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Editions De L'Atelier
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L'énergie, hors de prix : les dessous de la crise
Aurélien Bernier
- Editions De L'Atelier
- Sciences Humaines
- 6 Octobre 2023
- 9782708254244
Depuis l'automne 2021, l'Europe subit une brutale inflation des prix de l'électricité et du gaz. En France, à la précarité énergétique grandissante des foyers pendant l'hiver s'est ajoutée la menace des coupures de courant à cause de la forte tension du marché de l'approvisionnement en énergie. Comment a-t-on pu en arriver là ? Entre la sortie de la crise du Covid-19 et la guerre en Ukraine, les raisons invoquées par les gouvernements et l'Union européenne sont crédibles si l'on raisonne à très court terme. En retraçant l'histoire et les mécanismes de la libéralisation des politiques énergétiques, Aurélien Bernier prend de la hauteur sur les biais médiatiques et dévoile les véritables origines de la flambée des prix dont absolument personne ne peut prédire la fin ni les conséquences.
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Petite histoire de la mondialisation à l'usage des amateurs de chocolat
Frédéric Amiel
- Editions De L'Atelier
- Sciences Humaines
- 28 Octobre 2021
- 9782708253759
Avec une poignée d'autres produits agricoles comme le café, la banane ou le sucre, le cacao est un produit emblématique de la mondialisation, mais aussi d'une évolution culturelle qui a vu naître de nouveaux modèles de consommation : cette denrée « exotique », aux conditions de production des plus exigeantes, est aujourd'hui disponible en tout lieu du globe, et accessible pour tout un chacun, réalisant la promesse d'abondance portée par les sociétés capitalistes...
Dans cet ouvrage, il ne s'agit pas de proposer une histoire technique et exhaustive du cacao-chocolat, mais de raconter une série d'épisodes significatifs et pourtant peu connus : comment le chocolat a contribué à la chute des Bourbons, s'est trouvé au centre d'une utopie ouvrière, a fait l'objet des premières dérives de la « réclame », ou encore a financé la décolonisation...
Illustrés et présentés de façon chronologique, depuis la conquête des Amériques jusqu'à la période actuelle, les chapitres esquissent une histoire économique et culturelle de la mondialisation, mettant en lumière les interrelations profondes entre les grands maux de notre époque (crise écologique, conflits armés, domination de la finance dématérialisée, persistance de la grande pauvreté).
De la fève de cacao à la barre de chocolat, un éclairage précieux et inédit sur les origines de la mondialisation.
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Illusion financière
Gaël Giraud
- Editions De L'Atelier
- Social Economie Hors Collection
- 23 Janvier 2014
- 9782708242586
L'impasse économique dans laquelle la crise financière a plongé des États désemparés, alimentée par une véritable fascination pour les marchés financiers, occulterait-elle une solution de sortie de crise originale ? Depuis 2010, la crise financière des crédits subprimes s'est transformée en une crise des dettes publiques, et tout semble indiquer que le pire est encore devant nous. L'impasse dans laquelle les marchés financiers enferment l'économie européenne va jusqu'à remettre en cause les institutions mêmes du vivre-ensemble européen... Y a-t-il d'autres issues que la généralisation des plans d'austérité budgétaire, le paiement des dettes bancaires par les contribuables et la déflation ?
L'auteur met en lumière les illusions qui brouillent le débat public actuel. Il montre que la transition écologique est un projet de société capable de sortir l'Europe du piège où l'a précipitée la démesure financière et suggère des pistes pour lever les obstacles financiers à sa mise en oeuvre. Cette proposition originale est motivée par une critique poussée de « l'illusion financière » qui consiste à croire que seuls les marchés financiers sont capables d'apporter une prospérité durable. La contrainte énergétique et climatique actuelle s'imposerait alors comme l'élément déterminant conditionnant toute prospérité durable en Europe, si bien que tout projet économique qui ignorerait cette contrainte promet de se heurter au mur d'une réalité qui ne dépend pas de notre bon vouloir politique : la raréfaction relative des énergies fossiles et les bouleversements telluriques que provoque déjà le réchauffement climatique. En proposant de financer la transition écologique par la planche à billets et non pas par les marchés financiers, l'auteur veut à la fois relever ce défi et dépasser l'addiction mortifère de notre économie à l'égard d'une finance dérégulée. Bien conscient que l'obstacle majeur à cette transformation réside dans le changement des conventions monétaires, il propose des arguments visant à désamorcer la doxa qui associe l'utilisation de la planche à billets à une inflation démesurée propice à l'instabilité politique. -
L'illusion de la finance verte
Alain Grandjean, Julien Lefournier
- Editions De L'Atelier
- Sciences Humaines
- 20 Mai 2021
- 9782708253735
Une partie de la finance devient « verte », censée favoriser la transition écologique et énergétique, voire sauver le monde pour les plus audacieux de ses défenseurs.
