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Belles Lettres
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Le grand massacre des chats
Robert Darnton
- Belles Lettres
- Le Gout Des Idees
- 18 Mai 2011
- 9782251200149
Un grand massacre de chats: d'après un témoin, voilà bien l'épisode le plus comique qui se soit déroulé dans l'imprimerie de Jacques Vincent, rue Saint-Séverin, à Paris. Qu'y avait-il pourtant de si drôle? Pour quelles raisons un groupe d'artisans parisiens trouvaient là un inoubliable sujet d'hilarité?
C'est ainsi que Robert Darnton entame son exploration des attitudes et des croyances dans la France du XVIIIe siècle. Avec passion, il nous fait revivre la façon dont les Français de l'âge des Lumières conçoivent le monde; la façon des paysans, bourgeois, aristocrates ou philosophes pensent et ressentent leur environnement. Tout à la fois anthropologue et historien, Robert Darnton évoque avec sensibilité ce que représentent le surprenant ou l'habituel dans les mentalités françaises du XVIIIe siècle. Il est facile et sans doute rassurant d'imaginer que nos ancêtres pensaient comme nous le faisons aujourd'hui, abstraction faite des perruques et des jabots. C'est tout le mérite d'un livre comme celui-ci de nous aider à nous libérer d'un sentiment trompeur de familiarité avec le passé.
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Le Cygne noir : la puissance de l'imprévisible
Nassim Nicholas Taleb
- Belles Lettres
- 17 Novembre 2011
- 9782251444369
Quel est le point commun entre l'invention de la roue, Pompéi, le krach boursier de 1987, Harry Potter et Internet ?
Pourquoi ne devrait-on jamais lire un journal ni courir pour attraper un train ?
Que peuvent nous apprendre les amants de Catherine de Russie sur les probabilités ?
Pourquoi les prévisionnistes sont-ils pratiquement tous des arnaqueurs ?
Ce livre révèle tout des Cygnes Noirs, ces événements aléatoires, hautement improbables, qui jalonnent notre vie: ils ont un impact énorme, sont presque impossibles à prévoir, et pourtant, a posteriori, nous essayons toujours de leur trouver une explication rationnelle.
Dans cet ouvrage éclairant, plein d'esprit d'impertinence et bien souvent prophétique, Taleb nous exhorte à ne pas tenir compte des propos de certains « experts », et nous montre comment cesser de tout prévoir ou comment tirer parti de l'incertitude.
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Le terme de valeurs fuse partout aujourd'hui. Pourtant, nous n'avons aucune prise sur son concept. Si l'on peut s'en faire une idée économique ou philosophique, il est bien difficile de savoir ce qu'est dans sa généralité la valeur. Penser la valeur en général est le défi que se propose de relever cet ouvrage, tiré d'une thèse de doctorat soutenue à l'EHESS en 2010.
Cette tentative de forger une axiologie, c'est-à-dire un discours général sur les valeurs, a pris la forme d'une généalogie parce qu'elle propose au lecteur une enquête historique, des sociétés dites premières jusqu'à nous et, sur le plan des idées, des religions primitives à Heidegger.
Cette Généalogie n'est pas un exercice intellectuel mené en vain. Elle vise en effet à offrir à un monde déboussolé dans son système de valeurs une manière de ressaisir ce qui se joue spécifiquement dans tout acte de valorisation.
De cette Généalogie, il apparaît que le concept de valeur ne peut se comprendre qu'en étant couplé au concept de force.
La valeur est ce lieu par référence auquel la puissance trouve sa mesure. Aussi toute société est-elle définie par une dialectique de la force et de la valeur.
À l'arrivée, La Généalogie de la Valeur propose une compréhension radicalement nouvelle du problème moderne des valeurs - un problème d'autant plus urgent à affronter qu'il est en voie de se mondialiser, après avoir vu le jour en Europe au XIXe siècle.
La spécificité des modernes est d'avoir envisagé une nouvelle compréhension de leur puissance d'agir : une puissance placée sous le signe de la transformation du monde. Mais cette nouvelle vision de la force n'est pas venue spontanément avec une proposition de valeur pour l'ordonner.
De ce manque surgit la configuration inédite du problème de la valeur - un manque qui permet de décoder d'une manière nouvelle l'aventure moderne, la spécificité des dilemmes qu'elle rencontre, et la manière de les repenser dans leur actualité la plus brûlante.
