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Bord De L'Eau
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Égalité, accessibilité, solidarité : Les renoncements de l'Etat, services publics et territoire ruraux
Thibault Courcelle, Ygal Fijalkow, François Taulelle
- Bord De L'Eau
- Documents Bord De L'eau
- 19 Janvier 2024
- 9782356879943
À la suite de la crise des gilets jaunes et de la COVID, la question des services publics dans les territoires de faible densité s'est imposée fortement dans l'espace public et médiatique. Les termes du débat sont connus mais les évolutions en cours sont rarement analysées de manière systémique au plus près des territoires. Les contributions rassemblées dans cet ouvrage sont celles de spécialistes reconnus qui apportent des éclairages inédits à partir d'études localisées, de données quantitatives et d'enquêtes effectuées auprès d'habitants, d'élus, d'opérateurs de services publics et d'autres acteurs. La réorganisation des services publics (dématérialisation, regroupement au sein d'espaces France Services) et ses conséquences sont finement étudiés. Après deux ouvrages consacrés au délaissement des territoires (2012) et à l'évolution des services publics dans les territoires (2017) cette équipe de recherche pluridisciplinaire, composée de sociologues, géographes et économistes apporte un complément indispensable à la connaissance des recompositions à l'ÅÂ?uvre dans la France des petites villes et des villages.
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L'ESS en transition(s)
Thimothée Duverger, Vincent Lhuillier, Abdourahmane Ndiaye
- Bord De L'Eau
- Territoires De L'ess
- 14 Juin 2024
- 9782385190385
Depuis le milieu des années 2000, l'approche par la transition s'est substituée à celle du développement durable. L'urgence climatique nous enjoint à penser rapidement des modalités de transition pour la transformation de notre système économique. Conçues pendant la période du Covid-19 où les thèmes utopiques faisaient florès, les journées 2022 du RIUESS dont ce livre est tiré, visaient à renouveler la question du changement systémique et des transitions qu'il suppose en s'intéressant au rôle qu'y joue l'ESS. Il ne s'agissait nullement d'idéaliser l'ESS, même si l'hypothèse de départ postulait qu'elle constituait un levier pour un basculement dans le «monde d'après».
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Critique populaire de l'exploitation : ce que devient le travail
Nicolas Latteur
- Bord De L'Eau
- Documents Bord De L'eau
- 20 Octobre 2023
- 9782356879738
Interroger le travail, c'est interroger celles et ceux qui sont au travail...
Pa r o l e s d ' i n f i r m i è re s , d ' e m p l o y é e s d e multinationales, d'assistantes sociales, d'ouvriers de la construction, d'un livreur d'une plateforme, d'employées de la restauration rapide, de caissières de supermarché, d'employés de banque, de techniciens de maintenance, d'ouvrières du nettoyage, de cadres de l'industrie, d'acteurs de théâtre, d'agents de gardiennage, d'une inspectrice du travail, de conseillers en management, d'une psychologue d'un centre de planning familial, de métallurgistes, de conseillères en insertion socio-professionnelle, d'aides à domicile, d'un juriste de la fonction publique, de chercheuses du monde universitaire, d'un postier, d'une guide culturelle, d'enseignantes, de permanents syndicaux, d'ouvriers de l'industrie alimentaire et de la logistique, etc. -
à l'abri de l'anthropocène, le capitalisme saccage le monde
Jean-François Collin
- Bord De L'Eau
- Le Temps Des Ruptures
- 6 Octobre 2023
- 9782356879745
La crise environnementale invoquée de façon presque obsessionnelle occulte la crise du capitalisme qui l'a précédée et provoquée. Le dérèglement climatique et la dégradation de notre environnement ne sont pas des châtiments divins mais les conséquences d'un mode d'organisation de la société et de l'économie.
Aucun plan ne résoudra la crise environnementale si subsistent les raisons qui l'ont provoquée.
L'importance des transformations nécessaires de nos modes de production et de consommation est sous-estimée par les responsables politiques qui espèrent surmonter la crise environnementale grâce à des solutions technologiques qui permettront de vivre comme avant.