Impressionnante transformation quand la raison d'être de la finance reste... de faire de l'argent avec de l'argent !
Comment les mêmes acteurs financiers pourraient d'une part, faire ce qu'ils font normalement, c'est-àdire maximiser le rendement de leurs investissements et, d'autre part, accepter de le réduire pour limiter la dérive climatique, dépolluer ou rendre l'air respirable ?
« Obligations vertes », « green bonds », titres mirifiques, slogans prometteurs...
Certes tout le monde ne prend pas pour argent comptant ce storytelling généralisé. Mais le fonctionnement des marchés financiers est opaque et mal connu (y compris de nombre de banquiers « responsables » !). Une grande variété d'acteurs et d'observateurs ont l'intuition que le récit proposé par la finance verte ne colle pas à la réalité mais n'arrivent pas à voir exactement où le bât blesse.
Les auteurs le montrent : ce récit ne résiste pas à l'analyse. Ces produits ne constituent pas une nouvelle classe d'actifs qui favoriseraient la transition.
La finance ne fait ni mieux ni pire que ces entreprises qui se sont mises au « vert », au « durable » ou à « l'éco-responsable » de manière superficielle, exploitant une nouvelle forme de suggestion commerciale, un nouveau business. Malgré les belles promesses, la solution au financement de la transition ne viendra pas du marché lui-même car la transition implique un changement de modèle économique.
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L'imposture économique
Steve Keen
- Editions De L'Atelier
- Social Economique Histoire Contemporaine
- 14 Septembre 2017
- 9782708245549
Un anti-manuel qui se présente (presque) comme un manuel pour tous ceux qui étudient l'économie de près ou de loin et beaucoup d'autres... Une formidable invitation à penser à neuf. L'édition grand format s'est vendue à 15 000 exemplaires.
Dès 2005, Steve Keen indiquait qu'une crise financière s'annonçait et que la période de stabilité qui semblait régner depuis 1995 n'était que l'apparence du « calme avant la tempête ». Son ouvrage traduit en français se présente comme une remise en cause inédite des principaux postulats de la pensée économique actuelle. Cette édition en poche est augmentée d'une nouvelle préface de Gaël Giraud et d'une nouvelle postface de Steve Keen.
Écrit par un spécialiste de renom, l'ouvrage examine et déconstruit tout ce qui constitue la pensée économique : la théorie de la demande, celle de l'offre, la concurrence parfaite, les rendements décroissants, la monnaie, le chômage, etc. Sa force, est de présenter la théorie néo-classique, de la remettre en perspective historique et d'en démonter les arguments en utilisant des arguments de bon sens. Certains sont évidents, d'autres sont beaucoup plus subtils. Son autre force repose sur le fait que pour chaque question traitée, l'auteur s'efforce de montrer que même des économistes non critiques sont d'accord avec lui. Et souvent, on arrive en effet à trouver tel ou tel spécialiste qui, un jour, a été suffisamment honnête pour « avouer » que tel aspect de la théorie ne tient absolument pas la route.
Ce livre produit donc une véritable critique interne de l'économie néo-classique, en montrant de l'intérieur qu'elle n'est pas cohérente, qu'elle ne prouve pas ce qu'elle affirme : être une vérité intangible. Il fournira un élément essentiel à la critique de ceux qui veulent changer l'enseignement de l'économie, et de ceux qui cherchent dans une autre direction que le simple commentaire de la doxa.
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Manuel d'histoire du futur ; 2020-2030, comment nous avons changé de cap
Collectif
- Editions De L'Atelier
- 27 Août 2020
- 9782708253599
La pandémie qui a frappé l'humanité au printemps 2020 a rappelé l'insoutenabilité du fonctionnement actuel de nos sociétés. Tandis que certain·es annoncent leur effondrement, cet ouvrage propose au contraire d'imaginer dans quel monde nous pourrions vivre demain si nous faisions dès aujourd'hui d'autres choix.
Et si la décennie 2020 était celle du changement de cap ?
Démocratie, travail, écologie, culture, finance... 30 chapitres thématiques proposent un état des lieux de la situation actuelle et des mesures concrètes pour construire d'autres lendemains.
Partant du monde tel qu'il est, cet ouvrage est un manuel à l'usage des générations présentes pour construire un avenir meilleur. S'appuyant sur les propositions de nombreuses organisations, il est un outil de débat citoyen, d'éducation populaire et d'imagination collective pour inventer ensemble un futur souhaitable pour nos sociétés et pour la planète.
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La société du commun : pour une écologie politique et culturelle des territoires
Hervé Defalvard
- Editions De L'Atelier
- 21 Avril 2023
- 9782708254039
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Faut-il un revenu universel ?
Collectif
- Editions De L'Atelier
- Social Economie Hors Collection
- 30 Mars 2017
- 9782708245334
Le revenu universel fait son apparition dans de plus en plus de programmes de candidats aux élections à venir. Pourtant, la bataille pour un revenu d'existence déconnecté de l'emploi représente une impasse, économique et politique. Les Économistes atterrés et la Fondation Copernic font une proposition alternative, basée sur un travail valorisant pour tous.
