Le projet de la maison de couture ZARIF DESIGN, créée par Zolaykha Sherzad à Kaboul en 2005, contribue à faire revivre des savoir-faire et des compétences du peuple afghan, menacés de disparition alors qu'ils constituent une véritable culture technique et artistique. Créations textiles, collections photographiques du Musée national des arts asiatiques de Guimet, court métrage d'Atiq Rahimi et photographies contemporaines, se faisant écho, en témoignent avec sobriété et élégance.
D'abord influencé par l'Art nouveau, Charles Schneider fit évoluer son art de manière précoce vers des formes et des décors davantage épurés et stylisés. Ses recherches constantes autour de la couleur aboutissent à des teintes éclatantes, tantôt uniformes, tantôt dégradées, tantôt mouchetées, qui font tout le charme de ses pièces. Face à tant d'élégance et de beauté, on ne peut que saluer la verve créatrice de Charles Schneider et la grande modernité de ses oeuvres.
Relativement oublié du grand public, Charles Schneider sut malgré tout séduire quelques collectionneurs à l'oeil avisé. Olivier Ador est de ceux-là ; il a réuni au fil du temps un remarquable ensemble, représentatif de l'art de l'un des plus talentueux maîtres verriers du début du xxe siècle.
Ce catalogue revisite de manière inédite la variété du travail de Schneider à travers sa collection privée de plus de 600 pièces.
Les peintres et doreurs du Garde-Meuble de la Couronne ont participé à la création des plus beaux sièges du xviiie siècle. Leurs livraisons illustrent la diversité et l'excellence des métiers d'art qui ont fait la réputation de Paris à la fin du xviiie siècle. Leur travail apporte finition et éclat au décor des bois après le travail du menuisier et du sculpteur qu'ils mettent en valeur. Sous Louis XVI, Louis-François Chatard en devient le principal fournisseur. Peintre et doreur, il est également parfumeur. Ses confrères peintres et doreurs comme Julliac ou la famille Chaise tiennent également boutique à Paris en tant que marchands et restaurateurs de tableaux.Cet ouvrage nous fait découvrir cette profession et ce savoir-faire, ceux qui l'exercèrent avec excellence, tout en illustrant les mutations des corporations et de l'artisanat à Paris à la veille de la Révolution.
Dans le vin comme dans la faïence, de manière identique, nature et culture se trouvent étroitement liées : dans les deux cas, c'est grâce à la connaissance ancestrale et empirique des propriétés de la terre et des cépages, alliée à la maîtrise délicate de contraintes techniques et physico-chimiques aux interactions complexes, que l'homme parvient, sur le long terme, à la domination de la nature. Cette faculté lui permet d'opérer la transmutation quasi alchimique d'éléments naturels en produits de consommation destinés à satisfaire des habitudes et des goûts, révélateurs des caractéristiques de la société et de la mode à une époque donnée. Pour François Rabelais comme pour Ernest Hemingway, « le vin est ce qu'il y a de plus civilisé au monde ».
Le but de cette publication est de mettre en évidence la manière dont la faïence, par ses formes et ses décors, reflète l'évolution sociologique de la consommation du vin en France, du XVIIe siècle jusqu'à l'avènement de la société industrielle, et plus précisément de 1640, date de l'apparition officielle du mot faïence, jusqu'en 1863, date de la première apparition du phylloxéra.
En retraçant l'historique des collections du Garde-Meuble au XIXe siècle, après la dispersion du mobilier royal sous la Révolution, cet ouvrage relate comment les régimes successifs, de Napoléon Ier à Napoléon III, ont investi les palais et les décors de l'Ancien Régime afin de conforter leur légitimité. Peu goûté sous l'Empire et la Restauration, le mobilier des XVIIe et XVIIIe siècles est remis sur le devant de la scène par Louis-Philippe et ses fils, puis par l'impératrice Eugénie. Naissent alors les premiers ameublements historicistes tandis que les chefs-d'oeuvre de l'ébénisterie, de la menuiserie ou du bronze doré gagnent leurs lettres de noblesse en se voyant dotés d'une valeur patrimoniale nouvelle, qui justifie leur exposition au musée. Des résidences royales des Tuileries, de Saint-Cloud, de Fontainebleau jusqu'aux musées des Trianons, du Garde-Meuble puis du Louvre, c'est l'itinéraire d'une des plus importantes collections de mobilier et d'objets d'art qui est ainsi reconstitué par l'auteur.