À l'impasse de la centralisation et de la planification bureaucratique, ce livre oppose la démocratie et l'égalité. Si l'abondance est terminée, elle doit l'être pour tout le monde. La démocratie est plus nécessaire que jamais lorsque le compromis social ne peut plus être fondé sur l'amélioration du bienêtre matériel et la croissances de la consommation. -
Regards d'économistes sur l'économie sociale et solidaire
Camille Dorival, Timothée Duverger, Hugues Sibile
- Bord De L'Eau
- Territoires De L'ess
- 15 Septembre 2023
- 9782356879653
Quel regard les économistes portent-ils sur l'économie sociale et solidaire (ESS) ? Quelle place doit-elle avoir dans le système économique et social ?
Peut-elle être porteuse de transformations d'ampleur ou est-elle condamnée à ne jouer qu'un rôle de réparation des défaillances de l'État providence et du marché ? À quelles conditions peut-elle gagner la bataille des idées et influer sur l'ensemble de l'économie, pour une meilleure prise en compte des enjeux sociaux, environnementaux et démocratique ?
C'est ce qu'ont cherché à comprendre les auteurs, à travers une vingtaine d'entretiens avec des économistes de renom, issus de courants et de spécialités diverses. Il en ressort notamment une difficulté à appréhender les contours de ce « mode d'entreprendre » alternatif, ainsi que le manque de données statistiques sur l'ESS. Les économistes soulignent également la prédominance de l'analyse économique de type néolibérale, qui prend peu en compte la place de la société civile dans l'économie.
Leurs réponses sont analysées dans cet ouvrage, qui s'attache à en retirer certains enseignements pour les acteurs et les penseurs de l'ESS. -
Pourquoi la propriété privée ?
Eric Fabri
- Bord De L'Eau
- Documents Bord De L'eau
- 17 Novembre 2023
- 9782356879837
Y a-t-il une justification de la propriété privée susceptible d'emporter le jugement tant des académiques que du grand public ? C'est à répondre à cette question que s'emploie cet ouvrage en analysant les principaux arguments utilisés dans le débat contemporain pour justifier l'existence de la propriété privée. Trois arguments sont plus particulièrement étudiés : la justification de la propriété privée par le travail, par l'efficience économique dont elle serait la cause, ainsi que par la liberté individuelle qu'elle rend possible. Dans Pourquoi la propriété privée ?, l'auteur analyse ces arguments, leur structure et leurs variantes en vue d'en proposer une étude critique qui permet tantôt d'en pointer les lacunes, tantôt de pousser plus loin leur logique intrinsèque et d'explorer les conclusions quelques fois radicales qui résultent de leur dimension universaliste (souvent à l'opposé des intentions initiales de leurs auteurs). Cet examen permet de conclure qu'il n'existe pas de justification intangible de la forme moderne de la propriété privée. Il s'agit donc de repenser cette institution en prenant acte des échecs et des limites des arguments classiques analysés dans cet ouvrage.
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Un revenu d'existence pour toute la vie : l'égalité avant toute chose
Guillaume Mathelier
- Bord De L'Eau
- Interventions
- 19 Août 2022
- 9782356878526
Le retour de l'universalisme dans la redistribution ne pourrait-il pas être la réponse appropriée aux promesses constitutionnelles d'égalité et de liberté ?
C'est ce que soutient ici avec force Guillaume Mathelier, en proposant d'instaurer un revenu d'existence et un capital d'émancipation pour la jeunesse. Cela permettrait d'assurer une redistribution juste et adéquate. Juste parce que son fondement premier est l'égalité avant toute chose. Adéquate car elle entend s'adapter à la réalité des besoins individuels.
Partant d'un fondement moral simple, partagé par tous les êtres humains, le fait de la naissance, l'auteur défend, dans une approche résolument plus philosophique qu'économique, l'idée que le revenu d'existence est un droit et non une aide sociale ! Il est inconditionnel, individuel et sans contrepartie.
Pour Guillaume Mathelier, l'objectif est de garantir à chaque individu la dignité lui permettant d'assurer son émancipation. Il est aussi de proposer une façon de lutter plus efficacement contre les inégalités sans déployer toute une industrie de contrôle administratif qui rapetisse et stigmatise les individus.