La société tangue de tous côtés parce que l'ensemble des systèmes sociaux ont été pris en otage par la finance mondialisée et parce que le travail a été dévalorisé. En France, la dizaine de minima sociaux ne parvient pas à colmater toutes les brèches créées par le chômage, la précarité, l'augmentation des inégalités, et plus de 8,5 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté. Face à cette situation, une proposition de revenu d'existence connaît un engouement croissant.
« Revenu de base », « allocation universelle », « revenu citoyen » : les appellations divergent mais l'idée de ce revenu universel est la même : verser à tout citoyen d'un pays donné, sans aucune condition, une somme mensuelle fixe.
À droite comme à gauche, les candidats à l'élection présidentielle se sont emparés de cette idée, expérimentée dans différents pays, brandie comme une solution à l'échec des politiques de l'emploi et à l'extension du chômage et de la précarité. Le dispositif aurait pour effet, selon ses défenseurs, d'éliminer la grande pauvreté en versant aux citoyens de quoi subvenir à leurs besoins vitaux. Pourtant, le modèle de société qu'induisent ces propositions pose un certain nombre de problèmes économiques et sociaux.
Les Économistes atterrés et la Fondation Copernic montrent les risques d'une telle proposition qui abandonne l'objectif de plein-emploi pour éradiquer le chômage, et qui fait la part belle au contournement du salaire minimum et du droit du travail dans les entreprises.
Son financement suppose, de fait, selon les versions, l'abandon partiel ou total de la protection sociale actuelle.
Ils proposent, au contraire, une vraie réforme des minima sociaux pour garantir dès l'âge de 18 ans un revenu décent dès lors que l'on est en formation, ou sans emploi, ou en incapacité de travailler. Cette réforme financièrement crédible s'inscrirait dans la conversion de notre modèle productif à la transition écologique et sociale, où la réduction du temps de travail permettrait à tous de participer au travail collectif et de s'insérer pleinement dans la société.
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Einstein avait raison ; il faut réduire le temps de travail
Pierre Larrouturou, Dominique Méda
- Editions De L'Atelier
- 16 Juin 2016
- 9782708244702
La réduction du temps de travail n'est pas passée de mode. Ce livre explique pourquoi elle constitue un élément central de la lutte contre le chômage.
Albert Einstein avait vu juste. Le grand mathématicien tirant les leçons de la grande crise de 1929 préconisait une réduction massive du temps de travail pour sortir les sociétés industrielle d'un chômage structurel. Constatant les progrès fulgurants des méthodes de production, il faisait l'analyse suivante : « Pour la production de la totalité des biens de consommation nécessaires à la vie, seule une fraction de la main d'oeuvre disponible devient indispensable. Or dans ce type d'économie libérale, cette évidence détermine forcément un chômage ».
Quatre-vingt-quinze ans plus tard, le diagnostic d'Einstein n'a pas pris une ride. Seul un partage équitable et solidaire du travail permettra de sortir d'une société duale où un noyau de plus en plus réduit de salariés ont un emploi stable et une masse toujours plus nombreuse est rejetée dans les marges du chômage et de la précarité.
En s'appuyant sur les évolutions de long terme des sociétés industrielles, ce livre s'attache à décrire la faisabilité d'une réduction du temps de travail à 32 heures hebdomadaires qui soit capable de susciter la création de plusieurs millions d'emplois en France.
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Le néolibéralisme va-t-il mourir ? ; (et comment faire pour que ça aille plus vite)
Frédéric Amiel, Marie-laure Guislain
- Editions De L'Atelier
- 19 Mars 2020
- 9782708246119
Le néolibéralisme ne s'est jamais aussi bien porté. Dans une économie mondiale dérégulée, les inégalités explosent. Dans le même temps, les mouvements sociaux, éclatés sur plusieurs fronts, peinent à se réunir autour d'une lutte commune.
Pourtant, les opposants à l'ordre néolibéral n'ont pas dit leur dernier mot. En silence, patiemment, ils ont façonné de nouveaux outils, pour mettre enfin un terme à l'impunité historique des multinationales.
Parmi ces outils, le contentieux juridique : de grandes affaires judiciaires se sont multipliées au cours des dernières décennies, mettant en cause tour à tour Lafarge, Auchan, Vinci, BNP Paribas, Bolloré, Samsung, Total, Chevron... Et les premières condamnations ont été prononcées.
Si discrètes qu'aient été ces victoires, elles constituent un renversement de perspective fondamental. Et si nous étions sur le point d'assister à une mise au pas des puissances économiques par la puissance du droit ? Autrement dit, à la mort prochaine du néolibéralisme ? Dès lors, comment faire pour ne pas manquer cette opportunité historique ?
