car elles supposent implicitement l'unicité du capitalisme, niant sa réelle multiplicité: malgré vingt ans de mondialisation libérale, les grandes économies développées se différencient par leurs institutions économiques et sociales, ce qui façonne des modèles capitalistes très variés. Ce livre décrypte la nature, les causes et les conséquences de cette diversité. Il identifie cinq capitalismes : le modèle néo-libéral, le modèle continental européen, le modèle social-démocrate, le modèle méditerranéen et le modèle asiatique. Chacun de ces modèles est caractérisé par des complémentarités institutionnelles spécifiques. L'analyse s'appuie sur une « économie politique » des institutions. Celles-ci ne sont pas des « instruments » que manipuleraient à leur guise d'improbables « ingénieurs sociétaux » en vue d'atteindre un quelconque optimum économique théorique. Elles résultent d'un processus politique, d'une dynamique historique, au cours de laquelle s'élaborent des compromis entre les forces sociales et politiques.
Cette approche renouvelle les idées reçues sur l'avenir du modèle social européen. Depuis les années 1990, la pensée dominante a promu l'idée d'une réforme nécessaire des économies européennes, offrant aux marchés plus de liberté et de flexibilité, c'est-à-dire une convergence vers le modèle anglo-saxon jugé plus efficace. Or la montée du néolibéralisme n'est pas un projet économique de convergence vers un modèle optimal. C'est un projet politique. Projet paradoxal, puisqu'il veut étendre au reste du monde le résultat d'un compromis politique spécifique à une société particulière. Aussi l'auteur ne croit-il pas à la réussite d'un tel projet. La tentative de greffe forcée d'un modèle anglo-saxon et néolibéral sur l'Europe continentale se heurtera à une opposition politique croissante. Une autre Europe que l'espace de libre-échange néolibéral est donc non seulement possible, mais aussi probable.
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Les capitalismes non alignés ; les pays émergents, ou la nouvelle relation industrielle du monde
Joël Ruet
- Raisons D'Agir
- Cours Et Travaux
- 3 Octobre 2016
- 9782912107831
L'essor des économies émergentes constitue l'une des grandes transformations du XXe siècle. Elles restent pourtant bien mal comprises.
Elles ne convergent pas plus vers un modèle capitaliste-libéral en voie d'unification qu'elles ne peuvent être réduites à des capitalismes d'État centralisés et autoritaires. Ces émergences sont marquées par l'invention de formes étatico-économiques originales, non seulement non-alignées aux capitalismes de l'Occident mais déjà capables de changer la face de la mondialisation. Une foisonnante diversité, telle est la « nouvelle façon du monde » qui ré-ouvre l'hypothèse capitaliste.
Dans ce livre, Joël Ruet revient aux sources et trajectoires de l'émergence sur la base d'une longue fréquentation de ses acteurs en Inde, en Chine, en Afrique de l'Ouest et dans le monde arabe. Il y retrace les histoires multiples et entrelacées des territoires, des industries et des États qui la constituent et où se forge le monde de demain.
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Financiers, philanthropes ; sociologie de Wall Street
Nicolas Guilhot
- Raisons D'Agir
- Cours Et Travaux
- 19 Janvier 2006
- 9782912107282
Wall Street est le symbole même de la finance des années 1980, du capitalisme triomphant, des empires bâtis sur des opérations de bourse de grande ampleur, par des personnages à la réputation sulfureuse (George Soros, Ted Turner, Michael Milken) qui se sont assurés, en un temps record, des fortunes personnelles immenses. Vingt ans plus tard, les mêmes se lancent dans de grands projets de fondations privées qui auraient pour seul objet de faire le bonheur de l'humanité. Ces financiers devenus philanthropes évoquent l'épopée des " barons voleurs", les Carnegie et Rockefeller qui, partis de peu, avaient fondé les plus grandes entreprises du capitalisme du début de XXe siècle aux États-Unis, en recourant eux aussi aux marchés financiers. Et qui, sur le tard, avaient également cru bon de léguer à la postérité de grandes fondations, des universités ou des hôpitaux. A partir de cette analogie historique, Nicolas Guilhot montre que ce mouvement du capitalisme vers la bienfaisance universelle exprime une dimension essentielle de la reproduction du capital qui, pour se perpétuer, doit trouver les formes de sa propre légitimation.