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Seuil
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Vers le socialisme ecologique - chroniques 2020-2024
Thomas Piketty
- Seuil
- 8 Novembre 2024
- 9782021486575
« Le XXe siècle a été le siècle de la social-démocratie. Le XXIe siècle sera celui du socialisme écologique, démocratique et participatif. L'affirmation peut surprendre en ces temps où un inquiétant mélange de repli identitaire et de néolibéralisme résigné semble l'emporter un peu partout. Et pourtant je reste optimiste, encore et toujours. L'égalité est un combat qui peut être gagné, qui a été gagné dans le passé et qui le sera encore à l'avenir. À condition de bien mesurer toutes les transformations institutionnelles que cela implique, de tirer toutes les leçons des stratégies politiques qui en découlent, et surtout de ne jamais abandonner à d'autres les questions sociales et économiques et les réflexions sur le système socioéconomique alternatif. Ce sont des questions éminemment politiques, sur lesquelles tous les citoyens se doivent d'avoir une opinion et de s'engager. C'est en renversant les rapports de savoir et de pouvoir et en reprenant le cours des mobilisations sociales et collectives que la marche vers l'égalité et la dignité pourra reprendre ses droits et que la parenthèse nationale-libérale pourra être refermée. »
T.P -
Le capital au XXIe siècle
Thomas Piketty
- Seuil
- Les Livres Du Nouveau Monde
- 19 Septembre 2013
- 9782021082289
La répartition des richesses est l'une des questions les plus débattues aujourd'hui. Pour les uns, les inégalités n'en finiraient pas de se creuser dans un monde toujours plus injuste. Pour les autres, on assisterait à une réduction naturelle des écarts et toute intervention risquerait de perturber cette tendance harmonieuse. Mais que sait-on vraiment de l'évolution des inégalités sur le long terme ? En réalité, les analyses économiques supposées nous éclairer se fondent plus souvent sur des spéculations théoriques que sur des faits établis.
Fruit de quinze ans de recherches, cette étude, la plus ambitieuse jamais entreprise sur cette question, s'appuie sur des données historiques et comparatives bien plus vastes que tous les travaux antérieurs. Parcourant trois siècles et plus de vingt pays, elle renouvelle entièrement notre compréhension de la dynamique du capitalisme en situant sa contradiction fondamentale dans le rapport entre la croissance économique et le rendement du capital.
Si la diffusion des connaissances apparaît comme la force principale d'égalisation des conditions sur le long terme, à l'heure actuelle, le décrochage des plus hautes rémunérations et, plus encore, la concentration extrême des patrimoines menacent les valeurs de méritocratie et de justice sociale des sociétés démocratiques.
En tirant de l'expérience des siècles passés des leçons pour l'avenir, cet ouvrage montre que des moyens existent pour inverser cette tendance.
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Inflation : Qui perd ? Qui gagne ? Pourquoi ? Que faire ?
Eric Berr, Sylvain Billot, Jonathan Marie
- Seuil
- 13 Septembre 2024
- 9782021563566
En traitant de l'inflation actuelle, cet ouvrage éclaire toutes les questions qu'elle soulève de tous temps. A qui la faute ? Ou à quoi ? Qui paye l'inflation ? Qui en profite ? Sous les apparences d'un phénomène économique et passager, les auteurs mettent au jour la permanence d'un conflit social et politique sur la répartition du revenu national. Ils montrent aussi l'absurdité de la politique des banques centrales, qui pénalise l'activité en renchérissant le coût de l'emprunt, alors que l'inflation n'est en rien provoquée par un excès de crédit ! Ils expliquent comment concevoir une autre politique régulatrice des prix et des revenus qui s'adresse aux véritables problèmes et aux vraies causes de l'inflation, et qui est compatible avec la bifurcation écologique. Tout en offrant ainsi un tour complet et limpide du sujet, ce précis d'éducation citoyenne en dévoile l'enjeu politique véritable : le partage des richesses.
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Jacques Généreux explique l'économie à tout le monde
Jacques Généreux
- Seuil
- 9 Mai 2014
- 9782021097825
Depuis vingt ans, dès que J. Généreux écrit un livre d'économie, c'est un best-seller. Son secret : un style vivant accessible à tous et une étonnante capacité à rendre simples les questions les plus complexes. Il exploite ici le genre de la collection " expliquée à " pour s'adresser vraiment " à tout le monde " : des lycéens s'initiant à l'économie aux adultes en quête de culture générale, des citoyens néophytes persuadés que " l'éco " c'est trop compliqué " aux gouvernants qui soutiennent aujourd'hui des politiques absurdes.