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L'empire du cash : comment les fonds d'investissement rachètent le monde
Cyprien Boganda
- Editions De L'Atelier
- 24 Février 2022
- 9782708253865
Depuis trente ans, les fonds d'investissement tissent leur toile au coeur de l'économie mondiale. Ils règnent en maîtres dans les entreprises qu'ils contrôlent, s'emparent des cliniques comme des clubs de foot, font grimper le prix de l'immobilier et financent des campagnes électorales. Mais ils restent inconnus du grand public.
Ces monstres financiers, qui ont pour nom KKR, Blackstone ou Apollo, géraient plus de 4 500 milliards de dollars d'actifs en 2020 - près de deux fois le PIB français. Les cinq plus gros emploient environ un million de personnes dans le monde, à travers les entreprises qu'ils détiennent.
Même s'ils font rarement la une, les fonds d'investissement sont au coeur de l'actualité sociale :
Derrière le démantèlement tragique de Vivarte, ancien fleuron du textile qui vient d'annoncer la vente de sa dernière enseigne, derrière la faillite des restaurants Courtepaille ou les déboires d'Office Dépôt, ils sont à la manoeuvre.
Cette industrie lucrative a créé une nouvelle élite financière, riche à milliards, qui prospère grâce à un lobbying efficace et de nombreux appuis politiques, et contre laquelle il est extrêmement difficile de lutter.
Un ouvrage éclairant, très bien documenté, pour comprendre enfin ce que sont ces fameux fonds d'investissement et la menace qu'ils représentent.
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Au-delà du marché vers une nouvelle pensée économique
Kaushik Basu
- Editions De L'Atelier
- 23 Février 2017
- 9782708244948
Ce livre s'inscrit dans le prolongement des travaux et réflexions qui démontrent qu'un autre économie est possible, et publié aux Editions de l'Atelier comme ceux de Gaël Giraud ( Illusion financière -17 000 ex vendus) et Steve Keene (L'imposture économique - 13 000 ex vendus) L'ex-économiste en chef de la banque mondiale, Kaushik Basu, s'attaque là au « mythe de la main invisible », un concept mal interprété et devenu le socle de l'idéologie sur lequel repose le dangereux système économique actuel.
Kaushik Basu, qui était encore il y a peu l'économiste en chef de la banque mondiale, s'intéresse à un concept bien connu des économistes : le concept de la « main invisible » énoncé par Adam Smith selon lequel l'ordre qui régit le monde n'a nul besoin d'un coordinateur central, car le marché agit comme une main invisible. Cette hypothèse a pour corollaire l'idée que l'intérêt personnel d'un individu n'entre pas en conflit avec l'intérêt de toute la société, mais, au contraire, la quête par l'individu de son intérêt personnel contribue à ce qu'une économie croisse de plus en plus.
L'auteur montre que l'hypothèse formulée par Adam Smith s'est progressivement transformée en une doctrine dure et inflexible, qu'il appelle le « mythe de Smith », et qu'elle s'est sclérosée dans une idéologie qui nous empêche de comprendre la façon dont fonctionnent les économies, les raisons pour lesquelles elles stagnent, et le rôle des marchés et des politiques d'interventions.
Tandis que la plupart des économistes pensent que l'ordre actuel, fondé sur la quête de l'intérêt individuel et de marchés libres sans entraves, est le seul système viable, ce livre soutient qu'en réalité, tous les systèmes économiques reposent sur des normes et des croyances sociales. Les économistes ont tellement intégré les normes et croyances sur lesquelles repose le capitalisme que celles-ci sont devenues, au fil du temps, invisibles.
Or le système actuel rend possibles l'exploitation, les conquêtes et les expropriations.
L'apparence de ces pratiques a changé : elles trouvent le moyen de se parer d'un voile d'innocence. Pourtant, l'auteur affirme que des nations entières, des groupes et des masses de gens sont continuellement trompés et ruinés, et montre d'une part que ces phénomènes sont rarement le résultat de guerres et de confrontations directes, mais plutôt de manoeuvres financières complexes, et d'autre part que s'ils ne débouchent pas sur une ébullition sociale, c'est notamment parce que la presse écrite et les autres médias conduisent un tir de barrage idéologique continu autour de deux mythes: les marchés des nations industrialisées seraient à la fois libres et justes.
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Stop au mirage de la croissance
Jean-pierre Brovelli, Claude Simon
- Editions De L'Atelier
- Social Economie Hors Collection
- 5 Mars 2015
- 9782708243040
Plus les indices sont bas plus les incantations à la croissance redoublent d'ardeur. On consulte les oracles, les experts, qui l'annoncent pour demain, après-demain, croient l'apercevoir là-bas, au bout du tunnel. Mais rien n'y fait. La croissance montre, depuis la crise financière de 2008, de tels signes de faiblesse en France et en Europe qu'elle ressemble à un mirage. Que recouvre exactement ce terme ? Pourquoi la croissance fait-elle quasiment du surplace depuis des années ?