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Vers une école maternelle inclusive
Ségolène Le Mouillour
- Bord De L'Eau
- Critiques Educatives
- 16 Juin 2023
- 9782356879523
Cet ouvrage, qui fait suite à une étude européenne «More Opportunities for Every Child» (1) explore les politiques éducatives en matière d'éducation inclusive à l'échelle européenne; (2) met au travail la façon dont nous pouvons repérer des difficultés d'apprentissage des élèves dès l'école maternelle pour une meilleure prise en charge par l'équipe éducative; et (3) propose les conditions d'une alliance éducative effective entre les familles et l'école.
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L'ESS au service du développement local
Pascal Glemain
- Bord De L'Eau
- Territoires De L'ess
- 20 Octobre 2023
- 9782356879783
L'auteur démontre que les organisations d'ESS (entreprises sociales sous différents statuts et diverses activités) présentent une (r)apport particulier au territoire qu'elles entreprennent, tout autant qu'elles instrumentalisent, dans le cadre de leur relation à la fois au marché et aux administrations publiques locales.
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L'insoutenable productivité du travail
Mireille Bruyere
- Bord De L'Eau
- L'economie Encastree
- 19 Avril 2018
- 9782356875730
Ne sommes nous pas devenus trop efficaces ? N'avons nous pas dépassé la limite du raisonnable quant à notre capacité à produire, quant à notre productivité ? Une productivité désirée non seulement par les chantres du néolibéralisme, mais aussi par la grande majorité des courants critiques du capitalisme. La critique de la croissance déjà ancienne désigne notre désir infini pour la consommation comme source de notre aliénation et de l'impasse écologique dans laquelle nous avons précipité la planète. Mais, ce désir de consommation infini n'est-il pas l'autre face de notre désir d'efficacité infinie ? De notre désir de maîtrise infinie ? Ne faut-il pas aussi s'interroger sur notre efficacité productive et sur les niveaux de productivité que nos économies ont atteints aujourd'hui ?
La critique du capitalisme et de l'économie néolibérale s'appuie souvent sur la possibilité de faire une autre économie plus solidaire et écologique sans remettre en question le lien sacré entre la nécessaire productivité du travail et l'émancipation humaine vis-à-vis de la Nature. La productivité du travail est alors notre promesse d'infinité et d'abondance, notre mythe occidental et l'économie en est la science.
Les débats économiques et politiques se cantonnent sur la répartition des fruits de cette efficacité productive (dividendes, salaires, revenu universel, protection sociale).
Mais le problème n'est-il pas l'économie en tant que discours d'efficacité et de productivité ? Ce livre se propose de montrer que l'aliénation actuelle n'est pas seulement la mauvaise répartition des richesses, mais l'injonction toujours renouvelée à la productivité du travail.
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Le travail disloqué ; organisations liquides et pénibilité mentale du travail
Guilaume Tiffon
- Bord De L'Eau
- L'economie Encastree
- 16 Avril 2021
- 9782356877758
Souffrance, stress, burn out, RPS... Les témoignages de salariés faisant état d'une montée en puissance de la pénibilité psychique et mentale du travail se multiplient depuis deux à trois décennies, y compris parmi les franges du salariat les mieux loties, que ce soit en termes de conditions d'emploi, de rémunération ou de pénibilité physique du travail. Ce livre analyse ce phénomène à travers le cas de cadres, chercheurs dans l'industrie. Il montre en quoi les organisations contemporaines du travail, en se liquéfiant pour répondre aux exigences post-fordiennes du procès d'accumulation, disloquent le travail et les travailleurs.
Cette dislocation s'observe à trois niveaux. Au niveau subjectif, d'abord, car en fabriquant des désillusions, des écarts croissants et de plus en plus répandus entre espoirs, investissements subjectifs et réalités observées, ces organisations déstabilisent la subjectivité et le rapport au travail de ces cadres, qui en viennent souvent à remettre en cause et leurs compétences et le sens de tous les efforts et sacrifices faits pour leur travail. Au niveau temporel, ensuite, car en accroissant les tâches périphériques, ces organisations atrophient les coeurs de métier et contraignent ces cadres à travailler plus longtemps, y compris chez eux, pour essayer, malgré tout, de faire un travail de qualité, dans lequel ils puissent encore se reconnaître et trouver du sens. Au niveau cognitif, enfin, car en démultipliant les sollicitations, ces organisations liquides, à travers l'usage des nouvelles technologies qu'elles sécrètent, coupent fréquemment les chercheurs, les empêchent de se concentrer et, par-là, les obligent à déployer une énergie particulièrement importante pour essayer, malgré tout, de sortir la tête de l'eau et continuer à avancer dans leur travail.