L'auteur mène une conversation avec un citoyen néophyte qui vit dans un pays en crise depuis des années et qui cherche à comprendre les mécanismes du marché et des crises, les " lois de l'économie ", la finance globalisée, les politiques économiques et l'apparente impuissance des gouvernements à surmonter la crise actuelle. Iconoclaste, Généreux déconstruit les idées reçues du néolibéralisme ; il dépasse le discours technique des économistes en combinant sa fine connaissance de la pensée économique avec sa culture anthropologique, philosophique et sociologique. Ainsi, de question en question, il montre comment s'opposent toujours un discours économique abstrait faussement scientifique (au service d'intérêts très particuliers) et une économie humaine, réaliste, qui aide vraiment à comprendre et à agir sur le monde contemporain. Un outil d'éducation populaire qui forme petits et grands, non seulement à l'économie, mais encore à l'intelligence critique.
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Le code du capital : comment la loi fabrique la richesse capitaliste et les inégalités
Katharina Pistor
- Seuil
- Economie Humaine
- 3 Mars 2023
- 9782021468410
La capacité qu'ont les capitalistes de s'enrichir ou de nuire au bien commun ne tient qu'à un ... code ! Car, en soi, la possession d'une terre, d'un atelier, d'une idée, etc., ne procure qu'un outil. Celui-ci ne devient une source durable de richesse et de pouvoir opposable à autrui qu'en raison des droits et protections que lui confère son codage juridique. Dans une langue accessible à tous, Katharina Pistor, nous explique la fabrique du capital. Elle raconte l'histoire de l'adaptation du droit pour instituer successivement le codage capitaliste de la terre, de l'entreprise, de la connaissance, de la dette, de la nature. Elle met au jour le rôle des « maîtres privés du code » - ces avocats et banquiers qui élaborent de fait le code public en inventant des contrats et des instruments qu'ils font ensuite valider par la loi. Ce droit conçu par et dans l'intérêt de riches acteurs privés induit à la fois l'accumulation de richesse, l'envol des inégalités et les crises à répétition. Mais, puisque que c'est la loi qui fait le pouvoir du capital, l'auteure peut esquisser la manière de concevoir un autre code qui remettrait le droit des entreprises, des marchés et de la finance au service de l'intérêt commun.
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Économie utile pour des temps difficiles
Abhijit V. Banerjee, Esther Duflo
- Seuil
- Les Livres Du Nouveau Monde
- 12 Mars 2020
- 9782021366563
« Nous avons écrit ce livre pour garder espoir. Pour parler de ce qui ne s'est pas bien passé, et raconter pourquoi, mais aussi de tout ce qui est allé dans le bon sens ».
Esther Duflo et Abhijit V. Banerjee.
Face aux inégalités qui explosent, aux désastres politiques et aux catastrophes environnementales qui menacent de toutes parts, cet ouvrage montre que tout n'est pas perdu. Si des choix de politiques publiques nous ont menés où nous sommes, rien n'empêche d'en faire d'autres. À condition de dresser, d'abord, un constat honnête. Ces pages traquent les fausses évidences sur toutes les questions les plus pressantes : immigration, libre-échange, croissance, inégalités, changement climatique. Elles montrent où et quand les économistes ont échoué, aveuglés par l'idéologie.
Mais l'ouvrage ne fait pas que renverser les idées reçues. Il répond à l'urgence de temps troublés en offrant un panel d'alternatives aux politiques actuelles. Une bonne science économique peut faire beaucoup. Appuyée sur les dernières avancées de la recherche, sur des expériences et des données fiables, elle est un levier pour bâtir un monde plus juste et plus humain.
En cela, Économie utile pour des temps difficiles est aussi un appel à action.
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La dette publique ; précis d'économie citoyenne
Les économistes atterrés
- Seuil
- 14 Janvier 2021
- 9782021470888
Un traité d'économie citoyenne qui tombe à pic. Après le choc de la crise économique enclenchée en 2020, l'explosion de la dette publique sera au coeur des débats de politique économique.
Les auteurs déconstruisent les idées reçues les plus tenaces sur ce sujet : la dette publique est un fardeau pour les générations futures ; la France vit au-dessus de ses moyens, etc. Ce faisant, ils produisent un petit manuel sur le budget de l'État, les modalités de son financement, les limites et les erreurs d'interprétation du ratio dette/PIB, la distinction entre bonne et mauvaise dette, la façon dont la dette publique enrichit les riches ou peut être utilisée comme un instrument de domination.