Jean-Pierre Brovelli et Claude Simon décortiquent ce que signifie le produit intérieur brut (PIB) et remettent en cause une idée reçue : croissance du PIB et progrès humain ne sont pas synonymes. Avec ce livre ils proposent une voie : parvenir, sans croyance magique dans la croissance, à un développement durable préservant la planète, à la juste répartition des richesses et à l'amélioration du bien-vivre de tous.
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L'eau est devenue une question politique et géostratégique majeure.
Elle fait l'actualité dans les sommets mondiaux et les forums alternatifs. en fait, cette ressource vitale commande le développement des sociétés humaines. pour certains, elle est une banale marchandise qui doit générer des profits. pour d'autres, c'est un bien commun de l'humanité, ayant une charge symbolique exceptionnelle dans toutes les cultures et toutes les religions. l'eau a-t-elle un prix ? l'eau est-elle un droit ou un besoin ? y a-t-il assez d'eau pour chacun face à la croissance démographique ? y a-t-il une crise de l'eau ? y aura-t-il demain des guerres de l'eau ? faut-il s'inquiéter de la pollution de l'eau ? les solutions techniques suffiront-elles à la juguler ? cet ouvrage, d'une richesse documentaire exceptionnelle, indique des pistes de réflexion et apporte des éléments de réponse.
Il montre que la gestion et les usages de l'eau i posent aux hommes des questions essentielles sur leur mode de vie, sur leur éthique, sur leur rapport à la nature et à la biosphère. il plaide pour une société économe en eau et pour une gestion globale solidaire de l'eau, dans la transparence et le respect des règles démocratiques.
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Fin 2019, le déficit budgétaire de la France représentait 72,8 milliards d'euros, «une véritable catastrophe, un mal à éradiquer?» pour de nombreuses voix. Un an et une crise sanitaire après, on annonçait que la dette représenterait au moins 220 milliards d'euros fin 2021. Les portes de l'enfer sont-elles pour autant ouvertes ?
L'exécutif n'a pourtant pas tardé à ressortir le spectre de la dette, prétexte idéal pour justifier ses politiques libérales : baisse des dépenses publiques, réformes «?structurelles?» qui sont autant d'attaques contre le monde du travail, etc.
Cet ouvrage se veut un antidote à ces politiques. Pour commencer, il propose d'annuler la «?dette Covid?» (les sommes dépensées pour faire face aux conséquences de l'épidémie et détenues par la BCE). Et plus largement, il explique pourquoi et comment il est temps d'affirmer «?lâchez-nous la dette?», d'arrêter de brandir ce faux problème, tel un épouvantail permettant de faire passer les réformes les plus antisociales.
Un exercice pédagogique et engagé d'autant plus indispensable que la question de la dette, souvent rebattue, devrait être au centre du débat économique des élections de 2022.
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Le piège de l'abondance ; l'écologie populaire face au pillage de la nature en Amérique latine
Nicolas Pinet, Collectif
- Éditions de l'Atelier
- 3 Octobre 2019
- 9782708246089
Centré sur la recrudescence de l'extractivisme (c'est-à-dire l'exploitation massive des ressources de la nature) en Amérique latine, cet ouvrage invite à replacer ce phénomène dans le contexte plus général d'une économie capitaliste mondialisée dans laquelle les flux des matières premières et des marchandises sont structurés autour d'un axe centres - périphéries. En effet, l'économie mondiale contemporaine se caractérise par une dissociation forte des lieux de production et de consommation, à laquelle s'ajoute une dissociation plus structurelle entre espaces d'extraction des matières premières et espaces de consommation. Les pratiques de consommation, dont les grands centres urbains sont les lieux privilégiés, s'opèrent ainsi dans les sortes de bulles protectrices que sont les magasins qui mettent en présence acheteurs potentiels et marchandises bien emballées dans un cadre policé, où nulle trace du passé / passif des marchandises ne doit subsister.
Le premier objectif de ce livre est de donner à voir le passif de notre mode de vie et de nos habitudes de consommation en se focalisant sur la première étape des processus de production de marchandises - l'extraction des matières premières - et sur une région du monde - l'Amérique latine. Une telle démarche permet de réinscrire des pratiques de consommation apparemment inoffensives dans un cadre plus large en réassociant ce que le fonctionnement du système capitaliste tend au contraire à dissocier : centres et périphéries, plaisirs de la consommation et destructions de l'environnement, de cadres et de modes de vie. En effet, comme le mettent en évidence les différents textes de l'ouvrage, les populations riveraines des projets extractivistes (pétrole, mines, centrales hydroélectriques et parcs éoliens, mais aussi cultures intensives de soja) « paient pour d'autres » : ils ne bénéficient en rien des ressources naturelles extraites ou des grands travaux réalisés, destinés à des entreprises ou des consommateurs situés à des milliers des kilomètres, mais ils doivent en supporter toutes les conséquences négatives.