Le livre de Bernard Wodon offre un panorama des oeuvres de ferronnerie européennes du Moyen Âge au XXe siècle et permet de s'initier, non seulement à la technique, mais aussi à la lecture graphique de quelques oeuvres jalons.
La première partie de l'ouvrage présente le métier de ferronnier et sa technique, la deuxième traite des époques et de leurs écoles du XIIe siècle au XXe siècle, et la troisième partie est consacrée à la terminologie des formes et des techniques, présentée sous forme de lexique illustré, outil totalement inédit.
Environ 400 photographies valorisent la vie de la matière domptée par le travail forcené, mais précis et sensible, du marteau. Certaines d'entre elles exploitent les fortes oppositions d'ombre et de lumière. La lecture des oeuvres « décode » l'agencement des motifs, leur équilibre graphique et l'ingéniosité technique de leur assemblage.
Conçu à la fois comme un outil et comme un livre d'art, très illustré, l'ouvrage s'adresse aussi bien aux acteurs du patrimoine, aux serruriersferronniers et aux architectes-restaurateurs qu'aux historiens d'art, antiquaires, ornemanistes ou amateurs.
Le Mobilier national conserve une riche collection de bronzes d'ameublements liée au temps (pendules, régulateurs, cartels), au feu (feux, encoignures de cheminée, soufflets), à la lumière (lanternes, lustres, bras de lumière, candélabres, flambeaux, bougeoirs), mais également des objets décoratifs et utilitaires (vases, miroirs, écritoires) et quelques sculptures.
Versailles ne fut pas au XIXe siècle comme sous l'Ancien Régime la résidence des rois ni le siège du gouvernement.
Le château devint un musée alors que les Trianons furent à nouveau habités par les souverains et leur famille sous le premier Empire, la Restauration et la monarchie de Juillet. Il en résulta d'importants aménagements mobiliers dont la qualité est souvent ignorée. Ce livre est la suite de l'ouvrage en deux volumes sur le mobilier des XVIIe et XVIIIe siècles paru précédemment. Avec plus de trois cents illustrations, il a fait l'objet d'une campagne photographique inédite.
Pierre Arizzoli-Clémentel et Jean-Pierre Samoyault proposent une description parfaitement documentée de cent soixante dix-huit meubles ou ensembles conservés à Versailles et aux Trianons ; chefs-d'oeuvre de l'histoire du mobilier - à l'exemple des meubles réalisés avec les malachites offertes par Alexandre I à Napoléon ou du cabinet-secrétaire en porcelaine de Sèvres créé à la gloire de Versailles - ou témoins de l'intimité des souverains - comme le métier à broder de l'impératrice Marie-Louise ou les tables du salon de famille de Louis-Philippe -, ils révèlent la richesse et la diversité de l'ameublement de Versailles au XIXe siècle.
Les Roussel constituèrent une importante dynastie d'ébénistes qui obtint une renommée de premier ordre à Paris à travers trois protagonistes principaux, Pierre I, Pierre-Michel et Pierre II Roussel, reçus maîtres respectivement en 1745, 1766 et 1771.
Fournisseurs de la Cour, du prince de Condé et de la princesse de Monaco, d'une riche clientèle d'aristocrates et de bourgeois fortunés, la famille Roussel, originaire du Cotentin, est un exemple d'ascension sociale et d'organisation professionnelle dans le milieu de l'ébénisterie parisienne du XVIIIe siècle.