Combinées entre elles, ces trois sortes de dislocation maltraitent les travailleurs. Ce qu'il faut soigner, en somme, ce ne sont pas les individus, mais le travail concret : la façon dont il est organisé, managé, reconnu, subordonné au travail abstrait. L'ambition de cet ouvrage est de montrer combien ces troubles de la santé constituent les symptômes contemporains d'une aliénation capitaliste, dont les racines remontent, non seulement à l'organisation du travail, mais plus fondamentalement encore, aux rapports de production et à ce que le capital fait au travail, en imposant aux hommes et aux femmes, travailleurs comme capitalistes, un usage de soi conforme à la conception productiviste de la qualité et de la performance.
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Le trou noir du capitalisme
Jean-Marie Harribey
- Bord De L'Eau
- L'economie Encastree
- 7 Février 2020
- 9782356876874
Le capitalisme ressemble de plus en plus à ces trous noirs qu'ont identifiés les astrophysiciens. Entraîné par une logique d'expansion infinie, il entend absorber toutes les activités humaines, les ressources naturelles, les connaissances et tout le vivant, pour en faire des marchandises.
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Commerce et marché dans les premiers empires ; sur la diversité des économies
Karl Polanyi
- Bord De L'Eau
- La Bibliotheque Du Mauss
- 9 Novembre 2017
- 9782356875495
Publié en 1957, Trade and Market in Early Empires figure l'aboutissement d'un programme de recherches, l'Interdisciplinary Columbia Project dont Polanyi est la figure marquante. Polanyi est en fait l'inspirateur et l'architecte de cet ouvrage. Nombre de textes de ce volume sont des mémoires universitaires qu'il a fortement encadrés. Le titre de cette traduction française de 1975 reflète bien le structuralo-marxisme de cette période. Mais, la primauté accordée au « système » et le déni du marché caractérise un air d'un temps révolu.
Pour situer l'enjeu de Trade and Market, il faut le relier à la thèse, qui a fait connaître Polanyi, telle qu'elle est développée dans The Great Transformation : la volonté de créer, au XIXe siècle, un « grand marché » autorégulateur exprime une mutation de l'ordre culturel occidental qui, désormais, prétend réduire la terre, le travail et la monnaie à autant de marchandises. Cette idée est largement utopique car, aux premiers mouvements de construction de ces marchés, répondent des « contre-mouvements » de « protection sociale ». Un double mouvement caractérise ainsi la société libérale. Le fascisme ou le New Deal apparaissent comme l'aboutissement catastrophique ou heureux de cette dialectique qui travaille la société de marché. La Grande Transformation et l'essentiel des Essais de Karl Polanyi (Seuil, 2008) mettent donc en exergue le processus de constitution du capitalisme et les différentes réponses historiques apportées à ce bouleversement inédit de la place du marché dans la société.
L'ambition de Trade et Market est complémentaire : il s'agit de mettre en évidence les structures et le fonctionnement des économies primitives et archaïques. La subsistance de l'homme, récemment traduit par Flammarion, et qui est une recollection de textes écrits entre la fin des années 1940 et 1951, avait esquissé ce projet théorique en prenant comme aire d'application la Grèce classique et hellénistique. Un tel travail ne peut être fait avec autant d'efficacité aujourd'hui par l'économie dominante, même teintée de « coûts de transaction », parce qu'elle est paralysée par le concept normatif de marché auto-régulateur.
Les travaux empiriques de Trade and Market sont enchâssées dans une vision théorique globale, que développe Polanyi et ses élèves (notamment Pearson) : les mondes non-capitalistes contenaient des marchés clairement subordonnés à d'autres modes sociaux d'intégration de l'économie, ce qui les plaçaient sous l'influence décisive des comportements socioéconomiques de réciprocité ou de redistribution.