Ils explicitent aussi les moyens qui permettraient aux États d'affronter la récession en évitant le retour contreproductif des cures d'austérité : restructuration et monétisation de la dette, sortie de la dépendance aux marchés financiers et nouveau rôle de la Banque centrale, réforme fiscale redistributive et écologique, politique budgétaire au coeur de la transition écologique. Ces propositions, soumises au débat citoyen, entendent faire de la dette publique un instrument au service du bien commun.
Les auteurs : Eric Berr (université de Bordeaux), Léo Charles (université Rennes 2), Arthur Jatteau (université de Lille), Jonathan Marie (université Sorbonne Paris Nord) et Alban Pellegris (université Rennes 2) sont membres des Économistes Atterrés.
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Aucune crise ne semble altérer la détermination de nos dirigeants (de gauche comme de droite) à perpétuer le monde d'avant en pire, car l'entendement des élites est durablement embrouillé par une religion néolibérale insensée inculquée à plusieurs générations d'énarques, de journalistes, de professeurs, etc. Ignorant cette épidémie de bêtise, la pensée critique dénonce à juste titre une politique pro-riches mais se trompe de diagnostic en attribuant celle-ci au seul pouvoir des riches. Macron n'est pas le « président des riches » - l'auteur en fait la démonstration rigoureuse -, c'est le roi des imbéciles ! Adepte sincère d'une doxa stupide enseignée par des prix Nobel, Président élu et bientôt réélu grâce aux imbéciles qui votent contre leur propre intérêt.
Ce cas d'école permet à Généreux d'approfondir ici la piste de recherche amorcée dans La Déconnomie (2016). En mobilisant la psychologie sociale et cognitive, il révèle la « banalité de la bêtise » et de sa forme entêtée, la connerie. Il démontre comment celle-ci imbibe spécialement la prétendue « science économique » qui inspire la parole et la politique de Macron, comme elle a inspiré la gauche et la droite européenne depuis plus de trente ans. La connerie économique n'est pas qu'une affection de l'esprit, c'est aussi la pathologie d'un système social qui a vu toutes ses sphères contaminées par le virus de la compétition (la vie politique, l'usine, le bureau, l'école, la recherche, les médias). Un virus qui stimule notre bêtise naturelle et qui transforme notre démocratie en piège à cons.
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Le capitalisme expliqué à ma petite-fille (en espérant qu'elle en verra la fin)
Jean Ziegler
- Seuil
- Explique A ...
- 3 Mai 2018
- 9782021397222
Le capitalisme domine désormais la planète. Les sociétés transcontinentales défient les États et les institutions internationales, piétinent le bien commun, délocalisent leur production où bon leur semble pour maximiser leurs profits, n'hésitant pas à tirer avantage du travail des enfants esclaves dans les pays du tiers-monde.
Résultat : sous l'empire de ce capitalisme mondialisé, plus d'un milliard d'êtres humains voient leur vie broyée par la misère, les inégalités s'accroissent comme jamais, la planète s'épuise, la déprime s'empare des populations, les replis identitaires s'aggravent sous l'effet de la dictature du marché.
Et c'est avec ce système et l'ordre cannibale qu'il impose au monde que Jean Ziegler propose de rompre, au terme d'un dialogue subtil et engagé avec sa petite-fille.
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Repenser la pauvreté
Abhijit V. Banerjee, Esther Duflo
- Seuil
- Les Livres Du Nouveau Monde
- 5 Janvier 2012
- 9782021005547
Entre promotion du marché et assistance, les solutions imaginées par les économistes pour lutter contre la pauvreté n'ont pas produit les miracles attendus. Cet échec pourrait-il être dû aux failles des théories plutôt qu'au caractère écrasant de la tâche ?
C'est cette hypothèse que défend cet ouvrage. Les experts ont pris l'habitude de décider à la place des pauvres de ce qui est bon pour eux sans prendre la peine de les consulter. Abhijit V. Banerjee et Esther Duflo ont initié la démarche inverse. Plutôt que de s'interroger sur la cause ultime de la pauvreté, ils se sont intéressés aux choix qu'opèrent les pauvres en matière de consommation, de mode de vie et d'éducation afin de tester expérimentalement l'efficacité des méthodes préconisées pour améliorer leur sort. Faut-il distribuer gratuitement de la nourriture aux quelque 800 millions de personnes qui vivent avec l'équivalent ou moins de un dollar par jour ? Vaut-il mieux donner ou vendre les moustiquaires qui protègent du paludisme ? La microfinance est-elle le remède espéré pour sortir des " pièges de la pauvreté " ?
