Alors que l'humanité commence à comprendre tout le mal qu'elle inflige au vivant, à commencer par les terribles souffrances qu'elle fait subir aux animaux, il est plus que temps de répondre à l'interrogation muette que nous adresse, depuis les orignes, le plus fidèle d'entre eux.
Comment avons-nous fait pour ne pas comprendre l'évidence? L'image d'un homme et d'un chien se promenant l'un à côté de l'autre est devenue tellement banale que nous oublions d'y discerner la troisième présence qui chemine avec eux. C'est Dieu. Et, des deux créatures, c'est le chien qui le sait pour l'homme même quand l'homme ne le sait plus.
Aussi faut-il renverser, explique et démontre Xavier Loppinet, l'ordre de la relation. Le maître n'est pas qui l'on croit. Ce n'est pas moi qui dresse mon chien, mais lui qui m'éduque. Ce n'est pas moi qui l'incite à l'affection, mais lui qui m'en donne l'exemple. Ce n'est pas moi qui lui donne une place ou lui qui la prend, mais l'Eternel qui réserve à chacun de nous celle qui lui revient.
Les animaux domestiques participent aussi de la grande école de l'amitié cosmique. C'est parmi les canidés qu'elle recrute ses meilleurs élèves. Ce livre, qui les fête en receuillant ce que les versets de la Bible, les récits de sainteté, les oeuvres d'art racontent à leur sujet, constitue ainsi leur prix d'excellence.
Retour à l'origine de l'imprimé. En une grande feuille pliée en quatre, à afficher, à déplier, à lire et à partager, un grand intellectuel intervient sur l'actualité pour éclairer le jugement de l'opinion. Une réinvention radicale du livre et de la librairie, ultra-moderne dans son archaïsme. Le meilleur de la pensée en condensé et en instantané.
Placards et libelles ? À la Renaissance, au moment de la révolution Gutenberg, l'imprimé devient le levier des combats d'opinion et un instrument de liberté. Sur une seule feuille, recto et verso, se déroule un texte d'intervention pour alerter, critiquer, mobiliser en rompant avec les discours officiels. On l'affiche sur les murs, on la plie en quatre pour qu'elle circule sous le manteau, on la communique. Aujourd'hui, à l'heure d'internet, Le Cerf renoue avec cette forme et formule originelle en donnant une libre parole à un intellectuel majeur sur l'actualité longue ou immédiate. Une aventure éditoriale qui reprend également le fil de la revue fondatrice de la maison entre 1928 et 1956, La Vie intellectuelle, animée par Jacques Maritain, Étienne Gilson et François Mauriac. Un samizdat et dazibao pour penser aujourd'hui et afin que le débat continue. Paraît tous les quinze jours à 2,50 euros.
Pour cette première parution, le grand historien Emmanuel de Waresquiel a accepté d'en illustrer le pourquoi et le comment en livrant un récit critique et commenté des placards, libelles et affiches à chaque noeud crucial qu'a connu la France, à commencer par les Guerres de Religion et la Révolution. Éclairant, éblouissant, programmatique.
Quand le génie de la littérature française se révèle l'alter ego de Tocqueville.
Et si le génie de Chateaubriand était aussi politique ? Alors que l'histoire retient essentiellement l'image de l'écrivain romantique, Jean-Paul Clément ressuscite à travers ce choix de textes la figure d'un homme dont l'oeuvre est dominée par la politique. Dans ses écrits, Chateaubriand restaurait l'importance de l'histoire et de la religion, analysait les conséquences de la Révolution sur le monde catholique et tentait de comprendre comment construire un lien entre l'Ancien Régime et la jeune République qui éblouissait l'Europe.
Un livre qui nous montre que le présent ne peut se passer du passé.
"Pour s'évader du camp de consommation qui nous soumet à la grande distribution, financiarise notre alimentation, ruine nos artisans, éradique notre agriculture paysanne et empoisonne notre environnement. "
Jacques-Bénigne Bossuet n'est pas qu'un illustre orateur. Ses fonctions à la Cour et dans l'Église, son rôle dans les controverses politiques et théologiques qui agitèrent l'Europe firent de lui un personnage central du Grand Siècle. De Madame de Sévigné à Leibniz, ses contemporains lui reconnurent une autorité intellectuelle et morale hors du commun.
L'Aigle de Meaux consacra de nombreuses années à la réconciliation entre catholiques et protestants, fit oeuvre de pédagogue auprès du Dauphin, lutta sans relâche contre l'hérésie et triompha de Fénelon dans la querelle du quiétisme. Jusqu'à son dernier souffle, il mit son prestige au service de la Contre-Réforme catholique.
Conseiller de Louis XIV, héraut du gallicanisme, écrivain sans égal, Bossuet résume la France classique.
C'est dans la multiplicité de ses aspirations et de ses combats qu'Arnaud Odier nous restitue cette vie.
Arnaud Odier est né en 1976. Bossuet, la voix du Grand Siècle est son premier livre.
Le transhumanisme a inspiré beaucoup de livres. Pour et contre. Il fallait Mathieu Terence pour en dévoiler l'imposture. Pour en dénoncer l'aberration. Pour démonter ce mythe ultime de la religion du progrès. Avec humour et gravité. Avec style et prophétisme.
Sources, théories, moyens financiers, relais médiatiques, réseaux d'influence : voici, tel qu'en lui-même, le mirage high-tech et mortifère de l'idéologie libérale mondialisée. Car, sous cette fausse promesse de puissance et d'immortalité, se cache la disparition du corps, du visage, de la parole et de tout ce qui confère sa véritable infinité à la finitude humaine.
Cet intégrisme, jusque-là, ne disait pas son nom.
C'est chose faite. Mieux qu'un pamphlet, un bréviaire de résistance.
Ce livre est une parabole. À la fois une histoire et une démonstration.
L'histoire est celle de deux retraités, un sexagénaire et un octogénaire qui, face aux rebuffades, aux escroqueries téléphoniques, aux complexités administratives imposés par une France où règne le jeunisme, décident de se présenter aux élections législatives.
La démonstration est celle que, à l'égard des anciens qui sont bafoués, il suffirait d'un peu de solidarité, de compréhension, de reconnaissance pour changer les choses. Voici une nouvelle imprécation de Combaz douce, et violente, parfois ironique, toujours juste, qui porte un message d'espoir.
Une oeuvre actuelle dont les héros sont les grands « oubliés » de la République.