De nombreuses luttes et mobilisations sociales cherchent à faire échec à la multiplication des projets extractivistes soutenus par les États. Alors qu'on a coutume d'affirmer que pays pauvres et individus pauvres ne manifestent aucun intérêt pour l'écologie, les textes réunis ici montrent le contraire : ceux qui sont les premiers touchés par les externalités négatives des projets de développement sont aussi les premiers à s'y opposer pour tenter de préserver les lieux de vie dont leur existence dépend.
Cet ouvrage documente ainsi les deux versants d'un phénomène central de l'Amérique latine contemporaine : projets de « développement » et résistances, extractivisme et écologie populaire.
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En finir avec les idées fausses sur les pauvres et la pauvreté (édition 2015)
Atd quart monde
- Editions De L'Atelier
- Social Economie Hors Collection
- 9 Octobre 2014
- 9782708242890
Fort du succès de la 1ere édition (12 400 exemplaires vendus en librairie et toujours des réassorts à ce jour), cette nouvelle version a été complétée d'une vingtaine idées reçues, et enrichie d'autres éclairages et points de vues pour continuer à faire de ce livre un antidote et un outil indispensable pour combattre la pauvreté qui s'est encore accrue ces derniers mois.
Plus la crise économique et sociale s'accentue, plus les idées reçues sur les pauvres et la pauvreté se répandent. Plus cette crise est présentée comme une catastrophe naturelle, plus les pauvres sont convoqués au tribunal de l'opinion publique : S'ils sont pauvres, ce serait « de leur faute », « S'ils sont à la rue c'est qu'ils l'ont choisi », « S'ils font des enfants, c'est pour les allocations familiales ». « Ce sont des assistés qui coûtent cher à la société », « D'ailleurs, s'ils voulaient vraiment chercher du travail, ils en trouveraient ». « De toute manière, on s'en sort mieux au RSA qu'avec le SMIC ». « Ils perçoivent des allocations alors qu'ils élèvent mal leurs enfants ». Dans ce flot de discours où les pauvres sont des boucs émissaires, les étrangers sont particulièrement visés : « Ils peuvent profiter facilement des minima sociaux qu'ils ne perçoivent pas dans leur pays ». Ce livre répond point par point à plus d'une centaine de ces idées reçues sur la pauvreté. Il démontre, chiffres, documents officiels et témoignages à l'appui, que cette stigmatisation des pauvres repose non sur des faits mais sur une idéologie qui masque les véritables causes de la misère. Accessible à un grand public, cet ouvrage défait la chape de plomb du fatalisme en proposant des idées neuves pour éradiquer la misère.
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Les 100 portes de l'Europe centrale et orientale
Potel/Chatelot
- Editions De L'Atelier
- 24 Septembre 1998
- 9782708233218
Que devient l'intrigante Europe de l'Est depuis la chute du mur de Berlin ? N'a-t-elle produit que des guerres, des mafias, des démagogues, la misère et un capitalisme sauvage ? Ou bien serait-elle un nouvel eldorado pour hommes d'affaires et aventuriers ? Qu'en pensent les populations ? Comment vivent-elles ? Quel est l'avenir de cette région au contexte géopolitique complexe ? Autant de questions traitées à partir d'une centaine de thèmes, pour une quinzaine de pays : Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne, République tchèque, Slovaquie, Hongrie, Roumanie, Slovénie, Croatie, Serbie, Bosine, Macédoine, Albanie et Bulgarie.
La période couverte (les dix dernières années) est mise en relation avec le passé récent (la période soviétique) et les traditions de nations parmi les plus vieilles d'Europe. Longtemps réduits à une seule caractéristique (" communiste "), ces pays empruntent des voies diverses, originales, parfois tragiques, mais affirment tous la singularité de leur histoire, de leurs ambitions. Les Cent portes de l'Europe centrale et orientale se veulent un dictionnaire critique.
Loin des clichés, avec clarté et concision, il utilise une multiplicité d'approches et rend compte des principales données de cette Europe si mal connue à l'Ouest.
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Deux siècles du droit du travail ; l'histoire par les lois
Lecrom Jp
- Editions De L'Atelier
- 9 Octobre 1998
- 9782708233935
Depuis deux siècles, en France, le droit du travail s'est enrichi de très nombreuses lois.
Elles représentent, pour la plupart, des avancées sociales ; certaines d'entre elles, notamment en matière de durée du travail, d'institutions représentatives du personnel, de négociation collective, d'accidents du travail ou de contrôle de la législation, sont considérées comme des acquis majeurs du syndicalisme français, voire comme des fondements du système social français. Cet ouvrage, un document unique, rassemble les plus importantes d'entre elles ; elles sont accompagnées par une analyse menées par quinze chercheurs, parmi les meilleurs spécialistes, réunis avec les volontés de restituer la production législative dans son contexte politique, économique et social, mais aussi juridique, et d'en mesurer les effets sur la société.