À distance des réflexes partisans, ce livre aborde ainsi le défi du combat contre la pauvreté comme une série de problèmes concrets qui, une fois correctement identifiés et compris, peuvent être résolus un à un.
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La france qui a faim : le don à l'épreuve des violences alimentaires
Bénédicte Bonzi
- Seuil
- Anthropocene
- 10 Mars 2023
- 9782021480832
En France, dans ce pays riche où l'agriculture se veut productiviste et exportatrice, une personne sur dix doit recourir à des dispositifs d'aide alimentaire. Les Restos du coeur en sont l'un des acteurs principaux. Que leur existence soit devenue indispensable révèle l'absurdité et la triple faillite de notre système agricole, malade d'un bout à l'autre de la chaîne. Mondialisé et industriel, celui-ci participe au désastre écologique en cours tandis que nombre d'agriculteurs français sombrent dans la pauvreté malgré un lourd labeur.
À travers l'incroyable travail réalisé par l'association fondée par Coluche il y a bientôt quarante ans, on pourrait croire que les dons de nourriture et de temps répondent au droit à l'alimentation. Pourtant, il n'en est rien. Sur le terrain, les bénévoles sont en souffrance. Ils constatent que leur action, loin d'aider à sortir de la pauvreté, consiste surtout à maintenir une paix sociale, en évitant des vols et des émeutes de la faim. Car l'impossibilité à accéder à la nourriture est une violence qui s'exerce contre les plus pauvres. On sort profondément ébranlé de cette enquête dans le monde invisible du quotidien de l'aide alimentaire.
Et si, dans une société démocratique, l'urgence consistait moins à donner de la nourriture que des droits pleins et entiers ? -
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Aride, l'économie ? Lugubre ? Technique ? Jargonneuse ? Depuis 2010, « On n'arrête pas l'éco », le magazine économique de France Inter, diffusé tous les samedis et animé par Alexandra Bensaid, prouve le contraire. L'émission explique au plus grand nombre les changements du quotidien et met en lumière les tendances et les phénomènes silencieux de l'économie. Un cocktail savamment dosé entre reportages de terrain, débats mordants, ouverture sur l'étranger, questions sur les droits des salariés et grandes interviews d'économistes, de penseurs et de décideurs, qu'ils soient ministres, PDG, syndicalistes, directeurs d'institutions ou start-uppers.
Avec son équipe, Valentin Pérez, Christian Chavagneux, Sandrine Foulon et Marc Vignaud, Alexandra Bensaid prolonge son émission à travers cet ouvrage illustré, qui se veut tout aussi complet, vif et pédagogique. Au travers de chiffres-clés, de mots-repères, d'arguments et de réponses à nos interrogations quotidiennes, ce livre a pour ambition d'aider à comprendre l'économie, comme on la vit et comme on la veut. Du monde du travail au poids des GAFAM, des inégalités sociales à la montée en puissance de la Chine ou aux enjeux écologiques. Puisque l'économie ne s'arrête jamais, il n'est jamais trop tard pour se l'approprier ! -
L'économie sidère. Pour le citoyen ou la citoyenne, elle est réputée si dangereuse qu'on n'ose l'affronter. Seuls des experts auto-désignés prétendent pouvoir le faire. Ils tiennent le public à distance en créant une infranchissable barrière de sécurité derrière un jargon compris d'eux seuls.
C'est pourquoi trop souvent l'économie ne se discute pas, elle s'impose à nous. C'est ce que veulent nous faire croire la plupart des « voix » dans les médias et chez les responsables politiques. Mettant en lumière les concepts fondamentaux de l'économie : le travail, l'emploi, le salaire, le capital, le profi t, le marché, Les Lois du capital prouve que l'on peut parfaitement débattre de ce sujet qui gouverne nos existences quotidiennes.
Serait-il temps de tout changer ? Le système néolibéral qui régit notre société arriverait-il à son terme ? Serions-nous à un moment critique où, comme l'écrivait Gramsci : « le vieux monde se meurt, le nouveau tarde à apparaître » ?