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éthique de la redistribution
Bertrand de Jouvenel
- Belles Lettres
- Bibliotheque Classique De La Liberte
- 19 Septembre 2014
- 9782251390598
En 1951, tournant le dos à son itinéraire l'ayant mené du socialisme national jusqu'à la collaboration idéologique avec Vichy, Bertrand de Jouvenel (1903-1987) publie au Royaume-Uni et en anglais The Ethics of Redistribution.
Dans le prolongement de Du pouvoir (1945) qui lui avait valu une renommée internationale de penseur politique, cet opus, inédit en français, développe avec une sobre alacrité une critique de l'extension du « Minotaure » que représente l'institution naissante de l'État-providence par le biais de la redistribution massive des revenus. Sa thèse : un inquiétant transfert des pouvoirs de décision des individus s'accomplit ainsi au profit de l'État, toujours plus omnipotent. Jouvenel met à mal le mythe d'une redistribution ne sollicitant que les plus riches. La logique fiscale conduit nécessairement à ponctionner aussi les classes moyennes. Une analyse singulièrement iconoclaste et prémonitoire.
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Collection bilingue. Publiée sous le patronage de l'Association Guillaume Budé (dont le but est de défendre et promouvoir la culture classique et la culture intellectuelle en général), la Collection des Universités de France, dite "Collection Budé", comprendra tous les textes grecs et latins jusqu'à la moitié du VIe siècle, mis à jour et accompagnés de traductions françaises nouvelles, d'introductions, de notices, de notes et d'un apparat critique.
Les textes font toujours l'objet de recensions nouvelles et personnelles. Ils sont établis d'après les manuscrits reconnus les plus importants et constituent de véritables éditions critiques. Ils comportent un apparat critique bref, dépourvu de considérations inutiles et servant à justifier le texte qui est donné. Grâce à lui, le lecteur peut apprécier la valeur du texte qu'il a sous les yeux et celle des variantes écartées par l'éditeur.
Les traductions s'efforcent d'être à la fois exactes et littéraires. L'Association Guillaume Budé a jugé qu'une oeuvre entière ne pouvait être traduite dans le même esprit qu'une page, qu'il fallait s'efforcer avant tout de reproduire le mouvement, la couleur, le ton du texte antique et qu'il était indispensable de mettre la traduction en regard du texte.
Les introductions réunissent l'ensemble des renseignements nécessaires à la compréhension générale de l'auteur et de l'oeuvre. Les notices étudient les questions de date, de composition, de sources, des différentes parties de l'oeuvre. Les notes, au bas des pages de traduction ou en fin d'ouvrage, fournissent certaines explications historiques. Plusieurs volumes récents comportent même un commentaire plus ou moins développé, selon la nature de l'oeuvre.
Volumes brochés en édition courante, imprimés sur papier teinté de longue conservation fabriqué spécialement pour la collection.
Format 12,5 X 19 cm
"Collection des Universités de France - Série latine" (French Universities Collection - Latin Series)
A bilingual Collection directed by Jean-Louis Ferrary and Jean-Yves Guillaumin. Published under the auspices of the Guillaume Budé Association (whose mission is to preserve and promote classical culture in particular, and intellectual culture in general), the "Universités de France" Collection, referred to as the "Budé Collection," will consist of all known Greek and Latin works up to the middle of the sixth century of our era, constantly updated and presented with their most recent French translations, introductions, biographical sketches, notes and a critical apparatus.
These texts will constantly be the subject of new and personal critical reviews. They are edited on the basis of those manuscripts deemed to have been the most influential, which is why they constitute authentic critical editions. Each text features a brief critical apparatus, devoid of any irrelevant material, which substantiates its selection. This information enables the reader to assess not only the value of the text that he or she is reading, but also that of the alternative versions excluded by the publisher.
The translations are intended to be both accurate and literary. The Guillaume Budé Association is of the opinion that the translation of a complete work cannot be approached in the same way as a single page, and that translators should strive, above all else, to reproduce the movement, colour, and tone of the ancient work. They therefore decided that it was essential that each translation be presented alongside the original text.
The various introductions furnish all of the details that the reader needs to form a general understanding of the author and the work. The biographical sketches concern dates, composition, sources, and the various parts of the work. The footnotes on translated pages, or at the end of each book, provide specific historical explanations. Several recent volumes even feature rather copious annotations, depending upon the nature of the work concerned.