L'intérêt de cette vision prend tout sens au-delà même des sociétés du passé dont l'étude a été le prétexte. Ce n'est pas un hasard si l'économie sociale et solidaire trouve dans le « substantivisme » une référence fondatrice. Quant à une alternative « éco-socialiste » pour le XXIe siècle, elle ne peut que se nourrir d'une théorisation qui implique que les structures économiques ne soient pas, par principe, abandonnées à l'errance de l'auto-régulation marchande de la société. Commentant ce livre, Richard Swedberg, écrit : « Certains travaux récents de sociologie économique ont assez correctement indiqué la pertinence de la pensée de Polanyi dans l'analyse de l'économie actuelle », au-delà même des réflexions d'anthropologie et d'histoire économique. Oui, la sociologie économique, discipline, très vivante aujourd'hui, conteste l'empire de la science économique orthodoxe sur ses propres terres ; ses acquis sont cruciaux pour repenser autrement les rapports entre marché et société que dans les termes d'une domination de celle-ci par celui-là.
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Dette, rente, et prédation néoliberale ; une anthologie de l'oeuvre de Michael Hudson
Michael Hudson
- Bord De L'Eau
- La Bibliotheque Du Mauss
- 19 Mars 2021
- 9782356877642
Michael Hudson est considéré par certains comme un des meilleurs économistes contemporains. S'il comprend mieux le capitalisme actuel - un capitalisme rentier et spéculatif - que nombre de ses collègues, c'est sans doute parce qu'il a travaillé à Wall Street et dans diverses commissions avant de se plonger dans l'étude à la fois de l'histoire économique et des diverses théories économiques. Il en résulte, pour commencer, un renouvellement complet de l'histoire de la dette et du crédit (qui a fortement inspiré David Graeber dans Dette). Où l'on voit qu'à Babylone et dans le judaïsme antique, on abolissait les dettes tous les 25 ou 50 ans (c'est ce qu'on appelait le jubilé) pour permettre à l'économie et à la société de repartir. « Et pardonnez- nous nos offenses... » voulait dire à l'origine :
« Remettez-nous nos dettes. » De cette reconstitution historique résulte une critique radicale de l'économie de rente actuelle. L'endettement des États ne sert qu'à transférer la richesse aux prêteurs et aux financiers au détriment de l'économie réelle et des salariés.
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Au beau milieu d'une crise économique et financière sans précédent depuis quatre-vingts ans, les appels à la réduction des impôts et des dépenses publiques ne laissent pas de surprendre. Pour un peu, les salariés, victimes du chômage, de la précarité et des inégalités, et les États, ayant sauvé de la faillite nombre d'établissements bancaires et financiers, seraient tenus pour responsables de la situation, tandis que les plus riches bénéficient d'un bouclier fiscal, mettant leur fortune et leur revenu à l'abri.
Ce livre Pour un « big bang » fiscal apporte un démenti catégorique à toutes ces divagations idéologiques. Les impôts et tous les prélèvements ne disparaissent pas dans un trou noir. Ils sont réinjectés dans l'économie sous forme de dépenses d'investissement, de fonctionnement des services publics, de subventions ou bien encore de transferts entre catégories sociales. Ils sont l'expression de la citoyenneté parce qu'ils permettent de financer l'action publique, de réduire les inégalités et de modifier certains comportements nuisibles à la société, comme la spéculation et la pollution.
À l'heure où tout le monde reconnaît la nécessité d'une régulation collective forte, où quantité de besoins sociaux, notamment d'éducation, de santé, de retraites, et de préservation écologique ne sont pas encore satisfaits, la société ne souffre pas de trop d'impôts, plutôt d'impôts inadaptés et surtout mal répartis.
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Les feuilles mortes du capitalisme . CHRONIQUES DE FIN DE CYCLE
Jean-Marie Harribey
- Bord De L'Eau
- L'economie Encastree
- 15 Janvier 2014
- 9782356872593
Mais que se dessine-t-il pour l'avenir ?
Reconversion énergétique, élargissement d'une sphère non marchande soustraite à l'impératif de rentabilité, un droit du travail et un partage du travail pour restreindre les prérogatives de la propriété. Ce sont quelques pistes pour sortir de la dictature de la marchandise et concevoir autrement la richesse sociale.
La forme du livre alterne contes et exposés, et il fraye son chemin entre sérieux et dérision.
Car le capitalisme de fin de cycle n'est-il pas affairiste et grippe-sou, avide et gaspilleur, surréaliste et terre-à-terre, scientiste et ridicule, violent et ubuesque, effrayant et pitoyable ?