S'appuyant sur une abondante documentation, François Quéré retrace la vie des trois membres de la famille Roussel, mettant en évidence leur caractère propre, dans la vie privée comme dans la vie professionnelle, et définit la place de chacun dans ce système particulier de production familiale. L'auteur présente l'oeuvre des Roussel selon l'évolution des styles et des époques, à travers plus de 100 meubles, montrant leur inventivité technique et esthétique, et évoquant les interactions avec nombre de maîtres secondaires du faubourg Saint-Antoine et le marché étranger.
Les meubles estampillés par les Roussel sont présentés dans de nombreux musées en France et dans le monde, tels que le Petit Palais, les Arts décoratifs, Carnavalet, Jacquemart-André, le musée des Arts décoratifs de Budapest ou le Metropolitan de New York.
Au fil des siècles, la littérature gourmande a fait lobjet
dune très grande attention de la part des amateurs de
bonne chère mais aussi des bibliophiles et collectionneurs.
De nombreuses bibliothèques possèdent des fonds,
souvent régionaux, consacrés à lart culinaire,
à loenologie et aux arts de la table.
Pour mettre en valeur lexceptionnelle richesse de la
production de ce type douvrage, il fallait un événement
de grande ampleur et, pour lorganiser, une étroite
collaboration entre différents partenaires de qualité :
les Bibliothèques-Médiathèques de Metz, les Amis de la
Reliure dArt ARA France et lassociation
Bibliothèques Gourmandes.
Pour accompagner cette exposition, la première
du genre dune telle importance, nous avons concocté,
grâce à des ingrédients originaux choisis avec grand
soin, ce catalogue qui présente les 147 reliures des
108 participants, relieurs professionnels et amateurs,
français et étrangers, 19 reliures du fonds de la
Médiathèque du Pontiffroy de Metz, 4 reliures du
fonds de la Bibliothèque municipale de Dijon.
Viennent sajouter des livres-objets et des textes
déminents spécialistes (André-Pierre Syren, Patrick
Rambourg, Alain Chevrier, Fabienne Huttaux) qui nous
font découvrir, respectivement, la cuisine lorraine : livres
et identité ; liconographie dans les ouvrages culinaires :
des premiers imprimés au XIX
e
siècle ; des menus
poétiques inédits ; le patrimoine écrit de la Maison Veuve
Clicquot-Ponsardin.
Un ouvrage « qui viendra enrichir le patrimoine
littéraire gourmand » selon Jean-Pierre Fournier,
auteur de la préface et vice-président des Bibliothèques
Gourmandes.
Bien plus quun simple catalogue, il est à dévorer avec
gourmandise, dautant que les relieurs ont fait preuve
dune créativité débordante de vitalité qui confirme
que lart de la reliure est en constante évolution, pour
notre plus grand plaisir.
Cet ouvrage étudie les reproductions de faïences de Delft faites par Géo Martel à Desvres durant tout le XXe siècle. Il les place dans leur contexte historique et socio-économique, en s'appuyant sur des documents d'archives, des aquarelles, des poncifs de pièces et des céramiques réalisées à Desvres. Cette étude indique l'étonnante variété de la production d'une manufacture de taille moyenne.
La collection d'orfèvrerie allemande du Musée national de la Renaissance à Écouen, la plus importante en France avec celles du Louvre et des musées alsaciens, recèle de nombreux chefs-d'oeuvre encore à découvrir.
Restées jusqu'ici injustement méconnues depuis le XIXe siècle, les oeuvres des grands orfèvres de l'Empire Habsbourg traduisent pourtant, avec une virtuosité technique inégalée, les plus belles thématiques de la Renaissance : la mythologie antique, l'exotisme et les ornements « mauresques » s'y mêlent harmonieusement.
Alors que l'orfèvrerie française a été massivement détruite, ces splendides coupes en vermeil, ces gobelets aux décors niellés, ces chopes ciselées de personnages, et les deux chefs-d'oeuvre du grand orfèvre Wenzel Jamnitzer, la Daphné d'Écouen et le Bassin aux rustiques du Louvre, restituent les curiosités des Kunstkammern et les fastes du cérémonial des cours impériales.