All books are available in paperback and are printed on durable tinted paper made especially for this collection. -
Herbert Spencer ; un évolutionniste contre l'étatisme
Yvan Blot
- Belles Lettres
- 27 Octobre 2007
- 9782251399010
Auteur d'une théorie culturelle de l'évolution qui a marqué son temps (J. S. Mill, Nietzsche, Durkheim, Bergson en furent les commentateurs volontiers critiques), le philosophe et sociologue Herbert Spencer (1820-1903) a depuis été étrangement oublié - sauf pour être parfois caricaturé en apoetre d'un «darwinisme social» cruel aux pauvres.En revisitant exhaustivement les moments et axes forts de sonOeuvre abondante (La Statique sociale, Les Principes de la morale, L'Individu contre l'État...) et se référant constamment aux textes, Yvan Blot entend réparer ces injustices. Spencer est ainsi rétabli en sa qualité de rigoureux penseur d'une théorie sociale, politique et économique fondée sur le principe d'« égale liberté pour tous », le droit naturel des individus et la coopération pacifique volontaire. Selon lui, l'évolution conduit de la subordination vers la coordination, du statut vers le contrat et vers une réduction de l'emprise de l'État.Yvan Blot restitue ici à Spencer sa part éminente dans la paternité de conceptions individualistes et libérales, à leur époque profondément originales, et qui, un siècle plus tard, irriguent la dynamique de la modernité.
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Inoubliable rédacteur de la Déclaration d'indépendance (1776), ambassadeur en France de 1785 à 1789 puis troisième président des États-Unis de 1800 à 1808, Thomas Jefferson a aussi été l'auteur de multiples textes - discours et correspondances - d'une portée capitale en philosophie politique mais dont beaucoup n'étaient pas jusqu'alors disponibles en français. Il s'y fait l'ardent avocat d'un exigeant idéal d'inspiration lockéenne fondé sur les droits naturels de l'individu sur sa vie, sa liberté et sa propriété - garantis par la constitutionnalisation d'un État fédéral aux pouvoirs limités.De la tension entre des préoccupations « whig » (libérales) et républicaines résulte une pratique politique guidée par la volonté de contenir les prérogatives d'un pouvoir forcément imparfait: séparation de l'Église et de l'État (liberté de culte), contrôle des gouvernants par les gouvernés (consentement des citoyens, confiance dans le peuple), respect de la plus large autonomie des États fédérés par un « gouvernement sage et frugal » seulement voué à favoriser la poursuite du bonheur par chacun.Des Écrits qui constituent une clé indispensable à la bonne compréhension des débats qui animent l'Amérique contemporaine, où Jefferson demeure une référence privilégiée.
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Sur le socialisme
John Stuart Mill
- Belles Lettres
- Classiques De La Liberte
- 11 Mars 2016
- 9782251390611
Premier jet d'une réflexion amorcée en 1869 et publiée à titre posthume en 1879 dans la « Contemporary Review » sous forme inachevée de cinq chapitres, ce texte veut répondre à la question « Est-ce que les constructions théoriques socialistes sont réalisables et bénéfiques ? » et soumettre ces « constructions » (où Louis Blanc a la part belle) à un « examen impartial » dont il résulte :
- une répudiation sans appel du « socialisme autoritaire » (« communisme ») ;
- une bienveillance affichée pour un socialisme « progressif, décentralisé » reposant sur « l'association entre travailleurs », le mouvement « coopératif » et un « partenariat » égalitaire avec les entrepreneurs ;
- mais aussi une critique de ses déficiences : idéalisme parfois béat, catastrophisme, incompréhension des vertus de la libre concurrence et risques liberticides (« tyrannie de la majorité », étatisation de l'éducation, etc.).
Malgré une mise en cause du principe de la propriété privée des moyens de production, Mill reste à distance du socialisme tout en s'affirmant en pionnier d'un libéralisme hardiment réformiste et déterminé à résoudre la question sociale.
Histoire des idées politiques depuis le XVIII e siècle (CLIL 3286)
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Principes d'économie politique avec leurs applications en philosophie sociale
John Stuart Mill
- Belles Lettres
- Bibliotheque Classique De La Liberte
- 11 Mars 2016
- 9782251390628
De ces Principes dont Schumpeter a dit qu'ils étaient « le traité le plus lu de la période », ce volume propose les passages les plus actuellement significatifs extraits des deux derniers des cinq Livres qui les composent.
Quatre points y méritent de retenir l'attention :
- l'adhésion claire aux principes classiquement libéraux de l'économie politique y est corrigée par l'introduction de notables « exceptions » au respect de la « règle générale du laissez-faire » (Livre V) : Mill s'éloigne d'Adam Smith et Ricardo pour poser les bases d'un libéralisme modérément régulateur ;
- le choix de la 2e édition est motivé par l'irruption remarquée du souci pour les « classes laborieuses » (ch. 7 du Livre IV) : préconisation d'une distribution primaire plus équitable des richesses dès leur production, d'une émancipation par l'éducation ;
- la réflexion iconoclaste sur la désirabilité d'un « état stationnaire » (mais non statique) de la société (ch. 6 du Livre IV), surprenante anticipation des problématiques d'une écologie raisonnée et critique d'une croissance démographique sans fin ;
- la formulation précoce (Livres IV et V) des principes anticonformistes et anti-paternalistes ainsi que d'une défense résolue de la liberté individuelle contre l'étatisme qui donneront lieu dix ans plus tard à la publication d'On Liberty.