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Lutter contre la pauvreté Tome 1 ; le développement humain
Esther Duflo
- Seuil
- La Republique Des Idees
- 7 Janvier 2010
- 9782021014747
Nul ne conteste que la santé et l'éducation constituent des priorités absolues. Mais la situation actuelle n'incite pas à l'optimisme : neuf millions d'enfants meurent chaque année avant l'âge de cinq ans de maladies que l'on sait guérir et, en Inde, la moitié des enfants scolarisés ne sait pas lire. Pour remédier à cet état de fait, Esther Duflo évalue localement et concrètement les programmes de lutte contre la pauvreté, à l'aide d'une méthode révolutionnaire : l'expérimentation aléatoire. De l'Inde au Malawi, du Kenya au Mexique, cette méthode permet de répondre à de nombreuses questions : comment rendre plus efficaces les campagnes de vaccination ? Comment améliorer l'instruction des enfants à moindre coût ? Comment lutter contre l'absentéisme des enseignants et des infirmières ? La santé et l'éducation sont les préalables non seulement au bien-être social, mais aussi à la liberté : ce livre montre comment les faire progresser de manière décisive.
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L'innovation, mais pour quoi faire ? Essai sur un mythe économique, social et managérial
Franck Aggeri
- Seuil
- Documents
- 24 Mars 2023
- 9782021484489
Innovez, innovez, innovez : telle est la formule magique qui sort sans cesse de la bouche des économistes et des politiques. Mais personne ne demande pourquoi cette frénésie permanente d'innovations technologiques, managériales, financières, publiques ou sociales et, surtout, dans quels buts ?
L'injonction à innover toujours plus et plus vite est en réalité paradoxale : les innovations passées ont souvent contribué à aggraver les crises écologiques, géopolitiques, sociales et financières que nous connaissons aujourd'hui. Pour comprendre ce paradoxe, ce livre raconte comment s'est formée cette culture de l'innovation, fondée sur la croyance que celle-ci est la condition de progrès économiques, environnementaux ou sociaux, comment cette culture est associée à des valeurs positives telles que la créativité et la liberté d'entreprendre. Ce livre montre que cette vision enchantée est en réalité dangereuse : elle mésestime les faces sombres des innovations qui sont d'autant plus difficiles à repérer qu'elles se manifestent avec retard, au moment où elles sont diffusées à grande échelle.
Comment innover autrement pour éviter ces effets indésirables et contribuer à une société plus soutenable ? Le livre explore deux pistes de réflexion complémentaires : la responsabilisation des innovateurs sur les conséquences à long terme de leurs projets ; les potentiels d'innovations plus sobres fondées sur la transformation des modes de vie, de consommation et de production, compatibles avec les limites planétaires et les besoins des générations futures. -
Le temps de la démondialisation : protéger les biens communs contre le libre-échange
Guillaume Vuillemey
- Seuil
- 7 Octobre 2022
- 9782021486292
Nous assistons à la fin de la mondialisation triomphante. La pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine marquent le grand retour des frontières. Cette conjoncture invite à se pencher sur les dérives de la mondialisation. Celle-ci a souvent été mal comprise. Son trait dominant n'est pas l'allongement des distances, mais la déterritorialisation : multinationales et ultra-riches ont pu se soustraire aux réglementations et s'abstenir de toute contribution au bien commun. Face à cette mobilité incivique, il est urgent d'inventer une nouvelle forme de souveraineté, fondée sur un protectionnisme social et environnemental. Le temps de la démondialisation est arrivé.
Guillaume Vuillemey est professeur de finance à HEC Paris, spécialiste de l'histoire économique et de la responsabilité des entreprises. -
La banque providence : démocratiser les banques centrales et la monnaie
Eric Monnet
- Seuil
- 4 Novembre 2021
- 9782021486254
Les banques centrales sont sous le feu des critiques : trop opaques, trop technocratiques, hyperpuissantes et coupées du peuple. Pourtant, il faut les penser comme un pilier de l'État-providence, leur rôle étant de nous protéger contre les aléas économiques. Dans les années à venir, elles seront une pièce maîtresse pour soutenir la transition écologique, financer la dette publique et produire une monnaie électronique. Mais dans quel cadre, avec quelle légitimité ? Quelle forme prendra l'argent demain ? Questions cruciales, qui montrent à quel point la monnaie est une question politique. Les banques centrales doivent être l'outil de la démocratie.