Le Musée international de la Parfumerie organise durant la période hivernale 2020-2021 une exposition consacrée à l'illustrateur Leonetto Cappiello, qui se distingua brillamment lors des débuts de l'affiche publicitaire.
Le tournant des XIXe et XXe siècles marque l'invention d'un art nouveau : la reliure de création ou reliure d'art. La reliure n'est plus une simple pratique artisanale et devient un champ fertile de création au rythme des avant-gardes qui se succèdent et marquent de leur empreinte la scène artistique.
Du japonisme à l'Art nouveau, de l'Art déco au fonctionnalisme, du surréalisme au constructivisme, jusqu'aux intentions minimales et baroques des années 1980 et aux reformulations d'aujourd'hui, la reliure de création se plie à toutes les expérimentations, et tisse souvent un étonnant parallèle avec l'architecture.
L'exceptionnelle collection qu'a constituée la Bibliothèque Sainte-Geneviève permet de suivre cet extraordinaire foisonnement. Les plus grands noms de la reliure française, de Marius-Michel à Legrain, de Lucienne Thalheimer à Henri Mercher, de Rose Adler à Sün Evrard, etc., s'y trouvent confrontés aux créateurs qui oeuvrent dans les autres pays, Cobden Sanderson et Van de Velde, Hoffmann et Wiemeler, Lion Cachet et Blazek, ou encore Carmencho Arregui et Mechthild Lobisch.
La collection de la Bibliothèque Sainte-Geneviève réunit plus de 450 reliures, magnifiquement reproduites dans cet ouvrage.
Aux biscuits de porcelaine de Paris sont souvent associés de grands noms de sculpteurs, tels Guérhard, Dihl, Gille jeune, Desprez et Nast. Pendules spectaculaires, statues gigantesques, ou bustes à taille humaine, ces figurines ou groupes en porcelaine cuite non émaillée sont pourtant assez méconnus ; on les imagine blancs, mais ils peuvent être bleus, noirs, polychromes ou dorés. Le biscuit parisien est très prisé par des amateurs aussi prestigieux que George Washington et le prince-régent d'Angleterre.
Après une présentation des origines de la porcelaine et des techniques de fabrication, Régine de Plinval de Guillebon nous entraîne au coeur de la vie mouvementée de 31 manufactures des XVIIIe et XIXe siècles, en s'intéressant de près au travail des ouvriers, des artistes et des investisseurs, ainsi qu'au contexte économique général.
Observant le rayonnement des manufactures parisiennes en Europe et en France, l'auteur mesure aussi la concurrence étrangère et provinciale. Une analyse approfondie des formes, des couleurs, ainsi que de l'association du biscuit avec d'autres matériaux, permet d'envisager l'évolution du style des biscuits, dont huit cents sont cités, et deux cents illustrés dans cet ouvrage.
Offrant un indispensable outil d'identification aux chercheurs et aux collectionneurs, un catalogue raisonné des manufactures parisiennes vient compléter cette étude de grande ampleur dédiée à l'art de la porcelaine à Paris.
La reliure de fil en aiguille illustre à la perfection ce que le textile, sous toutes ses formes, apporte à la création artistique. Ce thème a manifestement inspiré les relieurs participants : au fil des pages de ce catalogue, les couleurs, les matières chatoyantes, les formes nous plongent dans une atmosphère empreinte de légèreté, de gaieté, de chaleur et de luminosité. Soie, moire, organdi, satin, mousseline côtoient la toile de jeans, le feutre, le coton, le lin, sans oublier les très innovants tissus composites. L'ensemble est très souvent rehaussé de fils d'or ou d'argent, de rubans, de broderies ou de fines dentelles.