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Nouveaux essais de philosophie,de science politique et d'économie
Friedrich august Hayek
- Belles Lettres
- Bibliotheque Classique De La Liberte
- 3 Octobre 2008
- 9782251390475
Parus en 1978, onze ans après les essais de philosophie, de science politique et d'économie, ces nouveaux essais rassemblent des articles et conférences de la période 1966-1976 et préfigurent les thèses que hayek expose de manière quasi simultanée dans les trois volumes de son opus majeur, law, legislation and liberty (1973-1979).
Si le plus célèbre de ces textes est sans doute celui du discours prononcé en décembre 1974 à stockholm pour la réception du prix nobel de sciences économiques marquant la prédilection du premier des théoriciens " néo-libéraux " pour la philosophie cognitive, les autres attestent à nouveau de la variété de ses intérêts intellectuels. ils concernent aussi bien les problèmes de la démocratie et de la définition rigoureuse du libéralisme que ceux du chômage, de l'inflation et de la justice sociale.
Sans oublier l'histoire des idées, oú l'on découvre en particulier l'importance que l'auteur accordait à keynes - l'homme autant que les idées, soumises à une réfutation en règle.
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Au-delà de l'offre et de la demande
Wilhem Ropke
- Belles Lettres
- Bibliotheque Classique De La Liberte
- 6 Octobre 2009
- 9782251390505
Le titre ne doit pas tromper : dans la perspective de Wilhelm Röpke (1899-1966), l'un des chefs de file de l'influente école allemande de l' "ordolibéralisme" pendant les années 1935-1965, aller "au-delà de l'offre et de la demande" ne revient pas à dépasser et encore moins répudier l'économie de marché, mais à la réintégrer dans un lien social et un ordre moral aux connotations parfois très conservatrices. Et s'il récuse le laissez-faire utilitariste, l'auteur ne ménage pas davantage ses critiques à l'encontre de Keynes et surtout de l'État providence et du "socialisme fiscal" - accusés de conduire à un collectivisme liberticide et ruineux.
Donnant accès à la pensée parvenue à pleine maturation d'un néolibéral "social", cette réédition de la traduction de Jensseits von Angebot und Nachfrage (1958) jamais republiée depuis 1961 vient d'autant plus à son heure qu'elle éclaire le sens originel de l'idée d' "économie sociale de marché" (dont Röpke fut, avec Walter Eucken et Ludwig Erhard, le promoteur intellectuel) convoquée dans les récents débats sur la Constitution européenne puis ceux relatifs à la crise économique commencée en 2008.
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Les Pamphlets de Bastiat (1801-1850) édités sour ce titre en 1850 et complétés par le célèbre Ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas excèdent en réalité le genre pamphlétaire convenu. Ce sont autant de brefs mais denses essais à visée pédagogique conjuguant critique de la spoliation impliquée par les projets étatistes et socialistes au moment de la révolution de 1848, et esquisse d'une théorie libérale de la justice sociale attachée à promouvoir la liberté individuelle dans les champs les plus variés de la vie économique et parfois bien au-delà : la solidarité, la fonction de l'argent, l'exercice du droit de propriété, l'enseignement, l'intervention de l'État, l'impôt, les rapports entre le droit et la loi...
Déjà classiques outre-Atlantique, ces pamphlets incisifs et jubilatoires constituent un apport original à la théorie économique et posent les jalons d'une véritable théorie de la justice.
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John Law ; la dette ou comment s'en débarrasser
Nicolas Buat
- Belles Lettres
- Penseurs De La Liberte
- 24 Février 2015
- 9782251399058
Parmi les moments de l'histoire de France ayant le plus marqué nos mémoires figure l'épisode de la banqueroute de mai 1720 (la fameuse «rue Quincampoix» .) qui ruina des milliers de personnes, suite à l'introduction inédite et fracassante du papier-monnaie par John Law (1671-1730), le banquier d'origine écossaise et bref Contrôleur général des finances, réduit à l'exil.