Pour le dépasser, il faudra un peu de raison, un brin de folie inventive, le tout embrasé par beaucoup de passion citoyenne pour la démocratie.
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D'autres monnaies pour une nouvelle prospérité
Christophe Fourel, Jean-Philippe Magnen, Nicolas Meunier
- Bord De L'Eau
- La Bibliotheque Du Mauss
- 24 Novembre 2015
- 9782356874245
Avec plus d'une trentaine de monnaies locales complémentaires (MLC) en circulation aujourd'hui sur ses territoires, la France s'inscrit désormais dans l'importante vague d'innovation monétaire qui se développe un peu partout sur la planète. On estime en eff et à près de 5000, le nombre d'initiatives et de dispositifs qui promeuvent dans la quasi-totalité des régions du monde de nouveaux systèmes d'échange construits autour de monnaies diff érentes des seules monnaies nationales. Ainsi, les monnaies complémentaires, mais aussi les systèmes d'échange local et les banques de temps sont entrés à l'agenda politique alors que parallèlement de très nombreuses collectivités territoriales se sont associées à ces initiatives novatrices.
Cette dynamique ne fait sans doute que commencer. La crise économique et fi nancière de 2008 a conduit en eff et à renforcer beaucoup de citoyens dans la conviction qu'il importe de ne pas laisser aux banques et aux Etats le monopole de l'émission de la monnaie. De même, de nombreuses entreprises portent un intérêt croissant à ces nouveaux systèmes d'échanges qui leur permettent de contrecarrer les eff ets délétères des crises fi nancières à répétition sur l'activité tout en amoindrissant leur dépendance vis-à-vis du crédit bancaire. Voilà donc que la question démocratique et celle de l'ancrage local du développement économique et social convergent une fois de plus aux travers de ces innovations.
Cet ouvrage est une version remaniée et raccourcie d'un rapport remis au gouvernement en avril 2015. Analysant la situation française replacée dans ce mouvement planétaire, il retrace notamment le cheminement d'une des avancée majeure obtenue par la Mission : la reconnaissance des monnaies complémentaires dans la loi relative à l'Économie Sociale et Solidaire de juillet 2014.
Il comporte enfi n dans sa deuxième partie, quelques-unes des contributions des meilleurs experts de ces sujets mobilisés tout au long de ce travail. Tous les éléments sont ainsi réunis pour permettre l'ouverture d'un vaste débat public sur ce sujet potentiellement décisif pour notre avenir.
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L'économie sociale et solidaire ; une histoire de la société civile en France et en Europe, de 1968 à nos jours
Timothée Duverger
- Bord De L'Eau
- Documents Bord De L'eau
- 20 Avril 2016
- 9782356874535
« L'économie sociale et solidaire n'existe pas. » D'aucuns dénoncent une forme de privatisation qui consiste à transférer la solidarité de l'État social vers les initiatives socio-économiques, compatibles avec le nouvel esprit du capitalisme.
En pointant une contradiction, ils laissent penser que l'économie sociale et solidaire n'est qu'un concept. Elle est pourtant une réalité sociale, dont les racines plongent au coeur du XIXe siècle. Le mot connaît une éclipse à partir des années 1930, à la fois en raison de la diff érenciation statutaire de ses organisations, séparées entre coopératives, mutuelles et associations, et de l'essor du Welfare state. L'économie sociale et solidaire réapparaît ensuite en 1968 à la faveur d'une réarticulation des rapports entre l'État, le marché et la société civile.
Elle se décline en deux branches : l'économie sociale historique et l'économie sociale émergente, qui prend successivement les formes de l'économie alternative, de l'économie solidaire et de l'entrepreneuriat social.
En mettant au jour une histoire, l'auteur interroge les métamorphoses de la société civile organisée de l'économie sociale et solidaire tant au niveau français qu'européen, scandées par trois événements : l'irruption sociale de Mai 68, le triomphe du marché en 1989 et la crise du capitalisme de 2008.
Il est ici question d'explorer d'autres formes du marché où les coopérations ont fait preuve d'effi cacité tant sociale qu'économique.