Outil de travail précieux, Deux siècles de droit du travail est un livre de référence indispensable pour comprendre une dimension juridique essentielle de la vie sociale.
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Qu'arrive-t-il à la majorité des peuples du tiers-monde ? Soyons honnêtes : ces peuples n'ont pas profité et ne profiteront pas des apports des projets de développement, promis depuis plus de cinquante ans.
Les investissements nécessaires font défaut et les technologies modernes réduisent le besoin de main-d'oeuvre au lieu de créer les emplois nécessaires aux multitudes des villes du Sud. De nombreux pays s'effondrent en des " entités ingouvernables " contrôlées par des seigneurs de la guerre ou les mafias. Les modèles de développement fondés à la fois sur la régulation étatique et sur le libre marché ont failli.
Il est erroné de qualifier de nombreux pays comme étant " en développement " : il vaudrait mieux les décrire comme des " économies nationales non viables ". Que faire ? L'ordre du jour de la " richesse des nations " doit être remplacé par celui de " la survie des nations ". Afin d'éviter l'accroissement de la misère humaine et du désordre politique, de nombreux pays doivent abandonner le rêve du développement et adopter des politiques de stabilisation de leur démographie et de survie nationale en assurant approvisionnement en eau, nourriture et énergie de base.
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La révolution de l'économie en 10 leçons
Hervé Defalvard
- Editions De L'Atelier
- Social Economie Hors Collection
- 24 Septembre 2015
- 9782708243293
Après Steve Keen et son livre-événement L'imposture économique, Hervé Defalvard remet l'économie sur ses pieds. Loin des dogmes néolibéraux, elle peut être sociale solidaire.et efficace.
Qu'est-ce que l'économie ? Une science naturelle dont les experts seraient les seuls capables de comprendre l'infinie complexité ? L'observation toujours plus fine des lois intangibles du marché qui auraient seules le pouvoir de faire le bien des humains sur la planète entière ? A force de discours sentencieux qui ont l'apparence de l'évidence, nous voici sommés de croire en une série de dogmes :
L'homme n'est mu que par l'intérêt individuel, le travail est un coût et le capital une valeur intouchable, le profit est le but final de l'entreprise, l'efficacité prime sur la justice, la croissance fait le bonheur et si les pauvres n'ont pas d'emplois c'est qu'ils le veulent bien.
Ce livre renverse ces pseudo certitudes et démontrent qu'elles sont fondées sur une vision partisane et partielle de l'économie. En dix leçons magistrales, Hervé Defalvard déconstruit méthodiquement les postulats dominants. Il les replace dans leur contexte historique, celle d'une conception rétrécie de l'économie à qui les grands prêtres du néolibéralisme ont depuis trente ans ôté toute dimension humaine et morale trahissant ainsi, sans oser l'avouer, les pères du libéralisme comme Adam Smith et Turgot. Loin de se limiter à cette critique, cet ouvrage montre que l'économie peut être à la fois sociale, solidaire et efficace. Le temps est en effet venu de dépasser les logiques infirmes du marché.
L'alternative ne consiste pas à déléguer à l'Etat le soin de tout gérer, elle est de travailler à la construction de biens communs qui bénéficient à tous.
N'en déplaise aux affirmations de Jean Tirolle, récent prix Nobel d'économie, l'économie n'est pas neutre. Avec L'imposture économique de Steve Keen, La révolution économique (en dix leçons) est une pièce essentielle au nécessaire enseignement pluraliste de l'économie réclamé en France et dans le monde entier.
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La nationalisation de l'énergie ; histoire d'un combat
René Gaudy
- Editions De L'Atelier
- 8 Avril 2016
- 9782708244863
Il y 70 ans, le gouvernement français nationalisait la production, la distribution de l'électricité ainsi que les mines de charbon. René Gaudy fait le récit de cette décision historique qui plaçait l'énergie dans les mains de la Nation en donnant naissance à EDF et à Charbonnage de France.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l'électricité et le charbon, leur production comme leur distribution, propriété de multiples sociétés privées, sont gérés de manière dispersée. Dans le contexte de la Reconstruction d'après-guerre, l'organisation de ces secteurs décisifs de l'économie n'est plus adaptée aux besoins de la production industrielle comme à ceux des ménages. Nommé ministre de la Production industrielle dans le gouvernement dirigé par Charles de Gaulle, Marcel Paul, militant communiste, ancien dirigeant cégétiste, résistant et déporté à Dachau, est convaincu que la nationalisation de ces deux secteurs stratégiques est nécessaire au redressement du pays.
Son projet, mûri par un intense combat syndical avant-guerre au sein de la fédération CGT de l'énergie, va se heurter à la résistance tenace des propriétaires des entreprises de ces deux secteurs. Le Mouvement républicain populaire (MRP), membre de la coalition gouvernementale au pouvoir, relaie ces intérêt privés afin d'éviter la nationalisation, les socialistes et les gaullistes hésitent. Marcel Paul va lutter pied à pied pour faire adopter son projet par le Parlement. Il complète le volet économique de la loi de nationalisation par un volet social qui donne un statut précurseur aux travailleurs d'Electricité de France et de Charbonnage de France. Non seulement, les salariés de ces sociétés bénéficient de garanties sociales inédites mais ils ont la possibilité d'intervenir dans la gestion et l'organisation de leur entreprise, ce qui constitue une première en France.