En retraçant avec soin sa fulgurante ascension politique, Nicolas Buat établit que contrairement à sa réputation sulfureuse d'aventurier et de spéculateur sans scrupule, John Law fut un génie de la finance, un remarquable théoricien de l'économie post-mercantiliste qui tenta de résorber l'immense dette publique de l'époque en créant une Banque royale émettrice de billets se substituant à l'or. Le parallèle esquissé avec la crise financière de 2007 n'est pas fortuit : on y retrouve la plupart des ingrédients qui ont fait la réussite et l'échec du système du premier banquier central de notre histoire, qui se brûla les ailes en actionnant les leviers tout neufs de la création monétaire et du soutien à l'économie.
Au fil de ce récit à suspense qui fait revivre l'épisode haut en couleurs de la Régence de Philippe d'Orléans (au cinéma : « Le Bossu », « Que la fête commence ».) dont le tricentenaire interviendra en 2015, on croise aussi le tout jeune Louis XV, le mémorialiste Saint-Simon, Montesquieu et même Casanova : ce n'est pas l'un de ses moindres intérêts.
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Déjà classique outre-Atlantique, l'oeuvre capitale de Frédéric Bastiat suscite enfin en France l'intérêt qu'elle mérite. Réédités, dès 1964 en langue anglaise, les Sophismes économiques de Frédéric Bastiat n'étaient plus disponibles en langue française dans leur texte intégral depuis l'édition Paillottet des oeuvres complètes publiée chez Guillaumin (1854-55).
Alors que, de nos jours, trop d'économistes se complaisent à produire des ouvrages dont l'obscurité dissimule l'étatisme, Frédéric Bastiat nous rappelle que l'économiste a d'abord pour fonction de mettre en lumière ces rhétoriques irrationnelles qui invalident les politiques économiques. S'inscrivant dans la lignée de la littérature libérale née sous la censure impériale et royale avec les chansons de Béranger et les apologues de Paul-Louis Courier, c'est donc sous une forme littéraire - dialogique autant que logique - que Frédéric Bastiat choisit de présenter les vérités fondamentales de l'économie politique.
Alors que Guizot s'en était tenu à des considérations naïves sur le gouvernement représentatif avant d'en empêcher l'épanouissement sous la monarchie de Juillet, le futur député républicain Frédéric Bastiat, en stigmatisant la privatisation rampante de l'État par les groupes de pression industriels et agricoles, esquisse une véritable théorie libérale de la justice.
Démystifiant le "sisyphisme" des politiques de l'emploi et la spoliation légale qu'elles induisent, Bastiat démontre que ce sont les pays et les catégories sociales les moins favorisés qui gagnent le plus à la liberté des échanges. Aussi, le lecteur d'aujourd'hui ne trouvera pas d'argumentaire plus essentiel contre le dernier avatar du protectionnisme, "l'altermondialisme", que les Sophismes économiques de Frédéric Bastiat. -
Abrégé de l'Action humaine, traite d'economie
Ludwig Von Mises
- Belles Lettres
- Bibliotheque Classique De La Liberte
- 11 Octobre 2004
- 9782251390376
Le présent ouvrage est un abrégé de L'Action Humaine, traité d'économie, le magnum opus de Ludwig von Mises, un auteur central de l'école autrichienne et l'un des plus grands penseurs de l'économie. Publiée en 1949, l'oeuvre originale compte près de mille pages.
Bien qu'actuellement occultée par le mainstream néoclassique, la tradition autrichienne est fidèle aux idées qui ont prévalu depuis les origines de la réflexion économique jusqu'au début du vingtième siècle. Elle incarne une conception réaliste de la discipline économique qui refuse le modèle réducteur de l'homo conomicus et l'étude des équilibres pour s'intéresser aux processus de changement et aux relations causales entre les événements.
Ces idées forment pour l'étude du marché, de la monnaie, des crises économiques, de l'entreprise et des structures industrielles modernes une base autrement plus solide que le paradigme néoclassique. Elles sont progressivement redécouvertes par les économistes et de plus en plus validées par l'évolution de la réalité.
L'Action humaine les expose de façon systématique dans un langage accessible à tous, et constitue de plus une défense particulièrement éloquente de la liberté au-delà même de son aspect économique. À ce titre, cet ouvrage devrait faire partie de la bibliothèque de tout "honnête homme".
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Les ordolibéraux ; histoire d'un libéralisme à l'allemande
Patricia Commun
- Belles Lettres
- Penseurs De La Liberte
- 12 Mai 2016
- 9782251399065
Dans les années 1930-40, des économistes, juristes et sociologues allemands d'obédience libérale constatent l'échec d'un libéralisme économique inapte à régler le problème des crises économiques graves qui ont bouleversé l'Allemagne depuis la Première Guerre mondiale. Ils ont alors reconstruit les fondements économiques, juridiques, sociaux et culturels d'une économie de marché dont les bénéfices puissent être rendus accessibles et diffusés à l'ensemble de la société. Cette « économie de marché » prend, après la Seconde Guerre mondiale, l'appellation d'« économie sociale de marché ».