48 relieurs professionnels et 55 relieurs amateurs présentent respectivement 64 et 76 reliures et nous offrent un exceptionnel panorama de la reliure d'art, de la plus traditionnelle à la plus originale. À chaque reliure, une page et des descriptifs en français, néerlandais, allemand, anglais et espagnol qui soulignent le caractère international de cette exposition accueillie au sein du splendide Musée d'Ansembourg à Liège, en Belgique, et organisée par l'Association pour la Promotion des Arts de la Reliure (APPAR).
Préfacé par Jean-Pierre Hupkens, Échevin de la Culture de la Ville de Liège, ce catalogue est enrichi d'une présentation du Musée d'Ansembourg par Pauline Bovy, conservatrice détachée au Cabinet de l'Échevin de la Culture de la Ville de Liège et d'un texte historique illustré, « De l'usage du textile en reliure à l'essor de l'industrie en Pays de Liège », par Cécile Colon, commissaire adjointe de l'exposition.
Une manifestation qui fera date dans l'histoire de la reliure contemporaine et en étonnera plus d'un par l'extraordinaire richesse créative de tous les acteurs de ce noble art.
A la fin du XVIe siècle et au début du XVIIe, Nevers est le premier centre faïencier français.
Sa production marquera d'une empreinte originale et forte tout le développement de la faïencerie en France. Au XVIIe siècle, son Age d'or, la faïence de Nevers a créé une incroyable diversité de décors que l'on découvre aujourd'hui en parcourant les musées du monde entier. Jusqu'à ce jour on n'en connaissait que des aspects partiels, les publications se limitant aux modèles les plus répandus ou à quelques objets prestigieux souvent présentés hors contexte.
Une étude complète supposait, outre l'examen d'innombrables pièces de collection, une approche exhaustive des données archéologiques, des documents d'archives et des analyses de laboratoire. Jean Rosen a effectué cette recherche soumise à une méthodologie rigoureuse pendant près de vingt-cinq années. Il est parvenu ainsi à une connaissance précise complètement renouvelée de la faïence de Nevers qui en révèle de nombreux aspects jusqu'alors insoupçonnés.
Les quatre siècles de production de Nevers feront l'objet d'une publication complète. La partie la plus passionnante de cette étude est consacrée en premier lieu aux données générales historiques et techniques, en second lieu à l'Age d'or du XVII° siècle.
La marqueterie de marbre et de pierres dures est apparue en Italie à partir du XVIe siècle après la découverte de pavements et de mosaïques antiques. Les ateliers de Florence lui ont donné un lustre exceptionnel. Des artisans ébénistes ressuscitent les techniques anciennes et s'en inspirent pour décorer de mosaïques de pierres fines des tables, des coffres et des cabinets. Agate, lapis-lazuli, jaspe, nacre et améthyste sont alors incrustés en des compositions colorées. Cette mode italienne est introduite au XVIIe siècle en France par Mazarin. Comme de nombreux princes d'Europe Louis XIV est séduit par la splendeur et la rareté des matériaux et des cabinets florentins.
Le Roi protecteur de tous les arts français et soucieux de surpasser les magnificences des arts étrangers décide en 1668 la création dans sa manufacture royale des Gobelins d'un atelier de pierres dures. La production étant réservée aux seules résidences royales l'activité de pierres de couleurs des Gobelins s'essouffle vite d'autant plus que la mode des cabinets passe et Louis XIV s'en désintéresse dès la fin des années 1680. L'atelier des Gobelins ferme ses portes en 1715 à la mort du Roi. Au cours du XVIIIe siècle les meubles sont vendus aux enchères, on récupère les pierres et les cabinets souvent démontés. Quelques panneaux sont réutilisés parfois. Les rares tables et cabinets subsistants et les descriptions des meubles disparus témoignent, trois siècles plus tard, de la splendeur et du faste voulus par le grand Roi.
