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L'inhumanité : serial killers et capitalisme
Laurent Denave
- Raisons D'Agir
- Raisons D'agir
- 2 Février 2024
- 9791097084370
Le titre du présent ouvrage fait allusion à l'un des livres du philosophe Jacques Bouveresse, Les premiers jours de l'inhumanité (qui faisait lui-même référence aux Derniers jours de l'humanité de Karl Kraus) portant sur le triste spectacle de ce monde, ravagé par la guerre et dévoré par l'injustice - une injustice alimentée aujourd'hui par le système néolibéral qui conduit à l'explosion des inégalités.
Plus la société est inégalitaire plus elle est violente et les régions du monde les plus inégalitaires sont aussi celles où l'on dénombre le plus d'homicides. Cela explique en grande partie le nombre important d'homicides aux États-Unis, le plus inégalitaire des pays riches, dont l'insécurité sociale a été aggravée depuis les années 1970-1980 par les politiques économiques néolibérales.
Ce livre se focalise sur un cas limite, celui des meurtres en série, qui semblent, à première vue, obéir à une logique purement criminelle ou exprimer une forme de folie strictement individuelle. Ces crimes ne font pourtant pas exception à la règle, comme l'a montré l'anthropologue Elliott Leyton dans son ouvrage pionnier Hunting Humans?: sans mobile apparent ils sont en réalité motivés par un désir de revanche sociale et de célébrité, pour des individus dont la trajectoire sociale a été bloquée (impossibilité de vivre le «?rêve américain?») dans un contexte de crise économique.
Devenir tueur en série permet de compenser ses frustrations sociales, trop importantes dans une société où règne une concurrence acharnée entre ses membres pour l'occupation des places (des emplois notamment) donnant droit à une vie confortable et à la consommation des biens que la publicité incite à acheter.
C'est aussi le moyen d'obtenir ce qu'on peut appeler une revanche sociale réactionnaire, étant donné qu'elle ne fait que renforcer le système injuste et violent dont le tueur a été lui-même victime, en focalisant l'attention sur l'horreur de ses actes et non sur l'horreur du système.
En s'appropriant la vie de leurs victimes, les tueurs en séries renforcent la leur, ceci dans un contexte de crise économique et/ou de trajectoire sociale bloquée, et donc dans l'incapacité de se réaliser (ou progresser) socialement autrement qu'en captant le capital de vie de leurs victimes. -
Les banques centrales servent-elles nos intérêts ?
Peter Dietsch, François Claveau, Clément Fontan
- Raisons D'Agir
- 7 Novembre 2019
- 9791097084028
Ce livre est une critique précise du mandat des banques centrales et une proposition de réforme. Il a été écrit par des universitaires pour des non-spécialistes.
Le modèle d'indépendance de la Banque centrale, qui a vu le jour dans les années 1990, doit être réévalué à la lumière de l'économie moderne et du rôle joué par les banques centrales après la crise financière mondiale de 2007.
Les auteurs expliquent comment et pourquoi le mandat des banques centrales a été défini de manière restrictive dans le monde occidental et comment le rôle des banques centrales a changé après la crise financière de 2007, lorsque la Banque centrale européenne (BCE), la Réserve fédérale (Fed) aux États-Unis et la Banque d'Angleterre (BoE) ont utilisé le pouvoir qui leur était dévolu par leur monopole sur la publication d'un cours légal pour injecter des liquidités dans l'économie pour gonfler le bilan des banques. Les auteurs concentrent leurs discussions sur ces trois banques centrales. Il existe des politiques alternatives qu'il est urgent de mettre en place.