Ses concepteurs, réunis à partir de 1948 autour de la revue Ordo deviennent les « ordolibéraux ».
Pour reconstruire une économie de marché efficiente, les ordolibéraux sont passés par la refondation d'une économie politique aux ambitions à la fois scientifiques, normatives et pratiques.
Cette nouvelle économie politique souhaitait rompre à la fois avec la tradition de l'École classique, avec le déterminisme historique marxiste et le réformisme social de l'École historique allemande, auxquels il était reproché des insuffisances théoriques ainsi qu'une incapacité à fournir des solutions efficaces aux graves crises économiques. L'objectif fut alors de poser les fondements scientifiques et pratiques d'un modèle alternatif au « laissez faire » et au dirigisme économique national-socialiste et soviétique.
Les ordolibéraux dessinèrent alors l'esquisse théorique d'un ordre économique et social fondé sur une économie de marché dont le bon fonctionnement était garanti par un ensemble de règles juridiques claires, idéalement scellées durablement dans le cadre d'une constitution économique.
Dans ce modèle, c'est une liberté concurrentielle non faussée, associée à une liberté des échanges et à une stabilité monétaire et budgétaire qui permet de diffuser de manière durable dans l'ensemble de la société une prospérité portée par les succès en matière de commerce international. Cette prospérité générale rend ainsi marginal, voire caduque, un système de redistribution sociale porté par l'État. Le succès économique de l'Allemagne des années 1950 a été en partie porté par ce modèle.
L'héritage théorique de l'ordolibéralisme est, à l'image de ses penseurs, vaste et divers : constitutionalisme et institutionnalisme, mais aussi économie industrielle et théories du développement durable. Une relecture de ses grandes figures offre matière à repenser les fondements d'une science économique ouverte à une recherche interdisciplinaire.
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Le cygne noir ; la puissance de l'imprévisible
Nassim Nicholas Taleb
- Belles Lettres
- 28 Septembre 2010
- 9782251443959
Quel est le point commun entre l'invention de la roue, Pompéi, le krach boursier de 1987, Harry Potter et Internet ? Pourquoi ne devrait-on jamais lire un journal ni courir pour attraper un train ? Que peuvent nous apprendre les amants de Catherine de Russie sur les probabilités ? Pourquoi les prévisionnistes sont-ils pratiquement tous des arnaqueurs ? Ce livre révèle tout des Cygnes Noirs, ces événements aléatoires, hautement improbables, qui jalonnent notre vie : ils ont un impact énorme, sont presque impossibles à prévoir, et pourtant, a posteriori, nous essayons toujours de leur trouver une explication rationnelle.
Dans cet ouvrage éclairant, plein d'esprit et d'impertinence, Taleb nous exhorte à ne pas tenir compte des propos des " experts ", et nous montre comment cesser de tout prévoir ou comment tirer parti de l'incertitude.
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Le cygne noir ; la puissance de l'imprévisible
Taleb Nassim Nichola
- Belles Lettres
- 18 Septembre 2008
- 9782251443485
Quel est le point commun entre l'invention de la roue, Pompéi, le krach boursier de 1987, Harry Potter et Internet? Pourquoi ne devrait-on jamais lire un journal, ni courir pour attraper un train? Que peuvent nous apprendre les amants de Catherine de Russie sur les probabilités? Pourquoi les prévisionnistes sont-ils pratiquement tous des arnaqueurs? Ce livre révèle tout des cygnes noirs, ces événements aléatoires, hautement improbables, qui jalonnent notre vie: ils ont un impact énorme, sont presque impossibles à prévoir, et pourtant, à posteriori, nous essayons toujours de leur trouver une explication rationnelle.
Dans cet ouvrage éclairant, plein d'esprit et d'impertinence, Taleb nous exhorte à ne pas tenir compte des propos de certains "experts", et nous montre comment cesser de tout prévoir ou comment tirer parti de l'incertitude.
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Le hasard sauvage ; comment la chance nous trompe
Taleb N N.
- Belles Lettres
- 6 Octobre 2009
- 9782251443713
Sommes-nous vraiment capables de distinguer le génie visionnaire de l'imbécile chanceux ?
Pourquoi nous obstinons-nous à vouloir trouver des messages sensés dans des évènements dus au seul hasard ?