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Mondialisation et national-populisme ; la nouvelle grande transformation
Arnaud Zacharie
- Bord De L'Eau
- Documents Bord De L'eau
- 10 Janvier 2020
- 9782356876812
Le repli national-populiste, qui se nourrit du ressentiment des « perdants de la mondialisation », bouleverse les systèmes politiques des démocraties occidentales. Alors que la crise de la « première mondialisation » (1870-1914) avait engendré la montée des totalitarismes et la « grande transformation » des années 1930, la crise de la mondialisation actuelle débouche sur une réaction identitaire qui met en péril le multilatéralisme, la démocratie libérale et le vivre-ensemble.
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Les infortunes du juste prix ; marches, justice sociale et bien commun de l'Antiquité à nos jours
Véronique Chankowski, Clément Lenoble, Jérôme Maucourant, Collectif
- Bord De L'Eau
- Documents Bord De L'eau
- 17 Janvier 2020
- 9782356876867
L'histoire du « juste prix » dont la mention apparaît aujourd'hui sur des emballages de produits du « commerce équitable » est très longue et se situe au coeur des rapports entre valeur et sociétés, entre économie et justice sociale.
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Le capitalisme à travers champs ; étudier les structures
Antoine Roger
- Bord De L'Eau
- Documents Bord De L'eau
- 17 Janvier 2020
- 9782356876768
Comment un mode d'organisation capitaliste - fondé sur un principe d'accumulation continue - autorise une autre logique ? En Roumanie, de grandes exploitations agricoles coexistent avec des petites propriétés qui pratiquent d'autoconsommation.
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L'économie vue des médias ; anatomie d'une obsession morale
Michaël Lainé
- Bord De L'Eau
- Retour A L'economie Politique
- 21 Février 2020
- 9782356876881
Pour la première fois, un scientifique se livre à une analyse rigoureuse du discours médiatique en matière d'économie
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Défricher l'économie ; conversations avec Christophe Fourel et Marc Mousli
Denis Clerc
- Bord De L'Eau
- Documents Bord De L'eau
- 10 Septembre 2020
- 9782356877291
Denis Clerc est économiste par vocation. Et contrairement à la réputation bien établie de cette profession, il est facilement lisible, compréhensible et souvent drôle. On découvrira dans ces entretiens comment il est tombé amoureux de l'économie politique et comment il a acquis, sur les terrains les plus divers, sa compétence pédagogique peu commune. On y verra aussi comment il a créé un journal - pas n'importe lequel : Alternatives Économiques - avec beaucoup de compétence, beaucoup d'énergie et de conviction, quelques copains et aucun capital. Et comment, après avoir transmis la présidence de la SCOP éditrice du magazine, conformément aux règles et surtout à l'esprit coopératif, il continue à se battre pour l'information économique et sociale, pour la démocratie, contre la pauvreté et les inégalités.
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Les sociétés démocratiques ont développé un système économique, le capitalisme, qui après une phase commerciale et une phase industrielle, atteint aujourd'hui une phase financière. La mécanique de ce capitalisme structure l'ensemble de la vie sociale à travers les sphères économiques, médiatiques, politiques et culturelles.
Le capitalisme financier, c'est la logique de la rente accumulée grâce à la place éminente donnée à la dette. C'est la logique actionnariale qui engendre la concentration sans limite des revenus et des patrimoines. C'est la mythologie de la croissance (pour tenter d'éviter la question du partage de la richesse) et d'une consommation toujours renouvelée des biens et des services. C'est, corrélativement, un ensemble d'outils, en apparence étranges, en réalité parfaitement adaptés et cohérents par rapport à leurs finalités, tels que la titrisation, les stock-options, les bons de souscription d'obligations (BSO), les produits dérivés, les agences de notation, les normes comptables... Le capitalisme financier, c'est aujourd'hui un réseau dense constitué de participations dans le capital de sociétés mondiales. Ces participations sont multiples, croisées, sous le contrôle d'un nombre infime d'acteurs, à peine quelques centaines. L'économie mondiale est ainsi devenue un immense portefeuille d'actifs financiers aux mains des gestionnaires de fonds et des marchés financiers.
Cet ouvrage propose un démontage systématique de la dynamique financière implacable qui fait de l'accumulation la réponse ultime, et qui installe, désormais, le raisonnement financier comme seul raisonnement légitime au coeur de l'économie, rendant ainsi caduque toute perspective politique et sociale. Sans rupture par rapport à ce modèle dominant opérant sur la pâte sociale, aucun changement, aucune transformation n'est possible durablement et en profondeur.