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La souveraineté de la Terre : une leçon africaine sur l'habiter
Danouta Liberski-Bagnoud
- Seuil
- Poids Et Mesures Du Monde
- 21 Avril 2023
- 9782021515572
Les sociétés industrielles ne peuvent plus aujourd'hui s'ériger en modèle de développement. Avant même de détruire, pour l'ensemble des peuples, les équilibres environnementaux, elles se sont engagées dans une forme de déshabitation du monde qui compromet le maintien des formes humanisées de la vie. Sur cette question fondamentale, les systèmes de pensée qui ont fleuri au Sud du Sahara nous apportent un éclairage indispensable - et des pistes de réflexion. Ils nous offrent une leçon précieuse sur une notion marginalisée dans le Droit occidental, mais centrale dans ces systèmes : l'inappropriable.
La Terre y est en effet placée hors de tout commerce. Envisagée comme une instance tierce, libre et souveraine, garante des interdits fondamentaux, elle n'appartient qu'à elle-même.?Forgée au creuset du rite, cette conception organise toute la vie de la communauté et le partage du sol. Elle est par là même contraire à nos fictions juridiques et économiques qui permettent d'agir comme si la terre était une marchandise circulant entre propriétaires privés, et qui ont pour effet de nous déterritorialiser. Aussi, elle permet un autre mode d'habiter le monde. Cet ouvrage entend montrer quelques voies offertes par des sociétés africaines pour repenser le rapport à la Terre et redonner dès lors un futur aux générations à venir. -
Le capitalisme paradoxant ; un système qui rend fou
Vincent de Gaulejac, Fabienne Hanique
- Seuil
- Economie Humaine
- 2 Avril 2015
- 9782021188257
L'injonction paradoxale plonge un individu dans un dilemme insoluble en lui imposant des objectifs qui sont incompatibles : produire toujours plus avec moins de moyens, avoir l'esprit d'équipe quand on individualise l'évaluation du travail, etc. La mutation vers un capitalisme financiarisé engendre l'invasion de cette logique paradoxante, non seulement dans les grandes firmes, mais aussi dans des PME, des entreprises publiques et des administrations.
Les auteurs expliquent les origines du phénomène (révolution numérique, financiarisation du capitalisme), avant de passer en revue toutes les dimensions de la révolution managériale qui s'est ensuivie (lean management, flux tendus, évaluation des performances, etc.). Grâce à leurs enquêtes menées en entreprise, ils poursuivent en analysant la difficulté de vivre dans une organisation paradoxante aux effets ravageurs pour la santé (stress, burn out, dépression). Leur diagnostic sur les méthodes défensives déployées par les salariés est inquiétant : une adaptation réussie (qui diminue la souffrance) contribue aussi à entretenir le système en anesthésiant la résistance. Ils proposent des pistes pour une résistance susceptible d'inspirer les managers soucieux de sortir d'un système qui se retourne contre les intérêts à long terme des entreprises.
Vincent de Gaulejac, directeur du Laboratoire de changement social et professeur de sociologie à l'université Paris-VII, auteur d'une quinzaine d'ouvrages, préside le Comité de recherche de sociologie clinique à l'Association internationale de sociologie.
Fabienne Hanique, chercheur au Laboratoire de changement social et maître de conférences de sociologie à l'université Paris-VII, a notamment publié Le Sens du travail (Érès) et codirigé La sociologie clinique : Enjeux théoriques et méthodologiques (Érès)
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L'empire de la valeur ; refonder l'économie
André Orléan
- Seuil
- La Couleur Des Idees
- 20 Octobre 2011
- 9782021054378
La crise financière a révélé au grand jour les limites de la théorie économique : celle-ci n'a su ni prévoir les désordres à venir, ni même simplement nous mettre en garde contre de possibles instabilités. Cet aveuglement est le signe d'un profond dysfonctionnement qui exige plus qu'un simple replâtrage pour être corrigé : un renouvellement radical des méthodes et des concepts, au premier rang desquels celui de valeur économique. Pour le dire simplement, les économistes conçoivent la valeur, que ce soit celle des marchandises ou celle des titres financiers, comme ayant la nature d'une grandeur objective qui s'impose aux acteurs et à leurs interactions, à la manière d'une force naturelle. Ceci est apparent dans le domaine financier au travers des formules mathématiques que calculent les économistes pour établir la juste évaluation des actifs. La crise a montré que ces formules n'étaient pas fiables. Cela ne tient pas à une insuffisante habileté à mener des calculs complexes mais à la nature même de la question posée. Il n'existe pas une juste valeur, ni pour les marchandises, ni pour les titres, mais différents prix possibles en fonction des intérêts et des croyances. À partir de ce nouveau cadre d'analyse, c'est toute la science économique qu'il s'agit de refonder.