Et n'aurions-nous pas une fâcheuse tendance à ordonner le réel selon une routine mentale biaisée, plutôt que de le voir tel qu'il est, avec toute son incertitude ?
S'inspirant de disciplines aussi diverses que la littérature, la philosophie, la théorie des probabilités, la science cognitive et la finance, Nassim Nicholas Taleb montre comment notre esprit nous conduit à voir le monde, et en particulier les mécanismes de la Bourse, comme beaucoup plus prévisible qu'il ne l'est...
Nassim Nicholas Taleb étaye sa démonstration sur maintes anecdotes significatives et analyse la pensée et les actes d'individus qui ont su, chacun à sa manière, comprendre la chance: Karl Popper, le philosophe du savoir, Solon, l'homme le plus sage de la Grèce, le financier George Soros ou le voyageur Ulysse, nous emmenant de la cour de Crésus à la salle des marchés de Wall Street via la méthode de Monte-Carlo et la roulette russe...
Réflexion essentielle, mais écrite avec un humour constant, ce livre remet en cause nos idées reçues sur nos représentations du monde et nous montre comment, malgré notre ignorance du hasard sauvage qui gouverne l'univers, nous pouvons quand même y vivre bien.
Vendu à plusieurs milliers d'exemplaires en France et traduit en 27 langues, Le Hasard sauvage constitue la pierre d'angle de la pensée de Nassim Nicholas Taleb, l'auteur du Cygne Noir, best-seller mondial (plus de deux millions d'exemplaires vendus). Aujourd'hui plus que jamais cet opus I est d'une pertinence admirable. -
« Hormegeddon » est le terme inventé par l'économiste et entrepreneur William Bonner pour décrire la catastrophe produite par le mauvais dosage d'une bonne chose dans les institutions publiques, les finances ou l'entreprise. Autrement dit : trop de bien mène au désastre.
S'appuyant sur des exemples tirés de notre histoire politique moderne dans son ensemble - Depuis la campagne de Russie de Napoléon jusqu'à l'effondrement imminent du système de protection de la santé américain, du déclenchement de la Seconde Guerre Mondiale et de la chute du Troisième Reich à la guerre contre le terrorisme du XXIe siècle, de la Grande Récession à la crise financière souveraine - William Bonner poursuit une ambition des plus modestes : essayer de percevoir ce qui a mal tourné.
L'Histoire n'est pas écrite par ses vainqueurs. C'est un long récit de tout ce qui est parti en sucette - débâcles, catastrophes et désastres. Que chacun de ces désastres porte en lui des signes annonciateurs est un sujet digne d'attention. Par exemple, si l'architecte d'un grand navire vous dit que « même Dieu ne pourrait pas couler ce bateau », vous devriez prendre le prochain. Si le marché vend à vingt fois plus qu'il n'acheté et que tous les experts vous pressent « d'en être » parce que « vous ne pouvez pas perdre », n'en soyez pas.
De la même façon, vos déconvenues dans les institutions publiques sont le résultat du même « titanique » degré de certitude de personnes éclairées et bien intentionnées qui appliquent aux problématiques de longues issues une logique de plan d'action adaptée aux solutions à court-terme.
Premièrement, vous observez une descente en flèche de vos retours sur investissements (de temps comme de ressources) jusqu'à heurter le sol. Puis, si vous vous obstinez à descendre en-dessous de ce niveau - et vous vous obstinez toujours - vous ne pouvez échapper à la catastrophe.
Le problème étant que cette catastrophe ne peut être évitée par les personnes éclairées et de bonnes intentions, puisque ce sont elles qui l'ont engendrée au départ.
William Bonner a tiré de ces réflexions l'Hormegeddon, ce phénomène qui survient lorsqu'une petite dose de quelque chose de productif conduit à un résultat favorable, mais tourne au désastre si l'on augmente la posologie. À travers de nombreux épisodes de l'Histoire, de l'économie et des affaires, il tisse le contexte permettant de comprendre ce danger anonyme et trop largement méconnu.