En un historique dense et saisissant la courte introduction à l'ouvrage relate la carrière d'Émile Gallé le génie de l'Art nouveau fondateur de l'École de Nancy et rappelle comment le flambeau créatif a été repris par les frères Daum, René Lalique et les maîtres de l'Art déco. Cet ensemble met en évidence la variété des objets produits vase, coupe, porte-bouquet, rafraîchissoir, pichet, pot à bière, pot à lait, drageoir, bonbonnière, boîte à bijoux, lampe, veilleuse, plaque d'éclairage. Une liste des créateurs donne pour chacun les dates de son existence et un rappel de sa carrière. Il s'agit de : Auguste Jean, La cristallerie de Baccarat, François-Théodore Legras, La verrerie de Meisenthal, Émile Gallé, La verrerie de Vallerysthal, Les frères Daum, La cristallerie de Pantin, Henri Muller, La verrerie Venimi et Cie, Georges de Feure, La cristallerie de Nancy, Auguste Houillon, André Delatte, Charles Schneider, René Lalique, Amalric Walter, Gabriel Argy-Rousseau. Le corps de l'ouvrage présente 144 pièces de collections privées produites entre 1867 et 1938 par 18 artistes (ou ateliers) avec vue d'ensemble et vue de détail (dont souvent la signature) et l'indication de la technique de fabrication. Cette révélation qui fera date dans la connaissance du monde celtique confirme que les druides, élite intellectuelle, étaient détenteurs d'une science astronomique qui avait déjà impressionné César au moment de la conquête de la Gaule.
Dès sa première ouverture en 1793, le musée du Louvre possédait un important ensemble de pendules et vases montés en bronze doré, majoritairement de provenance royale.
Ces objets, un temps dispersés, reviendront au Louvre avec de nombreux autres bronzes d'ameublement lorsque à deux reprises, en 1870 et 1901, le conservateur du département des Objets d'art fut autorisé à transférer au Musée des meubles et objets qui, au cours des décennies écoulées, avaient servi à l'ornement des palais officiels.
Par la suite, la collection fut enrichie par deux legs importants, Schlichting en 1914 et Grog en 1973, ainsi que par d'autres donations et acquisitions, toutes d'un niveau de qualité digne du noyau d'origine.
Pierre Verlet puis Daniel Alcouffe, qui furent responsables du département, ont non seulement assuré la cohérence de la collection mais ils ont aussi oeuvré à la connaissance historique de ces objets prestigieux.
En 1993, les Éditions Faton ont publié un ouvrage en deux volumes, rédigé sous la direction de Daniel Alcouffe, sur le mobilier du Louvre considéré comme le plus beau du monde.
Le livre sur les bronzes d'ameublement du Louvre en est la suite, rédigé comme le premier par des conservateurs du département sous la direction de Daniel Alcouffe. La majeure partie de la collection y est présentée : 164 objets avec, pour chacun, une notice historique et de somptueuses photographies dont de nombreux détails, où les bronzes et leur dorure exercent la fascination voulue par les artistes qui les ont créés.
De tout temps le but des doreurs fut d'imiter les orfèvres par des oeuvres plus légères et moins dispendieuses. L'argent et l'étain recouverts d'un vernis jaune furent souvent employés avec plus ou moins de bonheur. Aujourd'hui la dorure retrouve son prestige, les musées et les collectionneurs privés devenant conscients de la valeur irremplaçables d'un cadre en bois doré à la feuille.
Ce livre est imprégné d'un souci de grande précision technique. Les nombreuses illustrations font que tout lecteur n'ayant aucune connaissance préalable de la dorure ou de la polychromie peut découvrir aisément toute la richesse du métier. L'auteur, Gilles Perrault, diplômé de l'École Boulle, restaurateur de meubles nationaux, a travaillé au Louvre et à Versailles, dans les instituts de restauration de Venise, Rome et Bruxelles.
Pour la première fois, la production de céramique parisienne, qui a été extrêmement variée et inventive au cours des 18e et 19e siècles, fait l'objet d'une présentation complète qui tient compte de toutes les recherches récentes. Avec des sources souvent inédites, notamment pour l'époque révolutionnaire, une iconographie renouvelée et très abondante, l'ouvrage de Régine de Plinval de Guillebon devient désormais le livre de référence pour la faïence et la porcelaine de Paris.