En faisant le récit du combat de Marcel Paul pour la nationalisation de la production de l'énergie, René Gaudy restitue avec précision un moment décisif de l'histoire économique et sociale de la France. Ses échos, 70 ans plus tard, posent la question de la maitrise du domaine de l'énergie par la Nation et ses citoyens.
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Militants de la solidarité ; une histoire de la mutuelle familiale
Marc Zamichiei
- Editions De L'Atelier
- 27 Mai 2017
- 9782708245327
Histoire d'une mutuelle de Santé née un an après le Front populaire à l'initiative de métallurgistes parisiens. De la prise en charge de l'accouchement sans douleur à la prise en compte des risques liés à l'environnement, la mutuelle familiale oeuvre depuis quatre-vingts ans à promouvoir l'accès de tous à la santé.
Fille de la « Mutuelle des métallurgistes » créée en 1937 par des métallurgistes CGT dans le sillage du Front populaire, elle prend le nom de « Mutuelle familiale des travailleurs de la région parisienne » en 1946, puis de « Mutuelle familiale » en 1987.
Fondée sur la solidarité volontaire, la Mutuelle familiale soutient résolument la Sécurité sociale dès sa création en 1945 et son principe de solidarité nationale. En 1958, elle contribue ainsi à l'action qui aboutira à la suppression de la franchise sur les remboursements des soins médicaux et, en 1980, à l'abandon du ticket modérateur d'ordre public, censé responsabiliser les assurés sociaux. Toujours aux premiers rangs contre les plans et mesures visant à dénaturer la Sécurité sociale ou à réduire les libertés mutualistes, elle présente l'originalité d'être présidée sans interruption par des femmes depuis 46 ans. À la pointe de leur combat pour l'accouchement sans douleur, pratiqué de façon pionnière à la clinique des Bluets dans les années 1950, la Mutuelle familiale a pris très tôt à son compte la promotion de la contraception et le droit à l'IVG à partir des années 1970.
De la mise au point du « Mémo-pro santé », outil de traçabilité des risques au travail, jusqu'à la création de la fondation « Santé Environnement », la Mutuelle familiale a fait preuve d'innovation pour faire reculer les inégalités de santé. Au moment où le système de santé fait l'objet d'un débat public et ou la promotion d'une logique assurantielle fondant la contribution de chacun sur l'évaluation des risques de chaque individu au détriment de la logique mutualiste basée sur la solidarité, cet ouvrage raconte le combat encore très actuel de celles et de ceux qui mettent en pratique le droit à une vie en bonne santé pour tous.
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La finance est maintenant adossée à une théorie mathématique très aboutie qui rend bien compte des conséquences de la spéculation et de ses perfectionnements spectaculaires récents. On peut en déduire que l'agitation des cours, la volatilité, a un rôle grandissant. Sur les marchés le signal-prix et la rareté ne sont plus visibles. La transition environnementale est compromise. La construction d'indicateurs et d'institutions non financières est indispensable.
Depuis la mise en place des nouveaux marchés financiers dans les années 1970, munis de leurs produits dérivés, la spéculation a dépassé le stade artisanal. L'intelligence artificielle, les algorithmes d'apprentissage et les transactions à haute fréquence s'appuient maintenant sur des big data. Ceci accentue l'imprévisibilité des marchés.
Mathématicien de renom, fin connaisseur des marchés financiers, Nicolas Bouleau démontre que plus les équipes de spéculateurs de par le monde utilisent des méthodes puissantes, plus les marchés sont conformes à la théorie mathématique. Celle-ci donne à la volatilité un rôle majeur, incontournable, qui reflète l'inquiétude des intervenants. Visiblement ce rôle avait été sous-estimé dans les travaux des économistes sur les marchés dans l'incertain. L'agitation est telle que la raréfaction des réserves - de pétrole par exemple - ne se voit pas clairement sur le cours ni sur ses anticipations. Les prix des marchés financiers fournissent de plus en plus mal l'information sur la rareté qui permettrait aux entreprises, aux ménages et aux Etats de s'engager dans la transition. Les produits dérivés ne remplacent pas le signal-prix effacé par la volatilité. Une nouvelle fabrication d'information est nécessaire sur l'état de la planète et de ses habitants.
En dévoilant, grâce aux mathématiques financières elles-mêmes, les faiblesses de la gouvernance par la finance, Nicolas Bouleau plaide pour la construction d'indicateurs non financiers qui contrecarrent l'hégémonie des marchés, reflètent les besoins de la planète et permettent à des institutions politiques d'y répondre.