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« Pour la pensée, pour l'éducation, pour l'industrie, la devise des gouvernements doit être laissez faire et laissez passer »: cette sentence finale du Commentaire sur l'ouvrage de Filangieri résume on ne peut mieux l'esprit de radicalité libérale qui en imprègne tout le propos.Paru en 1822-24 et curieusement jamais republié depuis en France, ce texte fondamental et néanmoins trop méconnu de Benjamin Constant prend prétexte d'une lecture critique du livre du juriste italien Gaëtano Filangieri, La Science de la législation (1780), pour procéder, comme l'a pertinemment noté l'un de ses meilleurs biographes, à « l'exposé le plus hardi et le plus complet de sa doctrine », au sujet de l'économie, de la justice sociale, du droit pénal, de l'esclavage, de l'éducation ou de la religion.La force et la remarquable originalité de ses développements théoriques pointant de manière prémonitoire les dangers d'une montée croissante du « despotisme législatif » font de ce Commentaire un ouvrage majeur de Constant, indispensable à la meilleure connaissance - non édulcorée - d'une pensée dont la place éminente dans l'histoire des idées ne cesse de se confirmer.
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Disciple de Turgot, J.-B. Say et Bastiat, l'économiste et publiciste Yves Guyot (1843-1928) a aussi été, dans le sillage de son mentor Léon Gambetta, l'une des grandes figures républicaines de la IIIe République. Député radical de Paris et pendant trois ans ministre des Travaux publics, puis rédacteur en chef du célèbre Journal des Économistes et président de la Société d'Économie politique, il participa activement à tous les grands débats publics de son époque - où il intervint autant en libre penseur partisan de la séparation de l'Église et de l'État et en dreyfusard de la première heure qu'en farouche partisan de la liberté économique sous toutes ses formes. Car c'était avant tout un non-conformiste épris de liberté individuelle, un individualiste en lutte contre le collectivisme et toutes les tyrannies en général.Dans son oeuvre prolifique, La Tyrannie socialiste (1893) et Les Principes de 1789 et le socialisme (1894) se distinguent par l'éclairante filiation établie entre l'idéal républicain issu des Droits de l'homme (que Guyot juge trahi par les socialistes d'alors) et la tradition libérale. La rencontre du propos des larges extraits de ces deux ouvrages ici reproduits avec les préoccupations actuelles (libre échange contre protectionnisme, libre concurrence contre interventionnisme, droit de propriété contre spoliation fiscale, liberté du travail contre réglementation...) justifie qu'on tire enfin Yves Guyot de l'oubli...
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Publié en 1961 aux États-Unis sous le titre Freedom and the law, cet ouvrage du philosophe italien du droit Bruno Leoni (1913-1967) garde pour un lecteur français contemporain toute sa forte originalité théorique comme sa capacité de stimulante provocation intellectuelle.Prenant au sérieux l'idéal des droits de l'individu souverain, l'auteur critique d'abord le caractère arbitraire de la législation positiviste qui renvoie au même schéma étatiste et liberticide que la planification économique. Il lui oppose la conception évolutionniste d'une « rule of law » issue et respectueuse du Droit selon un processus semblable à celui du libre marché. Puis il met en cause le modèle moderne et dominant de la démocratie fondé sur la confiscation du pouvoir par de nouvelles oligarchies politico-bureaucratiques ainsi que sur la « volonté générale », la représentation, la « décision de groupe » et la règle majoritaire - dont la nature collectiviste est jugée attentatoire à l'égalité des chances et la liberté individuelle de choix.Un texte sobre et tonique d'un précoce libertarien européen, devenu un classique de la philosophie politique tant aux États-Unis qu'en Italie.
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Moyens économiques contre moyens politiques
Franz Oppenheimer
- Belles Lettres
- 19 Novembre 2013
- 9782251390574
Si Raymond Aron a pu dire de lui : « Son idéal est le libéralisme authentique », Franz Oppenheimer (1864-1943) est surtout l'un des tous premiers théoriciens du socialisme libéral. Il est l'auteur de deux ouvrages fondamentaux L'État, ici dans son intégralité, et L'Économie pure et l'économie politique, dont on trouvera de larges extraits dans lesquels il développe sa célèbre opposition entre les « moyens économiques », fondés sur le libres rapports d'égalité, et les « moyens politiques», fondés sur le vol et l'exploitation des faibles par les détenteurs du pouvoir.
À la critique radicale de l'État, support de la violence politique, il associe la critique de l'ordre capitaliste, corrompu par une répartition de la propriété historiquement issue de la violence politique.
Renvoyant dos à dos marxistes et libéraux conservateurs, il propose une troisième voie, qui concilierait Adam Smith et Proudhon : l'émancipation des travailleurs par la coopération et le libre échange des « moyens économiques ».Vincent Valentin est maître de conférences à l'école de droit de la Sorbonne (Paris 1), auteur des Conceptions néo-libérales du droit (Economica, 2002). Aux Belles Lettres on lui doit l'édition des textes de Pierre-Joseph Proudhon, Liberté partout et toujours (2009) ainsi que, avec Alain Laurent, Les Penseurs Libéraux (2012).